APPEL POUR UN COMMUNAUTARISME EUROPÉEN
Suite à notre précédent numéro consacré au communautarisme, de nombreux lecteurs ont manifesté leur intérêt pour nos prises de position sur cette question et nous ont demandé si nous entendions prolonger notre action en ce domaine. Ils vont trouver réponse à leur interrogation dans cet appel pour un communautarisme européen.
Aujourd'hui un constat s'impose : s'affirment sur notre sol les communautarismes revendiqués, entre autres, par des maghrébins, des juifs et des nègres (terme qui n'a rien de péjoratif, comme l'avait remarquablement montré Léopold Sedar Senghor plaidant à juste titre pour la "négritude" en tant qu'exigence identitaire). Ces divers communautarismes nous paraissent parfaitement légitimes. A la condition, bien entendu, que soit reconnu comme tout autant légitime le communautarisme européen. Et à la condition, aussi, que les communautarismes des non-Européens débouchent, logiquement, sur le retour au pays d'origine des intéressés, qu'ils soient de première, deuxième ou troisième génération. En application du principe, simple et évident : "Une terre, un peuple".
Nous appelons donc les Européens soucieux de rester ce qu'ils sont à se regrouper, à s'unir pour s'entraider et se donner ainsi les moyens d'exister. Quant aux Européens qui n'auront pas ce réflexe de salut, tant pis pour eux... Qu'ils crèvent.
Le communautarisme européen, véhiculé par des réseaux de résistance (c'est la seule forme d'organisation qui nous paraisse adaptée aux circonstances présentes), est l'expression d'une prise de conscience identitaire : un certain nombre d'Européens se rendent compte qu'ils appartiennent à un type d'humanité qui n'est pas le même que celui des gens d'autres continents. Et en tirent les conclusions qui s'imposent.
Soyons clairs : cela n'implique aucune hiérarchisation entre les groupes humains mais cela exige simplement la reconnaissance que la différence, la diversité est source de richesse pour tout le monde. Chacun doit pouvoir être à l'aise dans un milieu qui est le sien, dans le cadre d'appartenances liées aux origines des personnes. Ce qui peut se traduire par une formule toute simple : chacun chez soi, avec les siens, et tout ira bien.
Le communautarisme européen est, aujourd'hui, la dernière chance des Européens. Il leur faut, s'ils veulent survivre en tant que tels, affirmer leur spécificité, leur identité. Pas plus mais pas moins que les autres.
Comment ? D'abord en apprenant, en découvrant qui ils sont. Quel est le patrimoine humain qu'ils portent en eux, qu'ils incarnent. C'est la mission que nous nous sommes fixée, à Terre et Peuple : faire découvrir, ou redécouvrir, à nos soeurs et nos frères européens qui ils sont.
A partir de là, tout devient possible. Et, en particulier, l'affirmation d'une nécessaire solidarité qui donne à chacune et chacun d'entre nous le sentiment, la conviction, que son sort, son destin est lié à celui de ses soeurs et frères de sang. Et en tirant des conclusions très pratiques, très concrètes, très simples dans la vie quotidienne : j'aide les miens... parce que ce sont les miens... comme les autres aident les leurs. Soyons capables de ce réflexe élémentaire : un Européen est en difficulté ? Je l'aide. Pourquoi ? Parce que c'est un Européen. Je fais pour ma communauté ce que les autres font pour la leur. Spontanément. Naturellement. Légitimement.
Je sais qu'en écrivant cela je m'attire les foudres des gens qui détiennent le pouvoir. Mais à quoi servirait la vie si elle ne permettait pas de dire la vérité ? Nous, Européens, avons en nous la religion de la vérité. Alors, tirons-en les conclusions qui s'imposent. Et n'ayons pas peur d'être nous-mêmes. C'est en cela — et en cela seulement — que nous serons dignes de vivre. Ou, s'il le faut, de mourir. Convenablement. C'est à dire debout. En combattant.
P. VIAL