Nous avons relaté la semaine dernière l’évacuation, violente, par la police et les autorités romaines, du Circolo Futurista, espace non conforme occupé par Casapound à Rome dans le quartier Casal Bertone.
Dans la foulée, nous avons interrogé Luca Marsella, responsable national de CasaPound Italie, pour recueillir ses impressions alors qu’il se trouvait en première ligne lors de l’évacuation.
Breizh-info.com : Que s’est-il passé le 20 janvier dernier à Rome, dans le quartier Casal Bertone ? Qu’est-ce que le circolo futurista ?
Luca Marsella : Mercredi matin, à Casal Bertone, nous avons subi un véritable acte de répression. Après 13 ans d’activité sociale et culturelle dans le quartier, le Circolo Futurista de Casalbertone, siège historique de CasaPound, a été évacué. Le club n’a jamais fait l’actualité, contrairement aux occupations des centres sociaux d’extrême gauche, et est très populaire dans le quartier car il a toujours été un avant-poste de la culture, de la liberté et de l’action sociale.
Breizh-info.com : Concrètement, qu’est-ce que vous reprochent les autorités ? Quelle va être la riposte de votre côté ?
Luca Marsella : L’expulsion du Circolo Futurista n’était qu’un acte de représailles de la part de la justice et du gouvernement pour le fait que nous sommes le seul mouvement politique en Italie à défier le gouvernement Draghi. Samedi dernier encore, nous avons organisé des manifestations dans toute l’Italie pour demander sa démission et c’est la réponse de l’État.
Ils disent que nous étions les violents, alors qu’hier nous étions les premiers à chercher le dialogue avec la police, mais ils ne voulaient rien savoir. La réponse a été des matraques et des gaz lacrymogènes. Parmi les blessés, il y avait trois filles et un reporter qui était sur place, mais évidemment, aucun média mainstream n’en a parlé. Notre attitude n’est évidemment pas celle de la victimisation ou de la capitulation, et nous contre attaquons avec une manifestation contre le gouvernement le samedi 29 janvier.
Breizh-info.com : La ville de Rome comporte un nombre important de squats occupés par l’extrême gauche et les communistes. Pourquoi sont-ils tranquilles pendant que l’on fait la chasse aux squats et aux occupations non conformes patriotes ou nationalistes ?
Luca Marsella : Rien qu’à Rome, il y a environ 80 squats tenus par les centres sociaux de gauche et les immigrés. Mais l’attitude des autorités les concernant est protectrice, et même complice.
L’exemple de la relation entre les centres sociaux de gauche et les responsables politiques de la ville est représenté par ce qui s’est passé lors des élections municipales à Rome en octobre dernier, lorsque le débat pour les primaires du Parti Démocrate, auquel a participé l’actuel maire Gualtieri, s’est tenu à l’intérieur d’un centre social de gauche, Spin Time Labs, qui a fait l’actualité pour des descentes anti-drogue et des accusations de corruption. A Rome et en Italie, les centres sociaux de gauche sont choyés.
Breizh-info.com : Pourriez-vous nous parler de la personnalité du nouveau maire de Rome ? Il semblerait qu’il soit proche d’une certaine extrême gauche si l’on regarde les lieux où il a tenu meeting ?
Luca Marsella : Alors que dans le reste du monde ou en Europe, certains ont décidé de vivre avec le virus en supprimant progressivement toutes sortes de restrictions, en Italie, bien que tout le monde puisse constater que le virus est devenu endémique, le gouvernement Draghi renforce encore les restrictions.
Sous prétexte de peur du virus, le Parlement est privé de toute fonction en Italie depuis deux ans, et le gouvernement continue d’être régi par un décret du Premier ministre tous les cinq jours. Draghi y joue un rôle stratégique car sa présence a en fait permis la formation d’un gouvernement avec une large majorité de Parti Démocrate et de Lega.
La seule force politique d’opposition, Fratelli d’Italia, fait cependant une opposition très fade, plus axée sur les campagnes sociales que sur les actions concrètes. Nous continuerons à défier le gouvernement Draghi malgré la censure et la répression. Nous retournerons dans les rues le 29 janvier et nous serons dans toutes les métropoles italiennes pour protester, pas seulement à Rome.
Breizh-info.com : Plus globalement, quelle est la situation en Italie, au regard de la tyrannie sanitaire ? Comment se positionne Casapound face à cela ? Quel est le rôle de M. Draghi dans cette politique ? Des manifestations sont-elles prévues ?
Luca Marsella : En Italie, depuis des mois, les gens descendent dans la rue tous les samedis pour protester contre la folie du Green Pass (pass sanitaire italien), une mesure qui n’est absolument pas une mesure sanitaire mais seulement une mesure politique par laquelle l’État a indirectement introduit une obligation de vaccination.
Les manifestations se poursuivent et continuent parce que si avant les non vaccinés étaient privés de vie sociale, maintenant nous sommes passés au fait que si vous n’avez pas le Pass sanitaire, vous ne pouvez pas travailler et maintenant sans Pass sanitaire, vous ne pouvez accéder à aucun service sauf pour aller acheter de la nourriture et des médicaments ou aller toucher votre pension.
En fait, on vient d’apprendre que certains hôpitaux italiens reportent les opérations des personnes inscrites sur la liste depuis un an si elles n’ont pas été vaccinées. La gauche, surtout la gauche institutionnelle, est absolument la première force politique à vouloir et à profiter de cette discrimination appelée greenpass. Nous continuerons à lutter de toutes nos forces contre ces mesures farfelues car ce que nous voulons faire comprendre aux Italiens qui ont peur du virus, c’est qu’aujourd’hui le Greenpass est lié au vaccin, demain il sera utilisé pour vous interdire l’accès aux services de santé ou l’accès aux supermarchés si vous n’avez pas payé vos factures parce que vous êtes réduit à l’état de pauvreté par les autorités.
Source : Breizh-info.com - 24/01/2022