Pierre Vial mis à la question par nos amis de Breizh-Info.com
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- Catégorie : LES EVEILLEURS DE PEUPLES
Nous nous faisons écho récemment de la parution du 86ème numéro de la revue Terre et Peuple, sur le thème des communautarismes.
Pas simplement une revue mais aussi un mouvement culturel et politique, Terre et peuple a été fondé en 1994 par Pierre Vial, maître de conférences en histoire médiévale à l’Université Jean-Moulin – Lyon III durant 34 ans. Ce dernier, militant identitaire de toujours, a également participé à la fondation du GRECE, mais aussi de mouvements de jeunesse, avant d’être conseiller régional (FN) mais aussi conseiller municipal, à Villeurbanne, dans les années 90.
Nous l’avons interrogé pour connaitre son regard, ses idées, sur le monde d’aujourd’hui et sur celui qui attend demain, notre jeunesse chère au cœur de Pierre Vial.
Breizh-info.com : Si vous deviez vous présenter à nos lecteurs, que diriez-vous ?
Pierre Vial : J’essaye d’être ce que Gramsci appelle un intellectuel organique, c’est à dire quelqu’un qui concilie la réflexion et l’action. D’où mon travail métapolitique et mon engagement politique, que j’ai toujours menés de front même si, selon les périodes, l’un ou l’autre était plus apparent. J’ai toujours eu peu d’estime (pour rester gentil) pour les révolutionnaires en chambre, qui prétendent « penser » (il y aurait beaucoup à dire sur cette prétention) mais qui surtout ne veulent pas se salir les mains en allant au charbon, tout en critiquant ceux qui y vont. Et puis agir c’est donner des coups mais aussi en prendre. Alors, on n’est jamais trop prudents…
Breizh-info.com : En 1994 vous avez fondé le mouvement Terre et peuple, et la revue qui va avec. Quelle est son actualité ?
Pierre Vial : Terre et Peuple illustre ce que je dis dans la réponse précédente. Aujourd’hui plus que jamais s’engager sur le terrain sans savoir, très précisément, pourquoi on le fait, est inutile et ne peut que servir l’ennemi, trop content d’affirmer que le militant identitaire a de gros muscles et un pois chiche en guise de cerveau. C’est pourquoi nous apprenons à nos camarades à toujours se guider sur cette boussole qu’est notre doctrine racialiste, folkiste, résumée par Terre (l’enracinement) et Peuple (l’identité raciale).
Breizh-info.com : Depuis votre engagement en politique il y a fort longtemps, le monde, et particulièrement l’Europe, ont évolué à grande vitesse. Mais n’avez-vous pas l’impression, ces dernières années, d’assister à une accélération encore plus rapide de l’Histoire ?
Pierre Vial : Il y a certes une accélération de l’Histoire qui est due à l’engrenage dans lequel s’est jetée à corps perdu la société matérialiste, capitaliste, libérale qui nie les périls et qui finira par mourir de son inconscience, ce dont je me félicite.
Breizh-info.com : Quel regard portez-vous sur l’opposition politique et militante à ce gouvernement, et plus globalement, à l’oligarchie, aujourd’hui en France et en Europe ?
Pierre Vial : Tous ceux, quelle que soit leur étiquette, qui se dressent contre le Système méritent d’être approuvés et soutenus. Mais le Système a une grande capacité à récupérer et neutraliser les forces qui s’opposent à lui. La première nécessité est donc d’ouvrir les yeux de ceux qui veulent rester libres, de leur montrer où sont les vrais enjeux, quels sont les maîtres du jeu. Pour renverser la table où est organisé un jeu truqué. Cela s’appelle une révolution.
Breizh-info.com : Comment percevez-vous la multiplication des interdictions, des censures, des répressions visant les dissidents au sens large, finalement de cette guerre que mène main dans la main GAFA et gouvernements d’Occident ?
Pierre Vial : Les maîtres du Système ont peur. Ils ont peur que les peuples se réveillent (c’est le populisme), demandent des comptes et appliquent une justice expéditive. Il leur faut donc museler, embastiller voire assassiner tous ceux qui refusent la servitude.
Breizh-info.com : Vous consacrez le dernier numéro de votre revues aux communautarismes. A une période où les tenants de la République française entendent mener une guerre sans merci aux séparatismes, les Européens doivent-ils envisager de refonder des communautés organisées, sur leurs propres terres ?
Pierre Vial : Les Tartuffes qui prétendent lutter contre les séparatismes ont tout fait pour que les envahisseurs imposent toujours plus leur arrogante présence sur notre terre. Ils feignent de s’inquiéter : y aura-t-il une guerre des races ? Mais cette guerre est là, chaque jour, dans nos rues. Va-t-on la subir ou faire face ? Les Blancs ne peuvent compter que sur eux-mêmes, en s’organisant efficacement car ils ne peuvent évidemment pas compter sur des autorités qui ont perdu toute crédibilité.
Breizh-info.com : Vous avez fondé et animé des mouvements de jeunesse. Quel message d’espoir auriez-vous à lui faire passer justement à cette jeunesse, que l’on veut aujourd’hui enfermer pour sauver quelques octogénaires, et à qui identité, vitalité, culture, éducation et même perspectives économiques ont été progressivement supprimées ou dévoyées ?
Pierre Vial : La jeunesse est le seul espoir d’un peuple et c’est pourquoi le Système fait tout pour la dévoyer, l’asservir, la contrôler. Il faut donc dire et redire, sans se lasser, aux garçons et aux filles de notre sang : révoltez-vous, libérez-vous et le vieux monde s’écroulera sous vos coups.
Propos recueillis par YV
Sources : Breizh-info.com, 2021.
Soutien total à nos camarades de Breizh-info.com (Site d'information non conformiste et enraciné)
Des principes de la géostratégie thalassocratique des Etats-Unis après 1945 par Carlo Terraciano
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- Catégorie : GEOPOLITIQUE
En hommage à Carlo Terracciano, géopolitologue italien décédé en septembre 2005, cette traduction de l'un de ses textes, traduit par Robert Steuckers pour la revue « Vouloir » en 1999. Cette étude, rédigée il y a 20 ans, indique la clairvoyance de cet ami italien disparu, et tant regretté par la communauté des géopolitologues.
Pour les Etats-Unis, l'hégémonie mondiale maritime est étroitement liée à la possession d'îles et de péninsules importantes dans les deux océans que Washington entend transformer en « Mare Nostrum », pour faire de ses citoyens les « cives imperiales » de l'Occident.
L'Europe, dans cette stratégie impérialiste américaine, acquiert une position de première importance, comme le notait le vice-amiral Lacoste, commandant de la flotte française de la Méditerranée: «Les grandes péninsules comme l'Europe sont soumises à la double influence du continent et de la mer; elles sont l'objet des convoitises et deviennent le terrain d'affrontement entre les « patrons de la Terre » et les « patrons de la Mer ». Les nations qui se trouvent dans de telles zones ont toujours oscillé entre une politique continentale et une politique maritime. Les principales puissances terrestres ne se donnent pas de grandes flottes, sauf dans leurs phases d'expansion, et uniquement pour faire pièce à l'expansion des « patrons de la Mer» (cf. Jean Schmitt, «Apocalisse blu», Panorama, XIX, n°812, nov. 1981).
Mais il n'y a pas que ce destin de péninsule. L'importance géopolitique de l'Europe est planétaire sur le plan stratégique. Car l'Europe est la clef du monde. Qui la possède détient la clef de la domination sur le globe tout entier. «L'Europe occupe une position axiale: elle est le centre géographique des terres émergées. A l'époque des avions et des missiles à longue portée, l'Europe constitue une base de tir idéale: à partir de son territoire, on peut atteindre tous les points du globe. Mais notre continent est aussi et surtout le port du monde, avec ses 40.000 km de côtes. Il est une main qui s'ouvre sur la mer. Le posséder signifie posséder la puissance maritime. La densité de sa population, sa productivité agricole, ses capitales industrielles, son exceptionnelle main-d'œuvre, contribuent à faire de l'Europe la région la plus convoitée du globe. Notre continent est l'échiquier sur lequel deux joueurs se disputent l'histoire, l'un pour s'y maintenir, l'autre (l'Union Soviétique) pour la conquérir. Celui des deux systèmes —l'occidental-américain ou le soviétique— qui réussira à arracher à son adversaire la moitié de cet échiquier obtenu à Yalta bénéficiera d'une avantage incomparable pour attirer dans son orbite les continents périphériques» (F. Gugliemi, «All'alarmi, siam europei!», in Candido).
L'importance des côtes, des îles et des péninsules à la périphérie des grandes masses continentales est capitale pour les géostratèges des puissances maritimes. Cet état de choses nous oblige à étudier les géopolitologues anglo-saxons qui sont les héritiers directs de Mahan, fondateur de la « Navy League » et père des stratégies navales et thalassocratiques américaines. Parmi ces géopolitologues, citons d'abord Nicholas J. Spykman.
Spykman est l'auteur de America's Strategy in World Politics (1942), ainsi que d'un manuel plus célèbre Geography of Peace qui fut écrit en pleine guerre en 1944. Selon Spykman, les éléments qui font la puissance d'un Etat sont:
1) La superficie du territoire.
2) La nature des frontières.
3) Le volume de la population.
4) L'absence ou la présence de matières premières.
5) Le développement économique ou technologique.
6) La force financière.
7) L'homogénéité ethnique.
8) Le degré d'intégration sociale.
9) La stabilité politique.
10) L'esprit national.
