Alors que plusieurs gouvernements étrangers ont choisi de diminuer leur salaire par solidarité face à la crise, la porte-parole a soigneusement évité la question qu’un journaliste lui posait à ce sujet. 

Nouvelle-Zélande, Autriche, Maroc, Bulgarie… Les gouvernements de plusieurs pays du monde entier ont pris l’initiative de diminuer ou de faire une croix sur un mois de leur salaire, par solidarité pour les citoyens qui souffrent de la crise sanitaire. Alors pourquoi pas la France ? C’est la question qu’a posé un journaliste à Sibeth Ndiaye, lors de la conférence de presse hebdomadaire post-Conseil des ministres, mercredi 22 avril. Visiblement, la porte-parole du gouvernement n’y était pas préparée, puisqu’elle a tenté de noyer le poisson en usant d’une bonne dose de langue de bois. 

 
 Sibeth Ndiaye détaille les mesures prises pour aider les plus démunis

« Est-ce que les ministres français, à l’instar de leurs homologues autrichiens, bulgares ou marocains, vont verser un mois de salaire symbolique ? », a osé le journaliste. En retour, Sibeth Ndiaye s’est contentée de détailler les mesures prises par le gouvernement pour aider les plus faibles. « Vous le savez, depuis le début de la crise, nous avons été extrêmement attentifs à ce que les personnes les plus vulnérables en France puissent bénéficier d’un dispositif d’aides spécifiques », a-t-elle fait valoir, à côté de la plaque. La porte-parole a ensuite détaillé les places d’hébergements supplémentaires allouées aux SDF et le prolongement de la trêve hivernale jusqu’au 31 mai. Elle a également souligné la mise ne place de chèques services pour accéder à des banques alimentaires. Une « aide exceptionnelle de solidarité » accordée aux plus fragiles a aussi été mise en place, a-t-elle plaidé, éludant toujours la question initiale.  

Finalement, Sibeth Ndiaye a conclu en expliquant que tout « ce dispositif » serait « complété s’il doit l’être ». Pas un mot, donc sur une éventuelle suspension de salaire ou même un rabais pendant quelques mois, comme l’ont fait tous les membres du gouvernement néo-zélandais. L’hypothèse que les ministres français renoncent à leurs 10 135 euros bruts mensuels ne semble donc pas encore à l’ordre du jour. 

 

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