Récupérations et adaptations
L'Eglise catholique, quant à elle, a eu longtemps conscience que son destin était lié à celui de l'Europe. L'un des plus grands papes de l'histoire de l'Eglise, Grégoire Ier (590-604) donnait en 600 des conseils judicieux à Augustin, chargé de l'évangélisation des Bretons (la “Bretagne” du haut Moyen Age est l'actuelle Grande-Bretagne) : “Il est impossible de procéder à une extirpation totale des habitudes dans des âmes encore rudes par cette raison que celui qui veut gravir un lieu très élevé n 'y parvient que par degrés, pas à pas, et non par bonds“. D'où des consignes très concrètes quant aux méthodes à utiliser : “Les temples consacrés aux idoles chez cette nation ne doivent pas être détruits, mais seulement les idoles qui s'y trouvent“. Après purification des lieux par une aspersion d'eau bénite, on installera le culte chrétien là où avait lieu précédemment le culte païen : “En effet, si ces temples sont bâtis solidement, il faut les soustraire au culte des démons et les affecter au service du vrai Dieu. De cette façon, cette nation, voyant que ses temples n’ont pas été détruits, extirpera l'erreur de son cœur connaîtra et adorera le vrai Dieu et se rassemblera plus aisément aux lieux accoutumés“. Autrement dit : on garde le contenant, mais on change le contenu…
Le menhir de Saint Uzec en 1920 et de nos jours
(commune de Pleumeur-Bodou, Côtes-d'Armor)
Il en va de même pour les festins rituels suivant le sacrifice des bœufs, qui étaient jusqu'alors pour les Celtes rite de communion avec leurs dieux. Il faut les conserver, en prenant simplement la précaution de les mettre sous le signe de la croix : "Ainsi ils ne sacrifieront pas ces animaux au diable, mais ils les immoleront pour leur propre nourriture et à la louange de Dieu et ils rendront grâce de l'abondance dans laquelle ils se trouvent à celui qui est le dispensateur de toute chose. Et, pendant qu’ils goûteront à des joies tout extérieures, ils consentiront plus aisément à se livrer aux joies intérieures".
Saint Grégoire le Grand prend ainsi clairement position contre le zèle destructeur de certains évangélisateurs épurateurs qui, comme saint Martin, n'ont de cesse de détruire systématiquement tous les lieux de culte païens (ce qui est l'exacte application des injonctions bibliques intimant au Peuple Elu l'ordre d'anéantir, en même temps que les peuples païens, leurs lieux de culte et toutes traces de leurs croyances).
L'intelligente récupération préconisée par Grégoire Ier fut donc entreprise systématiquement par l'Eglise. Elle était d'autant plus efficace qu'elle couvrait aussi le champ politique. L'entreprise a commencé avec Constantin, l'empereur romain qui, au IVè siècle, s'est rallié au christianisme pour obtenir l'appui des chrétiens contre ses concurrents dans la course au pouvoir impérial. Il fut canonisé alors que son christianisme était fort ambigu : il attendit d'être sur son lit de mort pour être baptisé et il reçut ce “passeport spirituel” d'Eusèbe de Nicomédie, évêque arien… donc hérétique. J.J. Rudent remarque : “La tradition, en portant Constantin sur les autels, a honoré un curieux saint : meurtrier de son beau-père Maximien, de son beau-frère Licinius, de son fils aîné Crispus, de sa femme Fausta et même, en 336, du fils de Licinius“. Mais qu'importe, puisqu'il a permis au christianisme de prendre le pouvoir à Rome. Cette conquête du pouvoir politique et du pouvoir culturel — les deux se confortent l'un l'autre — aurait pu être remise en cause par la disparition de l'empire romain en Occident (476). Mais Clovis se présente pour réitérer le pacte entre pouvoir politique et pouvoir religieux.