Mises à part les considérations sur les facteurs non directement géographiques, Spykman était profondément influencé par Sir Halford John Mackinder, auteur de Democratic Ideals and Reality, qui dans ses derniers ouvrages avait considérablement réhabilité l'importance de l'aire atlantique, ce « Midland Ocean », comprenant les Etats-Unis et l'Europe occidentale. En plein conflit mondial, Mackinder et son disciple Spykman réévaluent le « Sea Power », qu'ils opposent à l' « Heartland Power » de la masse eurasiatique, surplombant l'Europe orientale et la Sibérie occidentale.
Spykman va plus loin que son maître et renverse carrément le rapport d'importance que ce dernier accordait dans un premier temps aux concepts désignant le Vieux Continent: soit l'« Anneau » ou « Face marginale »: c'est l'« Inner Crescent » de Mackinder qui devient chez son disciple américain le « Rimland ». Chez Mackinder l' « Inner Crescent » était en permanence sous la menace, c'était un espace de civilisation certes brillant mais toujours prêt à tomber dans l'escarcelle des « barbares dynamiques » du « Heartland ». Pour Spykman, au contraire, ce sont les « rimlands » qui sont les atouts géopolitiques et géostratégiques majeurs: «Qui contrôle les rimlands contrôle l'Eurasie, qui domine l'Eurasie domine les destinées du monde!». L'Amérique, « Ile du Monde », est un concurrent direct des « rimlands », elle doit les comprimer et réduire leur importance, en jouant tantôt de ses propres atouts de grande puissance maritime, tantôt des atouts de la puissance continentale qui fait face aux « rimlands ». Pour la nouvelle géopolitique américaine de Spykman, les « rimlands » ne sont plus périphéries mais centres de gravité géostratégique.
Fondamentalement, pour Spykman, la position des « rimlands » et donc de l'Europe est la suivante: «La position des « rimlands » par rapport à l'Equateur, aux océans et aux masses terrestres détermine leur proximité du centre de puissance et des zones de conflit; c'est sur leur territoire que se stabilisent les voies de communication; leur position par rapport à leurs voisins immédiats définit les conditions relatives aux potentialités de l'ennemi, déterminant de ce fait le problème de base de la sécurité nationale» (N.J. Spykman, Geography of Peace, p. 5, cité in Antonio Flamigni, «Introduzione à la geopolitica» in Rivista militare, mars/avril 1986, p. 42).
Cette sécurité nationale est bien entendu, pour Spykman, celle de l'Amérique.
Spykman a donc corrigé Mackinder, en affirmant: «Il n'y a jamais eu de simple opposition entre puissances maritime et puissance terrestre. Les oppositions dans l'histoire ont toujours eu lieu entre un Etat appartenant à la « face marginale » et la Russie, ou entre la Grande-Bretagne et la Russie ensemble contre une quelconque puissance de la « face marginale» (cf. Norman J. Pounds, Manuale di geografia politica, vol. II, Angeli ed., Milano, 1978, p. 232).
Il suffit de se souvenir de la politique anglaise de monter les puissances européennes les unes contre les autres. Quant à l'Afrique et l'Australie, elles sont des « Offshore Continents ». Les Amériques sont à l'abri d'un « Oceanic Belt » (une ceinture océanique) atlantique et pacifique. De ce point de vue, qui fait de l'Amérique une plate-forme, la France n'est plus rien d'autre qu'une « tête de pont » sur la continent eurasiatique, et la Grande-Bretagne qu'un « moated aerodrome » (un aérodrome défendu par des douves, c'est-à-dire par la Manche). Tandis que le Canada et les Etats-Unis forment l'arrière stratégique fournissant main-d'œuvre, industrie et agriculture, etc. Avant, pendant et après la seconde guerre mondiale, les Américains ont donc eu des vues très claires sur le rôle dévolu au Vieux Monde européen, en dépit de tous leurs discours et théorisations propagandistes, évoquant une bien hypothétique « défense de la démocratie » ou autre dérivatif sans relief.
«L'Atlantique-Nord est dès lors la mer intérieure du monde euro-américain et de sa périphérie géopolitique. Comme il n'y a pas de puissance maritime riveraine dans l'Atlantique Sud, cette zone reste essentiellement contrôlée par l'Europe et les Etats-Unis» (Cf. Gérard Chaliand et Jean-Pierre Rageau, Atlas stratégique, 1986). Mais ce rôle dévolu à l'Europe par Chaliand et Rageau est bien mince: c'est plutôt une présence américaine que l'on constate dans l'Atlantique-Sud, flanquée de sa brillante seconde, l'Angleterre. La Guerre des Malouines en 1982 l'illustre amplement.
Cela saute aux yeux: la politique extérieure américaine, depuis la seconde guerre mondiale sur le théâtre européen jusqu'à nos jours, avec la création de l'OTAN et du défunt Pacte de Bagdad, suit exactement les lignes directrices indiquées par la géopolitique de Spykman. Cette politique américaine vise à occuper tout le « rimland » et à encercler le cœur de l'Eurasie, représenté sur l'échiquier international par l'URSS et le Pacte de Varsovie (signé après la création de l'OTAN). Les géopolitologues américains ont eu plus de chances d'être écoutés que leurs homologues européens. Ils ont été suivis par leurs gouvernants, au contraire des Européens. Les politiques atlantique, pacifique et globale suggérées par les géopolitologues américains ont été suivies d'effets.
La géopolitique du « pivot continental » de Mackinder et la variante maritime de Spykman ont connu le succès, la première dans la première moitié de notre siècle, la seconde dans la seconde moitié. Mais Spykman lui aussi a été réactualisé.
L'un des réactualisateurs de Spykman a été D. W. Meinig, auteur de Heartland and Rimland in Eurasian History (West. Politics Quart., IX, 1956, pp. 553-569). Meinig ne retient pas de critères purement géographiques, il adopte également des critères d'ordre culturel, voire fonctionnels.
Meinig affirme: «Nos critères doivent principalement s'appuyer sur une orientation effective et fonctionnelle de la population et de l'Etat, et non sur une simple position géographique [statique] face à la mer ou au continent... Un cœur peut être plus stable et donc plus fonctionnel: on le voit dans cette zone qu'est la grande bande territoriale faite de steppes et de déserts en Eurasie, une bande qui est fermée à l'Ouest par le bassin de la Volga et la Mer Caspienne, au Nord par les franges méridionales de la taïga, à l'Est par les montagnes qui ferment la cuvette intérieure où s'est déployée la culture chinoise, et au Sud par la bande territoriale montagneuse continue qui part du Sin-Kiang pour traverser l'Hindoukouch et le Kopet Dag pour aboutir aux marges méridionales de la Caspienne» (Pounds, op. cit., p. 233).
Mais c'est surtout la « bande marginale » qui intéresse Meinig. Cette bande est divisée en:
1) une bande marginale continentale, soit le « rimland » proprement dit et
2) une bande marginale maritime. Cette dernière détermine l'orientation géopolitique des Etats qui la composent. Cette orientation, répétons-le, est plus « fonctionnelle-culturelle » que géostratégique. Il est intéressant de noter sur la carte combien les pays orientés vers l'extérieur sont plutôt atlantistes et pro-occidentaux, comme l'était l'Iran avant la chute du Shah. Ceux qui sont tournés vers l'intérieur des terres étaient plutôt inféodés au bloc communiste. La Yougoslavie faisait exception (vu sa fenêtre adriatique), les pays du Pacte de Varsovie confirmaient la règle, de même que l'Afghanistan, y compris avant l'invasion soviétique de 1979. L'Indochine, sauf le Nord-Vietnam, était d'abord considérée comme neutre.
Meinig note, entre autres faits, que les îles n'étaient pas nécessairement tournées vers le pouvoir maritime (Japon, Angleterre, Irlande). Une île pouvait parfaitement vivre repliée sur elle-même ou amorcer une expansion extérieure (intra-archipelique ou extra-insulaire), selon les besoins du temps et les choix politiques et culturels du pays. Meinig reprochait à Mackinder d'avoir été trop déterministe et de ne s'être borné qu'aux facteurs géographiques. Meinig « se limitait à tracer un schéma analytique, à l'intérieur duquel on pouvait étudier les inter-relations entre le noyau central et la bande marginale » (Pounds, op. cit., p.236).
W. Kirk, dans un ouvrage ultérieur, Geographical Pivot of History (1965), a voulu renverser complètement la perspective de Mackinder, en utilisant justement la méthodologie culturaliste-fonctionaliste de Meinig. Kirk explique que c'est dans les « bandes marginales » que les grandes civilisations de l'histoire sont nées, alors que le centre eurasiatique demeurait arriéré, restait l'habitat de hordes de rudes envahisseurs nomades et cavaliers, que les civilisations assimilaient bien vite et absorbaient dans leurs populations nombreuses, vivant sur le littoral. Kirk procédait là à une remise à jour de la mentalité eurocentrique, au profit du pouvoir occidental américain.
La synthèse la plus intéressante de toutes ces remises à jour des thèses géopolitiques de Mackinder est celle de S. B. Cohen, auteur de Geography and Politics in a Divided World (1963), qui décrit la géographie politique mondiale comme le jeu complexe des interrelations entre des « noyaux » et des « bandes discontinues » (déjà en 1915 Fairgraive avait utilisé le terme de « zone de fragmentation » pour désigner les petits Etats éparpillés entre le noyau central continental et la puissance maritime.
Cohen décèle une quinzaine de régions relevant de ces divers types, qu'il regroupe en quatre catégories:
1) Le monde maritime dépendant des trafics commerciaux;
2) La puissance eurasiatique continentale;
3) Les bandes discontinues;
4) Les régions géopolitiques indépendantes.
Ce schéma subit toutes sortes de modifications continues, dues aux différents choix politiques du temps. La Russie a été à la fin de l'ère soviétique une puissance à la fois continentale et navale de premier plan, juste derrière sa concurrente américaine (voir l'étude du Pentagone, «Soviet Military Power» parue en trad. it. dans Rivista italiana de difesa, mai 1986).
