Avec ce que l’on appelle « la droite nationale », on est jamais déçu par les renoncements et parfois même les trahisons. En Italie, le cas Giorgia Meloni, élue présidente du conseil des ministres d’Italie depuis octobre 2022 est symbolique.
Elue après une campagne qualifiée de « populiste » ou « d’extrême droite » par la presse mainstream dans toute l’Europe, expliquant qu’elle était une « femme italienne, chrétienne » à qui voulait l’entendre, annonçant vouloir siffler la fin de la récréation et proposer de nouvelles mesures radicales pour contre les vagues migratoires qui se succèdent depuis l’Afrique…cette dernier semble déjà avoir renoncé, à peine 6 mois après son élection (certains diront qu’elle n’a pas encore eu le temps…)
On se souvient qu’en Italie, la trahison est presque une religion en politique, surtout dans le « camp national ». Qui peut ainsi oublier les Fini, les Bossi, qui eux aussi, en leur temps (au début des années 2000) promirent quasiment le renversement de table et la révolution sociale et nationale…avant de rentrer dans le rang et d’aller à la gamelle, trahissant tous leurs idéaux, par opportunisme politique ?
Avec Meloni, ceux qui ont voté sincèrement pour elle pensaient sans doute qu’elle allait, avec ses ministres, mettre en place des mesures radicales pour repousser les bateaux de migrants en mer. Les obliger à faire demi-tour. Menacer les pays d’origine qui laissent partir leurs populations. Traquer sans pitié les passeurs et les nouveaux esclavagistes. Libérer l’Italie d’une pression migratoire sans précédent. Faire voter des lois d’exception pour relancer la démographie des Italiens de souche. Il n’en est rien.
Elle vient en quelques semaines de simplifier les procédures d’immigration légale dans le pays – Orban vient de faire de même en Hongrie, pour attirer une main d’oeuvre immigrée bon marché destinée à pourvoir les emplois non pourvus du pays. Elle a récemment salué la politique migratoire du Royaume-Uni, un espace géographique pourtant totalement colonisé par ses anciennes colonies mais dans lequel les dirigeants tentent de faire croire à leur population qu’ils ont le contrôle sur l’immigration (c’est comme ça qu’ils ont fait basculer le vote en faveur du Brexit) alors que n’importe quel observateur sait que les maux du Royaume-Uni proviennent des accords du Commonwealth qui permettent, légalement, une immigration extra-européenne massive. Elle a enfin renoncer, faute d’alliance trouvée au sein de l’Union Européenne, à mettre en place son blocus total des navires de migrants qui débarquent tous les jours sur les côtes Européennes.
Le Monde explique que les ambitions de Meloni auraient rencontré « Le Mur du réel ». Le lanceur d’alerte Damien Rieu explique que Salvini avant elle n’a pas fait mieux, capitulant face aux juges.
Mais dans ce cas là, les électeurs qui espèrent, qui confient presque leur destin, électoralement, entre les mains de ces leaders de « droite nationale », doivent-ils continuer à voter pour des gens qui ne feront pas plus, pas moins, que leurs homologues de gauche ou du centre ? N’y-a-t-il vraiment aucune possibilité de renverser la table, de tout raser, de tout reconstruire ? De destituer les juges ? De rompre les traités internationaux ? N’est-ce pas ce à quoi se sont attelés d’autres bien avant nous au fil des siècles ? Les Grandes puissances de ce monde se préocuppent-elles des règlements et des lois et d’éventuelles « condamnations de la communauté internationale » ou de « vive émotion » de telle ou telle personnalité ?
Car si le cirque électoral (comment qualifier cela autrement) consiste simplement à voter et faire élire des gens qui vous promettent des choses qu’ils ne tiennent pas, c’est exactement la même symphonie dans le camp dit « national » qu’ailleurs. Et le « Tous les mêmes » aura encore plus de légitimité dans la bouche de ceux qui le prononceront.
