Pas de jérémiades, de désespoir ou de différenciation après la provocation du bloc de gauche au pouvoir avec l'interdiction de « Compact » : cette attaque contre la liberté de la presse et la liberté d'expression, contre la « droite » qui se renforce en Allemagne, contre toutes les formes d'opposition à la pseudo-pensée d'État et au système des lacunes, des haines et des mensonges véhiculés par les médias ne peut être contrée que par la solidarité et la résistance publiques. Maintenant, pas de discours bureaucratique impuissant sur la ministre Mme Faeser « qui aurait outrepassé ses compétences » et sur le « coup porté à la liberté de la presse », mais une mobilisation protestataire, y compris dans les rues.
Il va de soi que l'interdiction arbitraire doit être combattue par tous les moyens légaux disponibles. Mais personne ne doit croire ou espérer que cela suffira. Si la répression de l'État, pris en otage par la ministre antifa Faeser et par Haldenwang s'exerce ouvertement, seule l'offensive des démocrates peut y remédier. L'interdiction de « Compact » s'inscrit dans la lignée de la mise en scène fallacieuse de l'affaire dite « Wannsee » et de l'hystérie collective du début de cette année, des campagnes de soupçons et de perquisitions contre les politiciens de l'AfD que sont Maximilian Krah et Peter Bystron, ainsi que des procès et des condamnations absurdes prononcées contre Björn Höcke.
Pour les initiateurs de toutes ces mesures, il s'agit d'intimider au maximum non seulement l'opposition active au système, mais aussi le peuple tout entier. Personne ne doit s'étonner que les forces politiques de la SPD, parti historique en plein déclin, et des Verts, qui perdent leur prééminence idéologique, en soient les moteurs. Comme je l'ai écrit hier, ils utilisent leur pouvoir tant qu'ils peuvent encore en abuser. Ils ne sont arrêtés ni par la fausse opposition des CDU/CSU, ni par les libéraux de Lindner, ni par les médias déjà alignés.
Lorsque Faeser prétend que sa mesure est un coup dur contre l'extrémisme de droite, elle dit une contre-vérité : c'est un coup dur contre les droits civils les plus importants de nos concitoyens, contre les plus indispensables dans toute démocratie. Le style et le contenu de « Compact » ne peuvent et ne doivent donc pas avoir d'importance à ce niveau-ci de notre raisonnement. On pourra en débattre lorsque le magazine reparaîtra. Il s'agit maintenant de quelque chose de plus important, à savoir la défense des droits fondamentaux contre l'arbitraire et l'arrogance de l'État. S'y opposer n'est pas seulement un droit civique, mais un devoir civique.
Dans cette situation, tout ce qui divise les forces du camp conservateur, libéral de droite et de droite doit être mis de côté au profit du triomphe dans la défense des droits les plus élémentaires des citoyens. Si ce n'est pas le cas, ou si c'est insuffisant, Faeser et consorts considéreront cela comme une faiblesse et ne manqueront pas de porter le coup suivant. L'unité d'action nécessaire de cette résistance parlementaire et surtout extraparlementaire peut être formulée de manière concise et précise en termes de contenu : « Levée immédiate de toutes les mesures contre Compact - Pas de restriction arbitraire de la liberté de la presse et de la liberté d'expression ! ».
Ceux qui ne participent pas à cette action soutiennent les abus de pouvoir de Faeser, qui sont sans précédent dans l'histoire de la République fédérale depuis 1949. Même pendant l'affaire du « Spiegel » en 1962, le magazine concerné a pu continuer à paraître. L'attaque contre « Compact » vise à la destruction éditoriale, personnelle, financière et technique d'une voix politique qui ne doit pas se taire si l'Allemagne veut rester un Etat de droit (bien que celui-ci soit déjà très endommagé). Ce qu'il faut faire devrait être clair. Mais il faut maintenant l'organiser et le faire !
Wolfgang Hübner