Le baptème de Clovis
Alors qu'il reçoit lui aussi le baptême pour obtenir l'appui des efficaces réseaux catholiques dans son entreprise d'élimination de ses rivaux, les autres rois germaniques (wisigoth, burgonde, alaman), il est proclamé par la suite fondateur d'une France “fille aînée de l'Eglise” car grâce à lui le catholicisme s'est imposé comme la religion officielle du royaume des Francs, face à la rude concurrence de l'arianisme. Charlemagne, qui ne suit guère les conseils légués par Grégoire Ier puisqu'il choisit d'amener les Saxons au catholicisme par le biais d'un génocide (massacre des prisonniers de Verden, déportations, capitulaire laissant aux Saxons le choix entre le baptême et la mort) est canonisé, au XIIè siècle, dans le cadre des tractations entre la papauté et un empereur Frédéric Barberousse qui, pour soigner son image, se proclame héritier de Charlemagne.
Charlemagne reçoit la soumission du chef saxon Widukind,
par Ary Scheffer (1840)
Christianisme et identités
Le catholicisme s'est imposé en Europe en se coulant dans le moule des mentalités européennes, imperméables à un judéo-christianisme trop marqué par ses origines sémitiques. Ce qui suppose l'adoption de schémas mentaux ancestraux, comme la tripartition fonctionnelle indo-européenne. Georges Duby l'a analysé avec maestria dans un livre capital, Les trois ordres ou l'imaginaire du féodalisme (Gallimard, 1978) : en définissant comme une exigence fondatrice d'un ordre social équilibré la répartition des hommes en oratores (”ceux qui prient”), bellatores (”ceux qui combattent”) et laboratores (”ceux qui produisent”), les prélats Adalbéron de Laon et Gérard de Cambrai, au début du XIè siècle, inscrivent leur élaboration doctrinale dans un cadre remontant à la plus haute Antiquité indo-européenne.
Oratores, Bellatores et Laboratores
Mais ils ne font que reprendre une intuition déjà bien affirmée dans la Règle de saint Benoit, père du monachisme occidental et déclaré en 1964 “patron de l'Europe” par le pape Paul VI. Cette Règle exigeait en effet des moines bénédictins qu'ils répartissent leur activité quotidienne en trois activités indispensables à l'équilibre de l'homme : le travail manuel (la part du corps), le travail intellectuel (la part de l'esprit), la prière (la part de l'âme). On peut ajouter d'autres exemples de la répartition fonctionnelle dans des institutions catholiques, l'un des plus spectaculaires étant l'ordre du Temple qui comprenait dans ses rangs des prêtres, des chevaliers et des “frères de métier” (artisans) tandis que la croix rouge de la croisade se greffait sur le blanc et le noir de l'étendard de guerre du Temple, le baucent.
L'Europe chrétienne du Moyen Age est porteuse d'une échelle de valeurs chère aux Européens mais qui doit peu au christianisme des origines : l'héroïsme incarné par les saints guerriers (saint Jacques Matamoros – “le tueur de Maures” - patron de la Reconquête contre le Sarrasin et protecteur des pèlerins cheminant sur les chemins de Compostelle, saint Georges, saint Michel, saint Maurice), le culte du beau et du grand incarné par les constructeurs de cathédrales, l'amour de la nature incarné par un saint François d'Assise célébrant dans ses poèmes son “Frère Soleil”…
Saint Jacques Matamoros, “le tueur de Maures”
La phase médiévale de l'histoire du christianisme a été déterminante dans le façonnement des mentalités car elle a marqué durablement les esprits, sur la très longue durée : il ne faut jamais oublier que le Moyen Age c'est mille ans d'histoire, dix siècles (alors qu'il n'y a jamais que cinq siècles qui nous séparent du monde médiéval…).
