Olivier Piacentini : « Une super élite va concentrer toutes les richesses »
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Olivier Piacentini est chef d’entreprise et essayiste. Dans son dernier ouvrage Le mirage mondialiste : comment l’oligarchie manipule l’opinion, publié aux éditions de Paris, O. Piacentini décortique les stratégies des multinationales et des acteurs de la finance pour confisquer le pouvoir aux États et vider les démocraties de leur substance en s’affranchissant de la souveraineté populaire.
Qu’est-ce que le mondialisme ? Sous quelle forme se manifeste-t-il ? Va-t-on assister à l’avènement d’un gouvernement mondial ?
Esprits de Liberté a rencontré Olivier Piacentini pour répondre à ces questions.
L'histoire de la tradition européenne selon le rebelle Dominique Venner
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« [...]L'histoire est une créatrice de sens. A l'éphémère de la condition humaine, elle oppose le sentiment de l'éternité des générations et des traditions [...] ». (Dominique Venner)
La maison d'édition l'Arco e la Corte a publié l'essai de l'intellectuel français « Histoire et tradition des Européens : 30 000 ans d'identité. »
L’ouvrage est désormais disponible dans toutes les librairies italiennes. Histoire et tradition des Européens. 30.000 ans d'identité de Dominique Venner se trouve donc partout en Italie.
Cet essai, publié par L'arco e la Corte, édité par Manlio Triggiani et traduit par Gaetano Marabello, est passé presque inaperçu. Une chose inexplicable, surtout dans ces milieux « culturels » qui devraient lire les écrits de Venner avec plus d'attention, au lieu d'exalter seulement la magniloquence des samouraïs d'Occident. En bref, analyser soigneusement ses œuvres et comprendre sa personnalité est une toute autre chose. Mais comme souvent, pour eux, construire autour de la fin tragique de Dominique le panégyrique habituel qui heurte même sa mémoire, passe avant tout. Mais c'est un essai dans lequel il n'y a presque aucune trace du dernier acte, de « secouer les consciences anesthésiées et de réveiller la mémoire de nos origines ». C'est un écrit que nous recommandons en particulier à ceux, nombreux, qui ne connaissent pas ses œuvres, sa passion pour l'histoire et, en même temps, les nuances de l'historien avec son talent descriptif et narratif peu commun.
Dans l'introduction de Gaetano Marabello, sur la base d'un article de Francesco Borgonovo publié dans le journal La Verità du 1er octobre 2018, intitulé « Défendons maintenant les hommes doux et assez de la rhétorique du rebelle », la querelle habituelle se détache : Dominique Venner, le rebelle ou le révolutionnaire ? Borgonovo semble n'avoir aucun doute. Selon le journaliste, l'historien français fait partie du grand groupe catalogué à droite, selon un étiquetage facile, l'inscrivant de plein droit dans le seul rôle du révolutionnaire. Dommage que Venner, qui était conscient des vicissitudes troublantes de notre époque, qu’il lisait notamment avec les yeux clairs, dépourvus des préoccupations idéologiques de la modernité : il y flairait l'humus des révolutions du Petit Siècle. L'un des traits distinctifs de Venner était son rejet de l'ordre dominant. Ses valeurs ne coïncident pas avec celles de la modernité. Sa conduite humaine dépeignait son intériorité. Pour preuve, il suffit de considérer comment il a été ostracisé pendant longtemps parce qu'il était contre toute orthodoxie. Anticonformiste et lucide dans l'exposé des particularités de la « pensée unique », interdite et souvent raillé par les scribes bien intentionnés, il dédaigne tout ce que les autres recherchent. Dominique Venner, le cœur rebelle, savait dire « Non ».
Après avoir terminé ce petit et consciencieux préambule, il est maintenant temps d'aborder l'essai en question. Publié en France en février 2002 par les Éditions du Rocher, « Histoire et tradition des européens : 30 000 ans d'identité », montre clairement dès les premières pages qu'il n'y a pas de « Tradition » des peuples européens mais des traditions. Ceux-ci font partie de la notion d'Ethnos, comprise comme une communauté caractérisée par l'homogénéité de la civilisation, de la langue, de l'histoire, de la culture, des coutumes, des traditions et des mémoires historiques, traditionnellement installée sur un territoire donné. Le point de vue de Venner, imprimé dans son exposition captivante, est celui d'un « historien témoin de son temps ». Par conséquent, l'histoire et les traditions européennes font inévitablement partie d'une communauté de culture qui ne peut être trouvée « en aucune façon ailleurs ». Ses examens font une brèche dans une époque dont la caractéristique principale est le désaveu total des particularités de tout un continent, victime du déracinement, de la pathologie sociale de notre temps. Mais pour comprendre le chaos dans lequel nous vivons, il est nécessaire d'observer les choses en posant des questions importantes.
En bon Français qu'il était, la question qu’il se posait était évidente : qu'est-ce que la France ? Du point de vue de quelqu'un qui croit en une Europe très différente de la bureaucratisation et de la financiarisation de l'économie : qu'est-ce que l'Europe ? Mais le point central, la hantise, était avant tout la question de savoir ce que nous sommes et où nous allons. Pour Dominique Venner, soit l'Europe s'élève par une volonté de puissance, soit elle est condamnée à périr aux mains d'hommes « dénaturés », ne tirant plus ses richesses des peuples qui la constituent. Et la seule façon qu'il a connue d'exprimer sa pensée a été de voyager à travers l'histoire, en mettant en évidence un héritage spirituel à la merci de l'idéologie de la mondialisation qui se moque de la poésie homérique, des légendes celtiques et nordiques, de l'héritage romain, de l'imagination médiévale et de l'amour courtois. L'objectif de Dominique Venner, on peut le résumer à ceci : apporter des éléments utiles pour ne pas exclure la possibilité pour quiconque d'entreprendre une recherche authentique de nos traditions, en réaffirmant la seule façon que nous connaissons d'« être face à la vie, à la mort, à l'amour et au destin ».
