Sidérant. C’est le premier mot qui vient à l’esprit devant la photo de présentation des tenues olympiques des prochains Jeux olympiques 2024 qui auront lieu dans notre pays. En France, il faut le préciser, car ce n’est pas franchement visible quand 13 des 16 modèles sont clairement d’origine extra-européenne ou métisses.
Une photo qui interroge. Car d’un côté, le grand remplacement de la population française par des immigrés africains et maghrébins est nié. On nous réitère qu’ « il n’y a pas plus d’immigrés en France aujourd’hui que dans les années 60 », que la submersion migratoire n’est qu’un ressenti – celui de personnes mauvaises – voire une manipulation d’extrême droite qui surfe sur la peur des autochtones (la peur ? la peur de quoi ? si l’immigration est une richesse, de quoi les Français auraient-ils peur ?). Mais de l’autre, on nous pond de telles photos officielles, on vante les joies du multiculturalisme et un président de la République nous dit très officiellement encore que l’objectif de la France est de « relever le défi du métissage ». Là encore, relevons la contradiction : si les immigrés d’origine étrangère ne sont qu’une poignée … on se demande alors avec qui les Français se sont métissés pour en arriver à 13 modèles sur 16 clairement non-gaulois.
Et si cette photo obéit à d’autre choix, qu’elle n’est pas représentative de la composition de la population française, on aimerait qu’on nous l’explique. De tous les athlètes et les modèles disponibles pourquoi ceux-ci ont-ils été choisis ? Qui l’a sélectionnée ne peut pas avoir noté la quasi absence de Blancs.
Les individus d’origine extra-européenne seraient-ils plus performants dans le sport ? Si, comme on nous le dit, les races sont égales, ce ne peut pas être le cas. Cette surreprésentation serait donc nécessairement le fruit d’autre chose. Les jeunes issus de l’immigration seraient-ils plus souvent orientés vers le sport ? Ceux des banlieues bénéficieraient-ils de plus de possibilités et de soutien pour s’entraîner et y faire carrière ? Les personnes d’origine extra-européenne seraient-elles un peu plus nombreuses sur notre territoire de ce que l’on nous raconte ?
Oui, le choix de cette photo interroge.
Le choix de la musique et celui de la danse est aussi très clair et illustre la même chose : exit la France, sa singularité, son originalité, sa culture, ses traditions… sa population originaire, bienvenue l’africanisation et le métissage, les derniers arrivants, qui on ne comprend pas vraiment pourquoi seraient plus cools que les premiers. C’est désormais la seule réalité de notre pays qui doit être retenue. On a décidé que le franchouillard était has been, il est prié de laisser la place aux nouveaux venus. Cf, photo.
Et tous d’insister :
« La fusion du bleu, du blanc et du rouge, symbole d’unité et de mixité. »
« A la Maison du Sport français, Astrid Guyart, secrétaire générale du CNOSF et co-présidente de la Commission des athlètes de haut niveau, Elie Patrigeon, directeur général du CPSF, et, Michaël Jérémiasz, chef de mission pour les Jeux Paralympiques de Paris 2024, ont rappelé combien les tenues signées Le Coq Sportif s’inscrivent dans la philosophie de l’Equipe de France unie. » (site officiel J.O. 2024)
« L’idée principale était de réinterpréter un drapeau, de faire passer le bleu dans le blanc, le blanc dans le rouge, de réinterpréter de nouvelles teintes qui expriment la diversité des corps, des sports et surtout des cultures que représentent la France. » Stéphane Ashpool, créateur des uniformes
etc..
Or, ce martelage, cette obsession est, sans grande difficulté d’interprétation, bien le signe que l’on tente de convaincre. Un peu comme quand on se répète « tout va bien, tout va bien, tout va bien » quand ça va pas du tout.
Audrey D’Aguanno
Crédit photo : Capture d’écran Konbini
Source : Breizh-info.com - 21/01/2024