Montpellier (Lengadoc Info) – On sait désormais combien d’immigrés arrivent chaque année à Montpellier et c’est Philippe Saurel lui même qui l’a révélé il y a quelques jours à l’occasion du festival de cinéma méditerranéen Cinemed.
3 000 MIGRANTS PAR AN À MONTPELLIER
La 41ème édition du Cinemed qui a débuté le 18 octobre dernier et qui se termine aujourd’hui aura au moins permis de connaître le nombre de migrants que la ville de Montpellier accueille chaque année.
En effet, à l’occasion de ce festival, présidé cette année par le maire pro-migrants de Palerme, Leoluca Orlando (centre-gauche), Philippe Saurel a été interrogé dimanche dernier par le journal Midi Libre sur la question de l’accueil des migrants dans sa ville. Celui-ci a alors reconnu que Montpellier recevait « environ 3 000 migrants par an ».
SUBMERSION MIGRATOIRE EN COURS À MONTPELLIER ?
Le chiffre avancé par Philippe Saurel est particulièrement important si on le rapporte à l’évolution démographique de Montpellier. Selon l’INSEE, la population de la métropole de Montpellier (une trentaine de communes) a augmenté de 7 500 habitants par an entre 2011 et 2016.
Selon les chiffres du dernier recensement, la ville de Montpellier comptait en 2015 une population immigrée (personne née à l’étranger, dont la nationalité d’origine est étrangère, et qui vit en France. Parmi les immigrés sont donc comptabilisés les étrangers et les personnes ayant acquis la nationalité française au cours de leur vie. Source INSEE) de 44 803 habitants soit 16,1 % de la population de la ville contre 9,2 % au niveau national.
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Lengadoc-info.com, 2019, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine
C'est une découverte archéologique majeure qui vient d'être dévoilée ce jeudi 24 octobre 2019 près de Saint-Brieuc : un buste et des objets ayant appartenu à un chef gaulois.
Un ensemble de sculptures gauloises et des objets extrêmement bien conservés datant du 1er siècle avant notre ère. C’est la découverte archéologique qui vient d’être faite à Trémuson (Côtes-d’Armor), près de Saint-Brieuc. Les experts parlent d’une trouvaille d’intérêt national, voie international.
Un buste qui figurera dans les manuels d’histoire
Un buste en granit, haut de 40 cm, représentant un aristocrate gaulois portant chevelure et barbe, ainsi qu’un torque autour du cou, symbole de bravoure et de prestige, est une des pièces maîtresse mise au jour par les archéologues de l’INRAP (institut national de recherches archéologiques préventives). Seuls les guerriers de haut rang ou les magistrats pouvaient disposer d’un tel attribut.
La sculpture aux traits ciselés a été extraite il y a quelques semaines lors de fouilles réalisées au lieu-dit La Morandais, à Trémuson, alors qu’une plateforme logistique (Ets Bourguignon) prévoit de s’agrandir. Claude Le Potier, directeur de l’INRAP, resitue le contexte :
Nous savions déjà, avec la découverte d’un tumulus en 2001, qu’une ferme gauloise a existé à cet endroit entre le 4e et le 1er siècles avant notre ère. Les fouilles n’avaient jusqu’alors pas permis de révéler la présence de tels objets et ont été mises en sommeil plusieurs années. Mais désormais la nature des découvertes renvoie à quelque chose de tout à fait inédit, rarissime, extraordinaire !
« Sûrement la plus grande découverte de ma vie »
Solenn Le Forestier est l’archéologue qui a extrait le buste de la fosse dans laquelle reposait la sculpture depuis plus de deux millénaires :
Elle était face contre terre, on ne voyait que la chevelure et les oreilles. Au moment de la retourner, nous ne nous attendions pas à ce que le visage soit intact. Ca a été un grand moment d’émotion et c’est sûrement la plus grande découverte de ma vie.
Un vase et des éléments métalliques corrodés, probablement des clous dont le plus grand mesure 18 cm, ont également été trouvés dans la fosse qui contenait le buste.
A seulement quelques mètres de ce qui devait être une chapelle familiale, un puits s’est lui aussi avéré contenir des trésors : plusieurs autres statues représentant vraisemblablement des ancêtres du défunt (signes d’une haute lignée), des pièces de bois tourné constituant des éléments de mobilier, un seau de puisage, une meule et un seau cerclé de bronze et décoré de motifs celtiques.
Des pièces de musée très rares
Cette dernière pièce, ainsi que le buste, constituent les deux découvertes majeures. Ce seau finement ouvragé est parfaitement conservé, du fait de l’humidité contenue au fond du puits. D’un diamètre de 20 cm, entouré d’une résille de bronze qui décore les côtés du seau, il devait figurer sur les tables de banquet et fournit un indice supplémentaire du haut rang social du maître des lieux à l’époque.
Des seaux similaires ont déjà été découvert du sud de l’Angleterre à la Garonne et jusqu’au Luxembourg. Et des statues telles que le fameux buste ont été trouvées dans une quinzaine de lieux en France : à Saint-Potan, Yvignac ou encore Mauron en Bretagne, mais aussi à Nîmes et Alésia.