Comme nous avons déjà pu le noter, les études les plus récentes tendent toujours davantage à limiter le champ proprement géographique pour aborder des thématiques historiques, culturelles ou politiques. Dans les « zones de fragmentation », donc dans les « bandes de discontinuités », nous assistons à l' « effet domino », terme utilisé pour la première fois par l'Amiral Arthur Radford en 1953. Kissinger parlait, lui, de « linkage ». A l'époque de Reagan, on utilisait des concepts comme celui de la « chaîne globale » ou de l'« arc de crise ».
Toutes ces conceptions de l'impérialisme militaire global des Etats-Unis répondent à la définition que donnait le géographe américain Weigert à la géopolitique: « l'application des principes géographiques aux jeux que provoque la fringale de puissance ». Ou encore à la définition de Taylor, qui parlait d'« une géographie politique qui renonce à la rigueur scientifique et contient implicitement ou explicitement une invitation à l'action».
De telles considérations péjoratives s'adressaient à la géopolitique allemande de Karl Haushofer!
Trad. française : R. Steuckers
Sources : Extrait d'une étude parue dans Orion, n°26/1986
Great Reset : mythes et réalités par Eric Verhaeghe (Vidéo)
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E. Verhaeghe présente son livre consacré au Great Reset du Forum de Davos. Il y analyse en 140 pages les fantasmes et les vraies menaces que ce livre nourrit. Un retour au texte salutaire pour éviter le complotisme tout autant que la naïveté.
Mais quelle est cette secte qui dirige le monde ? par Pierre-Emile Blairon
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Portrait d’un robot
Il nous faut d’abord dresser un portrait-robot (on ne peut pas si bien dire !) du sectateur mondialiste-type ; choisissons-le de nationalité française, celle que nous connaissons le mieux, mais il n’est pas plus Français que Guatémaltèque ou Martien.
Il a été formaté en France (ENA et Sciences Po) et aux Etats-Unis (Yale ou Harvard) ; c’est un Young Leader[1], la créature arrogante d’une sorte de club élitiste franco-américain qui se permet de choisir (en finançant leurs études) les futurs dirigeants politiques, financiers, économiques et médiatiques de la société française (existe maintenant en version franco-chinoise - on n’arrête pas le progrès- avec la bénédiction de l’inévitable Attali, le fléau de Dieu, celui qu’on voit sourire béatement derrière chaque Président français depuis Mitterrand lors des cérémonies d’investiture).
Le Young Leader fait aussi partie de l’une ou de plusieurs de ces officines qui rassemblent leurs membres périodiquement dans un grand fracas médiatique sous prétexte que leurs réunions sont « secrètes » : Bilderberg, Trilatérale, Open Society de Soros, Forum de Davos, Fondation Rockefeller, le club Le Siècle d’Olivier Duhamel[2], Skull and Bones, Fondation Gates, etc.
Notre homme-robot est un parfait nomade qui n’a de connaissance des pays qu’il traverse que le confort des hôtels de luxe qui l’hébergent, confort agrémenté de « shoots » et de gâteries sexuelles selon ses « orientations », la plupart du temps exclusivement perverses (c’est qu’on s’ennuie dans la routine !)
On lui a inculqué une aversion totale pour la nature, l’histoire, les traditions, l’enracinement, l’attachement à un sol ou à un peuple ; il n’a aucune connaissance culturelle en dehors de ses spécialités consacrées principalement à l’économie, aux opérations boursières et à l’art de manipuler les foules en jouant de la flûte ; il est probable qu’un élève studieux d’une 3ème , des années 1950, aurait pu lui en remontrer en culture générale mais s’il ne s’est jamais aventuré dans les labyrinthes lumineux de la langue d’un Gracq, il vous dira ce qu’il faut en penser parce que ses maîtres n’auront pas oublié de programmer le neurone adéquat. Notre « homme » est un as de la simulation et de la dissimulation.
Enfin, pour compléter ce charmant tableau, il a une haine viscérale pour « le bon peuple » en même temps que ces manants lui inspirent une trouille tout aussi incontrôlée ; c’est juste à ce (dernier) moment qu’il redevient humain.
Il nous faut voir maintenant comment on est arrivé à l’émergence d’un tel monstre.
Les films prophétiques de Stanley Kubrick
Stanley Kubrick est mort le 7 mars 1999 juste après avoir terminé la réalisation de Eyes wide shut, qu’il considérait comme son meilleur film. Il y a donc 22 ans.
La plupart des spectateurs du film, mais aussi des critiques, n’y ont rien compris ; et, mieux, pour se défendre de leur incapacité à l’expliquer, ils ont affirmé que, de toutes façons, il n’y avait rien à comprendre, que ce n’était qu’un « film de cul » décrivant une orgie satanique organisée par l’upperclass new-yorkaise avec un scénario aux dialogues indigents rappelant le film de série B éponyme : Orgie satanique, sorti en 1965. Ce bon Kubrick est bien fatigué, circulez, y a rien à voir.
Mais Stanley Kubrick ne s’est pas contenté d’être parmi les plus grands cinéastes de tous les temps, salué pour sa technique et l’éclectisme de ses choix, il est aussi un visionnaire, de ceux dont on ne reconnaît le génie prédictif que lorsque les événements qu’ils ont décrits arrivent effectivement.
J’ai choisi de parler des œuvres de Stanley Kubrick pour n’avoir pas à remonter aux racines du mal, à savoir au frankisme (fin du XVIIIe siècle), aux Illuminati (début du XVIIIe siècle) ou aux francs-maçons (fin du XVIe siècle) même si ces sociétés plus ou moins secrètes et d’autres beaucoup plus anciennes (la Kabbale, La Confrérie du Serpent) constituent les références (mal comprises) de celle qui gouverne la planète aujourd’hui.
2001 : L’Odyssée de l’espace et le transhumanisme
2001 : L’Odyssée de l’espace, l’autre film prophétique de Kubrick est sorti en 1968 ; il y a trois personnages principaux dans ce film : un monolithe noir[3] qui symbolise la Connaissance apportée aux hommes par des extraterrestres, vraisemblablement originaires de Jupiter, un humain, David Bowman, qui servira d’objet d’observation à ces mêmes extraterrestres[4], un ordinateur, appelé Hal 9000 dans la version originale et Carl 500 dans la version française qui va préfigurer la révolte des robots qui vont s’humaniser jusqu’à défier leurs créateurs et se libérer de leur joug. En quelque sorte, l’histoire de Prométhée défiant les dieux qui recommence.
Le scénario ? Il y a plusieurs millions d’années, une tribu d’australopithèques découvre un monolithe noir déposé devant leur caverne ; en le touchant, ils acquièrent un savoir qui leur permet d’utiliser les os des animaux qu’ils mangent comme armes pour vaincre les tribus ennemies. C’est la scène-culte, exactement archéofuturiste, la plus célèbre de l’histoire du cinéma, qui montre l’un d’eux tuant son adversaire avec un os qu’il va ensuite lancer vers le ciel ; l’os tournoyant se transforme en un vaisseau spatial qui vogue au rythme d’une valse de Strauss ; raccourci stupéfiant entre notre plus vieille histoire et notre plus lointain futur. Une équipe de cosmonautes retrouvera ce même monolithe enfoui dans le sol lunaire [5], émettant des ondes en direction de Jupiter ; il sera encore présent, immense, en orbite autour de Jupiter où va accéder David Bowman au terme d’un voyage à travers l’espace et le temps, et le temps aussi de sa propre vie qui défilera devant les yeux hallucinés du cosmonaute.
Le monolithe noir se dressera une quatrième fois, implacable, tel Thanatos, le juge des morts, devant le lit de Bowman, vieillard agonisant.
La dernière image du film est celle d’un fœtus, probablement Bowman lui-même, image d’espoir, de recommencement, de renaissance, symbolisant le cycle des réincarnations.
Une grande partie du film, entre les fantastiques images de début et de fin, raconte l’emprise progressive du robot sur les humains qui sont censés êtes ses maîtres. L’humanisation du robot ou la robotisation de l’Homme est un lieu commun de la science-fiction depuis Frankenstein. L’œuvre de Marie Shelley, si bien nommée : Frankenstein ou le Prométhée moderne, a été écrite en 1818 ; on connaît l’histoire : Un jeune savant nommé Frankenstein [6] décide de fabriquer un être humain en assemblant des parties diverses de cadavres glanées dans les cimetières. Nous allons voir que « La secte qui dirige le monde » a plus d’affinités avec la créature hagarde de Frankenstein, composée de chairs putrides sanguinolentes, qu’avec une répliquante (femme-robot) de Blade Runner (l’autre film-culte de la SF) mignonne et bien propre sur elle.
C’est cette partie-là du film qui met en vedette le robot qui intéresse précisément La-Secte-qui-dirige-le-monde ; Car la principale obsession (ils en ont d’autres) des membres de la Secte qui sont biologiquement des humains, quoiqu’ils fassent, est l’immortalité du corps ; celle de l’âme ne les intéresse aucunement comme ne les intéresse pas non plus les corps autres que le leur, ils ne sont pas du tout altruistes ; quand ils pensent « élitistes », il convient de traduire : égoïstes ; les Sectateurs sont psychiatriquement malades, dotés d’un ego surdimensionné, d’une vanité incommensurable (qui se traduit universellement par ce qu’on appelle l’hubris), d’un narcissisme hors normes qui en fait des manipulateurs pervers ; on retrouvera ces traits de leur caractère tout au long de leur parcours sociétal, notamment par de sordides faits divers qui les impliquent dans des histoires de délinquance financière ou sexuelle dont ils se sortent toujours. On ne compte plus les membres du gouvernement mis en examen [7].
