Terre & Peuple est une association qui combat pour la défense de l’identité biologique, culturelle et spirituelle de notre continent européen.

Terre & Peuple ne donne jamais de consigne de vote à ses adhérents et sympathisants, estimant qu’ils sont capables de faire leur choix eux-mêmes.

Aussi les textes concernant tel ou tel candidat à l’élection présidentielle d’avril 2022 présentés dans la revue Terre & Peuple Magazine et sur le site internet de T & P, expriment, dans l’esprit de la tribune libre, les opinons de leurs seuls auteurs et non de Terre & Peuple.

 

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Non, je n’aime pas les déserteurs ! Mais j’aime Camille Galic qui, après le lâchage de Jérôme Rivière, a écrit (Présent du 22 janvier) : « Histoire classique. Qui devrait convaincre à la fin des fins la direction du RN que les prises de guerre se révèlent souvent du poisson pourri et que, pour un parti, mieux vaut promouvoir des militants éprouvés, fussent-ils parfois pénibles et cabochards, que des politicards professionnels. »

Après que l’ancien UMP Jérôme Rivière, qui professait par ailleurs un gaullisme fiévreux (ne jamais – jamais ! – faire confiance à un gaulliste), a décidé de rejoindre l’homme-qui-n’aime-pas-les-chats, à l’instar d’un vulgaire Peltier, étalon-mesure du ganelonisme vagabond, on a eu Damien Rieu. Puis Gilbert Collard.

On nous dit que Collard et l’homme-qui-n’aime-pas-les-chats, mais idolâtre De Gaulle, sont des amis de trente ans. C’est vrai. Et tous les deux affichaient en ce temps-là des affinités socialistes. Collard a été nommé président d’honneur en récompense de son nouveau hochet politique. D’honneur ? L’honneur, c’est comme les allumettes : ça ne sert qu’une fois.

Exeunt Jérôme Rivière et Gilbert Collard. Le premier est aussi consistant qu’un Larcher, un Xavier Bertrand, un Estrosi, un Muselier. Le second a un ego qui finira par l’étouffer. Mais Damien Rieu, quand même, ce n’est pas du mou du genou ou un ersatz de Peltier ! Il a le regard clair, il parle de droiture et de fidélité et il se carapate comme un pet sur une toile cirée ? Fidélité… Faut croire que cette génération, à la différence de la nôtre, ne donne pas à ce mot – l’un des plus beaux de la langue française – le sens que nous lui donnions et que nous lui donnons toujours.

Des tourne-vestes, il y en aura toujours. Mais, si on n’est pas plus étonné et choqué que ça quand ils viennent de la droite courbe, des Philippe, des Le Maire, des Darmanin, il en va autrement quand ils viennent de nos rangs. Voilà donc un Damien Rieu (et la démarche de lui seul m’interpelle en l’occurrence, parce que j’avais de l’estime pour lui) qui avait été accueilli au RN, à qui on avait donné un poste d’attaché parlementaire, et qui se calte petitement. Je ne parlerai pas de morale (et passer pour un vieux con). Mais ce n’est pas joli, joli (comme dit Erich von Stroheim dans Les Disparus de Saint-Agil).

Voilà donc un Damien Rieu désormais dans le même parti qu’un François de Miramont (qui insulte dès qu’il le peut ce qu’il appelle « l’extrême droite »), un Samuel Laffont (ancien porte-coton de Fillon), un Antoine Diers (anti-RN rabique), toute une camarilla de déboussolés LR et d’aigris, du bourgeois bien propre sur lui et qui pince le nez au mot « peuple ». Faut le vouloir. Et pouvoir se regarder dans son miroir le matin.

« Honneur et fidélité » dit la devise de la Légion. J’avais dit que je ne reviendrais pas sur ces sujets ayant déjà exprimé (Présent du 8 avril 2021) ce que j’avais sur le cœur. Mais faut pas trop m’asticoter. Ce qui me console, c’est que les désertions de ces trois ou quatre iago de série Z ont fait gagner deux, trois points dans les sondages à la candidate pour qui j’ai un furieux tendre (comme on dit chez Molière). Donc rendez-vous à la présidentielle.

Comme le dit le vieil adage, rira bien qui rira le dernier. Mais tout cela n’engage que moi, bien sûr…

Alain Sanders – Présent – 3 février 2022.

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