Une enquête, réalisée par un consortium de journalistes d’investigation appartenant à 40 grands media (dont Le Monde, The Guardian, Süddeutsche Zeitung, Asahi Shimbun, la télévision publique canadienne Canadian Broadcasting Corporation) révèle que des milliards d’euros de recettes fiscales ont disparu grâce à un système d’évasion fiscale reposant sur des accords fiscaux secrets entre le Luxembourg et plus de 300 multinationales dont des géants comme Apple, Amazon, Verizon, AIG, Heinz, Pepsi, Ikea, la Deutsche Bank, Axa, le Crédit agricole,Fiat, etc… Ceci au détriment des Etats privés de ressources légitimes dont beaucoup auraient grand besoin par les temps qui courent et alors qu’une pression fiscale de plus en plus insupportable pèse sur les citoyens, décourageant bien souvent de petits et moyens entrepreneurs qui sont pourtant les meilleurs pourvoyeurs d’emplois.
Devant l’ampleur du scandale l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) s’est crue obligée d’intervenir auprès du Luxembourg. En vain. Celui-ci ne veut en rien renoncer à un système dont il tire profit tout autant que les tricheurs. Pierre Gramegna, le ministre des finances du Luxembourg, a eu le culot de déclarer, la main sur le cœur : « Nous devons concourir à la transparence ». Quant à Jean-Claude Juncker, le nouveau président de la Commission européenne (et ancien premier ministre du Luxembourg entre 1995 et 2013), il a déclaré qu’il « s’abstiendrait d’intervenir ». Ponce Pilate est toujours bien vivant…
P.V.