Poussant ses investigations dans les méandres de la mythologie grecque, de la mythologie romaine et de la mythologie nordique, son livre ressemble beaucoup à une invitation à faire pleinement l'expérience d'une « certaine humanité » qui est profondément ancrée dans les peuples d'Europe. D'Achille à Ulysse, nous avons des héros qui « expriment un monde intérieur » bien au-delà des contextualisations fournies par une certaine historiographie. Discuter longuement des deux héros, aux passions opposées mais à la même volonté, qui « traversent le temps depuis les poèmes homériques », sans rien faire d'autre que de nous dire comment ils ont consacré leur existence à « se construire par l'exercice du corps et de l'esprit » ; nous parler, de l'Histoire telle que nous la comprenons, le « théâtre de la volonté » qui est alors « une invention européenne » et non le fruit de l'héritage de l'exotisme des XVIIIe et XIXe siècles ; continuellement mis à jour, avec de nouveaux traits stylistiques universels teintés de naïveté.
Mais dans cet essai, l'Orient a toute sa place, dépouillé des pièges et assimilant les particularités des autres : « Nous disons Orient, mais l'Orient a tous les visages. L'Égypte n'est pas la Chine, le monde sémitique n'est pas l'Inde », car le substrat des peuples de la Terre est formé par la pluralité des peuples et des cultures particulières. Caché par cette civilisation universelle d'abord, puis par les « cultures multiples », tant vantées par Lévi-Strauss et par l'ethnocentrisme qui imprègne l'idéologie du progrès.
Dans un paragraphe auquel il a donné un titre sans équivoque, « Tendances suicidaires contemporaines », comme s’il avait eu une vision anticipatrice du désastre que nous vivons aujourd'hui, Venner met l'accent sur ces pulsions autodestructrices des peuples européens, qui essaient de se donner la mort par un suicide collectif tout en aigreur et en fureur : « Il n'y a pas d'exemple historique de civilisation qui ait poussé à un tel degré le refus de survivre et la volonté de se supprimer ». Un des héritages des deux guerres mondiales qui est lié au développement bourgeois d'un certain protestantisme (voir aussi les postulats d'un certain catholicisme), ainsi que le mantra d'une sotériologie d'absolution des péchés commis par le biais de l'expiation perpétuelle, en vue d'une possible rédemption et d'un salut. Mais pour sortir de cette dépendance et des résidus des utopies universalistes, « nous sommes obligés de faire un effort intellectuel et spirituel à la hauteur du défi », en prenant soin de toutes ces nuances auxquelles nous n'avons même pas pensé. En particulier, approfondir et élaborer avec de nouvelles synthèses aussi cette herméneutique créative déjà traitée par Mircea Eliade, une source d'inspiration pour la raison qu'« elle révèle des interprétations qui n'étaient pas saisies auparavant » en raison de la tendance à traiter les problèmes avec des grilles interprétatives-idéologiques sur l'état des choses.
Mais le long voyage accompli par Venner, pour rédiger cet ouvrage, tient compte des 30.000 ans de culture européenne, de l'espace géographique où elle s'est développée, avant même les preuves symboliques et esthétiques que l'on trouve dans la grotte Chauvet, en Ardèche, dans le sud de la France. Un fil conducteur qui relie l'histoire des peuples indo-européens aux spécificités de la personnalité des protagonistes de l'Iliade et de l'Odyssée, ou, en termes de linguistique : d'Émile Benveniste à Georges Dumézil, de la Túatha Dé Danann irlandaise au chaudron celtique, du voyage des Pythies au mystère des Hyperboréens, etc. A la fin de son tour du monde à des époques plus récentes, il en vient à comparer les vicissitudes des « poèmes fondateurs » de la culture européenne. Comme La Chanson de Roland écrite dans la seconde moitié du XIe siècle avec Homère, Achille, Priam, Siegfried, Hector, « du héros avant la Destinée », illustrant son essence et le fameux « sentiment d'une communauté de destin ». Fournir une clé de lecture qui ressemble à la continuation d'un long voyage, en compagnie de Télémaque, un encouragement pour le lecteur à redécouvrir les expériences et la valeur du voyage : les différentes significations de l'« être » par rapport à nous mais certainement pas « univoque ».
Rome est morte à cause de ses conquêtes, lorsque « ses empereurs ont cessé d'être d'origine romaine » et que les Romains eux-mêmes ont été supplantés par des masses d'immigrants de tous les peuples conquis, assimilant leurs traditions, leurs identités, leurs cultures et leur sens du « Sacré ». Sans s'en rendre compte, ils sont passés de l'ordre du cosmos à la mortification radicale de l'autosuffisance de l'homme (unicum peccatorum), sanctionnant ainsi l'inversion des pôles, de la mesure à l'excès. Dans ce travail de Venner, l'un des plus importants de sa mouvance, on distingue l'interlocuteur très préoccupé par les dynamiques négatives qui ont investi le Vieux Continent. Il est également une invitation à relire attentivement l'injonction delphique qui dit « Connais-toi toi-même ». Dominique, l'historien qui a exploré avec prudence mais grande conscience les secrets de la chevalerie, du sens de la dignité et de l'honneur, de la loyauté et de la générosité, de la courtoisie et de l'éthique du service, avait sans doute une vision verticale des choses dans le monde. Il a parfaitement réussi à combiner ses examens sur le nihilisme et le pillage de la nature avec l'étude des œuvres de Huxley et Orwell, de Guy Debord et des écrits de Flora Montcorbier. Un amateur de longues réflexions qui a lu attentivement « Le Communisme de Marché : De l'Utopie Marxiste à l'Utopie Mondialiste » du philosophe et économiste, insérant dans cet ouvrage certaines de ses idées sur « la fabrication des zombies », la religion de l'Humanité de l'Occident et l'homo œconomicus du futur, pour une métaphysique renouvelée de l'histoire. On peut comprendre que Dominique, ait pu voir la descente d'Hypnos et de Thanatos, le sommeil et la mort, prêts à conduire l'esprit de l'Europe devant le destin ultime.
Francesco Marotta
*Storia e tradizione degli europei. 30.000 anni d’identità I Dominique Venner (traduzione a cura di Gaetano Marabello e con postfazione di Manlio Triggiani, L’arco e la Corte, Collana “Historiae”, pp. 278, euro 18)
Euro-synergie 02/02/2021
Négrobsession. Disney+ et Star invitent à « célébrer les héros de la communauté noire »
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On imagine le scandale si une chaine de télévision invitait à célébrer les héros de la communauté blanche. Mais quand il s’agit de négrophilie, de négrobsession devrait-on dire, tout passe comme une lettre à la Poste. Ainsi, la nouvelle chaine de Disney +, Star, invite ses téléspectateurs à « célébrer les héros de la communauté noire » à travers une sélection de films.
