L’Affaire Dargence (12,00 €)
Le 16 septembre 1936 vers minuit, le corps du banquier d’affaires Dargence est retrouvé par son valet de chambre, baignant dans une mare de sang. Sur le bureau, une lettre expliquant son suicide.
Mais cet homme de pouvoir, aux puissantes accointances politiques parisiennes, s’est-il réellement suicidé dans sa luxueuse villa de Villeneuve-sur-Lot ?
Lucien Faivre, jeune reporter au quotidien Le Radical, est envoyé dans l’Agenais pour couvrir l’affaire. Aidé en cela par un ancien confrère viré du journal pour manque de « fraternité » et faible ardeur républicaine, il découvre peu à peu que cette mort est des plus suspectes…
Inspiré par l’Affaire Stavisky, Henry Coston (1910-2001) délaisse ici ses activités journalistiques et politiques sous l’Occupation pour trousser ce polar antimaçonnique vitaminé, publié en 1943 et signé sous le pseudonyme de Georges Virebeau. L’action du roman se déroule notamment à Villeneuve-sur-Lot où Coston a été collégien puis employé de banque, et secrétaire de la section locale de l’Action française.
Bagnes et camps de l’Epuration française (20,00 € )
Fin 1945, 10 000 hommes et 4000 femmes, condamnés pour faits de collaboration par les tribunaux d’exception français, purgent leur peine dans les maisons centrales, appelées bagnes par les épurés, et les camps. Pierre-Denis Boudriot présente ces établissements, de 1944 à 1954, et détaille la vie quotidienne de leurs détenus. Il a exploité 70 récits, mémoires et correspondances privées d’épurés en les croisant avec les nombreuses notes et circulaires de l’administration pénitentiaire destinées à la seule hiérarchie. Il en résulte un tableau saisissant de réalisme sur cette période charnière de notre histoire.
Docteur en histoire moderne et contemporaine, Pierre-Denis Boudriot, né en 1952, est l’auteur de L’Épuration 1944-1949 (Grancher, 2011) et L’Ennemi intérieur de la IIIe République 1938-1940 (Chiré, 2014).
Tuons le clair de lune !!! (12,00 €)
« Nous voulons glorifier la guerre – seule hygiène du monde –, le militarisme, le patriotisme, le geste destructeur des anarchistes, les belles Idées qui tuent, et le mépris de la femme.
Nous voulons démolir les musées, les bibliothèques, combattre le moralisme, le féminisme et toutes les lâchetés opportunistes et utilitaires.
Nous chanterons les grandes foules agitées par le travail, le plaisir ou la révolte ; les ressacs multicolores et polyphoniques des révolutions dans les capitales modernes ; la vibration nocturne des arsenaux et des chantiers sous leurs violentes lunes électriques ; les gares gloutonnes avaleuses de serpents qui fument ; les usines suspendues aux nuages par les ficelles de leurs fumées ; les ponts aux bonds de gymnastes lancés sur la coutellerie diabolique des fleuves ensoleillés ; les paquebots aventureux flairant l’horizon ; les locomotives au grand poitrail, qui piaffent sur les rails, tels d’énormes chevaux d’acier bridés de longs tuyaux, et le vol glissant des aéroplanes, dont l’hélice a des claquements de drapeau et des applaudissements de foule enthousiaste. »
Voilà ce qu’écrit, le 20 février 1909, Filippo Tommaso Marinetti (1876-1944) dans les colonnes du Figaro. Ce pavé dans la gueule de l’art académique, intitulé Le Manifeste du futurisme, va se décliner sur tous les plans : littérature, peinture, architecture, cinéma, photographie…
Outre ce texte fondateur, nous réunissons ici Tuons le clair de lune !!, Contre Venise passéiste, Le Mépris de la femme, Ce qui nous sépare de Nietzsche et Destruction de la syntaxe.