Bien sûr il y a les bavures, qu'on ne peut oublier : sont pourchassés les intellectuels qui proclament les droits de la liberté de pensée (Pélage et ses continuateurs au fil des siècles), le panthéisme (de Scot Erigène à Amaury de Bène, David de Dinant, Maître Eckhart… et tant d'autres), et toutes les autres rebellions de l'esprit contre les diktats de la pensée unique… Mais le peuple – bien qu'il compte en ses rangs nombre d'hérétiques – est globalement séduit par des rites qui répondent à sa soif de merveilleux : les pompes de la liturgie, par le jeu d'un décor fastueux, illuminé par les cierges et embaumé par l'encens, le charme magique d'une langue mystérieuse – le latin – que l'on écoute mais ne comprend pas et qui, disent les prêtres, permet de dialoguer avec Dieu, l'encadrement du fidèle qui, du baptême aux funérailles, franchit les étapes importantes de sa vie dans le cadre de la maison de Dieu…
Certes, cette mise en condition psychologique par le moyen de mises en scène spectaculaires a suscité bien des critiques. Saint Bernard, au XIIè siècle, n'a pas de mots assez durs pour fustiger ces moines clunisiens qui transforment l'intérieur de leurs églises en décor de théâtre (chapiteaux sculptés, peintures et tentures), si fascinant pour le regard des fidèles que ceux-ci, tout ébaubis, en oublient de méditer et de prier… D'autres, qu'ils soient franchement hérétiques comme les Vaudois et les Cathares ou aux limites de l'hérésie comme certains Franciscains “spirituels”, dénoncent une Eglise trop riche, trop avide, trop puissante, trop prétentieuse, qui étale son luxe avec insolence alors que ses clercs prêchent le dénuement et la pauvreté. Mais, face aux exigences d'austérité et de dépouillement des rites et des lieux de culte mises en avant par les Réformés, au XVIè siècle, l'Eglise de la Contre-Réforme et du Concile de Trente en rajoute sur l'utilisation d'un décor chamarré : l'art baroque utilise à profusion angelots dorés et joufflus, grappes de raisins et soleils triomphants pour célébrer la beauté gracieuse d'un monde souriant. Il reste que la question du libre arbitre – et de son incompatibilité avec la grâce augustinienne – débouche au XVIIè siècle sur la rigueur janséniste et la riposte des Jésuites. Mais, dans le même temps, ces débats théologiques sont loin d'une religiosité populaire marquée par “une mentalité paganisante” (Jean Delumeau) et, contre les manifestations d'un “folklore teinté d'esprit païen” (cycle de mai, fêtes des fous, mascarades et carnavals), le clergé essaye de réagir, en particulier contre les feux de la Saint-Jean, si dionysiaques qu'ils provoquent forcément “la débauche”.
Les feux de la Saint Jean,
longtemps dans le colimateur des autorités ecclésiastiques
Ce faisant, la hiérarchie catholique oublie que le pacte passé entre le christianisme médiéval et le sens du merveilleux venu d'une plus longue mémoire garantissait à l'Eglise une base populaire. Non sans ambiguités, compromis voire compromissions, bien sûr. Mais les contradictions étaient vécues sans difficulté majeure : c'est le même Botticelli qui peint des Vierges à l'enfant (d'ailleurs superbes) et Vénus sortant de l'onde ou les Nymphes batifolant dans le paysage fleuri de La Primavera...
Vierge à l'enfant et La Primavera par Sandro Boticelli
Tout cela permet de dire que l'Europe chrétienne a été une réalité. Certes superficielle, certes fragile puisque l'effort missionnaire, sans cesse recommencé, a dû s'appliquer plus à l'Europe des XVIIIè, XIXè et XXè siècles qu'à des contrées lointaines… où s'est d'ailleurs posée la question de l'adaptation d'un christianisme européen à des mentalités exotiques, sur tous les continents où prêtres et pasteurs ont débarqué en porteurs de la Vérité.