Après Netflix et sa sélection « Black Lives Matter », voici donc que Disney+ via sa chaine Star s’assume en chaine faisant l’apologie de l’idolâtrie raciale. Walt Disney, homme blanc pas particulièrement gauchiste, doit se retourner dans sa tombe.
Parmi les films sélectionnés, certains font clairement dans ce que certains Noirs appelleraient, si c’était l’inverse, de l’appropriation culturelle : ainsi la légende de Cendrillon, film navet de 1997 avec Whitney Houston et Whoopy Goldberg. Black Panther, 24h Legacy, ou encore Mister G, avec Eddy Murphy. Pour les chefs d’oeuvre du cinéma, il faudra changer de catégorie.
Encore une fois, il y a une solution pour s’épargner cette propagande : ne pas s’abonner à ces chaines, et réclamer à ceux qui les intègrent dans des bouquets, comme Canal+, qu’ils déduisent du montant de votre abonnement cette chaine en particulier. Une fois que ces sociétés auront été impactées économiquement, elles réfléchiront peut être à deux fois avant de faire de la politique…
Sources : Breizh-info.com
Des origines du mondialisme à la Société ouverte de Soros
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Bruno Gollnisch reçoit Pierre Hillard, docteur en sciences politiques, pour ses trois ouvrages sur le mondialisme, ainsi que Pierre-Antoine Plaquevent, dirigeant du think tank « Strategika » et auteur de « Soros et la société ouverte – Métapolitique du globalisme ». Un débat pour comprendre les origines de l’idéologie mondialiste et ses répercussions sur nos sociétés modernes.
Le legs des Grecs, des Celto-Ligures et des romains par Pierre VIAL
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La Provence
Le pays provençal, qui s’étend entre le Rhône, les Alpes et la mer, correspond au marquisat de Guillaume le Libérateur, le comte d’Arles qui parvint à expulser, à la fin du Xème siècle, les bandes de pillards sarrasins qui avaient réussi à s’incruster provisoirement sur notre sol, pour le plus grand malheur des populations locales, en établissant une base à La Garde Freinet, dans le massif des Maures. Mais le nom même de Provence remonte plus haut, à l’époque romaine, alors que la Provincia - cette « province » organisée, comme les autres du même nom, en terrain conquis par Rome - regroupait en son sein, outre la future Provence, les territoires s’étendant à l’ouest du Rhône et qui devaient devenir le Languedoc. Un historien latin du IIème siècle de l’ère chrétienne, Justin, raconte la belle histoire de la fondation de Marseille. Cela se passait au temps de Tarquin l’Ancien (c’est-à-dire a la fin du VIIème siècle avant l’ère chrétienne). « Un groupe de jeunes gens de Phocée, écrit Justin, débarques d’Asie aux boucles du Tibre, se lièrent d’amitié avec les Romains. Partis de là sur leurs navires pour les rivages les plus reculés de la Gaule, ils fondèrent Massalia, au milieu des Ligures et des populations farouches des Gaulois. » En effet, les Phocéens, contraints par l’exiguïté et la stérilité de leur territoire, se portèrent avec plus d’application aux choses de la mer qu’à celles de la terre. Ils passaient leur vie à pêcher, à faire du commerce et se livraient même le plus souvent à la piraterie qui était en honneur en ce temps-là. C’est pourquoi, ayant eu la hardiesse de s’aventurer sur les bords lointains de l’océan, ils arrivèrent dans le golfe de Gaule, à l’embouchure du Rhône. Séduits par le charme du lieu, de retour chez eux ils racontèrent ce qu’ils avaient vu et organisèrent un plus grand nombre de compagnons...
Les chefs de la flotte furent Simos et Protis. Ils vinrent donc trouver pour lui demander son amitié, le roi des Segobriges, appelé Nann, sur le territoire duquel ils désiraient vivement fonder une ville. Ce jour-là, par hasard, le roi était occupé aux préparatifs du mariage de sa fille, Gypris. Il allait la donner, selon la coutume de la nation, à un gendre choisi pendant le festin. Tous les invités de la cérémonie étant arrivés, on prie aussi les héros grecs à prendre part au banquet.
La jeune fille est ensuite introduite et son père lui ordonne d’offrir l’eau à celui qu’elle choisissait comme époux. Alors, sans prêter attention à aucun des autres, elle se tourne vers les Grecs et tend sa coupe à Protis. « Celui-ci, d’hôte devenu gendre, reçut de son beau-père un territoire pour fonder une ville. C’est ainsi que fut fondée Massalia, près des bouches du Rhône, dans un angle écarte, comme dans un angle de mer. »
S’il fut longtemps de mode, dans des milieux universitaires marqués par un rationalisme très réductionniste, de considérer ce type de récit comme une aimable affabulation, les historiens prennent très au sérieux, aujourd’hui, un tel témoignage. A condition, bien entendu, de le confronter avec d’autres sources d’information, en particulier archéologiques.
Celles-ci montrent que les Phocéens n’ont pas été les premiers Grecs à toucher le sol provençal. Ils ont été précédés par des Rhodiens. Après avoir caboté le long des côtes espagnoles, ces Doriens ont touché le sol provençal, y ont débarqué et se sont installés en plusieurs points de la côte. Pline leur attribue la paternité du nom désignant le grand fleuve venu du Nord : le Rhône est le Rhodanus, le « Rhodien »(1). Ils ont fondé une ville appelée Rhodanousia, que l'on peut situer à l'emplacement de Trinquetaille, actuel quartier d’Arles. La position est d’un grand intérêt au plan des stratégies commerciales: elle ouvre la route de l’étain, qui monte vers le nord, et elle est une excellente base d’exportation du sel. La présence des Rhodiens est attestée, par des tessons de poterie et des objets en bronze, tant sur la côte (près de Toulon) qu’à l’intérieur des terres (autour de l’étang de Berre et dans la vallée de la Durance entre autres). Les poteries rhodiennes trouvées dans la presqu’île du Fort Saint-Jean montrent que, sur le site même de la future Marseille, les Rhodiens ont précédé les Phocéens, mais pour établir ce qui était sans doute un simple relais de marchands, au mieux une modeste bourgade. Par elle, cependant, transitent déjà bien des productions de la Grèce, comme le beau vase corinthien retrouvé aux Baux en parfait état : en bronze martelé, il est orné d’une bordure cloutée, avec nasal et pare-joues fixes.
