La société israélienne sioniste est en train de s’effriter après les déclarations du Grand rabbin de l’entité sioniste affirmant que la tribu des Lévi, cantonnée à la lecture de la Torah, ne pourra jamais accepter d’être engagée dans l’armée israélienne ! Il affirme même qu’il quitterait son pays s’il devait être obligé de rejoindre l’armée pour le défendre ! Ce type de propos a choqué grandement les nationalistes israéliens qui n’ont pas hésité à faire des commentaires désobligeants et ils sont nombreux. Cette querelle est d’autant plus curieuse que l’engagement des religieux dans l’étude de la Torah et l’exemption de faire l’armée est ancien. Ça démontre également que l’entité sioniste est une théocratie qui n’a rien à voir avec les démocraties modernes, la démocratie tout court.
Il est, quant à nous, difficilement compréhensible de voir des rabbins ultra sionistes pousser à la colonisation d’un pays et à l’extermination de son peuple mais dès qu’il est question de le défendre, il n’y a plus personne, l’esprit de la diaspora reprend le dessus !!! Décidément l’entité sioniste est une gigantesque mascarade, absolument rien ne tient dans leur narratif. Ils ont le culot d’affirmer au monde entier que Dieu leur a donné cette terre, c’est leur seul argument puisque le droit international est contre. Puis, dès qu’il est question d’envoyer leurs enfants combattre et prendre le risque de mourir pour cette terre, ils sont aux abonnés absents, ils désertent le combat !
Le Richon Letsion dans sa leçon hebdomadaire sur la loi de conscription : « Pas question ! Quoiqu’il arrive ! S’ils nous obligent à aller à l’armée, nous achèterons des billets, nous irons tous à l’étranger ». «Tous les laïcs qui ne comprennent pas cela doivent comprendre que sans la Tora, sans les kollelim, sans les yechivoth, il n’y aurait ni existence, ni succès pour l’armée. Il faut le dire avec fierté »
‘Harédim 10 – Yosef Greenboim et Aryeh Rivkind
Le rav Yitzhak Yossef, le Richon Letsion, a abordé ce soir (motasé Chabbat) dans son cours hebdomadaire, la loi sur le recrutement des orthodoxes dans l’armée israélienne, et a menacé que si la loi de conscription obligeait les étudiants de la Tora à rejoindre l’armée, l’ensemble des orthodoxes irait vivre à l’étranger.
«Il y a des personnes qui sont dans les réserves, ils n’étudient pas tous la Tora, ils deviennent tous des Avrékhim qui sont exemptés de l’armée ? La tribu Lévi est exemptée de l’armée, elle n’est prise, sous aucun prétexte ! Quoi qu’il arrive ! S’ils nous obligent à rejoindre l’armée, nous irons tous à l’étranger. On achètera des billets ou on ira là-bas à Sukhochov, Hungver, ça met le pays en jeu».
«Tous ces laïcs qui ne comprennent pas cela, ils doivent comprendre que sans la Tora, sans les kollelim, sans les Yechivoth, il n’y aurait pas d’existence, il n’y aurait pas de succès pour l’armée. Même déjà comme cela, l’armée ne réussit pas toujours… nous avons vu comment l’armée a réussi à Sim’hath Tora».
«Ce qui réussit dans l’armée, c’est uniquement grâce au monde de la Tora. Messieurs, chacun devrait dire cela avec fierté, et laisser son cœur s’élever dans les voies de D’, nous nous occupons de la Tora, et oui, la Tora est celle qui nous protège !»
Le ministre Benny Gantz a répondu : «Après 2000 ans d’exil, nous sommes retournés dans notre pays. Nous nous battrons pour cela et ne l’abandonnerons jamais. Les paroles du rav Yossef constituent une blessure morale envers l’État et la société israélienne».
Selon lui, «Chacun doit participer au droit sacré de servir et de se battre pour notre pays, surtout en cette période difficile. Nos frères orthodoxes aussi».
Le président du parti israélien Beitenu, le député Avigdor Lieberman, a répondu sur son compte Twitter : «Sans devoirs, il n’y a pas de droits. Il est dommage que le rav Yitzhak Yossef et les responsables orthodoxes continuent de nuire à la sécurité d’Israël et d’agir contrairement à la Halakha. Et Moïse dit aux fils de D’ et aux fils de Ruben : vos frères viendront à la guerre et vous resterez assis ici ?»
