Des études ont montré que les fréquences utilisées par la 5G font grimper la température corporelle des insectes. Ce phénomène n'avait pas été observé avec la 4G ou le Wifi.
Quel est le point commun entre les insectes et la 5G ? Tous les deux ont besoin d'antennes. Les premiers comme organe de l'odorat. La seconde pour se propager d'un endroit à l'autre, de manière incolore et inodore, mais pas inoffensive.
Selon le dernier magazine de Pro Natura, les insectes sont en effet sensibles aux ondes de la 5G : «Une étude récente a montré que les insectes exposés au rayonnement 5G ont une augmentation de leur température corporelle.»
L'organisation mène une intense campagne pour la sauvegarde des insectes. «Ensemble contre la disparition des insectes!», de son nom. Nombreux sont les dangers qui menacent les petites bêtes: agriculture intensive, pesticides, disparition des habitats naturels, pollution lumineuse et dorénavant l'augmentation du rayonnement de la 5G.
De 6 GHz à 120 GHz
L'étude, datant de 2018, est publiée sur le site «Scientific Reports». Les auteurs partent du constat que les insectes sont continuellement exposés à des champs électromagnétiques de radiofréquence (RF) et ce à différents niveaux. La gamme de fréquences utilisée pour les systèmes de télécommunication sans fil passera bientôt de moins de 6 GHz (utilisées pour la 2G, 3G, 4G et le Wifi) à des fréquences allant jusqu'à 120 GHz (5 G).
La fièvre pour les insectes
Pour les scientifiques, les gammes de fréquences de 6 GHz n'ont pas eu d'incidence sur la santé des insectes. Par contre, à partir de 10 GHz et au-delà, l’absorption des ondes provoque une hausse de la température chez les individus observés. Autrement dit, les insectes développent une sorte de fièvre qui affecte leur comportement, leur physiologie et leur morphologie.
«Demande de bande passante»
Les auteurs de cette étude estiment que la prudence doit donc être de mise, car les opérateurs téléphoniques ne vont pas en rester à la 5G: «En raison d'une demande accrue en bande passante, on s'attend généralement à ce que la prochaine génération de fréquences de télécommunication fonctionne à des longueurs d'ondes millimétriques de 30 à 300 GHz.»
En conclusion, Pro Natura demande à ce que les Chambres fédérales «ne cèdent pas à la pression du lobby des télécommunications et de ne pas abaisser les valeurs limites de rayonnement.» (Le Matin)
13.05.2019, 18h35