Terre et Peuple Magazine n°38 - Hiver 2008
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Face à la crise qui ébranle si fortement le système capitaliste (jusqu’où ? L’avenir le dira…) il est indispensable d’apporter une réponse alternative. Une réponse qui ne peut être que révolutionnaire. On ne se refait pas…Frileux s’abstenir.
Comme le rappelle l’entretien que nous publions dans notre dossier « Capitalisme ? Non merci ! », le concept de Troisième Voie a été très formateur pour toute une génération de militants (et militantes !) dans les années 1980. Il est nécessaire de le revivifier aujourd’hui car il est au cœur de notre combat idéologique – et plus que jamais nécessaire au vu de la situation présente.
Certains esprits chagrins vont critiquer ce choix. D’abord parce que critiquer les autres, tous les autres, est leur passe-temps favori, d’autant plus qu’en retour ils ne proposent rien, incapables qu’ils sont d’avoir une pensée positive. Ensuite, au mauvais prétexte qu’une Troisième Voie n’est plus de saison puisque
Sur le plan politique, une ligne Troisième Voie permet de dénoncer droite et gauche comme les deux faces de la même (fausse) monnaie (exemple criant : le mondialisme libéral et l’altermondialisme gauchiste ont en commun d’affirmer la nécessité d’un mondialisme). Une Troisième Voie est une nécessité absolue pour sortir du jeu de tricheurs, utilisant des fausses cartes, qu’est le Système en place.
Les turpitudes des socialistes ont l’avantage d’étaler sur la place publique une vérité accablante pour les cœurs sincères qui croient encore au socialisme : le Parti qui parle en leur nom accepte le système capitaliste sous prétexte qu’on pourrait le réformer, l’aménager, le rendre supportable. Cela s’appelle la sociale-démocratie. C’est à dire le frère jumeau du capitalisme libéral. Comme en a fait l’aveu publiquement Delanoë, qui est d’après Le Nouvel Observateur (22 mai 2008) « le candidat préféré des électeurs de gauche pour la prochaine présidentielle ». Et qui annonce tranquillement : « La gauche que je défends est par essence libérale (…) Je suis donc libéral et socialiste ». Si les mots ont encore un sens, cela apparaît comme le mariage de la carpe et du lapin. Mais ce mariage n’a pas empêché Martine Aubry, qui veut nous la jouer « plus pure et plus dure socialiste que moi, tu meurs », d’accepter dans son escarcelle les voix de Delanoë pour venir à bout, bien difficilement d’ailleurs, de Ségolène Royal, en battant le rappel de tous les dinosaures du PS.
La déclaration de Delanoë, présentée dans les media comme une grande nouveauté et une belle audace, n’est en fait nouvelle et audacieuse en rien. Elle correspond en effet parfaitement à un jeu de dupes qui remonte au XIXe siècle, lorsque les radicaux-socialistes de
Après 1945 – et pour ne parler que de
Aujourd’hui, face au marxisme rampant (travesti en droitsdelhommisme larmoyant) et au libéralisme sûr de lui et dominateur, s’impose la nécessité d’une Troisième Voie clairement affirmée. Elle doit reposer sur la nécessaire primauté d’un pouvoir politique exerçant sa légitime souveraineté sur l’outil économique, pour imposer la justice sociale. Elle doit reposer aussi sur la notion d’identité : dans la mesure où marxisme et libéralisme s’accordent sur le primat de l’économique et la nécessité d’un mondialisme tueur de peuples, niveleur et destructeur des appartenances organiques, ethniques, c’est l’affirmation des patries charnelles enracinées et du droit du sang qui fonde la légitimité d’une référence « Troisième Voie ».
Il faut le dire à ceux qui croient sincèrement au socialisme : le seul socialisme authentique est celui qui affirme la primauté des droits de la communauté sur les droits de l’individu et qui rappelle à celui-ci la nécessité des devoirs envers sa communauté. C’est en cela qu’il n’est pas compatible avec le libéralisme, lequel est indissociable de l’individualisme, source d’un égoïsme narcissique. Or les seules communautés légitimes sont les communautés organiques, populaires, qui reposent sur l’identité ethnique.
C’est pourquoi
Pierre VIAL
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N°38, Solstice d’Hiver 2008, Capitalisme ? Non merci ! Pour une Troisième Voie.
pp. 3-4, Pierre VIAL, Pour une Troisième Voie identitaire.
p.5, Zimbabwe, réalités africaines.
p.5, Sur le front de l’invasion.
p.5, « Nein » à Mc Do.
p.6, Pierre VIAL, Hosannah ! Le messie Obama est arrivé !
p.7, Ethnomasochisme.
p.8, Ligue pour l’Europe des Peuples.
p.9, Hubert CHANCERELLE, Nos racines généalogiques (méthodologie : les familles nobles).
p.10, SYLVIE, Les fourneaux d’Epona (les délices d’Avalon).
p.10, SYLVIE, Nos expression populaires (« porter un toste »).
p.11, Pierre VIAL, Les faussaires de l’Histoire.
pp.12-13, Jean HAUDRY, Les Indo-européens sont-ils un mythe ?
p.14, Terre et Peuple, la base villeurbannaise.
p.14, Catalunya, Congrès de la Plataforma per Catalunya.
p.15, Pierre VIAL, Capitalisme ? Non merci ! Pour une Troisième Voie (dossier).
pp.16 à 20, Romaine CHEVALLIER, Pour comprendre la crise financière mondiale.
p.20, G20 : quels enjeux ?
pp.21 à 24, Roberto FIORINI, Ces Banksters qui pillent le monde.
p.23, Roberto FIORINI, L’or, une valeur refuge ?
p.24, Roberto FIORINI, Plans Paulson 1et 2 : sauvetage des banques américaines ?
pp.25 à 32, Jean-Patrick ARTEAULT, Crise financière : implosion ou triomphe du mondialisme ?
p.32, Scandaleux Madoff.
pp.33-34, Jean-Patrick ARTEAULT, Idées : le noyau dur.
pp.35 à 39, SOPHIE, JEAN-JACQUES, Au début était Troisième Voie (entretien).
pp.40 à 46, Jeanne DESNOYERS, Le Théâtre populaire (XIIIe Table Ronde de Terre et Peuple, « Le combat culturel, pourquoi faire ? »).
p.46, XIIIe Table Ronde de Terre et Peuple.
p.47, Pensées corsaires, Abécédaire de la lutte et de la victoire (Gabriele Adinolfi).
p.47, Chants de luttes (Chant de France et d’Europe T.2).
p.47, Les Runes et la Tradition primordiale (Paul-Georges Sansonetti).
p.48, Le mythe de l’Age d’Or (André Delaporte).
p.48, Ubu justicier au premier procès de Nuremberg (Gaston-Armand Amaudruz).
p.48, Couteaux de nos terroirs (Gérard Pacella).
pp.49-50, Jean LE BLANCMEUNIER, Prora, une mémoire allemande.
pp.51-52, Jean LE BLANCMEUNIER, Le mur slave de Jaromarsburg.