L’intelligence ne prémunit pas contre l’erreur ; au contraire, en fait, elle peut y prédisposer. C’est la thèse que Samuel Fitoussi défend dans ce remarquable ouvrage publié le mois dernier aux Editions de l’Observatoire. La seconde moitié du XXe siècle a apporté un témoignage constant du manque de clairvoyance de l’intelligentsia, parisienne notamment, par exemple de Simone de Beauvoir qui eut les yeux de Chimène pour Mao, vit dans sa prépondérance la marque de sa compétence et publia à son retour de Chine un livre de 500 pages à sa gloire. Que La Longue Marche se soldât par 40 à 80 millions de morts et fit de Mao le plus grand criminel de masse de l’histoire n’en était apparemment qu’un « détail » à ses yeux.
Les dirigeants du Hamas se doutaient-ils qu’en lançant leur offensive – éclair le 7 octobre 2023, ils changeraient le visage du Moyen-Orient ? Ne faut-il pas maintenant s’interroger sur l’existence d’un enchâssement machiavélique de plans destinés à briser l’« Axe de la Résistance » contre Israël ? Les guerres de Benyamin Netanyahou lui permettront-elles de remodeler à sa guise toute une région et d’arrêter l’apparition d’un monde multipolaire aux valeurs pluriverselles ?
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Il est des silences qui puent l’abdication. Celui de la presse française mainstream, à l’exception notable du Figaro, autour du scandale sanitaire de Saint-Quentin, où cinq boucheries sur six fermées étaient halal, en est un exemple éclatant. Tandis que vingt-et-une personnes, pour la plupart des enfants, sont tombées malades, et qu’une fillette de douze ans est morte, nos grands médias, dans leur prudence si vertueuse, ont cru bon de flouter les enseignes et de taire l’essentiel. L’on ne saurait, en République, nommer ce qui fâche : halal est devenu le mot interdit. Un vocable que l’on efface pour ne pas déranger le fragile édifice du « vivre ensemble » à géométrie variable.
Près de quatre-vingt-neuf ans après son assassinat, Federico García Lorca reste un « desaparecido ». Le poète andalou a été fusillé par les forces nationalistes au début de la guerre civile espagnole, le 19 août 1936, près de Grenade ; mais son corps n'a jamais été retrouvé, il a très probablement été enterré dans une fosse commune. Au fil des ans, ce mystère a alimenté des rumeurs, des légendes, des témoignages et même des versions assez improbables qu'un chercheur sévillan, Manuel Bernal, a rassemblées dans Las muertes de Federico, un essai qui a relancé le débat sur la fin tragique du poète en Espagne.
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Jeffrey Sachs : «La CIA est hors de contrôle»
Concrètement, l'agence de renseignement, qui a attaqué la Russie dans le dos de Donald Trump, travaille à déclencher la 3e guerre mondiale. «Il s’agit d’une opération de renseignement occidentale, sans aucun doute», explique le professeur à l'Université de Columbia, interrogé par Tucker Carlson sur l’opération Spider Web. Une évidence aux yeux de tous les observateurs du conflit, dont les implications sont tout simplement vertigineuses… puisque Donald Trump n’en a pas été informé.
Source : Arkeonews
Des archéologues ont fait une découverte sans précédent en Russie, en juin 2025. Un sceau ducal appartenant à Ivan III et datant du XVe siècle a été trouvé à Moscou.
C’est une découverte hors norme qui s’est déroulée en juin 2025 à Moscou. Des archéologues ont mis la main sur le premier sceau ducal de Moscou, lié au fondateur de l’État russe centralisé, Ivan III le Grand, rapporte Arkeonews. Ces spécialistes menaient leurs fouilles dans une ruelle lorsqu’ils ont mis la main sur une pièce unique en son genre : un sceau en plomb datant de l’époque d’Ivan Vassilievitch. Une image gravée de Saint Georges le Victorieux, martyr et saint patron de la Russie, figure sur une des faces du sceau. De l’autre côté, se trouve l’inscription :
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Conférence prononcée au Palais des Congrès d'Aix-en-Provence le 12 janvier 1997, à l'invitation de l'association Yggdrasil
Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, chers amis et camarades,
Le premier cadre unificateur solide qu'a connu la civilisation européenne reste l'empire romain, qui a d'abord été repris en mains par les Francs, puis par la Nation Germanique, mais flanqué d'une institution parallèle se réclamant elle aussi, dans une certaine mesure, de la « forme romaine » : l'Eglise catholique. De la chute de Rome à l'émergence des Etats nationaux à partir de la Renaissance, l'écoumène européen est un mixte complexe de romanité, de germanité et de christianisme, avec des apports importants, négligés jusqu'ici par l'historiographie ouest-européenne, mais étudiés en profondeur en Europe slave : ces apports sont la religiosité celtique déformée par les moines missionnaires irlandais et les « mystères pontiques », nés sur le pourtour de la Mer Noire, liés à l'antique Iran avestique. C'est ce leg scythe-sarmate-iranien qui aurait transmis l'idéal (ou certains idéaux) de la chevalerie médiévale. Mais quand cesse de fonctionner plus ou moins harmonieusement cette synthèse qui a dominé vaille que vaille des Mérovingiens à Louis XI, à Charles le Hardi (dit le « Téméraire » en France) et à Maximilien de Habsbourg, quelques représentants de la pensée européenne entendent opérer un retour aux origines les plus vierges de l'européité.
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