Les commerçants grecs trouvent bon accueil en Provence auprès des autochtones. Ceux-ci sont des ligures. Ce sont des descendants des populations néolithiques qui, après le cuivre, ont utilisé le bronze et sont décrits par des auteurs antiques comme petits et trapus, vigoureux, durs à la tâche et batailleurs. Si Héraclée de Milet parle des Ligures dès le VIème siècle avant l’ère chrétienne, c’est le géographe grec Posidonios, très attentif aux types ethniques, qui précise : «Ils escaladent les montagnes comme des chèvres.» On leur attribue les cabanes en pierres sèches, remarquablement appareillées, que l’on appelle « bories », ainsi que les monuments mégalithiques qui parsèment le territoire provençal. Ils seraient aussi les auteurs des célèbres gravures rupestres du mont Bego et de la Vallée des merveilles, dans la haute région qui jouxte aujourd’hui la frontière italienne. Si tel est le cas, ces Ligures auraient déjà été en contact avec des Indo-Européens, car les gravures de la Vallée des merveilles sont semblables, trait pour trait, à celles du Val Camonica, dans le Nord de l’Italie, dont la thématique illustre la tripartition fonctionnelle propre aux Indo-Européens : « La société dont elles nous donnent l’image est un organisme hiérarchisé, dominé par une fonction souveraine qui représente le soleil ; la fonction guerrière y tient une place importante, au-dessus de la fonction productive, fondement de l’ensemble (2)»
Entre le VIIIème et le IVème siècle, des Indo-Européens arrivent, en plusieurs vagues, en Provence et s’y établissent. Porteurs d’armes en fer (civilisation de
Hallstatt et de la Tène), ces Celtes encadrent la population ligure, comme ils l’ont fait pour bien d’autres peuples au cours de la vaste expansion celtique. Les Celto-Ligures, probables créateurs des itinéraires de transhumance (les « drailles ») utilisés par les éleveurs de moutons jusqu’à nos jours, ont construit sur les hauteurs des oppida : souvent établis à la pointe d’éperons rocheux, ces lieux de refuge fortifiés, flanqués de postes de guet, dessinent encore aujourd’hui leurs enceintes de pierres sèchés dans la garrigue des hautes collines balayées par le vent.
Les Celto-Ligures sont groupés en confédérations. La plus puissante, celle des Salyens, s’étend du Rhône au Var et regroupe dix-sept peuplades. Grâce à l’archéologie, certains des sites Salyens ont révélé une culture et une civilisation où l’élément religieux joue un grand rôle. Sur l’oppidum d’Entremont, une statuaire à caractère très réaliste est marquée d’un symbolisme spectaculaire : des têtes coupées aux yeux clos, recouvertes d’une main protectrice, sont à rapprocher des crânes humains encastrés dans des alvéoles sur le portique de l’oppidum de Roquepertuse.
Un bestiaire fantastique est lié au thème de la survie dans l’au-delà, certains animaux étant des intermédiaires entre les vivants et les morts : «Ils appartiennent, note Fernand Benoît, à une imagerie funéraire qui a pour thème le voyage de l’âme vers l’outre-tombe, emportée dans sa nouvelle demeure par un cheval. » Le thème du cheval psychopompe est traditionnel dans les sociétés indo-européennes, de même que les lieux sacrés réputés abriter les puissances et forces de la nature, expressions du divin : bois sacrés de la Sainte-Baume et de Gémenos, sources guérisseuses de Glanum et de Vernègues. Avec l’ouverture matricielle de la Sainte-Baume d’où s'écoule une eau sacrée, avec la Tarasque qui incarne le « souffle du dragon » les pulsions élémentaires de la vie -, des mythes puissants habitent la terre provençale, qui se perpétueront au Moyen Age et au-delà.
Notre mère la Grèce
En s’installant chez les Ségobriges (nom typiquement celtique), les Phocéens ont créé un trait d’union, riche d’avenir, entre les Celto-Ligures et le monde grec. La fondation de Marseille s’inscrit dans la perspective d’ensemble du mouvement de colonisation par lequel nombre de cités grecques ont essaimé sur le pourtour de la Méditerranée et en mer Noire. La destruction de Phocée par les Perses, vers 540, a du provoquer un nouvel afflux de colons.
Les Phocéens ont su choisir, pour établir leur fondation, un site dont Vidal de La Blache a souligné l’intérêt : « Ilots, acropole et collines détachées, petit fleuve, port étroit et profond, rien ne manque à Marseille des éléments qui constituent le type classique des cités grecques.» La crique abritée du Lacydon offre en effet un havre sûr aux navigateurs, le ravitaillement étant assuré par le riche arrière-pays agricole que constitue la plaine de l’Huveaune.
En s’installant tout d’abord sur le promontoire du Fort Saint-Jean, les Phocéens dominent la mer de vingt-quatre mètres. Puis ils édifient leur acropole sur la butte voisine des Moulins, qui s'élève à quarante-deux mètres. La butte des Carmes, plus à l’est, est intégrée elle aussi dans le dispositif urbain, comme le révèlent les fouilles récentes qui ont mis au jour, dans le quartier de la Bourse, les quais du port antique et un rempart remarquablement appareillé.
En quelques décennies, Marseille a réalisé un bel essor commercial. Elle frappe, dès le VIème siècle, de nombreuses monnaies d’argent dont on a retrouvé de multiples exemplaires (plus de deux mille pièces dans le trésor d’Auriol).
Elle est présente dans l’Orient méditerranéen, jusqu’en Egypte, et n’hésite pas à aller combattre les rivaux étrusques et carthaginois sur les rivages de la Corse. En édifiant un « trésor » et une statue d’Apollon à Delphes, sanctuaire panhellénique, les Marseillais témoignent de leur vitalité et de leur réussite. Une statue d’Athéna, toujours à Delphes, est peut-être un ex-voto commémorant une victoire sur les Celto-Ligures. Ce qui semble indiquer que le roman d’amour de Protis et Gyptis a rapidement fait place à des relations plus tendues entre les Grecs et les autochtones.
