Cette semaine, un jeune Rom de 16 ans a été battu à mort (presque) à Pierrefitte-sur-Seine, dans le « 9-3 », comme on doit dire aujourd’hui. Preuve, sans doute, que la Seine-Saint-Denis, ce n’est plus vraiment la France. Pleurons donc, bonnes gens, sur le malheureux sort réservé à celui qui est encore presque un enfant, une « chance pour la France » brisée avant d’avoir atteint la force de l’âge.
Il était pourtant bien innocent, ce jeune Rom. Quelques broutilles de-ci de-là… On le dit « très défavorablement connu des services de police », mais on sait combien nos argousins sont méchants. Un jugement très négatif pour un gamin qui n’avait commis qu’une trentaine de cambriolages (pour ceux qui sont connus de la police).
Il faut dire que le jeune homme en question avait été bien imprudent. Pensez donc ! Il n’en était pas à son premier fric-frac dans la Cité des Poètes. Quel joli nom ! En fait, cette Cité des Poètes, sise à Pierrefitte-sur-Seine dans le 9-3, est aux mains d’un gang de trafiquants de drogue qui n’aiment guère qu’on fouine dans leur juteux petit (non, gros) trafic.
Comme l’a dit Madame « la Procureure », il ne s’agit absolument pas d’un crime raciste, mais tout simplement d’une vilaine expédition punitive. De peur qu’on ne la comprenne pas, elle l’a répété cinq fois en l’espace d’une minute et demie. Bon sang, mais c’est bien sûr ! C’est comme si, au fin fond de la Creuse, un épicier franchouillard était cambriolé et que ses potes, tous des beaufs, avaient massacré le voleur. Elle a raison, c’est tout à fait ça.
Mais on se fout de la gueule de qui ? La Cité des Poètes est tenue par un gang de « chances pour la France », des « blacks » ou des « rebeus » comme ils s’appellent eux-mêmes et que nos dirigeants de gauche et de droite caressent dans le sens du poil, tellement ils font dans leur froc. Gitans (pardon, Roms), Arabes (pardon, Maghrébins), Noirs (pardon, Subsahariens), mais aussi Tchétchènes, Kosovars, Albanais… ont transformé le territoire de la France (et non de la République que je conchie) en terrain de jeu. Les Blancs, eux, les « Français de souche », ont fui, pour ceux qui le pouvaient ; les autres vivent dans la terreur.
Non, Madame la Procureure, vous mentez, ce n’est pas une simple expédition punitive. C’est du racisme et du communautarisme contre lesquels votre République minable ne peut rien (où sont vos rêves d’intégration et d’assimilation ?). Vous vous voilez la face, mais vous le savez : demain tout ceci vous explosera à la figure. Et à la nôtre aussi. Mais nous ne nous laisserons pas faire.
Alain CAGNAT