Les Sectateurs sont progressistes, c’est-à-dire qu’en bons matérialistes athées, ils ne croient qu’au progrès de la technique, or, ce progrès-là se heurte, dans son évolution qu’ils aimeraient infinie et sans obstacle, à une évidence naturelle que nous pensions jusqu’à présent incontournable : la mort.
Les Sectateurs se comportent comme des Titans prométhéens : ils rêvent de gigantisme (de titanisme), ils rêvent d’être Dieu, de le remplacer, de créer (pour eux uniquement) un paradis sur Terre.
Les savants savent désormais comment enrayer l’oxydation des cellules qui est le principal facteur de leur vieillissement [8] ; Les études qui se poursuivent dans ce domaine sont, bien évidemment, financés par les richissimes dirigeants de la Secte, comme ils financent aussi la recherche sur les nanoparticules insérées dans des corps humains qui permettront de changer les organes déficients et donc, à terme, le corps en entier [9]
Mais, mesdames et messieurs qui me lisez, ne rêvez pas ! L’immortalité, ça n’est pas pour vous !
Et c’est là que vous allez comprendre (pour ceux qui ont raté quelques épisodes [10]) ce qui est en train de se passer au moment où j’écris, le 3 février 2021.
« Rien ne garantit qu’une humanité augmentée sera tolérante vis-à-vis des humains traditionnels. […] La possible tyrannie de la minorité transhumaniste doit être envisagée avec lucidité. »
Ainsi s’exprime le représentant du transhumanisme en France, Laurent Alexandre, dans son livre dont le titre ne prête à aucune ambiguïté : La Mort de la mort[11].
Et il va rajouter un peu plus loin :
« Avoir des millions de nanorobots médicaux dans le corps est une perspective intéressante, à condition que la sécurité informatique soit assurée. Imaginez que des bioterroristes parviennent à prendre le contrôle de ces nanorobots ! En les rendant agressifs, ils pourraient tuer d’un clic de souris des millions d’individus […] Une attaque terroriste virale, avec par exemple une version génétiquement modifiée du SRAS, de la variole ou autre, pourrait provoquer des millions de victimes avant qu’un vaccin ne soit disponible [12]. »
Epoustouflantes, ces dernières lignes, non ? Le copain de Bill Gates a écrit son livre en 2011, il y a 10 ans !
Mais les premières lignes sont aussi « prophétiques » ; je le dis et le redis : la Secte ne cache jamais rien de ses monstrueuses intentions. D’abord, la menace : « la possible tyrannie de la minorité transhumaniste » que la Secte met précisément à exécution en ce moment. Puis le projet est exposé : en fait de « terroristes », ce sont les adeptes de la Secte eux-mêmes qui prendront « le contrôle de ces nanorobots » et qui pourront donc éliminer à leur guise tout contrevenant à leurs diktats : « ils pourraient tuer d’un clic de souris des millions d’individus », rajoute Alexandre.
Il n’a jamais été question pour la Secte d’étendre le bénéfice de l’immortalité corporelle à l’ensemble de l’humanité. Et pour cause ! Imaginez la planète qui déborde déjà avec 7 milliards d’individus dont les enfants pourraient ne jamais mourir… Là encore, la Secte nous a avertis (par les inscriptions sur les « Georgia Guidestones [13] ») qu’elle avait fixé le seuil maximal de la population mondiale à 500 millions d’individus. Il faut bien éliminer les autres d’ici là, donc 6 milliards 500 millions d’humains.
La Secte espérait bien arriver à ses fins avec la fabrication par les Chinois (et les Français aussi, semble-t-il) d’un virus qui permettrait une belle hécatombe pour commencer. Raté, l’éléphant n’a accouché que d’une souris et la terrible pandémie que d’une grippe à peine plus sévère que les grippes saisonnières. La Secte va-t-elle se rattraper avec l’inoculation d’un pseudo-vaccin OGM [14] bien mortel ? L’avenir nous le dira. En attendant, le premier volet de l’objectif Covid a été pleinement atteint : la soumission de la population planétaire aux injonctions pourtant hautement stupides de la Secte ; mais, d’un mouton, on ne fait pas un loup et d’un imbécile un génie et, comme disait Céline : « J'ai toujours su et compris que les cons sont la majorité, que c'est donc bien forcé qu'ils gagnent ! »
Eyes wide shut et le satanisme
Revenons au dernier film de Kubrick ; le titre est éloquent : les yeux grand fermés ; c’est exactement l’attitude de repli des populations actuellement ; il n’est de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre ; les éléments qui viennent à l’encontre du matraquage médiatique concernant cette pseudo-pandémie comme les statistiques officielles prouvant les unes après les autres qu’il n’y a jamais eu d’augmentation du nombre de morts supérieure à la moyenne depuis 1945 ne servent à rien ; les masses ont décidé de ne rien voir, de garder les yeux fermés. Il est plus confortable d’adopter une attitude moutonnière et de faire comme la majorité plutôt que de penser par soi-même, de se faire une opinion et de découvrir que la vérité va à contre-courant de la doxa officielle.
Là encore, la Secte ne cache pas les statistiques ni leur caractère officiel, donc authentique et vérifiable comme si elle savait que rien désormais ne pourrait convaincre les foules que le Covid n’existe pas et n’a jamais existé ; le lavage de cerveau, qui fait croire qu’on peut mourir du Covid alors qu’on meurt d’une comorbidité (ou de vieillesse, ou des deux), s’est avéré d’une totale efficacité sur la quasi-totalité de la population planétaire et l’on reste toujours effaré de constater cette unanimité même si l’on connaît les méthodes employées pour arriver à ce résultat. L’idée m’était même venue (parce que j’aime bien lire des ouvrages de science-fiction) que ce pouvait être avec l’appui (et sur l’injonction) d’autres puissances extérieures à notre monde, plus efficaces que la Secte, mais tout aussi nocives, sinon plus.
En vérité, et pour revenir sur Terre, notre planète, cette technique de propagande (du titre de l’ouvrage d’Edouard Bernez, Propaganda, dont se sont inspirés tous les petits apprentis-dictateurs), a été bien étudiée par Noam Chomsky, Lucien Cerise ou Philippe Bobola qui nous ont expliqué comment fonctionne la « fabrication du consentement » des masses sur le principe de l’hypnose, ce qu’on appelle « l’ingénierie sociale ».
Mais ce titre – et ce film – concernent un autre domaine, moins policé et moins lisse sur le plan esthétique que celui traité par 2001 : l’Odyssée de l’espace, où l’opinion est tout aussi volontairement aveugle et qui constitue l’autre visage de la Secte, encore plus effrayant, et c’est pour cette raison que ce visage est dissimulé dans les plus importantes scènes du film.
Le personnage principal est un médecin dont le rôle est interprété par Tom Cruise, fréquentant la haute bourgeoisie new-yorkaise, qui, par curiosité, se fait inviter à une soirée très spéciale et très fermée – il n’en sait pas plus - où l’on doit se rendre masqué.
Dans ce grand manoir fortement gardé où arrivent de luxueuses limousines, le jeune médecin va se trouver confronté à un spectacle mêlant à la fois la frénésie de scènes orgiaques et la rigueur glaçante d’une cérémonie accompagnée de lugubres mélopées, offrant tous les aspects d’un rite satanique. Le médecin, qui n’a pas reçu d’invitation en bonne et due forme, est démasqué – dans les deux sens du terme - et doit encourir une lourde sanction dont on devine la sévérité ; il est secouru par une jeune femme qui s’offre à sa place en sacrifice et qui sera effectivement retrouvée morte le lendemain d’une overdose.
Il raconte sa mésaventure à Ziegler [15], l’organisateur de la soirée qu’il connait bien, puisqu’il est l’un de ses riches patients, mais dont il ignorait le rôle et la présence à la soirée. S’ensuit au cours de cette entrevue un dialogue où Ziegler l’admoneste et lui fait entrevoir le danger auquel il vient d’échapper : « Ecoute, Bill, tu ne sais pas dans quel guêpier tu t’es fourré hier soir. Tu as une idée du monde que tu as côtoyé ? Crois-moi, ces gens ne sont pas n’importe qui ; si je te disais comment ils s’appellent… Je ne vais pas le faire, évidemment, mais si je te le disais, tu n’en dormirais pas de la nuit. »
Drogue, sexe, satanisme, meurtres, magie noire : la Secte. L’affaire Epstein 20 ans avant. Il n’y manque que la pédophilie et les enfants offerts en sacrifice au diable.
Magie kabbalistique et puritanisme biblique : l’alliance de la carpe et du lapin
Mais, pour revenir à la réalité, comment des gens qui ne croient ni à Dieu, ni à diable, participeraient-ils à de telles orgies dont le décorum et les rites semblent inspirés d’une autre époque ? Comment une femme aussi austère que Christine Lagarde qui dirige le FMI peut-elle s’enticher de numérologie [16] ?. On l’entend dans cette vidéo demander à son auditoire de « penser au 7 magique » et prédire en 2014 (guématrie : 7, en additionnant les chiffres) » les 7 années prospères qui vont suivre jusqu’à 2021 », année où « le FMI aura quelque à faire ».
Sans doute, 7 années « prospères » pour les mondialistes et une année 2021 où ils espèrent leur triomphe final, mais une année terrible pour les peuples opprimés par eux.
La secte la plus célèbre et la plus fermée des Etats-Unis a son siège à Yale ; elle a été fondée en 1832 et a accueilli en son sein certains présidents des Etats-Unis, comme la famille Bush ; la secte s’appelle très romantiquement Skull and Bones, crâne et os. Des visiteurs qui se sont introduits par effraction dans le « saint des saints » ont contemplé un décor funèbre : murs tapissés de velours noir ou rouge, pentagramme, une gravure représentant un cercueil et des crânes Tous les ingrédients du parfait petit magicien, genre Harry Potter. On pourrait en sourire si cette caricature de décor de film pour faire peur aux enfants n’était pas prise au sérieux par les individus les plus puissants des Etats-Unis et donc de la planète.
