On retrouve Marc Eichinger, 58 ans, pudiquement présenté comme agent de renseignement, comme on retrouve un vieil ami. Marc Eichinger est très en forme pendant ces 1h22 de conversation sur Blast où les révélations s’accumulent tranquillement. De l’aéroport de Kaboul géré par le Qatar qui s’invente une virginité pour aider les européens à l’implication des groupes français Lafarge et Rubis dans le financement du terrorisme, notre homme qui en sait toujours trop égraine les confidences sur l’Afghanistan, la Syrie, la Libye et la manière dont des agents opèrent en coulisse.

On apprend que les Talibans aiment trafiquer l’opium, ont fait entrer dans leur dernier gouvernement au moins un chef terroriste protégé par Doha ou comment la dynastie à la tête de l’Etat qatari imprime son autorité et alimente la peur partout où elle passe. Le football et Lionel Messi ont bon dos pour masquer ces agissements. "Depuis 1948, c’est la première fois qu’Israël a été infiltré par un pays arabe au cœur du pouvoir" confie avec solennité le baroudeur en expliquant comment le Qatar fomente guerres et complots pour se retrouver incontournable sur le plan diplomatique. Assassinat d’agents français, corruption à tous les étages, mallettes de billets, renversement au sein de l’appareil exécutif de Doha, le propos devient encore plus grave quand est évoqué le procès du Bataclan où, selon Marc Eichinger, les terroristes agissant sur les sols français et belges ont autant été manipulés par les tenants du trafic pétrolier qui finançaient l’Etat islamique que les enquêteurs, magistrats et journalistes.

On entre là dans des zones d’ombre qui, si tout le monde faisait son métier avec courage et indépendance, pourraient être éclairés. Cette vidéo est une première pierre dans le jardin de la real politique. A suivre, donc en particulier en suivant nos enquêtes sur ce qui pourrait devenir Qatargate…

 

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