Les Fidèles de l'étoile polaire :

sur les traces de notre plus longue mémoire,

à la poursuite du Soleil invaincu...


"Thulé, le soleil retrouvé des Hyperboréens"
: il s’agit d’un des livres les plus importants de Jean Mabire, dans lequel il a mis beaucoup de lui même, avec une sincérité, une vérité que reconnaît aussitôt le lecteur qui est aussi un ami. Récit d’une longue quête, menée avec patience, minutie et enthousiasme, cet ouvrage ouvre les portes d’un imaginaire infiniment précieux car il est le refuge, secret et sacré, de notre longue mémoire.

Et dès les premières lignes le ton est donné : "J’ai travaillé assez longtemps à ce livre pour découvrir quel pouvoir magique contiennent ces deux syllabes insolites Thulé. De les prononcer devant le feu qui brûle dans une cheminée, et aussitôt les yeux s’emplissent de quelque rêve surgi du fond des âges. Cinq mille ans d’errance héroïque se réduisent en un seul instant fugitif. Soudain, tout redevient possible. Les Hyperboréens revivent parmi nous."

C’est cela, le talent des grands écrivains : en quelques mots, tout est dit. Sans souci de plaire au plus grand nombre, sans préoccupation commerciale. Simplement, pour dire à ceux qui sont capables de vous entendre qu’il y a, quelque part, un point de ralliement. Dans un monde où beaucoup de femmes et d’hommes de nos peuples européens cherchent une lumière dans la nuit, la quête des origines donne un fil conducteur. C’est donc l’itinéraire qu’a choisi Jean Mabire : en partant du mot même de Thulé, terre du Nord, retrouver le chemin parcouru par tous ceux qui ont été guidés par ce mystérieux mot de passe, qui a une telle résonance pour certaines âmes.

Déjà un certain Pythéas était fasciné. Ce Massaliote (c’est-à-dire un Grec originaire de Phocée et installé à Massalia, qui devait s’appeler plus tard Marseille) s’était lancé, en 330 avant l’ère chrétienne, à la découverte de cette terre fabuleuse, Thulé, que décrit ainsi Hérodote, le premier historien grec : "C’est une île de glace, située dans le grand Nord, où vécurent des hommes transparents". Sur son navire, Pythéas est sorti de Méditerranée pour piquer vers le nord, à travers l’Atlantique. Il part chercher l’ambre roux, cette matière magique qui semble née de l’union chamelle du soleil et de la mer. Soleil et mer, le principe masculin et le principe féminin... Bref, la vie. L’ambre porté au cou des femmes qui, incarnation de la beauté et porteuses de fécondité, sont là pour être, depuis l’aube de notre histoire, les gardiennes du feu sacré qui brûle dans chaque demeure des gens de chez nous.

En s’embarquant sur le navire de Pythéas, Jean Mabire ne savait pas être au début d’un long et difficile périple, qui conduit les élus vers les portes de lumière. Mais, au fil des étapes, il prend conscience que le chemin est droit, qui mène de la plus haute Antiquité au monde d’aujourd’hui. Il y a des jalons nécessaires. Héligoland, la "sainte terre", Stonehenge, Verden... et bien d’autres, que connaissent certains pèlerins. Et puis, après avoir chevauché les siècles comme on chevauche le tigre,  l’hôtel des Quatre Saisons, à Münich. Là se retrouvent, à la fin d’une guerre fratricide qui a vu, entre 1914 et 1918, le sacrifice du meilleur sang européen, des femmes et des hommes qui se placent sous le signe de Thulé pour dire leur foi en l’éternel retour du Soleil Invaincu. Sous le nom de « Société Thulé » ils veulent constituer une communauté d’élite, un ordre ayant vocation à transmettre la foi nordique. En raison des soubresauts de l’époque (la racaille tire parti de la défaite de l'Allemagne pour prendre le pouvoir), ils s’exposent au pire. Le 30 avril 1919 - date étonnante, comme le souligne Jean Mabire, car veille de la nuit de Walpurgis « où les divinités hyperboréennes se répandent dans la Nature, pour mettre fin à l’hiver » - six hommes et une femme, la comtesse Hella von Westarp, meurent pour leur foi, fusillés dans des conditions atroces par une tourbe qui se dit révolutionnaire.

Ce sacrifice s’inscrit dans la longue marche des fidèles de Thulé.

Une longue marche qui continue.

Pierre Vial


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