« Il (Odin) les (les runes) dit gravées sur l'écu
Qui se tient devant le dieu brillant (le soleil),
Sur l'oreille d'Arvakr
et sur le sabot d'Alsvinnr (les deux chevaux qui tractent le soleil)
Sur la roue qui tournoie
Sous le char de Rungnir… »
Ainsi, après avoir percé le mystère des runes, Odin les grave dans l'univers et, surtout, sur le soleil. Ce même soleil qui est omniprésent dans les traditions indo-européennes est alors un garant du mystère de cette écriture magique.
On retrouve là encore un témoignage puissant de l'ancienneté de la tradition scandinave. Le soleil se voit attribué la connaissance sacrée des runes ainsi que le nom de « dieu brillant ». On comprend également, dans ce poème, que les runes sont omniprésentes et qu'elles se cachent dans tout l'environnement, comme si elles étaient la condition sine qua non de l'harmonie de l'univers et de son équilibre.
Leur présence du plus profond de la terre jusqu'aux plus haut ciel, démontre que la sagesse païenne, le génie de l'âme indo-européenne se trouve dans la nature. Ainsi, pour quiconque souhaite explorer notre monde et celui des dieux, pour celui qui désire percer les mystères de l'univers, la clef se trouve sous ses yeux, dans la terre et les arbres, dans l'eau et les animaux, dans le ciel et les astres...
Flamme Boréenne
