Le système Sarkozy, c’est le mensonge et l’imposture érigés en méthode de gouvernement. Cela se manifeste dans tous les domaines de la vie politique, économique, sociale, diplomatique. La mort de dix soldats en Afghanistan en est une tragique illustration. Morts pour qui ? Morts pour quoi ? Pour satisfaire la mégalomanie du caniche de Washington. Qui, pour tenter de justifier l’injustifiable, n’a d’autre recours que d’être la voix de son maître : pourquoi le tribut de sang français en Afghanistan ? Pour défendre « la liberté » (déclaration au conseil des ministres du 21 août : « la France défend la liberté du monde en Afghanistan comme ailleurs »). ! Ah, la Liberté ! Que d’ignominies commises en son nom, depuis longtemps (déjà, en 1944-1945, les Yankees « libéraient » les Normands en les écrasant sous les bombes…avant de « libérer » de la même façon les Vietnamiens, les Irakiens, les Serbes…). La vérité, c’est que l’alignement total de Sarkozy sur Washington rend illusoire toute velléité d’indépendance de la France, qui vient au pied quand elle est sonnée : intégration à l’OTAN, envoi de troupes françaises supplémentaires pour boucher les trous du dispositif américain et de ses supplétifs européens.


La presse française fait son sale boulot habituel de désinformation. Des soldats français blessés lors du combat du 18 août disent qu’ils ont été victimes des retards d’acheminement de renforts pour les secourir et de tirs américains censés les aider ? Le Figaro (22 août) titre froidement en première page sur quatre colonnes : « Les renforts ont été renvoyés rapidement. Aucun bombardement de l’Otan n’est à l’origine de la mort des dix militaires ». Autrement dit, le perroquet figaresque récite sa leçon, dictée par l’Elysée. Quant à Libération (22 août), censé être « de gauche » (mais propriété de Rotschild… donc…), il écrit : « il n’est pas totalement exclu que des éclats de munitions ou de pierres provenant de tirs amis aient pu toucher des soldats français. Plusieurs milliers d’obus d’aviation ont été tirés au cours des combats et les tirs fratricides sont malheureusement un grand classique de toute bataille ». Plus faux cul, tu meurs...

Mais, en matière de « dégâts collatéraux », l’OTAN est spécialiste. Venant après d’innombrables « bavures », qui durent depuis des années, un bombardement de l’OTAN a tué, le 22 août, 76 civils en Afghanistan, pour la plupart des femmes et des enfants (qui sont, comme chacun sait, de redoutables terroristes). Marianne (23 août), un des rares journaux français à oser dire certaines vérités, rappelle : « Le Pentagone prétend liquider l’ennemi en l’attaquant du ciel et déverse un nombre incalculable de bombes si intelligentes qu’elles tombent systématiquement sur les civils ou l’armée afghane amie ».

55 % des Français souhaitent le retrait de nos soldats d’Afghanistan. Qu’importe. Sarkozy va continuer à avoir le petit doigt sur le pantalon dès qu’il est sifflé par Washington : « Nicolas Sarkozy savait parfaitement qu’il envoyait au casse-pipe nos soldats dans un combat sans aucun sens ni aucune espérance. Mais l’intérêt supérieur de la France, l’alliance sans faille avec Washington, exigeait ce sacrifice » (Guy Sitbon, Marianne). Sacrifice d’autant plus pitoyable qu’il y a encore (sondage CSA publié par Aujourd’hui en France le 22 août) 80 % des électeurs UMP à faire confiance à Sarkozy mais aussi 62 % des électeurs FN. Charles de Gaulle avait raison. Des veaux.

Pierre VIAL

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