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L’attitude actuelle des policiers, que les médias appellent « la fronde des policiers », séduit un certain nombre de nos amis qui pensent y voir la démonstration que la police s’émancipe du régime et du macronisme. Je tiens absolument à rappeler ceci :

L’attitude actuelle de la police nous signale qu’elle a conscience de sa puissance et de sa capacité à faire plier la hiérarchie politique ; cette conscience ne date pas d’hier, la police sait depuis longtemps qu’elle a cette puissance puisqu’elle sait qu’il lui suffit de déposer les armes ou de menacer de le faire pour que le pouvoir politique se retrouve nu.

Conscient de sa puissance et de sa capacité à faire pression sur la hiérarchie politique, la police accepte pourtant d’obéir aux ordres les plus délirants et farfelus. Elle a accepté de délivrer des centaines de milliers de PV pendant la prise d’otage sanitaire, elle a accepté de cogner sur les Gilets jaunes, elle a accepté d’éparpiller les manifestants de la Manif pour tous, etc. Pourtant, devant des ordres aussi délirants, elle aurait pu, elle aurait dû tenir tête comme elle le fait aujourd’hui ; elle n’en a rien fait et elle a accepté de réprimer dans la violence des gens qui étaient leurs frères, leurs voisins, leurs cousins, etc.

 

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Nous avons donc une police consciente de sa capacité à faire plier le pouvoir politique mais qui n’utilise cette capacité que pour exiger d’être remerciée lorsqu’elle exécute avec zèle les ordres les plus délirants qui viennent d’en haut. Mais elle n’utilise jamais cette capacité pour rappeler au pouvoir qu’elle n’est pas supposée être une arme que l’élite peut diriger contre le peuple.

Personnellement, la « fronde des policiers », loin de me les rendre sympathiques, aurait plutôt tendance à me les rendre encore plus suspects.

Jonathan Sturel (28 juillet 2023)

Vu sur le site Jeune Nation

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