Le garçon, victime d’une «attaque délibérée», est gravement brûlé au visage et au bras.
Encore une attaque à l’acide au Royaume-Uni. Cette fois, c’est un enfant de trois ans qui a été gravement brûlé samedi dans un supermarché de Worcester (Grande-Bretagne).
Le jeune garçon souffre de sévères brûlures sur le visage et l’un de ses bras. Il effectuait des courses avec sa famille au supermarché Home Bargains. Selon les autorités, cette attaque n’est pas accidentelle. Dans un communiqué, le chef de la police de West Mercia, Mark Travis a déclaré : « Nous considérons cela comme une attaque délibérée sur un enfant de trois ans. »
Les motivations sont encore inconnues : « Pour l’instant, le motif de l’attaque n’est pas clair. Les policiers travaillent dur pour établir exactement ce qu’il s’est passé et quelle est la substance utilisée », a ajouté le chef de la police.
Un homme de 39 ans originaire de la ville Wolverhampton a été arrêté et placé en garde à vue, soupçonné de complot en vue de commettre des lésions corporelles graves.
Sur les réseaux sociaux, un avis de recherche à l’encontre de trois hommes a été lancé ce dimanche par la police. Elle souhaite les interroger car ils détiendraient « des informations vitales pour l’enquête ».
Le Royaume-Uni est confronté à une hausse des attaques à l'acide ces dernières années, en particulier à Londres. Le ministère de l'Intérieur a annoncé en avril qu'il comptait durcir la législation, en faisant de la détention des substances corrosives dans un lieu public une infraction pénale, et en interdisant la vente de ces substances aux mineurs.
En Grèce, le bilan des terribles feux qui ravagent les alentours d'Athènes s'est alourdi à 79 morts mercredi 25 juillet selon les pompiers.
Le bilan des incendies en Grèce, attisés par des vents violents et qui font toujours rage ce mardi à l’ouest et au nord-est d’Athènes, dans des zones parsemées de lotissements, n’en finit pas de s’alourdir. Les incendies qui ont ravagé lundi les alentours d'Athènes ont tué au moins 79 personnes, ont annoncé les pompiers.
Devant l’ampleur du drame, Athènes a lancé un appel à l’aide à ses partenaires européens. La situation est qualifiée de « très difficile » par le Premier ministre grec Alexis Tsipras. « J’ai été informé d’une situation très difficile en Attique », la région d’Athènes, « avec trois fronts d’incendie, toutes les forces sont mobilisées pour (y) faire face », a réagi Alexis Tsipras dans un message télévisé de Mostar, en Bosnie, où il venait d’entamer une visite.
Des victimes piégées chez elles ou dans leur voiture
Ces derniers ont fait « plus de 24 morts » et « plus de 104 blessés », avait annoncé en fin de nuit le porte-parole du gouvernement grec, Dimitris Tzanakopoulos, avant que le bilan ne s’alourdisse tragiquement ce mardi matin.
La plupart des victimes ont été piégées dans le secteur de la localité balnéaire de Mati, à 40 km au nord-est d’Athènes, « à leur domicile ou dans leurs voitures », a-t-il indiqué dans un message télévisé. Onze des blessés sont dans un état grave, tandis que 16 sont des enfants, a-t-il précisé.
« Avec l’avancée des secours, nous risquons de découvrir de nouvelles victimes, la nuit va être longue », s’était auparavant inquiété un responsable du service de presse des pompiers, alors que le bilan s’établissait encore à neuf morts.
Peu avant minuit, un photographe de l’AFP a découvert d’abord trois, puis un quatrième corps carbonisé sous une voiture et une moto près de la localité de Mati, à une quarantaine de km à l’est d’Athènes, des victimes apparemment piégées en tentant de fuir.
Deux personnes sont par ailleurs décédées plus tôt lors de leur transfert vers des hôpitaux, a annoncé la télévision publique Ert, citant les services d’urgence de la capitale, Ekav. Ces services ont aussi révisé à la hausse, à huit, le nombre de blessés graves sur un total de 25 personnes hospitalisées
Une situation « critique »
« La situation est critique pour la région de la capitale », a également jugé sur la chaîne de télévision Alter le secrétaire général à la Protection civile, Yannis Kapakis, précisant que des renforts étaient acheminés du nord de la Grèce. Tard dans la nuit, les autorités s’employaient à évacuer les habitants de la côte entre les localités de Mati et Rafina, où nombre de sinistrés se sont réfugiés sur les plages à l’approche des flammes.
La police portuaire a indiqué avoir retrouvé en mer près de Rafina deux touristes danois d’un groupe de dix, qui avaient fui en bateau, et poursuivre ses recherches du reste du groupe. Cinq bateaux militaires et de la police portuaire participaient à ces opérations de regroupement et d’évacuation, a indiqué le secrétaire général de la Protection civile, Yannis Kapakis.
Des incendies à 20 km d’Athènes
En début de soirée, quelque 300 pompiers étaient déployés sur les divers fronts qui évoluent tous « dans des zones habitées », assistés jusqu’à la tombée de la nuit de huit avions et de neuf hélicoptères, a expliqué la cellule des pompiers. Mais la nuit a interrompu les opérations aériennes.
« L’heure est à la lutte contre les flammes », a déclaré le Premier ministre, Alexis Tsipras, après avoir présidé une réunion de crise. « La nuit sera difficile ». Il a chiffré à « plus de 600 » les pompiers déployés sur les trois fronts partis dans la journée, dont deux continuaient de progresser, autour de Rafina et à quelque 55 km à l’ouest de la capitale, près de la localité de Kinetta, en bordure de l’autoroute conduisant au canal de Corinthe.
