Lorsque l'on pense aux peuples indo-européens nomades, nous avons souvent tendance à nous imaginer de grands guerriers armés et presque assoiffés de sang. Le raffinement semble absent de ces peuples que l'on nous a trop souvent décrit comme barbares et peu portés sur la beauté.
Aujourd'hui je vous présente un collier Scythes datant de 300 avant notre ère. La complexité de ses motifs et le travail du détail est époustouflant, nous sommes bien loin des clichés des pillards et envahisseurs brutaux. Ce que ces joailliers hors paires ont réalisés là n'est accessible aujourd'hui que par d'éminents artisans, avec nos moyens modernes. Il est difficilement concevable pour certains, de nos jours, de penser qu'un peuple patriarcale guerrier nomade est capable d'un tel degré de raffinement.
Qu'avons-nous perdu d'autre de leur culture ? Des chants, des histoires, une iconographie du monde, une vision de l'univers... Peut-être un jour serons-nous à la place des Scythes et nos descendants ne pourraient que spéculer sur nous. Ce qui est frappant sur ce collier Scythes, ce sont évidemment les scènes représentées. Nous avons au plus proche du coup, dans la partie supérieur, une représentation du mode de vie typique de ces nomades. Élevage d'équins et de bovins, forgeage et conduite de chars. Le mode de vie idéal pour ces hommes.
Mais en dessous, au plus loin du cou, nous entrons dans le monde inférieur, là où les équins sont attaqués par d'étranges créatures. Le cheval peut alors être une représentation du vivant qui serait condamné à vivre dans un monde souterrain en étant harcelé par des bêtes inconnues.
Peut-être une vision d'un enfer indo-européen...
Source : Flamme Boréenne