Marseille n'a pas eu grand mal à s’imposer car son développement lui permet d’être, des le VIème siècle, une riche, puissante et indépendante cité. Ce qu’elle va rester pendant cinq cents ans.
La ville s’est dotée d’un régime qu’on pourrait qualifier de république oligarchique, quelques centaines de riches chefs de famille - armateurs, négociants - contrôlant une assemblée (les « timouques ») qui confie la direction des affaires publiques à un Conseil des quinze, dirigé par trois magistrats. Les institutions marseillaises préfigurent, d ‘une certaine façon, celles de cette autre thalassocratie que devait être la Venise médiévale.
Marseille affiche une grande fidélité aux traditions helléniques : Apollon, en son temple, veille sur la ville, avec l’active collaboration d’Artémis, d’Athéna, d’Aphrodite. Le culte de ces « bonnes mères » pourra, à l’époque de la christianisation, se transformer sans difficulté en culte marial.
Au plan intellectuel aussi Marseille tient sa place dans le monde hellénique, car grammairiens et poètes y entretiennent le respect d’une pure langue grecque, Homère étant tout spécialement à l’honneur sur les bords du Lacydon. Un Marseillais fit cependant aussi bien qu’Ulysse, puisque Pythéas n’hésita pas à braver l’Atlantique, fort de ses connaissances et de ses réflexions (il a, entre autres, compris et expliqué l’origine des marées). Géographe et hardi navigateur, Pythéas s’est lancé avec une belle audace vers le nord, vers la mythique Thulé. Thulé où brillent le soleil de minuit et l’ambre, matière solaire et enchantée. Thulé, la terre ancestrale des Indo-Européens, si l’on en croit d’antiques et tenaces traditions.
Pythéas a rapporté de son périple des traités de géographie capables d’exalter les imaginations. De même qu’un autre explorateur marseillais, Euthymène, qui a reconnu les côtes de l'Afrique tropicale jusqu’au Sénégal.
Plus prosaïquement, les Marseillais ont établi leur puissance sur le commerce. En relation avec toutes les places de Méditerranée, ils sont aussi la plaque tournante pour la pénétration des produits grecs en Gaule. On a retrouvé des monnaies marseillaises dans toute la Gaule. Et la fameuse tombe princière de Vix, en Bourgogne, contenait, outre un splendide cratère en bronze, des céramiques fabriquées à Marseille ou importées par elle. Le vin, le sel, les plantes aromatiques et médicinales alimentent les grands courants d’exportation. Justin explique que les Grecs ont appris aux Gaulois « à ceindre leurs villes de remparts, à tailler la vigne et planter l’olivier ». Certes, les Celtes n’ont pas attendu les Grecs pour savoir construire des fortifications, mais il est vrai que la vigne et l’olivier devaient symboliser pour la suite des temps la générosité de la terre provençale.
De Marseille, l’hellénisme s’est étendu le long du littoral et à l’intérieur des terres. Sur les côtes, les colonies marseillaises sont autant de relais et de jalons pour la grande cité : Agde, à l’ouest du Rhône, mais surtout, à l’est, une chaîne continue avec les comptoirs et ports de cabotage que sont Citharista (La Ciotat), Tauroeis (Le Brusc), Olbia (Almanarre- Hyères), Pergantion (Brégançon), Caccabaria (Cavalaire), Athenopolis (Saint-Tropez), Antipolis (Antibes), Nikaia (Nice), Monoicos ( Monaco). Les fouilles pratiquées sur certains de ces sites ont révélé qu’ils étaient organisés selon les us et coutumes du monde grec.
Ainsi, à Olbia (« la bienheureuse »), comptoir enrichi par les salines toutes proches de la presqu’île de Gien, une ville grecque s’est développée, avec son plan en échiquier protégé par un rempart, ses rues avec leurs égouts dessinées autour de deux grandes voies axiales, des sanctuaires dédiés à un dieu au serpent (Asclépios, le dieu guérisseur ?) et à des déesses-mères, généreuses pourvoyeuses de fécondité.
A l’intérieur des terres, les Marseillais se sont assurés le contrôle d’un territoire allant jusqu’il Avignon et Cavaillon, avec des points forts comme Mastrabala (Saint-Blaise), dont les magnifiques remparts présentent un bel appareil de massives pierres taillées, et Glanum (Saint-Rémi), développée autour d’une source sacrée vouée à Héraklès. Le nom d’Héraklès apparaît en de nombreux points de la Provence, tant sur les côtes que le long de pistes montant vers les Alpes ou encore sur la caillouteuse Crau. Héraklès, très présent dans la mythologie provençale, passe pour avoir tracé une « voie herakléenne » qui joint l’Espagne à l’Italie. Le héros solaire, parti cueillir les pommes d’or du jardin des Hespérides, est directement lié au mythe hyperboréen et à l’ancestrale patrie nordique des Indo-Européens.
Avec lui, la Provence inscrit son devenir dans le commun destin des peuples d’Europe.
Et puis Rome vint
Les Romains ont pris pied en Provence au IIIème siècle avant l’ère chrétienne. Aboutissement d’un processus d’alliance engage de longue date entre la cité du Latium et la colonie phocéenne. Dès le IIIème siècle, Marseillais et Romains ont fait front ensemble contre les Carthaginois. Grecs et Latins, si proches par leurs origines et leurs traditions culturelles, s’unissent tout naturellement contre les Puniques, fils des Phéniciens : « II faut détruire Carthage !», comme disait le vieux Caton.
Les Romains, implantés en Espagne au IIème siècle, ont besoin d’assurer leurs liaisons avec les terres ibériques. Il leur faut donc sévir contre les pirates ligures qui entretiennent l’insécurité dans les zones côtières entre Alpes et Pyrénées. C’est un excellent prétexte pour des interventions militaires de plus en plus fréquentes et systématiques... D’autant qu’elles sont sollicitées par Marseille, qui se sent menacée par ses voisins celto-ligures. C’est appeler le loup dans la bergerie.