Il est probable que cette mise en scène macabre qui souligne l’attrait des Américains pour le satanisme considéré alors comme une transgression libératrice, trouve ses origines dans celles des Etats-Unis, avant même les pompeux rituels maçonniques, lorsque les premiers puritains chassés d’Angleterre s’installèrent dès 1620 dans le Massachusetts, gens frustes et manichéens n’ayant pour tout repère spirituel que les injonctions bibliques auxquelles ils s’adonnaient dans la plus stricte observance, étouffant les moindres tentatives de liberté de penser et d’indépendance ; c’est dans ce même Massachusetts que, quelques années plus tard, en 1692, éclata l’affaire des « sorcières » de Salem et les procès sordides qui s’ensuivirent qui aboutirent à l’exécution de 14 femmes et 6 hommes.
Nous allons retrouver ce même archaïsme superstitieux dans ce qu’on pensait être l’endroit idéal où s’épanouissait la « modernité », la joie de vivre et la libération des mœurs de cette Amérique coincée : Hollywood.
On se trompait lourdement ; le cinéma américain est tout aussi prude que les premiers pilgrims et il faut s’appeler Kubrick pour oser filmer une paire de fesses ; par contre, l’hémoglobine coule à flots et on s’ingénie à montrer complaisamment et avec force détails tous les massacres, à la tronçonneuse ou avec tout autre ustensile.
Les affaires de sexe ne se traitent pas dans les films, elles se font dans les coulisses et sur les canapés des producteurs ; le répugnant Weinstein sera le premier à tomber sous la charge accusatrice de pas moins de 93 actrices.
Les Américains, dont les pulsions sexuelles étaient refoulées depuis des siècles, s’étaient arrangés autrement depuis longtemps et s’adonnaient secrètement à toutes sortes de perversités, pratiques d’autant plus facilitées qu’ils disposaient d’un solide compte en banque et d’une notoriété suffisante pour décourager les soupçons.
Hollywood et la pédophilie
Mais que peut-on chercher quand on a tout : l’argent, le pouvoir, la gloire ? D’abord, l’immortalité, on l’a vu ; mais après ?
Eh bien, on cherche des dérivatifs à son ennui (surtout s’il doit durer éternellement) , de nouvelles sensations, on cherche à jouer avec ses pairs à qui repoussera toujours plus loin les limites de sa puissance et à transgresser tout ce qui paraît constituer les tabous d’une société qui ne doivent être respectés que par les autres, ceux qu’on paye et qu’on domine.
Et voici qu’on en arrive à la pédophilie, une perversion qui gangrène la totalité de la planète.
Aux USA, le FBI annonce qu’il y a actuellement 1800 enquêtes en cours, qu’une opération datant du mois de janvier de cette année a permis de libérer 33 enfants, que 473 personnes ont été arrêtés l’année dernière pour trafic d’enfants [17].
Hollywood se retrouve encore en première ligne. Un jeune producteur hollywoodien s’est résolu à dénoncer ce dont il a été témoin [18] ; c’était en août 2020.
Et la saga Epstein était déjà passée par là, affaire qui, après celle de Weinstein, libère la parole ; Epstein, cet homme d’affaires milliardaire, agent du Mossad et de la CIA – exactement le même profil que le père de sa compagne Guislaine Maxwell, Robert Maxwell, milliardaire britannique aujourd’hui disparu [19] – filmait les ébats sexuels de ses prestigieux invités avec des jeunes filles mineures ; cela permettait ensuite bien sûr de les faire chanter ; on a répété entre autres les noms des Clinton [20] et du prince Andrew, le fils de la reine Elisabeth ; Epstein sera retrouvé pendu dans sa cellule ; personne ne croit à un suicide, bien sûr ; il est inutile de s’attarder sur cette affaire que tout le monde connaît ; il nous faut juste rappeler que, dans ce grand cercle des puissants, tout le monde se fréquente, investit dans les mêmes entreprises, échange ses partenaires, femmes, filles, fils, maris, se retrouve dans les mêmes clubs sélects, les mêmes plages paradisiaques, les mêmes îles privées, prend les mêmes cocktails dans les mêmes yachts ou les mêmes jets, boit les mêmes coupes de champagne dans les mêmes hôtels particuliers, tous aussi luxueux dans n’importe quelle partie du globe, et participe, in fine, aux mêmes orgies pédo-sataniques sans crainte de se faire prendre en se protégeant les uns les autres.
Guislaine Maxwell est toujours en prison et toujours vivante ; parlera-t-elle ? Rien n’est moins sûr maintenant que ses amis sont au pouvoir en Amérique.
Du marécage new-yorkais au Marais parisien
Epstein avait des liens étroits avec la France, il possédait un bel hôtel particulier à Paris, avenue Foch, Guislaine Maxwell est britannique, mais aussi française (née à Maisons-Laffitte), mais aussi américaine ; l’une de ses sœurs, Christine, spécialisée dans le domaine de l’internet avec sa société Chiliad, s’est installée en France, à Meyreuil, une petite commune limitrophe d’Aix-en-Provence, à la fin des années 1990 [21].
Jeffrey Epstein avait un correspondant à Paris, Jean-Luc Brunel-Benchemoul, qui avait créé deux agences de mannequins et qui aurait fourni Epstein en très jeunes filles ; accusé de viol sur mineurs, il a été arrêté par la police française le 17 décembre 2020.
Comme l’Europe et la France ont toujours avalé toutes les turpitudes venant des USA, le courant pédophile a traversé l’Atlantique pour s’installer en France où il semble encore plus actif, et peut-être depuis aussi longtemps qu’aux Etats-Unis.
Tout comme en Amérique aussi, les langues se sont récemment déliées avec le témoignage de nombreuses victimes de pédophiles gravitant dans les hautes sphères du pouvoir politique, médiatique, culturel.
Certains se souviennent de l’affaire du Coral en 1982, un centre éducatif où ont été commis des actes pédophiles ; l’un des protagonistes, qui accusait certaines personnalités du monde politique et littéraire (déjà) est retrouvé mort ; les enquêteurs ont conclu à un suicide (déjà).
En 1996, c’est l’affaire Dutroux en Belgique, en 2003, l’affaire Fourniret, en 2005, l’affaire d’Outreau, en 2007, l’affaire Evrard… mais c’est l’affaire Matzneff, qui va véritablement réveiller l’opinion en 2019 quand elle s’aperçoit que les milieux culturels, politiques et médiatiques étaient depuis toujours très tolérants à l’égard de la pédophilie au point que certains individus invités à l’émission Apostrophes dirigée par Bernard Pivot, comme Daniel Cohn-Bendit ou Gabriel Matzneff, n’hésitaient pas à décrire leurs expériences pédophiles.
Le livre de Vanessa Springora paru en décembre 2019, qui raconte sa relation avec Matzneff alors qu’elle avait 14 ans, jette un pavé dans la mare de la bienpensance ; le livre de Camille Kouchner, fille de Bernard Kouchner et d’Evelyne Pisier, Familia Grande, s’engouffre dans la brèche en dénonçant les agressions sexuelles commises envers son frère Julien par leur beau-père, Olivier Duhamel.
C’est ainsi que l’on reparle de la mort mystérieuse de l’actrice Marie-France Pisier, retrouvée au fond de la piscine de la propriété familiale de Sanary, par la voix de Julien : « Je n'ai jamais cru que ma tante se soit suicidée, mais je ne sais pas comment elle est morte. Ma seule certitude, c'est que toute cette histoire [concernant l'acte de pédophilie] l'a tuée. » Marie-France Pisier s’était élevée, avant sa mort, contre l’apathie de sa sœur à propos des relations connues d’Olivier Duhamel avec son beau-fils ; il se passait de drôles de choses dans cette maison de Sanary où « les jeunes sont offerts aux femmes plus âgées » selon les dires de Camille [22]. Enfin, la dernière qui vient de sortir, le 25 janvier 2020, juste quelques jours après l’affaire Duhamel : l’affaire Richard Berry, un acteur connu, marié à l’époque à Jeane Manson, chanteuse et actrice, accusé par sa fille de l’avoir violée alors qu’elle avait 8 ans ; elle en a 45 aujourd’hui.
Il est fort probable que la liste des plaintes à venir sera longue, en Amérique, en France et ailleurs puisque ces pratiques incestueuses et pédophiles sont habituelles chez les adeptes de la Secte.
Pour conclure, j’aimerais donner un ordre d’idée de ce que pourrait représenter numériquement la Secte sur le plan mondial en prenant arbitrairement comme unité de base l’unité décimale pour simplifier.
Pour une population mondiale de 7 milliards d’individus (où l’on retrouve le chiffre 7) :
En passant rapidement sur le cœur du noyau de la Secte (7, 70, 700, 7000 qui seraient les véritables maîtres du monde) :
Les comploteurs seraient au nombre de 70 000, en y ajoutant les chefs d’Etat, les membres des gouvernements de la planète, les divers membres des clubs secrets déjà cités, les communicants : (journalistes, publicitaires), les grands patrons, les vedettes du showbiz collabos, la jet set, les syndicalistes corrompus… donc en pourcentage sur la totalité de la population planétaire : 0,001 %
Leurs affidés, leurs suiveurs, leurs employés, leur clientèle comme on disait chez les patriciens romains, leurs laquais, grassement payés, auxquels il faut rajouter leurs chiens de garde (leurs milices : police, gendarmerie…) bien dressés, à défaut d’être bien payés : 70 millions, soit 1 % de la population mondiale. Le dissident russe Zinoviev, opérant les mêmes calculs, estimait à quelques 50 millions le nombre de ces employés du Système [23] en 1999.