Il semblerait que Meloni, comme Orban d’ailleurs, comme Marine Le Pen en France, n’aient, au final, aucune conscience ethnique. Aucune conscience du fait que les opportunités économiques ne doivent pas primer sur la sauvegarde ethnique d’une civilisation composée de peuples blancs qui sont bel et bien minoritaires dans le monde. Ils s’en moquent. Ils sont heureux au final, si des migrants venus du monde entier viennent faire « les boulots que les autres ne veulent pas faire ». Tout le monde dans les champs ! Que les Nigérians viennent bosser comme des esclaves pour produire le Blé qui servira à fabriquer la Pasta ! Que les Algériens ou Marocains viennent travailler à la récolte du raisin qui donnera le vin de France ! Zoukons à Mayotte ! Que les pakistanais se précipitent en Hongrie pour remplir les villages déserts, et les « redynamiser » (le mot à la mode) ! C’est génial, c’est l’ouverture, le vivre ensemble ! Et bientôt les papiers, car eux font des enfants, y compris sur un territoire qui n’est pas le leur, devenant de facto quasi inexpulsables ! En réalité, les dirigeants politiques de la droite dite « nationale » s’accommoderaient parfaitement d’un pays où les Blancs seraient minoritaires mais où règneraient ordre, sécurité, et travail sous payé pour tous.
L’immigration n’enrichit que les patrons. Cela fait 20 ans qu’on vous le dit, et que personne ne semble vouloir l’entendre. Mais eux, ces politiciens qui désormais, ont leurs entrées à Bruxelles, dans tous les Parlements et les collectivités, s’en moquent. Ils ne veulent pas embellir votre avenir, sauver leurs ethnies, leur civilisation. Ils veulent pouvoir manger à table avec les autres, une part du gâteau. Et cela nécessite de trahir et de renier en permanence, et d’être parfois bien plus royaliste que le roi (pensez-vous vraiment que Jordan Bardella ou Marine Le Pen demain au pouvoir aboliront le mariage pour tous ou les lois Pleven/Gayssot/Taubira ?).
En réalité, c’est aussi pour cela que je ne suis pas de droite. On peut reprocher beaucoup à la gauche et l’extrême gauche. Mais elle a en général (sauf socio-démocrates…c’est à dire socio-traitres) le mérite de faire ce qu’elle dit. Et le mérite de mettre le rêve et l’idéal sociétal au dessus de tout, en but ultime et à y tendre par tous les moyens. A droite, on est prêt à tous les renoncements, à toutes les accommodations, uniquement pour pouvoir rejouer la même musique électorale tous les 5 ans, et pour pouvoir enfin, être « accepté » à la table des vainqueurs (en ayant au préalable renier à peu près tout ce qui faisait qu’on était diabolisé). On est prêt à balayer d’un revers de main tout idéal par « pragmatisme », alors même qu’on a passé sa formation militante à se masturber sur les « grands hommes de l’Histoire » façon Napoléon, qui n’en avait sans doute pas grand chose à faire des droits de l’Homme lorsqu’il a lancé sa campagne de Russie.
Orban ne parvient pas, depuis tant d’années, et malgré les aides accordées, à relancer sérieusement la démographie de son pays. Il fait donc venir des immigrés. Meloni semble pieds et poings liés (et cou étranglé par les instances de l’union Européenne) et ne peut/veut rien faire sur la question de l’immigration, alors qu’encore une fois, il rentre des extra-européens tous les jours sur le territoire. Notre continent est une passoire. Et en déclin démographique permanent. Plus personne ne peut s’affirmer totalement en sécurité en Europe de l’Ouest. Et il y en a encore pour trouver des excuses à ces charlatans qui ne tiennent pas – depuis des années qu’ils sont dans les collectivités et institutions – leurs promesses d’espérance ?
Comment dit-on déjà en Italien ? Ah oui… Vaffanculo !
Julien Dir « à jamais idéaliste ».
Source : Breizh-info.com - 5 mai 2023