Mais deux fois seulement (la première fois à Paule, à 70 km !) une telle découverte a été faite dans un environnement archéologique préservé, ce qui permet aux scientifique de pousser beaucoup plus loin leurs investigations.
Et ce qui fait dire à Yves Menez, conservateur régional d’archéologie :
Ce sont des pièces de musée très rares, magnifiques, qui présentent un remarquable état de conservation. Il s’agit d’une découverte d’intérêt national, voire international. Le nom de Trémuson figurera désormais dans les manuels d’histoire : le seau en particulier est en effet une oeuvre majeure de l’art celtique. Et on l’a dans l’état où il était il y a 2000 ans !
Un magistrat ou un guerrier de la cité des Osismes
La ferme gauloise de Trémuson faisait partie de l’ancienne cité des Osismes qui s’étendait sur l’ensemble du Finistère, une partie des Côtes-d’Armor et du Morbihan. La zone résidentielle était située au coeur d’un vaste enclos délimité par un fossé monumental, autrefois bordé d’un talus.
Les objets mis au jour témoignent tous de l’évidente richesse des propriétaires. La céramique trouvée près du buste, par exemple, indique que les habitants consommaient du vin d’Italie puis d’Espagne. Les prélèvements effectués dans le puits permettront d’en apprendre encore davantage : des résidus de pollen permettront notamment de déterminer les espèces sauvages et cultivées à cet endroit par nos ancêtres les Gaulois.
08/10/2019 – 14h15 Montpellier (Lengadoc Info) –C’est une nouvelle série d’agressions mettant en cause des mineurs non accompagnés (ex-mineurs isolés étrangers) qui a eu lieu samedi soir dans le centre-ville de Montpellier.
Des agressions commises par des mineurs en bande organisée
Le phénomène est malheureusement courant mais cette fois-ci c’est l’ampleur numérique qui interpelle.
Un premier groupe de quatre mineurs isolés étrangers est tout d’abord pris en flagrant délit de vol de vélos. Nos confrères de Metropolitain relatent ainsi l’affaire : « Vers 1h45, la nuit dernière, quatre individus ont été surpris par une patrouille de policiers de la Sécurité publique, alors qu’ils venaient de dérober deux vélos dans le hall d’un immeuble du boulevard de Strasbourg. »
Le 2ème groupe de quatre individus a été interpellé un peu plus tard. Toujours selon Metropolitain : « Vers 2h, les policiers sont intervenus sur la place Edouard Adam, près du boulevard du Jeu de Paume, non loin de la station de tramway de l’Observatoire, où deux piétons étaient rackettés par quatre individus. Sous la menace, ils se sont fait remettre deux sacs à dos. »
Tout ce beau monde a fini la nuit au poste de police. Il est précisé pour cette deuxième interpellation que trois des individus étaient âgés de 13 à 17 ans et étaient accompagnés d’un homme de 24 ans, lui-même ancien mineur isolé étranger et actuellement Sans Domicile Fixe. Ces individus bénéficient d’une prise en charge totale de la part du département, notamment en étant logés dans des hôtels.
Des agressions qui ne passent pas
Pour certains montpelliérains, ces agressions à répétition sont un constat d’échec flagrant de la politique de gestion des mineurs isolés étrangers dont les activités de délinquance en bande organisée remettent carrément en question le bien-fondé de leur accueil. Thierry Tsagalos, administrateur de la page Facebook « Montpellier Politique » que nous avons contacté, est très sensible à cette question de l’insécurité à Montpellier. « La passivité, la lâcheté face à cette situation, c’est la condamnation pour nous tous, français de souche et français d’origine immigrée, à subir l’insécurité. […] Le fait d’instaurer une différence de traitement entre les mineurs isolés [et le reste de la population] met en danger tout ce à quoi nous croyons. […] La place des délinquants est en prison et la place des mineurs étrangers est dans leur pays d’origine avec leurs parents, pas dans la rue à faire les macs et à vendre de la drogue… ».
Pour Franck Manogil, conseiller départemental de l’Hérault (RN), « La question des mineurs non accompagnés est un sujet brûlant au département. Même la majorité socialiste avoue arriver budgétairement à saturation. Il y a une volonté de noyer le poisson en jouant sur la terminologie. Au départ c’était des « mineurs isolés étrangers » qu’on a transformé en « mineurs non accompagnés » et maintenant on tente de les intégrer dans la case « mineurs » tout court. C’est un véritable flou artistique qui est délibérément mis en place sur ce sujet. Il est impossible de chiffrer quoi que ce soit, qu’il s’agisse de leur nombre ou du coût engendré par ces mineurs. »
Une autre agression beaucoup plus violente relatée par nos confrères de la Gazette, a eu lieu dans la nuit du 30 septembre sur la place de la Comédie. Cette fois-ci un couteau a été utilisé et une des deux victimes a été blessée.
Ce type d’agression est devenu monnaie courante dans Montpellier où les mineurs isolés étrangers souvent originaires du Maghreb sont nombreux. Ces derniers s’attaquant à plusieurs aux individus alcoolisés qui rentrent chez eux en fin de soirée.
