En Italie aussi, septembre marque la rentrée et l’ouverture des universités d’été. Du 8 au 11 septembre dernier, à Grosseto en Toscane, s’est déroulée la fête annuelle du mouvement politique Casapound, « Direction révolution ». Un événement réussi qui a enregistré 3000 entrées.
Comme de tradition, conférences, concerts, et activités sportives se sont alternés, occasion de préparer l’ensemble des militants et sympathisants à la situation particulièrement grave que traverse le pays, de proposer des alternatives à la politique institutionnelle qui, ici plus qu’ailleurs, a lamentablement failli, et de ressouder les liens d’une communauté vieille de 20 ans.
Face au flou entretenu par les différents partis politiques transalpins, toujours plus réticents à fixer leurs concepts clés – le « en même temps » étant une évolution générale de la dépolitisation des nations – Casapound a tenu à retracer en 9 points sa vision du monde puisque « les autres ont des opinions, nous avons une vision du monde », à travers une conférence intitulée « Redevenir puissance ». Car, selon le mouvement de la tortue fléchée, « c’est par la puissance, la reconquête, et le courage d’être à nouveau une civilisation, de représenter un phare » que l’Italie pourra repenser l’avenir de façon créative. Invitant à sortir de la posture stérile qui tend à se limiter à vouloir sauver ce qui peut l’être. 9 points réactualisés :
Identité (il faut s’imposer avec détermination, contre le remplacement et la cancel culture), démographie (l’Italie enregistre d’années en année les taux de natalité les plus bas de son histoire, ce qui est en grande partie du à l’absence totale de l’État italien en la matière), instruction, souveraineté (avoir à nouveau une vision « paternaliste » et non plus bureaucratique de l’État), territoire, monnaie, souveraineté énergétique (qui a toujours fait défaut à ces latitudes), travail (comme devoir social qui forge l’individu), et écologie (contre l’escroquerie green, de rappeler que l’homme est part de la nature, qu’il doit respecter et modeler.)
Le rôle premier de la grande politique étant d’avoir une empreinte sur le réel, plusieurs membres de Casapound, élus localement, ont insisté sur l’importance de s’investir dans la vie de sa commune.
Ils ont fait part de leurs expériences comme à Lucques, ville toscane de 90.000 habitants, où l’équipe de Fabio Barsanti, qui a porté trois autres membres de la tortue au sein du conseil municipal, a été reconduite pour les cinq prochaines années. Le même travail acharné et le même engagement constant, ont permis la réélection de l’adjoint au maire à Todi en Ombrie, Andrea Nulli. Il a souligné combien la présence sur le terrain est indispensable, parce « qu’incarner les batailles du territoire porte ses fruits ».
Législatives : Des membres de Casapound sur la liste Italexit
En vue des élections législatives, qui se tiendront le 25 septembre prochain, la candidate au parlement Carlotta Chiaraluce a expliqué le choix de l’association de se présenter sur la liste de l’ex-journaliste et Sénateur Gianluigi Paragone, Italexit, le seul parti actuellement antisystème et eurosceptique de la scène italienne.
La réactualisation du conflit armé au sein du continent a ensuite été discutée lors d’une conférence où sont intervenus deux grands noms du journalisme de guerre, Fausto Biloslavo et Gian Micalessin, qui ont suivi d’une part et d’autre le conflit russo-ukrainien.
Fidèle au concept romain « mens sana in corpore sano » des entrainements de self-defense , de boxe, et de Jiu Jitsu, des randonnées et une sortie en plongée sous-marine, sont venus mouvementer l’événement. À noter, un raid d’une soixantaine de motards qui, à l’heure de « l’homme déconstruit » ont manifesté sans vergogne leur appartenance à « la masculinité toxique » ! sic.
Après les repas communautaires, une dizaine de groupes de Rock Identitaire ont égayé les soirées.
Le Président Gianluca Iannone, a clôturé ces quatre journées de formation en réaffirmant que Casapound, en tant que réalité soudée et enracinée, « maintiendra le cap, quoi qu’il advienne » et de rappeler que le premier degré de militantisme commence par un constant travail sur soi. Il a de plus félicité les « soldats politiques » qui luttent au quotidien sans rien demander en retour.
Audrey D’Aguanno
Source:Breizh-info.com - 17 septembre 2022