Solidarité raciale
Les émeutes de Grenoble ont un caractère exemplaire. Elles sont en effet le pur produit de la solidarité raciale.
Description du déclic : « Dans la nuit de jeudi à vendredi, Karim Boudouda, condamné trois fois par des cours d’assises pour attaques à main armée, et un complice toujours en fuite braquent le casino d’Uriage, à une dizaine de kilomètres de là, et s’emparent d’un butin de près de 40 000 euros. Pris en chasse par une patrouille de la BAC, les deux bandits filent à bord d’une 307 Peugeot volée vers la Villeneuve. Tout en roulant, ils font feu à plusieurs reprises sur les policiers avec un fusil d’assaut SIG et une arme de poing. Au cours de l’échange de tirs, Karim Boudouda s’effondre, atteint d’une balle dans la tête (…) Aux environs de minuit, une trentaine de jeunes ont pris d’assaut un tramway. Armés de battes de base-ball et de barres de fer, ils ont tout cassé sur leur passage, brisant les vitrines des commerces et des locaux sociaux, incendiant une soixantaine de voitures » (Le Monde, 20 juillet).
Arrivés sur les lieux, les policiers sont visés par des tirs d’armes à feu. Cela se renouvelle pendant plusieurs nuits. « Ils voulaient tuer des policiers » a déclaré Brigitte Julien, directrice départementale de la sécurité publique, qui en conclut : « Un palier a été franchi ». Ce palier est celui de la guerre raciale. Un policier a rapporté à sa hiérarchie avoir entendu des propos très clairs : « Les jeunes m’ont dit : vous avez tué un des nôtres. De toutes les manières, VOUS ETES UNE SALE RACE, on va vous tuer aussi. TOUT CE QUI EST EUROPEEN, ON VA TIRER DESSUS ». Réflexe de solidarité raciale : une femme en djellaba bleue dit : « Les flics, c’est à cause d’eux, tout ça ». Et une autre, portant le voile intégral : « Les flics sont des chiens ».
Karim Boudouda était un truand multirécidiviste, tirant sans hésiter avec une arme de guerre (et en liberté après trois condamnations aux assises pour vol à main armée… merci les juges rouges) ? Aucune importance. La seule chose qui compte c’est que c’était un « frère ». Un frère de race. En faveur de qui la réaction de solidarité est donc immédiate et inconditionnelle.
Ils ont bonne mine les intellos qui dénoncent vertueusement le racisme … Si un jour ils se retrouvent en face d’un Karim Boudouda je serai heureux de voir leur tête.
Pierre VIAL