Photos : Lengadoc Info
Lengadoc-info.com, 2019, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine.
Le collège de l'Autorité des marchés reproche à Morgan Stanley d'avoir manipulé le cours de la dette française le 16 juin 2015. Les traders de la banque auraient gonflé artificiellement le prix des titres pour déboucler une position qui s'avérait perdante. Une sanction record est réclamée.
Une manipulation de cours sur des dettes souveraines. L'accusation est grave. Le collège de l'Autorité des Marchés (AMF) met en cause le bureau de Morgan Stanley à Londres, qui aurait manipulé le prix de la dette de l'Etat français en 2015 afin de limiter ses pertes. L'AMF a requis une amende de 25 millions d'euros contre la banque lors d'une audience devant la Commission des sanctions, vendredi 8 novembre. Du jamais vu après une enquête.
Les griefs se concentrent sur une journée bien particulière : celle du 16 juin 2015. Ce jour-là, entre 9h29 et 9h44, le « desk » de Morgan Stanley a acquis massivement des contrats à terme sur la dette française et la dette allemande, via des transactions sur Eurex, le marché des dérivés outre-Rhin. Puis, dans un deuxième temps, à 9h44, les traders ont vendu instantanément 815 millions d'euros d'emprunts français (OAT) et 340 millions d'euros d'emprunts belges sur diverses plateformes de négociation.
Craintes de « Grexit »
Selon l'AMF, ces transactions étaient motivées par la « nécessité de sortir rapidement d'une position déficitaire ». Morgan Stanley était exposé au risque français. Son desk avait pris des positions qui lui permettaient d'enregistrer des gains si le cours de la dette française montait et que l'écart de taux (« spread ») entre la France et l'Allemagne se réduisait. Problème : le marché était dans une configuration inverse. La résurgence des craintes d'une sortie de la Grèce de la zone euro, après une réunion cruciale du pays avec ses créanciers, a entraîné une ruée des investisseurs vers la dette allemande et un écartement du « spread ».
Pour le collège de l'Autorité des marchés, les traders londoniens de la banque ont donc cherché à faire monter le cours des contrats à terme sur la dette française à des « niveaux anormaux et artificiels » dans le but de faire monter le cours des emprunts d'Etat eux-mêmes, afin de les céder dans la foulée à un prix plus élevé.
Perte proche de 20 millions de dollars
L'accusation note que le desk se rapprochait de sa limite de risque de 20 millions de dollars, ce qui a joué dans sa décision d'intervenir « agressivement ». « Le desk a déversé massivement son risque sur les autres intervenants de marché et les a pris de court », souligne-t-elle.
L'AMF juge les faits très graves car Morgan Stanley fait partie des quinze banques partenaires de l'Etat, les « SVT » (spécialistes en valeurs du Trésor). Ce qui veut dire qu'elle s'engage à avoir un comportement « éthique » sur les marchés et à apporter de la liquidité sur les emprunts d'Etat.
Morgan Stanley « rejette catégoriquement les allégations de l'AMF. La banque continuera à défendre avec vigueur son intégrité et les plus hauts standards appliqués à ses pratiques professionnelles. » Sa défense s'étonne du montant de la sanction requise au vu des économies de pertes enregistrées par son desk et insiste sur le fait que les positions n'avaient pas été prises pour compte propre mais dans le cadre de ses fonctions de SVT.
Agence France Trésor
Stéphane Bénouville, l'avocat de Morgan Stanley, souligne que l'Agence France Trésor - principale intéressée dans le dossier - n'a même pas été auditionnée. Pour lui, l'AFT a reçu les explications nécessaires de Morgan Stanley sur les transactions du 16 juin 2015 et a considéré que « le sujet était clos ». Interrogé à ce sujet par « Les Echos », Anthony Requin, le directeur général de l'agence de la dette répond : « Nous ne commentons pas une procédure en cours. L'AFT n'est pas en charge de la supervision des marchés financiers. C'est le rôle de l'AMF et de la commission des sanctions ».
Sur le fond, Morgan Stanley explique que l'acquisition des contrats à terme sur la dette française le 16 juin est en fait un simple « débouclage » d'une couverture mise en place la veille suite à une transaction avec la banque Mitsubishi. « Le contexte de marché ce 16 juin était très tendu, il fallait agir vite », poursuit l'avocat. « Imaginer qu'on puisse faire bouger le marché de la dette française dont l'encours avoisine 1.500 milliards d'euros en achetant 1,8 % du volume moyen quotidien des contrats à terme est une aberration ! »
« La vocation de l'activité de tenue de marché est de permettre d'entrer et sortir du risque à tout moment. C'est ce que les investisseurs attendent. C'est la condition pour maintenir la confiance dans le marché de la dette française », a averti un représentant de Morgan Stanley.
La commission des sanctions rendra sa décision d'ici quelques semaines. Si elle décidait de punir Morgan Stanley, les conséquences seraient lourdes pour l'établissement. Celui-ci a été reconduit en 2018 par l'Etat français comme partenaire. Un sésame qu'il pourrait perdre.