Le parti sioniste religieux a également répondu aux paroles du Richon Letsion : «Le recrutement dans l’armée est une grande mitsva ! Merci pour le privilège de servir le peuple d’Israël en apprenant la Tora et en aidant Israël en cas de besoin. Après deux mille ans d’exil, nous ne quitterons jamais notre pays. Un public prêt à payer de sa vie pour la Terre d’Israël ne l’abandonnera sous aucun prétexte».
Otzma Yehudit a répondu : «Servir dans l’armée israélienne est un immense privilège pour un juif qui se défend dans son pays, et un grand commandement. Il y avait des érudits dans l’armée du roi David. Nous ne croyons pas qu’il soit nécessaire de forcer le public orthodoxe à s’enrôler et les choses doivent être faites par compréhension et par amour. Une grande partie de la controverse peut être résolue grâce à un recrutement approprié de la police et de la Garde nationale. Nous ne quitterons jamais notre Terre sainte !»
Le député Matan Kahane, du camp de l’État : «Les paroles de l’honorable Richion LeTsion montrent à quel point il est important qu’avec l’aide de D’, les prochains grands rabbins soient issus de la communauté religieuse nationale. La priorité est donnée à ceux qui ont servi un service important au sein de Tsahal».
Ministre Ami’hai Eliyahou, fils du rabbin Shmuel Eliyahou : «Tout en embrassant son costume, je ne comprends pas la comparaison. Et parce que les soldats du roi David n’ont pas appris la Tora ? Benayahou ben Yehoyada n’a pas servi dans le Sanhédrin et pourtant a pris part à la guerre. J’ai du mal à comprendre pourquoi l’alternative proposée par le rav est, à D’ ne plaise, de quitter le pays ? Comment les choses contribuent elles à l’unité du peuple à ce stade ? Je pense que c’est une déclaration qui ajoute un baril de pétrole au feu de Kaplan».
«Apparemment, il résulte des paroles du rav que ceux qui n’appartiennent pas à la tribu de Lévi, comme ces étudiants de Yechiva qui n’étudient pas la Tora du matin au soir, sont obligés de s’enrôler. En effet, il est simple pour moi que selon les paroles de l’honorable rabbin, c’est la Tora qui nous protège, avec les soldats comme le roi David, que la paix soit sur lui, a prié : «Béni soit D’, qui dirige mes mains pour la bataille et mes doigts pour la guerre, mais celui qui ne se retrouve pas dans le Beth haMidrach est obligé de s’enrôler selon la conception du rav».
Le mouvement «Im tirtsou» a répondu : «En tant que mouvement représentant des milliers de réservistes, nous sommes embarrassés par les propos du grand rabbin. La majorité des citoyens israéliens respectent grandement les étudiants en Tora, certains d’entre eux sont même prêts à participer au financement de ceux qui étudient du matin au soir. Mais le moment est venu de participer à la défense physique de l’existence du peuple. Il s’agit de contrôle mental, rien de moins. Il est également possible et approprié qu’une brigade de combat soit créée au sein de Tsahal, appelée «Brigade de la Tora», qui veillera à la pureté des orthodoxes et à leur confort – depuis la garde subalterne jusqu’à la brigade».
A’him lanéchek a répondu : «Dans l’Israël d’après le Chabbat d’octobre, il n’y a pas de place pour «nous» et «eux», et ce qui était ne sera plus. 75 ans d’inégalités sont terminés. Jeudi prochain, nous participerons tous à un rassemblement pour l’égalité face au fardeau du public israélien et ferons comprendre également au Rishon Lezion que nous n’autoriserons plus la discrimination entre le sang et le sang».
PS de la rédaction de Kountrass : Et pourtant, rav Chakh zatsal a dit cela voici une trentaine d’années… Voici : c’était lors des Yar’hé Kala (Séances d’étude organisées à l’attention du public externe à la Yechiva, surtout des personnes qui travaillent, mais qui avaient étudié la Tora dans leur jeunesse) à la Yechiva de Ponievezh en 1988 que rav Chakh zatsal a dit que nous quitterions le pays si l’on était obligé de fermer la Guemara : «Je dis au nom de tous, que D’ nous préserve qu’il y ait un décret à ce sujet, je lève la main et je dis : ‘Si je t’oublie, Jérusalem, que ma main droite soit oubliée’, nous tous, tous les étudiants de la Tora en Terre d’Israël, n’oublierons pas Jérusalem, mais nous irons en exil pour que la Tora ne soit pas oubliée. Faites-leur savoir que ce n’est pas un jeu d’enfant, vous pouvez faire ce que vous voulez, mais cela ne nous regarde pas. Sans la Tora, il n’y a pas de nation».
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source : Le Libre Penseur