Les ennemis des comploteurs seraient les complotistes, selon la qualification des comploteurs. Nous reprendrons les mêmes chiffres, pour être à égalité. 70 000 résistants, lanceurs d’alertes, écrivains, journalistes, blogueurs, influenceurs qui ont analysé les intentions malfaisantes de la Secte bien avant le début de leur application, soit 0,001 %.
Les hommes et les femmes de bon sens, qui sont passé au travers du nuage toxique qui se diffuse principalement par hypnose (ingénierie sociale) en allumant la télévision (publicité, infos, images subliminales) ou la radio (publicité, infos, sons subliminaux) ; estimons donc cette population lucide et en bonne santé mentale à 70 millions d’individus, soit : 1 % de la population mondiale.
Et puis, vient le troupeau inconscient qui a suivi les joueurs de flûte sans se poser de questions, qui le conduisent à l’abîme où il se jettera massivement. Les bons toutous muselés et décérébrés respectant les gestes-barrières (pas de barrières le long du précipice, la Secte a oublié d’en disposer) sont au nombre de 6 milliards 859 millions et des poussières, soit 98,998 % et des poussières.
En ramenant tous ces chiffres à la France, en supposant qu’elle contient 70 millions d’habitants, donc 1% de la population mondiale, nous obtenons 700 sectateurs comploteurs, 700 000 affidés, 700 résistants dits « complotistes », 700 000 personnes avec un cerveau en état de marche, et 68 millions 589 000 moutons lobotomisés.
L’objectif souhaité de 500 millions de survivants au maximum recommandé par les Georgia Guidestones sera largement atteint si rien ne change d’ici la fin.
Chapeau ! Rideau !
Pierre-Emile Blairon (Sources Euro-Synergies)
Note:
[1] Parmi tant d’autres exemples, Emmanuel Macron est Young Leader, ainsi que celui qui lui a servi de Premier ministre, Edouard Philippe.
[2] https://www.valeursactuelles.com/societe/onze-ministres-d...?
[3][3] Qui fait des émules en apparaissant mystérieusement un peu partout sur la planète Terre depuis 2019.
https://www.businessinsider.fr/ce-que-lon-sait-des-myster...
[4] https://www.premiere.fr/Cinema/Stanley-Kubrick-revele-le-sens-de-la-fin-de-2001-L-Odyssee-de-l-espace-dans-une-interview.
[5] Pour l’anecdote, 2001 : L’Odyssée de l’espace a été réalisé en 1968 ; le 21 juillet 1969, l’Homme (américain) marchait sur la Lune pour la première fois. Dans une vidéo que vous trouverez ci-après, diffusée par les Inrocks, qui aurait été tournée 3 jours avant sa mort, Stanley Kubrick disait que les Américains n’étaient jamais allés sur la Lune et que les images du prétendu alunissage ont été tournées par lui sur Terre sur commande des autorités américaines en compétition avec les Russes pour la maîtrise de l’espace à l’époque. Selon l’article des Inrocks qui accompagne ces images (et selon tous les medias mainstream), la vidéo en question est un faux (Moon hoax) et c’est un acteur qui tient le rôle de Kubrick ; je n’ai pas trouvé de réponses aux questions que je me pose mais elles existent peut-être : quel est le nom de cet acteur ? D’autre part, en 2021, les techniques de reconnaissance faciale et vocale sont suffisamment sûres pour permettre l’accès à des sites sensibles ; quelle est la société maîtrisant ces techniques qui a déterminé que l’homme qui parle dans cette vidéo ne peut pas être Kubrick ? https://www.lesinrocks.com/2019/03/08/cinema/actualite-ci...
[6] Il est toujours bon de le préciser car on assimile souvent le nom du créateur à sa créature.
[7] https://www.lesechos.fr/politique-societe/politique/ces-affaires-qui-ternissent-le-quinquennat-macron-138374
[8] Voir mon livre La Roue et le sablier, p. 263.
[9] Id. p.259.
[10] Voir mon article Objectif Covid : soumission et robotisation de la population planétaire, Nice Provence infos
[11] Laurent Alexandre, La Mort de la mort, éditions JC Lattès
[12] Voir La Roue et le sablier, p.265
[13] La Roue et le sablier, p 267
[14] Sacré avantage quand même pour ceux qui se feront vacciner : plus la peine de regarder les étiquettes dans les supermarchés pour savoir si le produit que vous achetez comporte des OGM ; les OGM sont déjà inclus : c’est vous !
[15] Interprété par le cinéaste Sidney Pollack, réalisateur de plusieurs chefs-d’œuvre, dont Jeremiah Johnson et Out of Africa.
[16] https://www.youtube.com/watch?v=cU6kwbHArYo
[17] https://exoportail.com/usa-33-enfants-disparus-retrouves-lors-dune-operation-de-lutte-contre-la-traite-detres-humains/?
[18] https://www.youtube.com/watch?v=TBb4HKQsn9w&fbclid=IwAR1iaz4-J3RgBg0fHdNTTlJL3jhwsT-CSnZFTfrkXHz9KKlJW_DpZL897Gw
[19] Mort mystérieuse, car cet excellent marin serait tombé de son yacht… en pissant par-dessus bord. Je n’ai pas compté le nombre de morts mystérieuses évoquées dans cet article.
[20] Le couple Clinton étant lui-même impliqué dans une affaire de pédophilie, le fameux « pizzagate ».
[21] https://www.thedailybeast.com/ghislaine-maxwell-where-in-the-world-is-jeffrey-epsteins-girlfriend
« Her older sister, Christine Malina-Maxwell, has a home in Meyreuil, a semi-rural village about 8 miles from Aix-en-Provence » (Daily Beast)
[22] https://fr.news.yahoo.com/affaire-olivier-duhamel-sc%C3%A8nes-sordides-210414631.html
[23] La Roue et le sablier, p.208.
Pas de combat politique sans mythe ! Georges Sorel (Vidéo)
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- Catégorie : LES EVEILLEURS DE PEUPLES
Dans cette vidéo, nous nous pencherons sur la notion de mythe politique telle qu'elle fut exposée par Georges Sorel. Comme il le montre, tout combat politique repose sur des mythes qui meuvent les militants et les partisans, rappelant ainsi la primauté des images, des sentiments et des idéaux sur la stricte analyse rationnelle dans ce domaine.
Les origines de la culpabilité blanche par Tom Sunic, Ph.D.
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- Catégorie : Racisme anti-blanc
Il existe plusieurs approches différentes pour étudier la pathologie de la culpabilité chez les Blancs, notamment les approches linguistiques, historiques et religieuses. Il faut toutefois commencer par examiner d'un œil critique cette construction verbale branlante, une construction qui est apparue pour la première fois en Amérique il y a plusieurs décennies et qui a été défendue dans les médias et les universités depuis lors.
À première vue, l'expression « White guilt » défie les règles lexicales de l'anglais standard. Si l'on accepte cette expression comme un outil valable de communication sociale et politique, on pourrait tout aussi bien remplacer l'adjectif « white » par les adjectifs « brown », « yellow » ou « black ». Jusqu'à présent, cependant, aucun universitaire, aucun journaliste ne s'est jamais aventuré à utiliser les expressions « Black Guilt » ou « Brown Guilt », pour la simple raison que, du point de vue sémantique, ces expressions colorées sonnent ridicules dans la langue anglaise standard. La même règle lexicale ne s'applique cependant pas à la culpabilité blanche, une expression qui fait désormais partie du langage courant. En outre, d'un point de vue éducatif, l'expression « White Guilt » est conçue un guide prescriptif pour rééduquer et reprogrammer les Blancs, ou, en deçà, pour faire en sorte que les Blancs expient leurs péchés réels ou présumés de racisme. Inversement, toutes les autres catégories raciales non blanches sont automatiquement exonérées de tout sentiment de culpabilité et donc de toute nécessité de pénitence politique.
La difficulté de traiter le concept de « culpabilité des Blancs » est encore aggravée par l'impossibilité de le faire traduire correctement dans les langues non anglaises en Europe. Au cours des quatre-vingts dernières années, les départements de sciences sociales des universités américaines, contrôlés pour la plupart par des universitaires crypto-communistes, ont été à l'avant-garde de l'élaboration de termes politiques bizarres et de la création de nouveaux concepts politiques qui, une fois traduits et transposés dans les médias et les programmes scolaires européens, semblent étranges. En outre, des constructions verbales américaines mal définies, telles que « discours de haine », « formation à la sensibilité ethnique », « diversité », « suprématie blanche », « action positive », sont désormais devenues un élément essentiel de l'éducation et de la législation américaines. Ces expressions, lorsqu'elles sont utilisées dans d'autres langues européennes, produisent souvent des équivalents verbaux et juridiques inintelligibles.
Bien sûr, l'Europe a concocté ses propres expressions bizarres, surtout lorsqu'elles sont utilisées dans le cadre de procédures judiciaires contre des dissidents nationalistes devant des tribunaux locaux. Un exemple en est le nom composé abstrait et très envahissant de l'allemand actuel qui figure en bonne place dans le code pénal allemand, par exemple au paragraphe 130, qui porte le sous-titre diabolique « Volksverhetzung ». Ce nom composé de la langue allemande sonne très lourd et est un cas flagrant de barbarie linguistique, qui a déjà donné naissance à des dizaines de traductions anglaises erronées (incitation populaire, sédition, etc.). C'est aussi un mot qui, lors des audiences du tribunal, ne désigne jamais explicitement l'appartenance ethnique de l'accusé. Ce mot, que les procureurs allemands ont lancé depuis le début des années 1990 pour poursuivre les personnes socialement indésirables, a jusqu'à présent envoyé des milliers d'Allemands en prison pour des durées variables.