A partir de 125 avant l’ère chrétienne, les légions romaines repoussent les Celto-Ligures, s’emparent de leurs oppida : entre 124 et 122, le consul Sextius Calvinus, après avoir réduit l’oppidum d’Entremont, fondé autour de sources thermales une ville qui porte son nom, Aquae Sextiae (les « eaux de Sextius », Aix-en-Provence). Mais c’est un autre consul qui devait laisser son nom en héritage aux Marseillais, puisqu’il a traversé les siècles pour se retrouver sous la plume de Marcel Pagnol : en détruisant l'armée des Teutons, venus du nord pour passer en Italie, Marius a définitivement scellé l’emprise de Rome sur la Provence. Celle-ci constitue désormais le pont territorial dont Rome avait besoin entre Italie et l’Espagne. Elle est la « province».
Entre 58 et 49, le proconsul Jules César fait de la Provincia la base arrière de ses expéditions de conquête en Gaule « chevelue ». Puis le vainqueur de la guerre des Gaules ne peut supporter que Marseille prétende rester neutre dans le conflit qui l’oppose à Pompée. Apres un siège difficile, Marseille tombe : c’en est fini de ses siècles d’indépendance.
Avec la naissance de l’Empire et la stabilité qui en découle, la Provence peut jouir d’une longue « paix romaine ». Des légionnaires vétérans s’installent à Fréjus, à Arles, à Orange. Ces villes illustrent la vieille conception du guerrier-paysan qui, après avoir longuement manié le glaive, sait se servir aussi bien de la charrue que de la truelle.
L’empreinte de Rome devait être profonde et durable en terre provençale. L’attestent ces vestiges qui nous font encore rêver : aqueducs (Fréjus), théâtres (Arles, Marseille, Fréjus, Apt, Orange, Vaison), amphithéâtres (Arles, Fréjus, Cimiez), thermes (Vaison, Cimiez), portes et arcs de triomphe (Glanum, Cavaillon, Orange, Carpentras), mausolées funéraires (Glanum). Mais, plus encore que ces monuments, le legs de Rome s’affirme, au fil des siècles et jusqu’a nous, à travers un mot qui porte un mythe puissant, fondateur : l’Empire.
Pierre Vial
Notes :
1. Cette étymologie est contestée par F. Benoît, qui y voit « le rhabillage d’un hydronyme préceltique ».
2. Isabelle Turcan, « l’image indo-européenne du « corps social » au Val Camonica », in Etudes indoeuropéennes, n°6, septembre 1983.
Dissolution de Génération Identitaire : le décret démoli point par point par un avocat
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- Catégorie : ACTUALITE
La dissolution de Génération Identitaire a été validée en conseil des ministres cette semaine. Les services juridiques de l’ONG travaillent déjà à un recours devant le Conseil d’Etat pour faire invalider cette dissolution, qui apparait en effet comme surprenante eu égard du contenu très léger du décret annonçant la dissolution.
Sur Twitter, Pierre Gentillet, Avocat, et président @CerclePouchkine, a démoli point par point le décret. « Cela fait 3 fois que je relis le décret de dissolution de Génération Identitaire. Je n’ai jamais lu un texte aussi creux et aussi peu rigoureux juridiquement A ce niveau-là, même un gamin de CM2 peut faire du droit » indique-t-il.
Il déroule ensuite : Premier grief du décret (6° du L212-1 du CSI) : la provocation à la discrimination, la haine ou la violence. « Le décret indique que « les militants se revendiquent de Charles Martel ou de la reconquista ». Se référer à des personnages historiques, mêmes violentes serait donc un délit ? » s’interroge l’avocat qui rappelle que « sur la base de ce même raisonnement, faut-il dissoudre la France Insoumise puisqu’ils citent en permanence les révolutionnaires, tels Hébert ou Robespierre, qui ont massacré des dizaines de milliers de personnes ? Ridicule »
Et de poursuivre : « On reproche à Génération ID de faire le lien entre immigration et délinquance. Selon le Ministère de l’Intérieur, en 2019 : 63% des violences sexuelles commises en Ile-de-France l’ont été par des étrangers Question : faut-il dissoudre le Ministère de l’Intérieur? Ridicule. »
Puis « Fin du deuxième paragraphe et là on attend des sommets de bêtise juridique. Il est reproché à Génération Identitaire d’avoir reçu des dons de la part du terroriste de ChristChurch ( !). Cela prouverait que l’association incite bien à la haine et à la discrimination. Absurdité juridique totale. En quoi le don d’une personne extérieure au mouvement, sans aucun rôle, peut-il entrainer une quelconque responsabilité pour Génération Identitaire ? C’est un pur raisonnement totalitaire »
A noter que sur ce point, un article des Antifas de Libération Pierro Plottu et Maxime Macé a évoqué le fait que Breton Tarrant aurait été un membre bienfaiteur de Génération Identitaire, ce que leur aurait indiqué un de leur contact, Bruno Dalles, ancien directeur du service de renseignement financier Tracfin. Problème, il se trouve pléthore de sites internet qui, à partir d’un certain montant de dons, font de vous automatiquement un membre bienfaiteur. Ce « titre » attribué à Brenton Tarrant ne l’a donc pas été par Génération Identitaire mais bien par le niveau du don que ce dernier a adressé à GI. Sur le site Assothèque, on peut lire que sont membres bienfaiteurs d’une association « ceux qui ont accepté, afin de soutenir financièrement l’association, d’acquitter une cotisation d’un montant supérieur à celui dû par les membres « actifs », ou, plus simplement, les personnes qui adressent régulièrement des dons à l’association. Dans ce dernier cas, le titre de membre bienfaiteur est souvent honorifique ; il ne confère pas de droit particulier ». Ainsi si vous donnez 1000 euros sur le site internet de la République en Marche, vous serez aussi considéré comme membre bienfaiteur, sans que le parti politique n’ait fait quoi que ce soit.
Voici quelques exemples de sites sur lesquels vous pouvez devenir membres bienfaiteurs via un gros don, sans l’accord particulier de l’association en question : https://www.tchendukua.org/boutique/membre-bienfaiteur/ ou encore ici, ou encore ici ou encore ici sur le site du Printemps écologique, amusez vous à taper « membre bienfaiteur association » sur google et vous y trouverez de nombreux sites qui proposent ce type d’adhésion.
