Cet article a été publié dans la revue "Il giusto processo" n° 18/19 (octobre 2005 - avril 2006).
Il est courant aujourd'hui de considérer que les guerres justes sont celles qui sont menées pour exporter les « valeurs » (et les institutions) de la démocratie libérale, parmi lesquelles figure (et se distingue) l'idéologie des droits de l'homme. À cela s'ajoute la thèse - souvent liée - selon laquelle des tribunaux internationaux sont nécessaires pour prévenir les « guerres injustes » et punir leurs auteurs. Ce qui revient à inverser, ou plutôt à appliquer dans un mauvais contexte, le jugement de De Maistre selon lequel « là où il n'y a pas de jugement, il y a affrontement ».
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Depuis des décennies, la scène littéraire, en Italie, connaît le succès d'auteurs et de textes en phase avec « l'intellectuellement correct ». Rares sont les écrivains et les penseurs qui ont réussi à s'imposer avec des œuvres clairement dissidentes par rapport à la culture dominante. Cette fois-ci, nous pensons qu'Edouard Limonov y parviendra avec un livre publié par Bietti, Grande ospizio occidentale, édité par Andrea Lombardi (pp. 233, 21,00 euros). Il s'agit de pages qui, tant du point de vue littéraire que du point de vue du contenu, dégagent une grande puissance. La prose de Limonov est caustique, elle s'en prend aux idoles du présent post-moderne, mais elle est aussi captivante, capable d'engager le lecteur. Le volume se lit d'une traite. Mais qui était Limonov, mort d'un cancer en 2020, au milieu des restrictions causées par la pandémie de Cov id-19 ? Le journaliste parisien Alain de Benoist le précise dans l'introduction: « Poète et voyou, vagabond et majordome, milicien pro-serbe pendant la guerre de Bosnie [...] opposant dans l'âme, fou de littérature, amateur de femmes et de bagarres, opposant puis partisan de Poutine » (p. 11).
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« Car il n’est rien qui puisse me satisfaire ;
La nouveauté, sur terre, est si tôt défraîchie ;
Je me sens aspiré sans cesse vers le haut, plus détaché,
Proche de plus en plus de la splendeur solaire. »
Yukio Mishima. Poème Icare in Le soleil et l’acier, 1968. Gallimard, coll. Du monde entier, 1973, éditions Gallimard, coll. Folio, 1993.
SITE ARCHÉOLOGIQUE OÙ LES RESTES D'UN TUMULUS ONT ÉTÉ RETROUVÉS (RECONSTRUCTION ARTISTIQUE). © GEMEENTE TIEL
Étonnante découverte archéologique aux Pays-Bas : un vaste tumulus ayant fait office de sépulture il y a 4 000 ans aurait également servi de calendrier solaire, à l’image du site de Stonehenge en Angleterre.
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Jacinda Ardern n'est plus la Première ministre de Nouvelle-Zélande. Bientôt le même sort pour Justin Trudeau, en chute libre dans les sondages canadiens ? (Photo : Londres, rencontres du Commonwealth, 20 avril 2018)
Photo par Andrew Matthews / POOL / AFP
Au Canada comme en France, en Nouvelle-Zélande comme en Belgique ou encore en Irlande, les Premiers ministres ou Présidents ont un point commun : une baisse de popularité auprès de l'électorat. Mais ces dirigeants partagent un autre point commun. Ce sont tous des « alumnis » des « Young Global Leaders » (YGL), issus du programme chapeauté par le Forum Économique Mondial (WEF), qui vise à sélectionner les dirigeants de premier plan de demain. Si certains sont toujours au pouvoir comme Justin Trudeau, Emmanuel Macron, ou encore Alexander De Croo, d’autres ont déjà cédé leur poste, comme Jacinda Ardern, parfois pour essayer de revenir aux affaires, comme c’est le cas de Leo Varadkar en Irlande. Cinq « alumnis » à l’épreuve d’une popularité en baisse, une opposition conservatrice en hausse et des mesures rejetées ou décriées : est-ce là une simple coïncidence, l'essoufflement d’une génération de YGL ou un vrai rejet généralisé des idées de Davos ?
Dix ans après la mort volontaire de Dominique Venner à la cathédrale Notre-Dame, sa veuve, Clotilde, prend la parole dans un livre-témoignage piloté par Antoine Dresse. « On le disait froid, mais c’était un volcan sous la glace. » Au fil des pages, Clotilde Venner éclaire les contours de ce personnage secret que la pudeur retenait toujours au seuil de l’aveu.
Elle revient sur leur relation, scellée par une évidente complicité, où le dissident et l’écrivain ne s’éclipsent jamais tout à fait derrière le mari. Une confession poignante où semble battre le cœur rebelle du samouraï. De la tenue ! jusque dans l’intimité du foyer. Et les idées, toujours, au bout du fusil.
Introduction
L’ancien président américain Jimmy Carter a déclaré en 2018 qu’en Amérique [États-Unis], il y a eu 226 ans de guerres depuis son indépendance qui a eu lieu il y a 242 ans ne laissant ainsi que 16 ans de paix.
Depuis la Seconde Guerre mondiale, il y a eu 32 conflits militaires américains impliquant des dizaines de pays. Certains de ces conflits militaires durent depuis plus de vingt ans et d’autres se poursuivent encore.
En d’autres termes, les États-Unis sont un pays de guerre perpétuelle. La guerre est une activité humaine terriblement destructrice. Des millions d’êtres humains ont été sacrifiés. Des dizaines de billions de dollars de logements, d’écoles, d’usines, d’hôpitaux et d’autres infrastructures ont été détruits dans les pays qui ont été la cible d’attaques militaires américaines.
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