La question épineuse pour de nombreux citoyens américains et européens, quelles que soient leurs convictions politiques, est qu'ils prennent souvent ces expressions comme un indice de haute érudition, sans jamais prendre la peine d'examiner leur étymologie. Ou pire encore, ils n'examinent jamais le cas des personnes qui ont été les premières à mettre ces mots en circulation. L'expression « culpabilité blanche », ainsi que les centaines de termes similaires mal définis qui ont vu le jour aux États-Unis au cours des cinquante dernières années, n'est qu'un avatar enjolivé du défunt langage soviétique, qui contenait également une myriade de noms surréalistes et de phrases alambiquées similaires, tels que « démocratisation », « terroristes fascistes nationaux », « lutte antifasciste », « lutte socialiste contre les tendances bourgeoises contre-révolutionnaires », « autogestion économique », « coexistence pacifique », « tolérance interethnique », etc. Le système libéral aux États-Unis et dans l'Union européenne, ainsi que ses apparatchiks juridiques et universitaires, est maintenant dans le processus tardif d'actualisation de ce vieux jargon bolchevique.
Le cadre historique de la culpabilité des Blancs
La revue américaine The Occidental Quarterly a déjà dûment documenté la trajectoire historique et les principaux architectes de cette nouvelle révision verbale dont l'objectif final est la dépossession des peuples blancs. Il faut d'abord prendre en considération la période qui commence en 1945 et qui se poursuit après, une période qui a non seulement apporté un nouvel ordre politique, mais qui a aussi marqué le début de l'utilisation d'un nouveau vocabulaire politique aseptisé et diabolisant. L'Allemagne vaincue a fait les frais de cette nouvelle notion de la politique, bien que les citoyens des États-Unis et du Royaume-Uni victorieux aient rapidement emboîté le pas avec leur propre rhétorique auto-flagellante. Des mots tels que « colonialisme », « ségrégation », « éloignement racial », « apartheid » et « fascisme » sont rapidement devenus les métaphores du mal absolu, le « fascisme » désignant désormais à peu près tout ce qui se trouve à droite du centre. Au cours des soixante-quinze dernières années, l'Occident s'est lancé dans un jeu de passion pénitentielle dont les effets peuvent être observés aujourd'hui dans la plupart des médias. Soit dit en passant, la destitution du président Donald Trump par le Système était en grande partie due au fait que la rhétorique de Trump sur les « fausses nouvelles » était incompatible avec le message d'amour universel des médias qui a inspiré le récit de l'après-guerre tel que prêché par le Système.
Ce que l'on oublie souvent, cependant, c'est que la culpabilisation des Blancs dans le domaine politique s'est développée parallèlement à une criminalisation progressive de leur héritage culturel. Le rôle destructeur de l'Ecole de Francfort et de ses érudits, pour la plupart juifs et marxistes, dans l'inculcation du concept de culpabilité des Blancs a été amplement démontré dans de multiples études, bien que le lavage de cerveau des Blancs d'après-guerre ne puisse en aucun cas être attribué aux seuls érudits et militants juifs. J'ai essayé, il y a quelque temps, de résumer l'histoire des purges intellectuelles en Europe, qui ont commencé immédiatement après la fin de la seconde guerre mondiale et qui ont progressivement entraîné la croissance exponentielle du langage de la culpabilité, conduisant ensuite à l'abnégation suicidaire de millions d'étudiants et de politiciens blancs en Europe et aux États-Unis. Comme je l'ai noté dans Homo Americanus, Le traitement réservé par les Alliés aux enseignants et aux universitaires allemands était particulièrement dur. Comme l'Allemagne nationale-socialiste bénéficiait d'un soutien important parmi les enseignants et les professeurs d'université allemands, il fallait s'attendre à ce que les autorités américaines chargées de la rééducation commencent à filtrer les intellectuels, les écrivains, les journalistes et les cinéastes allemands. Après avoir détruit des dizaines de grandes bibliothèques en Allemagne, avec des millions de volumes partis en flammes, les puissances occupantes américaines ont eu recours à des mesures improvisées afin de donner un semblant de normalité à ce qui allait devenir plus tard « l'Allemagne démocratique ». (1)
De même, la vie intellectuelle française de 1944-1950 a été épurée et des centaines d'intellectuels anticommunistes et nationalistes ont été soupçonnés de collaboration fasciste, dont beaucoup sont devenus des objets de honte publique.
Dominique Venner écrivait :
« De toutes les catégories professionnelles, ce sont les journalistes et les écrivains qui ont été le plus durement touchés. Cela souligne le caractère idéologique du conflit et des purges qui en découlent. La proportion d'écrivains et de journalistes qui ont été abattus, emprisonnés et interdits d'exercer leur profession dépasse toutes les autres catégories professionnelles. Faut-il rappeler l'assassinat d'Albert Clément, de Philippe Henriot, de Robert Denoël, le suicide de Drieu La Rochelle, la mort de Paul Allard en prison avant les audiences et les exécutions de Georges Suarez, Robert Brasillach, Jean Luchaire [...] [ou] la condamnation à mort par contumace ou la commutation de peine de Lucien Rebatet, Pierre-Antoine Cousteau, etc. » (2)
Ironiquement, c'est grâce à la menace du communisme soviétique pendant la guerre froide que de nombreux penseurs et universitaires européens, auparavant interdits, ont réussi à réactiver leur carrière. Cela n'a pas duré longtemps. De 1950 à 1990, les agences de renseignement occidentales, avec les États-Unis en tête, ont dû s'appuyer fortement sur les compétences d'éminents universitaires et scientifiques anticommunistes et nationalistes blancs dans un effort pour contenir la menace soviétique telle qu’elle était perçue. La guerre froide terminée, avec la mort de l'Union soviétique en 1990, le Système, c'est-à-dire l'État profond, a commencé à retrouver son propre visage crypto-communiste répressif, répression frénétique qui a atteint son sommet ces dernières semaines, bien que couverte par le Covid, et dont la grande finale a été vue le 20 janvier 2021, lors du coup d'État du Système à Washington DC.
Le cadre religieux de la culpabilité des Blancs
Il n'est que partiellement correct de rejeter la faute sur les médias libéraux et les professeurs de collèges crypto-communistes d’avoir généré la culture de la culpabilité chez les Blancs. Pour tenter d'obtenir une réponse convaincante quant à la pathologie de la culpabilité des Blancs, il faut soulever quelques questions rhétoriques sur les enseignements chrétiens. Pourquoi les peuples chrétiens blancs, contrairement aux autres peuples d'autres races et d'autres religions sur Terre, sont-ils plus enclins à un altruisme excessif envers les groupes marginaux non blancs ? Pourquoi les sentiments de culpabilité sont-ils pratiquement inexistants chez les peuples non blancs ? Une réponse à ces questions peut être trouvée dans les enseignements chrétiens qui ont constitué un pilier important de la civilisation occidentale au cours des siècles. Au cours des cent dernières années, les élites libérales et communistes modernes ont agressivement promu ce même sentiment de culpabilité des Blancs, bien que sous leurs propres modalités athées, laïques et « multiculturelles ». On doit légitimement rejeter les palabres des libéraux ou des Antifa sur la culpabilité des Blancs, mais le fait est que le Vatican, la Conférence des évêques catholiques des États-Unis, la Conférence des évêques allemands, ainsi que toutes les autres confessions chrétiennes d'Europe et des États-Unis sont aujourd'hui les plus grands promoteurs de l'immigration de non-blancs en Europe et en Amérique, ainsi que les plus fervents défenseurs de la culpabilité des Blancs. La prédication œcuménique de l'Église faisant miroiter l’avènement d’une cité mondiale sous un seul dieu, comprenant toute l'humanité, est pleinement conforme au dogme chrétien primitif sur la chute de l'homme et son éventuelle rédemption.
Il faut souligner que les premiers apôtres, évangélistes et théologiens chrétiens qui ont imposé le dogme de la culpabilité de l'homme étaient tous de naissance et sans exception des non-Européens (St Augustin, Tertullien, St Paul, Cyprien, etc.) d'Afrique du Nord, de Syrie, d'Asie Mineure et de Judée. Compte tenu de cela, le fait de considérer l'Islam ou le Judaïsme comme les seuls porteurs d'une idéologie anti-blanche agressive non européenne, comme le font de nombreux nationalistes blancs, tout en omettant de tenir compte du lieu de la première émergence du Christianisme au Moyen-Orient, ne peut être un signe de cohérence morale et intellectuelle. Le poète romain Juvénal décrit de façon très imagée, dans ses satires, la Rome de la fin du premier siècle, une époque où la ville grouillait d’une multitude de ribauds syriens, de Chaldéens adorateurs d'étoiles, d'escrocs juifs et d'escrocs éthiopiens, tous suggérant aux crédules de tous genres une rapide chevauchée vers le salut éternel pour les uns et une damnation éternelle pour les autres. Des croyances messianiques et rédemptrices similaires sur l'avenir radieux, sous la direction d'importants agitateurs bolcheviques primitifs, pour la plupart d'origine juive, ont trouvé leur nouvelle place, deux millénaires plus tard, parmi des intellectuels naïfs et des masses avides d'égalité. Après la chute du communisme, la même volonté messianique de punir les coupables qui défient la scolastique libérale et multiculturelle moderne a trouvé son porte-parole le plus bruyant parmi les néoconservateurs et les inquisiteurs antifa américains.
