à Gustave Degen
Paysage encombré de débris les
blocs de grès méditent au soleil
les fables des Géants qui
édifièrent l'enceinte de pierre pour
protéger leurs feux et leurs dieux
Les paysages se
déplacent sur l'écran vert
des sapins la roue du
soleil se déchire dans le
vent affamé
déferlent les hordes barbares
Sur la nuit des arbres
la mort est descendue
le sang a coulé sur les remparts
la terre a bu le sang celte
qui renaissait en tapis de bruyère
à la lisière des forêts
A l'ombre des genêts
J’offre ma mémoire
au chant rythmé d'un barde
la voix traverse un fleuve immobile :
gué de pierres complices
Joseph-Paul Schneider
Sources : Terre Lorraine numéro 13