26 septembre 2017 Jean Bonnevey ♦

Métamag.

Nouveau souffle européen pour la vague nationale populiste

Consternation et stupéfaction, l’extrême droite nationaliste, populiste, anti -mmigrés et anti-islam entre en force au Bundestag. En France, ils auraient eu 2 députés. En Allemagne, ils en ont plus de 90.

Les « nazis » sont passés dans les urnes...

 

et tout de suite les gauchistes ont contesté le vote démocratique dans la rue… ils attendent Mélenchon sans doute.

Merkel a gagné mais se retrouve en grande difficulté.

«Claque pour Merkel, débâcle pour Schulz, succès choc pour l’AfD: le résultat de ce vote de la colère va profondément changer l’Allemagne» estime le journal populaire Bild. «La progression spectaculaire des populistes de droite constitue un tournant historique pour la vie politique allemande», faite de culture du consensus et de débats policés, et qui entre dans une ère beaucoup plus rude et conflictuelle, relève de son côté le quotidien conservateur Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ).
«La consternation règne dans les rangs conservateurs et la principale responsable est toute désignée», estime de son côté le quotidien de centre-gauche Süddeutsche Zeitung.

Les conservateurs n’ont pas dépassé la barre des 33 % lors des élections législatives ce dimanche 24 septembre. Dans les derniers sondages, la CDU/CSU était encore créditée de 35 % à 36 % des voix.

Du côté des sociaux-démocrates (SPD), le résultat, 20,5 %, était davantage prévisible. Mais le choc n’en est pas moins rude : le SPD mené par Martin Schulz fait encore moins bien qu’avec Frank-Walter Steinmeier en 2009 (23 %). Il obtient cette année son plus mauvais résultat depuis la guerre. Quant au parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), beaucoup s’attendaient à le trouver en troisième position. Mais pas à ce niveau, autour de 13 %.Les Allemands ont davantage voté qu’en 2013, mais ce surcroît de participation a profité à l’extrême droite, défiant les prévisions contraires de nombreux observateurs.

Angéla Merkel est arrivée en tête. Mais elle ne gouvernera pas avec le SPD qui, après l’annonce de sa débâcle, a exclu de participer à une nouvelle « grande coalition ».  La grande coalition victime du vote. Ce n’est pas bon pour Macron qui en rêvait pour la France. Ce n’est pas bon non plus pour ses projets de relance de l’Europe.

«Merkel va avoir du mal à former un gouvernement avec les libéraux et des écolos incompatibles. Sa quatrième victoire est amère et débouche sur une situation compliquée. Il sera extrêmement  difficile de former une alliance gouvernementale solide pour les quatre ans à venir», pointe l’édition en ligne du Spiegel.

Les Sociaux-démocrates ayant catégoriquement exclu de gouverner de nouveau avec l’Union chrétienne-démocrate (CDU), Angela Merkel n’a d’autre option que de négocier une coalition avec les Verts et les libéraux du FDP, qui font leur retour au Bundestag après en avoir été éjecté en 2013.

Mais l’avenir d’une telle configuration s’annonce incertain. La coalition  entre le CDU, le FDP et les Verts ne sera qu’une alliance épuisante qui n’est pas faite pour durer sur l’ensemble des quatre années à venir.

Quand à l’AFD malgré sa création récente et ses divisions prématurées, elle a fait la preuve que l’islamisation de la société et le laxisme migratoire étaient rejetés par une partie du peuple allemand, une partie active et décomplexée par rapport à l’histoire.
Il était interdit d’être nationaliste en Allemagne depuis 1945. Une page vient de se tourner.

Merkel, toujours couchée devant l’ idéologie mondialiste dominante, n’aura pas pu empêcher ce réveil identitaire. C’est un espoir pour tous les vrais Européens qui veulent rester ce qu’ils ont toujours été.

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