Ce n'est pas le lieu pour ressasser les propres divagations émotionnelles de Friedrich Nietzsche à l'égard des chrétiens, ni pour citer des dizaines de penseurs et d'universitaires qui avaient précédemment décrit le lien psychologique entre les premiers fanatiques juifs et chrétiens de la Rome du premier siècle et les commissaires communistes du début du XXe siècle. Les temps ont changé, mais l'obsession de savoir comment extirper ou rééduquer ceux qui doutent des mythes du Système n'a pas changé d'un iota. Le profil psychologique des fanatiques antifa américains des temps modernes et des professeurs d'université qui les soutiennent ressemble beaucoup à celui des masses chrétiennes déracinées, largement métissées et efféminées de la fin de l'empire romain. Le Juif Saül de Tarse, dit (Saint) Paul, et plus tard le Nord-Africain Augustin - à en juger par leur propre contrition convulsive - suggèrent qu'ils souffraient tous deux de troubles bipolaires. L'Épître de Paul aux Romains (7:18) peut être la clé pour saisir la version moderne des névrosés qui haïssent les Blancs, présentée aujourd'hui par d'éminents présentateurs de nouvelles télévisées et professeurs de sciences humaines : « Et je sais que rien de bon ne vit en moi, c'est-à-dire dans ma nature pécheresse. Je veux faire ce qui est bien, mais je ne peux pas. Je veux faire ce qui est bien, mais je ne peux pas. Je ne veux pas faire ce qui est mal, mais je le fais quand même ».
Walter F. Otto, un helléniste renommé qui a écrit des pages sublimes sur les dieux de la Grèce antique (3) et l'un des érudits les plus cités en ce domaine de la mythologie, décrit les différences entre la notion grecque antique et la notion chrétienne du sacré. Il note que les anciens Grecs païens mettaient l'accent sur les sentiments de honte, ignorant la signification des sentiments de culpabilité. Dans son livre encore non traduit, qui traite de la spiritualité chrétienne par rapport à la spiritualité grecque ancienne, il écrit:
« Des malades mentaux étaient leurs chefs ; les faibles se bornaient à les suivre. L'impulsion de ce grand mouvement (chrétien) est venue de l'apôtre Paul, c'est-à-dire d'une de ces âmes tourmentées qui portent en elles une blessure incurable. Sa haine furieuse et sanguinaire de la nouvelle foi (chrétienne), ensuite son engagement tout aussi furieux pour la faire triompher, son expérience extatique qui l'a fait passer d'un seul coup du statut de bourreau des chrétiens à celui de leur champion le plus fanatique - tout cela montre à quel point le [christianisme] était fondamentalement terrifiant et ce qu'il fallait attendre de sa spiritualité (4). »
À un moment donné, les Blancs devront réaliser que guérir de leurs sentiments de culpabilité présuppose une réévaluation critique de leurs origines d'inspiration judéo-chrétienne. Si les Blancs, dont les descendants vivent aujourd’hui en Europe et aux États-Unis, étaient autrefois tous désireux d'adopter la notion sémitique de péché originel, il n'est pas étonnant que deux mille ans plus tard, ils soient également bien programmés pour soutenir les diverses victimes nécrophiles de la Seconde Guerre mondiale, ainsi que pour écouter les fausses nouvelles diffusées par leurs politiciens. À terme, les Blancs devront prendre une décision quant au lieu où ils choisiront l'emplacement de leur identité. À Athènes ou à Jérusalem.
NOTES :
(1) T. Sunic, Homo americanus ; Child of the postmodern Age (Londres : Arktos, 2018), p. 75-76.
(2) Ibid, p. 88. (Traduit et cité dans Dominique Venner, Histoire de la collaboration (Paris : Pygmallion, 2000), p. 515-516).
(3) Walter F. Otto, The Homeric Gods (traduit par Moses Hadas) (Londres : Thames & Hudson, 1954).
(4) Walter F. Otto, Der Geist der Antike und die christliche Welt (Bonn : Verlag F. Cohen, 1923), p. 44.
Sources : Euro-Synergies 09/02/2021.
Effacement des Blancs sur Netflix. Le souverain de Norvège Haakon Sigurdsson joué par une actrice noire !
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- Catégorie : Racisme anti-blanc
Netflix mène , avec les grands studios de cinéma américain notamment , un travail progressif d’effacement de l’identité blanche et de la civilisation européenne sous couverture de diffusion culturelle.
Nouvel exemple en date avec la série Vikings : Valhalla, suite de la série Vikings qui va faire les frais des tentatives de négation culturelle.
Ainsi le jarl de Lade (Hlaðir) Haakon Sigurdsson (vieux norrois Hákon Sigurðarson, norvégien Håkon Sigurdsson) sera joué par Caroline Henderson, une actrice noire.
Non seulement historiquement, le jarl était un homme, mais bien évidemment, il était blanc. Surnommé le Puissant, né vers 937 à Lade et mort en 995 à Romol, aujourd’hui Melhus en Norvège. Il exerça le pouvoir dans ce pays avec le titre de jarl jusqu’en 995.
Synopsis de la série :
100 ans après les premiers vikings, l’histoire de leurs descendants, parmi lesquels les légendaires Leif Erikson, Freydis, Harald Harada et William Le Conquérant, des hommes et des femmes prêts à tout pour survivre dans une Europe en pleine mutation…
Vous en avez ras le bol de vous faire cracher dessus par Netflix ? Rien ne vous oblige à dépenser chaque mois une partie de votre argent dans un abonnement à cette chaine.
Sources : Breizh-info.com, 2021.
I-Média n°330 – Insurrection à Washington, pédocriminalité à Paris
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Une date, un évènement : 8 février 1220, Parzival entre dans l’histoire par Pierre Vial
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- Catégorie : Chroniques, par Pierre Vial
On sait que la littérature arthurienne a placé au cœur de l'imaginaire européen les hautes figures de Merlin le Sage, l'homme de la forêt, le frère des loups, héritier des druides, Arthur, incarnation de la souveraineté sacrée, la douce reine Guenièvre, les preux chevaliers de la Table Ronde. Quelques-uns, parmi nos contemporains, attendent et espèrent que la Dame du Lac brandira à nouveau hors de l'onde l'épée Excalibur, signal d'une nouvelle reconquête car le Graal, la coupe du sang, reviendra éclairer notre nuit.
L'œuvre du trouvère Chrétien de Troyes est un fleuron de la littérature française, né dans cette cour de Champagne où la comtesse Marie, en digne fille d'Aliénor d'Aquitaine, accueillait galamment les poètes. Mais on sait peut-être moins, en France, que Chrétien a eu d'éminents confrères à l'est du Rhin, tout aussi fascinés que lui par cette « Matière de Bretagne » qui était, en fait, l'écho d'ancestrales traditions populaires du monde celtique. Parmi ces trouvères germaniques (les Minnesänger, « ceux qui chantent l'amour »), l'un des plus grands est Wolfram von Eschenbach (1170-1220).
Né en Franconie orientale, il est l'auteur de charmantes chansons d'amour (des « aubes », dont le thème est la séparation des deux amants, quand pointe l'aube, après une nuit secrète), d'un roman de croisade, adaptation d'une chanson de geste, Willehalm, resté inachevé. Mais, surtout, du Parzival. Ce fut le roman arthurien, en vers, le plus lu et le plus goûté de l'Allemagne médiévale, comme en témoignent les dizaines de manuscrits parvenus jusqu’à nous. Comme son titre l'indique, c'est une adaptation du Perceval de Chrétien de Troyes, mais Wolfram en a fait une œuvre très personnelle, originale — au point de séduire certains lecteurs plus encore que son modèle, de par la forte charge symbolique qu'elle contient. L'œuvre comprend vingt-cinq mille vers. Rédigée à la demande d'un mécène, le landgrave Hermann de Thuringe, elle fut composée vers 1200, en seize livres. Les premiers racontent l'enfance de Parzival, dont le père chevalier est mort au combat, si bien que la mère a voulu tenir l'enfant en dehors du monde de la chevalerie, en l'élevant dans une contrée déserte. Mais bon sang ne saurait mentir. Le jeune Parzival s'émancipe de la surveillance maternelle et part vivre sa vie. Qu'il veut être celle d'un chevalier. Vaillant mais inexpérimenté, il atteint son but après moult épreuves. Et, sauvant une gente reine des assiduités d'un trop brutal soupirant, il y gagne l'amour de la dame et un royaume.
On est là, jusqu'à présent, dans un scénario assez classique. Mais Wolfram voulait plus et mieux. Il conduit donc, dans la suite de son long poème, Parzival vers un château nimbé de légende. Un ordre de chevaliers — dans lequel on pourrait reconnaître les Templiers — y garde farouchement le Graal. Il se sait investi d'une mission supérieure, qui est le sens même de son existence. Après une première tentative avortée — Parzival échoue à l'épreuve décisive — il doit mériter par des combats, dont le plus important est une purification intérieure, d'avoir enfin la possibilité d'accéder au Graal. Un Graal qui permet à ses gardiens chevaliers d'avoir directement accès à la présence divine, sans intermédiaire — ce que l'Eglise apprécie fort peu, faisant planer du coup sur Wolfram des soupçons d'hérésie, pour ne pas dire plus. D'autant que son Graal, qui offre tous les mets et boissons possibles, qui est source de santé et de jeunesse, au point de protéger de la mort et de maintenir en vie, ressemble furieusement au chaudron sacré contenant la boisson d'immortalité qui est au cœur des mythologies indo-européennes.
On comprend mieux, ainsi, pourquoi Parzival devenu roi du Graal est présenté comme le « roi juste et pacificateur », thème cher au camp gibelin des Staufen qui affirme les droits de l'Empire face à la Papauté. Le roi Parzival est là pour proclamer l'unité, sacrée, du monde divin et du monde humain, en rupture donc totale avec le vieux dualisme qui diabolise le monde des hommes en l'affirmant voué au mal.
On voit que Wolfram von Eschenbach était beaucoup plus qu'un gentil poète. C'est ce qui fait que certains le lisent encore en trouvant dans son œuvre un message éternel.
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