Mais un phénomène souligne la complexité des rapports entre le christianisme et l'Europe. En effet, dans l'Europe du XXè siècle, le christianisme a contribué à conforter certains combats identitaires. Le processus est à vrai dire ancien. Le hussisme au XVè siècle pour les Tchèques, le luthéranisme au XVIè siècle pour les Allemands a greffé une dimension religieuse sur un mouvement d'émancipation des peuples à l'égard de l'Eglise romaine, accusée — à juste titre — d'imposer une lourde tutelle centralisatrice et uniformisatrice face à des revendications d'autonomie. Mais, par ailleurs, le catholicisme a joué lui aussi un rôle de moteur spirituel objectivement allié à un sursaut d'identité politique chez les Polonais, les Irlandais, les carlistes espagnols et quelques autres… Le phénomène, au XXè siècle, a revêtu une intensité nouvelle par rapport au carcan soviétique. Chacun sait, par exemple, que le syndicat Solidarnosc, au début des années 1980, a reçu un appui décisif de la hiérarchie catholique — au point que Lech Walesa, élu président de la République en 1990, pouvait apparaître comme le porte-voix de l'Eglise romaine (ce qui lui a sans doute coûté son échec lorsqu'il a voulu se faire réélire, la société polonaise ayant effectué une mue très rapide après l'écroulement du bloc soviétique...).
Karol Wojtyla et Lech Walesa
Il faut noter que l'adéquation entre identité nationale et identité catholique peut avoir des effets pervers : le soutien de Rome aux Croates catholiques contre les Serbes orthodoxes est, du point de vue européen, une aberration car affaiblir les Serbes, défenseurs de l'identité européenne contre l'Islam (Bosniaques, Albanais, Turcs) est criminel.
Le bilan
Aujourd'hui, qu'en est-il de la référence à une Europe chrétienne, mise en avant comme nous l'avons vu au début de cette étude par certains pays ?
Il faut ici se reporter à ce qu'Alain de Benoist a appelé “La stratégie de Jean-Paul II” (Krisis n° 10-11, avril 1992 et n° 12, octobre 1992). Une stratégie axée sur la “nouvelle évangélisation” de l'Europe et organisée autour d'un postulat : il y a identification totale de la culture européenne et de la culture chrétienne. Cette affirmation avait déjà été le fait de Pie XII, puis de Paul VI. Mais Jean-Paul II l'a reprise et systématisée avec une vigueur particulière, en affirmant de façon toujours péremptoire — par exemple, en 1988, devant le Parlement européen — que l'identité européenne, “incompréhensible sans le christianisme”, ne peut donc exister sans lui. Par conséquent, seule l'Eglise peut donner une “âme” — donc une existence à l'Europe. Jean-Paul II est relayé, dans cette prédication de ton volontiers prophétique, par des hiérarques catholiques, dont certains apportent une note très personnelle. Ainsi Mgr Lustiger, dont on sait qu'il est un des plus ardents avocats d'un retour du christianisme à ses sources judaïques, déclare que la richesse de l'Europe est d'avoir reçu “le message de la Parole biblique”, l'Europe ne pouvant ainsi se concevoir qu’en raison de sa naissance, de son enfantement par le christianisme qui demeure organiquement lié au judaïsme et aux universalismes séculiers” (Nous avons rendez-vous avec l'Europe, Mame, 1991). En somme, à la traditionnelle question “Athènes ou Jérusalem ?”, Lustiger répond “Athènes ? Connais pas…”.
Mgr Lustiger, artisan fervent
d'un retour aux sources bibliques
Cette thématique débouche sur des paradoxes qui peuvent avoir un caractère assez dérisoire. Ainsi, lorsque Jean-Paul II déclarait à Compostelle : “Je lance vers toi, vieille Europe, un cri plein d'amour : retrouve-toi toi-même, sois toi-même. Découvre tes origines. Avive tes racines“. Cet appel a quelque chose de pathétique car il repose — et l'intéressé ne peut l'ignorer, mais veut l'ignorer — sur une contre-vérité historique. Les racines de l'Europe en effet, nous l'avons vu, plongent dans un passé infiniment plus ancien que le christianisme. Ce n'est pas avec des crises de mémoire qu'on peut écrire l'Histoire.