Pierre Gentillet poursuit ensuite sur le 2ème grief : de milice privé. « Pour mémoire, la jurisprudence exige classiquement plusieurs conditions : 1) Présence de grades, uniformes et discipline 2)développement de stratégies paramilitaires, 3) détention ou l’accès à des armes 4)Trouble causé à l’ordre public » indique-t-il avant de poursuivre : « Aucun de ces points n’est repris par le ministère pour identifier ce que le droit appelle milice. Ceux qui ont rédigé ce décret n’ont jamais lu une loi ou un jugement de leur vie c’est impossible »
Et d’évoquer : « La dimension guerrière serait un élément (à raccrocher au 1) on suppose.. ?) démontré par les slogans de Génération Identitaire tels que : « l’avant-garde de la jeunesse debout » ou « entrer en guerre contre tous ceux qui veulent nous arracher à nos racines ». Avant de s’interroger : « Du coup, la dimension guerrière de Lutte ouvrière (le poing levé à toutes les manifestations) est avérée je pense ? On voit bien qu’on nage dans le n’importe quoi et que le ministère ne sait pas distinguer le sens propre du sens figuré. Retour au CP »
Et l’avocat de conclure : « Enfin il est reproché à Génération Identitaire leurs actions à la frontière, réalisées sans violence et de courte durée (donc sans efficacité réelle). Génération Identitaire n’arrête pas, bien évidemment, à elle-seule l’immigration illégale : elle n’est qu’un lanceur d’alerte ! Si l’on reprend les 4 critères, nécessaires pour qualifier l’existence d’une milice, que j’évoquais précédemment : où sont-ils? Où sont les armes de Génération Identitaire? Où est le trouble à l’ordre public? Les stratégies paramilitaires? Bref, aucun effort de rigueur »
Conclusion de l’avocat : « je n’ai jamais lu un décret aussi indigent, aussi partial, aussi militant même, aussi peu rigoureux. Si le Conseil d’Etat valide le décret de dissolution, je ne vois vraiment pas à quoi il servira à l’avenir de faire des études de droit pour devenir juriste »
De quoi émettre un gros doute sur l’honnêteté des personnes qui ont prononcé la dissolution de Génération Identitaire, dissolution qui ressemble plus à un coup de tyrannie politique qu’à une véritable décision juridique cohérente et en conformité avec le droit français.
Sources : Breizh-info.com
Bernard Lugan : Pour répondre aux « décoloniaux », aux islamo-gauchistes et aux terroristes de la repentance
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- Catégorie : COLLABOS ET RENEGATS
Produits de la gauche universaliste alliée à l’islamisme conquérant, les « décoloniaux » ont entrepris de déconstruire la France au moyen d’un terrorisme médiatique et intellectuel sans précédent. Ce n’est pas de « séparatisme » qu’il s’agit. Les « décoloniaux » ne veulent en effet pas faire sécession. Ils bénéficient de tant d’avantages dans cette France qui les accueille, les nourrit, les loge, les soigne, les éduque… et qu’ils haïssent… À l’image d’Hafsa Askar, vice- présidente du syndicat étudiant UNEF, qui, le 15 avril 2019, jour de l’incendie de la cathédrale, a écrit : « Je m’en fiche de Notre-Dame de Paris, car je m’en fiche de l’Histoire de France… Wallah… on s’en balek [traduction : on s’en bat les c…], objectivement, c’est votre délire de petits blancs. »
Le but des « décoloniaux » est d’invertir la France. Pour ensuite la soumettre en lui imposant des normes raciales, philosophiques, culturelles, sociales, politiques, historiques, alimentaires, vestimentaires, artistiques, sexuelles et religieuses qui, toutes, vont à l’encontre de sa nature profonde.
En pleine déroute intellectuelle, acculés dans l’impasse idéologique des « droits de l’homme », du « vivre ensemble », du « pas d’amalgame » et du sépulcre phraséologique de la « laïcité », les dirigeants français sont désarmés face à cette entreprise de subversion et de conquête, unique dans l’Histoire millénaire de ce pays.
Quant aux indigènes français, sommés de débaptiser leurs rues, de dépouiller leurs musées, de renier leur Histoire, d’abattre leurs statues, et, quasiment, de devoir s’excuser d’exister, ils ont le choix entre la « soumission » et la réaction.
Or, cette dernière passe par la totale remise en question du corpus idéologique dominant, terreau sur lequel se développent et prospèrent les pensées invasives qui veulent faire de la France autre chose que la France…
IMPORTANT : CE LIVRE EST UNIQUEMENT DISPONIBLE VIA L’AFRIQUE REELLE
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Les liaisons dangereuses entre médias et milieux d’affaires, le Siècle
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- Catégorie : MONDIALISME
Le Siècle est un club fondé en 1944 par le journaliste Georges Bérard-Quélin. Cette association regroupe des dirigeants politiques, économiques, culturels et médiatiques français. En 2020, il comptait 766 membres et invités (membres non encore définitivement admis).
Un club dont un de ses membres influents, Olivier Duhamel, a récemment fait parler de lui.
A noter également le livre indispensable pour comprendre Le Siècle, par Emmanuel Ratier, intitulé « Au cœur du pouvoir ». Livre comprenant plus de 2000 notices détaillées, des documents confidentiels, un index complet avec les années d’appartenance des membres de la petite caste.
Voici la présentation du livre :
« Les membres du Siècle ne se contentent pas d’occuper les fauteuils ministériels : ils détiennent pratiquement tous les postes stratégiques, ceux qui, en dehors de leur importance technique, ont un rôle politique déterminant.
En fait, les cent premières entreprises françaises sont, pratiquement sans exception, représentées au Siècle. De même, tous les grands journaux, tous les grands corps de l’État, comme la Cour des comptes, le Conseil d’État, la Cour de cassation, l’état-major militaire, l’Inspection des Finances, etc.»
Cet extrait de La République mondaine, un ouvrage paru en 1975, n’a rien perdu de son actualité. Le club Le Siècle, fondé en 1944, réunit, depuis plus de 65 ans, la quasi-totalité du pouvoir politique, économique, financier ou médiatique français.
Soit environ 600 personnes qui concentrent entre leurs mains l’essentiel du pouvoir. Tout gouvernement, qu’il soit de droite ou de gauche, a du tiers à la moitié de ses membres qui y appartient.
