Comme elle l’avait fait à Alès, la Ligue du Midi tient à apporter, dans cette nouvelle affaire, son appui à Vigilance halal et au Docteur Alain De Peretti. En effet, en plus des animaux, ce sont les éleveurs qui sont les premières victimes de ce genre de pratiques sauvages qui portent atteinte à leur réputation ainsi qu’à l’ensemble de la filière viande. La Ligue du Midi a toujours soutenu que l’explosion de la pratique du halal et l’introduction des “sacrificateurs” et d’un personnel non qualifié dans les abattoirs, conduisaient à une perte de repères dans le respect dû aux animaux et aux consommateurs ainsi qu’à un laisser aller contagieux avec en toile de fond, la recherche de la productivité à tout prix et l’appât de gains surnuméraires.
Hasard du calendrier, cette affaire intervient au moment où la municipalité du Vigan accueille à sa demande expresse une dizaine de migrants de la jungle de Calais. On ne saurait trop conseiller à ces édiles de régler leur gestion calamiteuse de l’abattoir avant de prétendre accueillir, à nos frais, la misère du monde entier. On rappellera que le gestionnaire de l’abattoir du Vigan est la Communauté de communes–qui comprend la commune du Vigan- et dont le 1er vice-président est Eric Doulcier, maire du Vigan, chargé des questions économiques et donneur de leçons.
Communiqué de Vigilance Halal
Scandale du Halal : après Alès, Le Vigan !
L’association L214 fait vraiment un excellent travail de déminage, même si, pour des raisons émotionnelles, ils ne vont pas jusqu’au bout de l’analyse. Comme pour Alès, l’introduction de l’abattage halal dans un abattoir aux normes et moderne entraîne de façon automatique ces graves dérives.
L’introduction du halal est attestée par un article du 29 Août 2010 du Midi Libre au moment de l’inauguration des travaux de modernisation : « L'abattoir a un fort potentiel de développement car actuellement l'offre ne suffit pas à répondre à la demande régionale », souligne Françoise Dumas, vice-présidente de la région. « On devrait dépasser en fin d'année les 300 tonnes, pour la première fois », ajoute Roland Canayer. Le label bio (qui impose l'abattage des bêtes bio avant les autres) mais aussi la pratique de l'abattage hallal (avec un sacrificateur agréé) sont aussi des facteurs potentiels de croissance…
Comme à Alès on constate une perte de repères concernant le respect des animaux pour les employés pratiquant la manipulation des animaux, ainsi qu’un manque évident, selon la vidéo, d’entretien du matériel d’insensibilisation. Le stress de ces employés se manifeste, entre autres, par des gestes de violence gratuite.
Comme à Alès on constate la responsabilité écrasante du directeur qui affirme dans cet article : « Nos agents ne font pas souffrir les animaux, précise le directeur Laurent Kauffmann, c'est un aspect sur lequel nous sommes très vigilants » . Une fois de plus sur ce point comme tant d’autres, la « comm » remplace l’action et la « vigilance » n’est que de façade ! De même, les services de la DDPP (Protection des Personnes), si tatillons en général, ont laissé faire : incompétence, complicité, peur de représailles ?
Comment en sortir ? 1° Une commission d’enquête parlementaire serait bien venue. Mais quand on voit les résultats de celle de 2012 menée avec brio par les sénatrices Bernadette Bourzai et Sylvie Goy Chavent qui avaient pourtant employé toute leur énergie, on peut être sceptique, les sables mouvants des lobbies avaient eu raison de cet excellent travail sur les abattoirs.
2° Des sanctions exemplaires non pas envers les « lampistes », mais surtout les responsables comme le directeur, les services de l’Etat, la municipalité qui pour des raisons diverses de clientélisme, appât du gain, ou négligence ont laissé faire.
3° Mais surtout, il serait temps d’équiper tous les abattoirs avec le système conçu par le Pr Mary Temple Grandin pour les abattoirs des Etats Unis. On est scandalisés de voir sur la vidéo de L214 les difficultés de manipulation des animaux liées à une conception aberrante des circuits, mais surtout, il faut interdire l’abattage rituel pour ses effets à la fois directs et collatéraux.
En tous cas c’est un énorme gâchis pour les animaux qui ont subi tout cela, pour les éleveurs locaux déjà bien mal en point et pour l’ensemble de la « filière » qui est en train de se tirer une balle dans le pied et qui devrait reprendre son destin en main en abandonnant une recherche mercantile de marchés porteurs comme le halal.
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