En propulsant, par ses textes et ses discours, la formule de “nouvelle évangélisation”, Jean-Paul II entend créer un nouvel élan missionnaire destiné à christianiser en profondeur (rechristianiser ?) des peuples européens censés pourtant, officiellement, être chrétiens. Ce qui revient à reconnaître qu'aujourd'hui comme hier le christianisme européen est un vernis superficiel — tandis que certains observateurs remarquent la chaleur avec laquelle, sur d'autres continents, des chrétiens plus ou moins récents manifestent leurs convictions. La stratégie de Jean-Paul II bute donc sur un obstacle de taille : la notion d'Europe chrétienne est une idéalisation et condamnée à rester telle car elle est contredite par une réalité simple mais forte — à savoir des sociétés européennes largement et profondément déchristianisées. Rançon, très probablement (mais ce n'est qu'un facteur parmi d'autres, car le phénomène est complexe) d'une action de "dépaganisation" du catholicisme, mise en œuvre par le modernisme et officialisée par Vatican II. Cette politique se traduisant par l'abandon d'un traditionalisme festif qui avait longtemps fidélisé les pratiquants, ne serait-ce que par le biais d'une liturgie et des « rites de passage » jalonnant la vie des individus (baptême, première communion, mariage, funérailles) et qui étaient autant de repères socialement structurants.
Par ailleurs le pape et les hiérarques catholiques les plus associés à sa stratégie, tel Lustiger, ont entrepris de se réapproprier l'idéologie des droits de l'homme, en expliquant que leur fondement est chrétien, l'idéologie des Lumières n'étant qu'une transposition laïcisée de l'universalisme chrétien. Ce qui est parfaitement exact.
Disposant ainsi d'un corpus doctrinal offensif, Jean-Paul II s'autorise à distribuer conseils, remontrances voire injonctions à la société civile et aux responsables des institutions politiques. L'Eglise revendique ainsi un magistère moral. C'est à dire que, malgré les finesses et les précautions dans la façon de présenter les choses, on en revient, même si on récuse ce terme, à la bonne vieille théocratie : par la voix de son représentant sur terre, le pape, le Dieu biblique régit les sociétés humaines qui doivent, pour être saines, suivre les préceptes de la Loi. L'Eglise a vocation, aujourd'hui comme hier, à dire aux hommes ce qu'ils doivent penser et comment ils doivent se conduire. Car, remarque Jean-Louis Schlegel (Esprit, novembre 1990), “le pape (…) semble garder en tête le modèle (…) d'une société politique régentée, dans ses valeurs collectives et individuelles, par l'Eglise”. Ce qui est la continuation d'une très ancienne ambition, source de conflits remontant aux origines de l'Eglise et dont l'un des épisodes majeurs fut, au Moyen Age, la lutte à mort engagée entre l'Empire et la papauté (Lustiger sait de quoi il parle lorsqu'il dénonce “les modèles impériaux issus du paganisme”).
Cet impérialisme religieux conduit l'analyste que nous voulons être dans cet article à un constat, aussi simple que fondamental : le christianisme, quelle qu'ait été son évolution au fil des siècles reste une vision du monde purement dualiste, distinguant deux domaines différents par essence, celui du créateur et celui de la création et des créatures, soumises, obligatoirement soumises à leur créateur. C'est en cela que le christianisme est en contradiction absolue avec un génie européen basé sur l'affirmation de la nécessaire liberté et de l'unité intrinsèque du monde.
L'Europe est-elle chrétienne ? Seulement lorsqu'elle accepte de se soumettre à une Loi qui lui est étrangère car née sur le Sinaï. Cette Europe-là ne sera jamais la nôtre.
Pierre VIAL
Le coeur tourné vers le Nord plutôt que vers l'Orient
A lire également :
- L'Europe est-elle chrétienne, par Pierre Vial (partie 1)
- L'Europe est-elle chrétienne, par Pierre Vial (partie 2)