Le premier feu, qui s’est déclaré en fin de matinée dans une forêt de pins du mont Gerania, au-dessus de la station balnéaire de Kineta, à 55 km à l’ouest d’Athènes, continuait dans la soirée à progresser sur un front de plusieurs kilomètres, descendant vers la mer, en bordure de l’autoroute vers le canal de Corinthe et le Péloponnèse.
« Il y a eu des dégâts, des maisons et voitures ont brûlé », a déclaré le maire de cette localité, Grigoris Stamoulis, à la chaîne de télévision Skaï. Trois lotissements, surtout de résidences secondaires, ont été évacués et la municipalité a ouvert des locaux pour accueillir leurs habitants.
Les pompiers se battaient aussi pour protéger les zones habitées autour de la station balnéaire de Néa Voutza, à une vingtaine de kilomètres au nord-est de la capitale. Les télévisions montraient des habitants fuyant la zone en voiture, tandis que les colonies de vacances nombreuses dans la zone ont reçu un ordre d’évacuation.
Un dernier foyer s’est déclenché en début de soirée plus au nord sur la côte orientale de l’Attique, autour de la localité balnéaire de Kalamos.
Les incendies de forêt et de maquis sont récurrents en Grèce l’été, notamment dans les zones vertes entourant la capitale. Toutes ces zones étaient en début de soirée recouvertes d’épais nuages de fumée, tandis que le trafic routier et l’alimentation en électricité y étaient perturbés.
« Je suis préoccupé par le déclenchement en parallèle de ces foyers », a affirmé Alexis Tsipras, dont le ministre adjoint à l’Intérieur, Nikos Toskas, avait plus tôt laissé entendre que les feux pourraient être d’origine criminelle. « Nous attendons de meilleures conditions météo mardi », a relevé ce dernier devant les caméras de télévision.
« Éviter les victimes »
Ces incendies ont été attisés par des vents violents, avec des rafales de plus de 100 km/h, tandis qu’une vague de chaleur a fait grimper les températures jusqu’à autour de 40 degrés Celsius. Les services météo prévoyaient une accalmie au niveau des vents à partir de la nuit. M. Tsipras a écourté un déplacement à Mostar, en Bosnie, pour revenir coordonner les opérations.
Athènes a également activé le mécanisme européen de protection civile pour demander des renforts à ses partenaires, et Chypre et l’Espagne ont déjà proposé de l’aide, selon M. Kapakis. Avant la tombée de la nuit, les télévisions montraient des habitants fuyant en voiture, cernés par les flammes, et de nombreux bâtiments endommagés.
« Si je n’étais pas partie, j’aurais brûlé » a témoigné Maria, une retraitée de 67 ans résidant à Mati. Faute de les trouver à temps, elle a dû abandonner ses deux chiens pour se réfugier dans une localité proche.
« Nous faisons face à une situation extrême, très difficile » avait relevé sur les ondes d’Ert, la télévision publique, un responsable des pompiers de la région d’Athènes, Achille Tzouvaras, se plaignant de ce que les habitants de la zone touchée n’obéissent pas tous aux ordres d’évacuation donnés par les autorités.
La canicule a aussi privé les touristes de l’accès à l’Acropole, le fleuron touristique d’Athènes, dimanche après-midi et lundi pendant plusieurs heures. Selon les services météo, les conditions doivent rester difficiles mardi.
Les incendies de forêt et de maquis sont récurrents en Grèce l’été, notamment dans les zones vertes entourant la capitale. Les derniers feux les plus dévastateurs pour le pays étaient survenus en 2007 dans le Péloponnèse et sur l’île d’Evia, tuant 77 personnes et ravageant 250 000 hectares de forêts, maquis et cultures.
Au moins 170 migrants vivent depuis un mois dans un square de Nantes, dans un campement que la préfecture souhaite faire évacuer.
La maire PS de Nantes, Johanna Rolland, a annoncé samedi son refus de demander l'évacuation du square Daviais, où un campement de plus de 170 migrants est installé depuis un mois au cœur de la ville, a-t-elle indiqué dans un communiqué. "La ville de Nantes refuse de demander l'évacuation du square Daviais malgré la mise en demeure qu'elle a reçue hier de la préfecture", affirme le communiqué, précisant que la ville va "financer et co-organiser avec la Croix Rouge et les associations locales une aide alimentaire à compter de lundi", face à une situation qui "empire de jour en jour".
Situation sanitaire "préoccupante". Installé depuis un mois dans un square public, le campement grossit de jour en jour dans une situation sanitaire "préoccupante" pour des associations et la ville, qui en appellent à l'État. Interrogée sur le refus de la mairie de se plier aux injonctions de l'Etat, la préfecture de Loire-Atlantique a indiqué qu'elle "continuait à étudier le dossier" et que des "décisions seront prises la semaine prochaine". La préfecture prévoit de créer une sorte de "sas" ou un guichet pour étudier les demandes d'asile et tente de mobiliser des places d'hébergement d'urgence. Pour l'instant, seule une quarantaine est disponible dans toute la région.
"Evolution significative des flux" migratoires. Le campement du square Daviais, qui ne comptait qu'une poignée de tentes il y a un mois, s'est agrandi après les évacuations successives de deux bâtiments privés squattés, et au gré d'arrivées depuis l'Italie ou l'Espagne de migrants, essentiellement soudanais et érythréens. Selon la ville, plus de 170 personnes y vivent, mais elles seraient entre 200 et 400 selon les collectifs qui leurs viennent en aide. Le département de Loire-Atlantique, et Nantes en particulier, sont confrontés à "une évolution significative des flux depuis fin février", selon les autorités. Les demandes d'asile ont ainsi augmenté de 28% en un an, là où d'autres grandes villes ont enregistré des baisses.