Cette volonté de secret, associée à un contrôle de pratiquement tous les grands médias et de toutes les maisons d’édition, fait qu’aucun ouvrage n’a jamais été consacré au club Le Siècle.
Pour la première fois, « Au cœur du pouvoir » dévoile les arcanes de ce club très secret, que d’aucuns ont comparé à la franc-maçonnerie ou à la Synarchie.
Se fondant sur des centaines de documents internes et confidentiels, « Au cœur du pouvoir » révèle l’itinéraire sinueux de son fondateur, de son empire de presse et d’influence qu’il développa durant un demi-siècle.
Dans une entière indépendance mais aussi une stricte objectivité, il décrit le déroulement de ses réunions et dîners, son système de cooptation, et raconte ce qui s’y trame, s’y noue et s’y décide, de la chute des ministères aux alliances entre banquiers ou capitaines d’industrie. Ce livre n’est pas fait pour juger sommairement du Siècle, de ses membres et de son fonctionnement.
Savoir s’il s’agit d’un « complot » ou non ne présente qu’un intérêt strictement secondaire.
En revanche, ce livre sera d’une grande utilité pour mieux comprendre le sens de telle ou telle nomination, le rachat d’une entreprise par une autre, la montée en puissance d’hommes politiques recrutés très jeunes, le silence des médias sur certains sujets, la solidarité évidente dont bénéficient ses membres, le réseau relationnel et les alliances inhabituelles, etc.
Autant d’éléments que la plupart d’entre eux n’ont jamais souhaité voir exposés au grand public. Et sur lesquels Le Siècle avait jusqu’alors réussi à conserver la confidentialité la plus totale.
« Au cœur du pouvoir » comporte aussi un très important annuaire biographique qui retrace la carrière de ses 2000 membres ou invités du début des années 1970 aux années 2010.
Sources : Breizh-info.com, 2021.
En vente à la librairie Vincent-ex Facta, 115 Avenue de la Bourdonnais 75007 Paris - Téléphone : 01 42 03 48 52
Une date, un évènement : 4 mars 1930, les supplétifs des communistes par P. Vial
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« Compagnons de route » : c'est le terme aimable par lequel les communistes désignent officiellement ceux qu'ils appellent plutôt, entre eux, « les idiots utiles »... C'est-à-dire des gens qui, en mettant, directement ou indirectement, leur nom, leur réputation, leur savoir-faire au service de la cause communiste, fournissent un paravent bien commode, car plus présentable que les éructations du militant lambda. Parfois pour un temps plus ou moins limité mais peu importe : tant qu'ils sont dociles et malléables à souhait, prêts à avaler toutes les couleuvres, on les utilise puis ensuite, si nécessaire — par exemple s'ils ont des états d'âme — on les jette comme un kleenex usagé, au besoin en les traitant de « sociaux-traîtres » (étiquette qui a l'avantage d'être suffisamment vague pour être extensible à l'infini..,).
Les communistes ont toujours cherché à attirer à leurs côtés des intellectuels. Non par goût pour l'intelligence, qui est plutôt un handicap quand on souhaite avoir des séides qui obéissent aux consignes sans hésitation ni murmure, mais parce qu'il est nécessaire, pour appâter des recrues intéressantes, de faire croire que le marxisme séduit des gens dotés en principe d'une raison raisonnante et d'un quotient intellectuel respectable... et donc a une crédibilité et une légitimité dans le domaine de la pensée.
Un bon exemple de ce type de manipulation est fourni par le poète Paul Eluard. Celui-ci a adhéré au Parti communiste en 1927, en même temps qu'André Breton et Aragon. Quand un autre intellectuel communiste, Georges Sadoul, passionné de cinéma, fut condamné pour avoir menacé d'une « fessée publique » le major de promotion de l'Ecole de Saint-Cyr (apparemment après avoir forcé sur la bouteille...), Paul Eluard voulut venger Sadoul en adressant au général Gouraud, gouverneur militaire de Paris, une carte postale où il déclarait : « Je ne reconnais pas aux gens de votre qualité le droit de limiter l'expression de ma pensée, notamment en ce qui concerne la patrie, mot qui n'a pour moi aucun sens quand il ne s'agit pas de l'URSS, patrie des travailleurs ». Très lié à Aragon (qui avait écrit en 1928 « Je conchie l'armée française »), Eluard participa avec lui au Congrès des écrivains révolutionnaires de Kharkov, en septembre 1930, à l'issue duquel il cosigna avec Aragon une déclaration, rapportée à Paris pour être remise à André Breton, où était affirmée la nécessité de subordonner l'œuvre d'art et l'œuvre littéraire « aux besoins du prolétariat ». En 1931 il signa un tract intitulé « Si vous voulez la paix préparez la guerre civile ». Mais, comme d'autres figures du mouvement surréaliste, il finit par devenir suspect aux yeux des communistes et il fut exclu du Parti communiste. Ce qui ne l'empêcha pas de militer, avec un autre « compagnon de route » nommé Picasso, en s'agitant beaucoup au moment de la guerre d'Espagne pour soutenir les rouges.
En 1942 il revint à ses vieilles amours et, poussé par Aragon, demanda sa réintégration au sein du Parti communiste clandestin. Auteur d'un poème intitulé « Liberté » (sic) très largement diffusé, il devint l'un des « auteurs-maison » du Parti communiste et remplit après la guerre son rôle d'idiot utile dans le cadre d'organisations-satellites du PC : délégué au Conseil mondial de la paix en 1949, représentant officiel de l'association France-URSS, etc.
Il n'égala cependant jamais le degré de servilité d'Aragon. Lequel approuvait la terreur stalinienne dans son poème « Vive le Guépéou » et écrivait en 1931 dans Front rouge : « Descendez les flics, camarades [...] Feu sur les ours savants de la social-démocratie ». Organisant, en 1945, la chasse aux sorcières baptisée « Epuration » dans le cadre du Comité national des écrivains, il reçut en 1956 le Prix Lénine pour la paix. Il le méritait bien puisqu'il avait pris soin d'exalter les mérites du Goulag, présenté comme « une extraordinaire expérience de rééducation ».
Pierre Vial
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