Après les commerces, c’est vous que vos voisins noteront !
Depuis plusieurs années, un système de notation est apparu en France (et ailleurs aussi, évidemment). Il est de plus en plus fréquent que l’on vous demander de noter tel service, telle personne, tel commerce.
Vous habituer à noter et vous habituer à la notation.
Comme tout ce qu’on prépare en douce, cela paraît être au départ une bonne idée, mais quand on fouille un peu plus les projets que les gouvernements veulent mettre en place au niveau planétaire, on comprend très vite qu’il s’agit d’une façon « astucieuse» de faire accepter aux populations l’idée que tout peut être noter, notamment les personnes.
Bien sûr, ils n’ont pas déclaré tout haut « Vous serez tous noté. Et selon la note que vous obtiendrez vous aurez le droit ou non à recevoir des services ou à vous déplacer. »
« Une partie de cette notation viendra de vos voisins qui, chaque fois qu’ils vous croiseront, vous accorderont une note qui va de zéro à cinq étoiles. Une deuxième partie viendra de votre obéissance à ce que nous, membres de l’élite, auront décidé. Et une troisième partie viendra des caméras de surveillance qui seront programmées pour informer le système central de vos actes. »
Si les gouvernements avaient prononcé un tel discours, les peuples, se seraient révoltés en masse.
Obtenir votre accord par petites touches.
Alors, ils ont préféré agir par petites touches, en obtenant votre accord à chaque étape supplémentaire.
La première étape étant d’habituer les esprits à un système de notation « commerciale », mais surtout d’obtenir la participation du public à cette notation.
Pourquoi l’acquisition de cette participation est-elle essentielle pour eux ?
Vous pensez bien que si on arrive à implanter chez quelqu’un le réflexe de sauter sur son smartphone pour « noter » le livreur qui vient de déposer un colis, ou noter le café ou le restaurant qu’il vient de fréquenter, il n’y aura pas grand effort à fournir pour que, plus tard, il saute sur son smartphone pour « noter » le voisin qu’il vient de croiser le jour où les villes (dites villes de 15 minutes) mettront en place une application de notation du voisinage.
De même, si votre réflexe, avant choisir votre commerce (boulangerie ou cuisiniste) est de regarder le nombre d’étoiles qu’il a sur Internet (plutôt que de vous rendre sur place et de juger par vous-même), penserez-vous que vous mettrez longtemps à faire de même avec votre voisin pour vérifier si sa note est suffisamment élevée pour que vous lui adressiez la parole (le jour où les villes de 15 minutes auront instauré un système de notation de leurs habitants) ?
Des notes basées sur votre obéissance.
Ne croyez pas que ces notes seront basées sur votre honnêteté, votre faculté de jugement et d’analyse, votre capacité à défendre le faible contre l’injustice.
Ces notes ne dépendront que de votre obéissance parfaite et immédiate à tous les ordres venus d’en haut. Peu importe que ces ordres se contredisent d’un jour à l’autre, seule comptera votre obéissance aveugle.
Et votre voisin sera crédité d’une étoile supplémentaire (et donc d’avantages supplémentaires) s‘il dénonce (par notation interposée) un comportement inapproprié de votre part. Exemple. Vous sortez récupérer votre courrier en pantoufles : un mauvais point. Vous avez mangé un steak : deux mauvais points. Vous avez donné des croquettes à un chat dans la rue : cinq mauvais points (ils avancent que les chats nuisent à la planète). Cela s’appelle de la délation, mais de la délation adaptée à l’ère numérique.
Refusez de noter qui que ce soit et faites-le savoir – pour générer un refus général.
Ce dernier point est crucial. Il faut faire savoir aux organismes institutionnels et aux grands gérants de commerce que le peuple refuse en masse de noter leurs employés.
Faites savoir largement votre désaccord pour générer une refus général de toute notation.
Cela fera échec à un des projets fondamentaux que les gouvernements et les élites auto-proclamées mettent en place à notre encontre, à savoir : la surveillance de toute la population dans tous ses gestes du lever jusqu’au coucher.
Patrick Huet - 20 janvier 2024
Source : site de Patrick Huet.
