La porte-parole du gouvernement a par ailleurs assuré qu'il n'y avait «pas de moindre respect dans certains endroits que dans certains autres» en France des mesures de lutte contre le coronavirus.
«Je préfère mettre le holà tout de suite», a prévenu Sibeth Ndiaye ce vendredi matin sur RMC/BFMTV. La porte-parole du gouvernement a fustigé les propos de certains commentateurs face à la difficulté des forces de l'ordre à faire respecter le confinement dans certaines zones sensibles. «Evidemment, c'est vrai que dans certains quartiers, il n'y a pas de respect des règles», a-t-elle reconnu. «Mais attention, je ne veux pas qu'on commence à dire que c'est parce que ce sont des banlieues, avec des populations de telle ou telle origine, que les gens ne respectent pas les règles», a-t-elle martelé.
«Je vois bien à quoi ça peut vite mener»
Sibeth Ndiaye craint que du racisme se cache derrière ces indignations. «Je vois bien le relent qui va très, très vite arriver. J'entends les dérapages de certains. Je vois bien à quoi cela peut vite mener», a-t-elle affirmé. La secrétaire d'État a par ailleurs assuré qu'il n'y avait «pas de moindre respect dans certains endroits que dans certains autres, en fonction de la catégorie sociale ou de l'origine de nos compatriotes».
Pour preuve, Sibeth Ndiaye a tenu à rappeler que beaucoup de monde était présent sur les quais et dans les parcs au cœur de Paris le week-end dernier, «alors qu'on venait de commencer à expliquer aux gens les restrictions de sortie». «Donc, partout, on a la même attitude. On explique pourquoi on ne peut pas sortir. On sait que c'est difficile», a-t-elle rappelé. Elle a notamment évoqué son expérience personnelle. «Moi j'ai trois enfants à la maison, mon mari fait le confinement et ce n'est pas facile. Pourtant, c'est un appartement qui est plutôt confortable», a raconté la porte-parole.
Sans le dire, Sibeth Ndiaye a prévenu qu'il faudrait s'habituer à cette situation. «Il est assez probable que nous soyons obligés de prolonger le confinement», a-t-elle expliqué, sans donner pour l'instant davantage de détails.
Le Figaro du 20/03/2020