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Voilà une publication qui va ravir les cercles patronaux… et faire grincer bien des dents. Après plusieurs reports, la nouvelle liste des « métiers en tension » a été publiée ce jeudi au Journal officiel, avec à la clé une régularisation facilitée pour des dizaines de milliers de travailleurs immigrés clandestins. Le gouvernement, sous couvert de pragmatisme économique, offre ainsi un véritable chèque en blanc à une partie du patronat, qui pourra désormais légalement employer une main-d’œuvre bon marché, au détriment des salariés autochtones.

Des métiers sous tension… ou sous exploitation ?

Cuisiniers, aides à domicile, maraîchers, ouvriers du bâtiment, agents d’entretien, techniciens, soudeurs, pêcheurs… La liste est longue, et elle varie selon les régions. En Bretagne, on retrouve logiquement les métiers agricoles et de la restauration, en manque chronique de bras (ce qui se comprend vu les conditions de travail et les salaires proposés). L’État reconnaît donc ce que chacun sait depuis longtemps : certains secteurs tournent désormais à plein régime grâce à une main-d’œuvre immigrée, souvent précaire, toujours corvéable à merci.

La loi immigration de janvier 2024 prévoit que cette liste soit révisée chaque année. Elle permet aux sans-papiers de demander un titre de séjour s’ils justifient de trois ans de résidence en France et d’au moins un an d’activité salariée dans l’un des métiers listés. Une mesure censée répondre à des « besoins économiques », mais qui aboutit de fait à institutionnaliser l’emploi illégal d’étrangers par régularisation a posteriori.

 

Les patrons soulagés, les Français oubliés

« Enfin ! » jubilent les dirigeants patronaux de l’hôtellerie restauration. Et pour cause : cette liste tombe à pic pour protéger les employeurs contre les sanctions pour travail dissimulé, soit jusqu’à 30 000 € d’amende et 5 ans de prison. Plutôt que de risquer une condamnation, ils n’ont plus qu’à régulariser les employés sans-papiers qu’ils embauchent en toute connaissance de cause. Une aubaine légale pour ceux qui exploitent la misère sans scrupule.

Côté gouvernement, on parle d’une « immigration de travail régulière, sélective, régulée et conforme à nos intérêts nationaux » … mais à aucun moment n’est posée la question de la priorité à l’embauche des chômeurs français. Pourtant, selon les chiffres de France Travail, la moitié des 336 000 postes à pourvoir dans l’hôtellerie-restauration seraient difficiles à pourvoir. Faut-il pour autant substituer une population à une autre ?

Le calcul est simple : payer moins pour faire plus. Le recours massif à l’immigration dans les secteurs dits « en tension » contribue à geler les salaires, dégrader les conditions de travail et entretenir une concurrence déloyale. Le système est bien rodé : les TPE/PME sous tension n’ont ni les moyens ni l’envie d’améliorer l’attractivité de leurs postes, préférant bénéficier de travailleurs dont la précarité fait baisser les exigences.

Pour de nombreux citoyens, c’est l’incompréhension et la colère : « Plutôt que de régulariser des squatteurs de poste, pourquoi ne pas augmenter les salaires, former les chômeurs, et rendre ces métiers plus dignes ? » s’indigne un salarié dégoûté de la restauration en Bretagne. Sur les réseaux sociaux, les réactions fusent : « Qu’on nous parle encore de priorité nationale après ça… », « Une trahison de plus », ou encore « Les clandestins ont plus de droits que les retraités modestes ! ».

 

Une brèche ouverte dans l’État de droit

Cerise sur le gâteau : les travailleurs étrangers concernés pourront déposer leur demande de régularisation sans l’accord de leur employeur. C’est donc une logique individuelle de régularisation massive qui s’installe, au gré de la bonne volonté préfectorale. L’arbitraire bureaucratique remplace la rigueur migratoire, avec le risque d’un appel d’air bien réel.

La publication de cette liste signe une nouvelle étape dans la transformation silencieuse du modèle français du travail : au nom de l’urgence économique, l’immigration devient la variable d’ajustement d’un système incapable de réformer en profondeur ses propres secteurs.

La France des invisibles, des ruraux, des classes populaires, des jeunes sans emploi, voit ainsi se dessiner sous ses yeux un marché du travail où l’accès aux métiers manuels passe désormais par la régularisation de l’étranger, et non par la promotion du national. La devise de la République française pourrait bientôt devenir « Les autres avant les nôtres », ça serait un peu plus cohérent avec les agissements des autorités.

 

Voici la liste des métiers pour main d’œuvre pas chère et malléable en Bretagne

A0Z40

Agriculteurs salariés

T2A60

Aides à domicile et aides ménagères

S1Z20

Aides de cuisine, apprentis de cuisine et employés polyvalents de la restauration

E0Z24

Autres ouvriers non qualifiés de type industriel

E1Z47

Autres ouvriers qualifiés de type industriel

E1Z42

Autres ouvriers qualifiés des industries agro-alimentaires (hors transformation des viandes)

B2Z42

Charpentiers (métal)

B6Z73

Chefs de chantier, conducteurs de travaux (non cadres)

S1Z40

Cuisiniers

A0Z41

Eleveurs salariés

S2Z60

Employés de l’hôtellerie

T1Z60

Employés de maison et personnels de ménage

B2Z40

Maçons

A1Z40

Maraîchers, horticulteurs salariés

E0Z21

Ouvriers non qualifiés des industries agro-alimentaires

B0Z21

Ouvriers non qualifiés du gros œuvre du bâtiment

G0A40

Ouvriers qualifiés de la maintenance en mécanique

D1Z41

Ouvriers qualifiés travaillant par enlèvement de métal

A3Z40

Pêcheurs, aquaculteurs salariés

D2Z42

Soudeurs

C2Z70

Techniciens en électricité et en électronique

G1Z70

Techniciens et agents de maîtrise de la maintenance et de l’environnement

A1Z42

Viticulteurs, arboriculteurs salariés

 

Crédit photo : DR
Source : Breizh-info.com - 22/05/2025

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