Jacques Attali était l'invité de David Jacquot sur BFM radio samedi matin 28 février.
Dans le contexte actuel, inutile de se priver de l'avis d'un homme aussi influent qui de surcroît fut l'un des rares à prévoir la crise et son ampleur. Et même si nous ne partageons pas ses solutions proposées d'une gouvernance mondiale, ses opinions sur le sujet sont d'un grand intérêt.
Aucun redémarrage de l'économie Mondiale n'est attendu dans un avenir proche...
La troisième guerre mondiale.
Si personne n'est capable sérieusement de donner une date de sortie de crise, Jacques Attali se risque à décrire le monde d'après. Il l'imagine à la ressemblance de l'Europe d'aujourd'hui, avec une monnaie unique mondiale et où les États-Unis auraient perdu leur influence au profit des grands pays asiatiques.
Il l'imagine se construisant par étapes, avec des blocs régionaux, ressemblant à l'Europe d'aujourd'hui : zones d'échanges géographiques unifiées, avec une monnaie unique.
Ces zones unifiées devant mener par la suite à l'établissement d'une gouvernance Mondiale et une Monnaie Mondiale Unique (car qui détient le pouvoir d'émission de la monnaie, asservit le pouvoir Politique).
Mais il rappelle que l'Europe s'est construite à la suite de deux guerres mondiales et que rien n'exclut qu'une troisième puisse arriver (option la plus VRAISEMBLABLE selon lui) .
Au risque de heurter des idées reçues bien ancrées, les États-Unis sont sortis de la crise de 1929 par l'entrée en guerre, qui a relancé l'économie "productiviste" et assuré la prédominance de cet État jusqu'à aujourd'hui (grâce au Dollars dont il n'a pas parlé ??? Hasard ou pas ?).
Pour Attali, il faudra donc peut-être une guerre mondiale pour accoucher de la gouvernance mondiale dont il rêve. Même s'il reconnaît que ce scénario n'est pas souhaitable, il ajoute : « il est le plus vraisemblable. »
Weimar planétaire.
Le ralentissement des économies Mondiales de 5 à 10 % est comparable à celui de 1929 !!!
Et ce qui à l'origine n'était qu'une crise financière devant aller au pire vers une petite Récession tourne désormais en une Dépression mondiale.
Face à l'excès d'endettement des années précédentes, le monde doit aujourd'hui purger son économie et se désendetter; pour ce faire, trois solutions. :
- La première consiste à nationaliser le système bancaire mondial.
- La seconde consiste à laisser les entreprises faire faillite, à l'instar de la Russie en 1992 avec son cortège de chômeurs et de tensions sociales et politiques. Entreprises qui furent ensuite reprises par des oligarques bien content de les racheter pour pas cher
- La troisième (la plus VRAISEMBLABLE selon lui), c'est de choisir l'option d'un Weimar planétaire avec l'hyper-inflation qui annulerait les dettes « en douceur » par la disparition des créanciers. Mais dans aucun cas nous n'éviteront la Dépression, le chômage massif suivi d'une inflation massive.
Les gouvernements au service des banques.
A la question de savoir si les gouvernements étaient suffisamment réactifs, Jacques Attali répond de manière lapidaire et définitive : « Ils ne font rien. »
Préoccupés uniquement de sauver les banques en péril, les gouvernements ne prennent pas la mesure de la gravité de la crise. Sous l'injonction de la finance, ils ne touchent à rien qui pourrait remettre en cause leur puissance et leur liberté.
(Tous ceux qui ont tenté de remettre en cause le système "usurier" des banques centrales et de l'émission de monnaie avec intérets payés par les états en sont morts !!! (Lincoln, Kennedy...)
Dans le monde, mais aussi en France, « les élites se protègent » et distribuent « des gilets de sauvetage pour les premières classes. » La connivence des grandes banques et des gouvernements est telle qu'il est actuellement impossible de remettre la finance au service de l'économie réelle, de l'industrie et de l'homme.
Pour Jacques Attali, notre monde manque d'éthique et tous les plans de sauvetage ne cherchent qu'à renflouer les banques fautives en ajoutant à la dette privée le gonflement de la dette publique. Il faut en effet rappeler que les banques ont le monopole de création monétaire et sont les principales prêteuses aux États en déroute. Pendant ce temps, 10.000 personnes chaque jour aux USA sont chassées de leur maison.
Le système bancaire mondial en faillite.
La clarté des chiffres est sans égale. D'après J. Attali, l'ensemble des actifs toxiques dans le monde est de 14.000 milliards de $ dont 3800 absolument sans valeur sont détenus à parts égales entre les banques américaines (1600 milliards) et européennes (1600 milliards).
Au regard des 80.000 milliards des dettes bancaires, cela représente 20 fois leurs fonds propres (4 000 milliards) : ils sont tous en faillite virtuelle, ce qui implique leur incapacité totale à rembourser les épargnants, et ce qui explique aussi leur impossibilité à préter et à faire à nouveau du crédit !!!
En clair, le système bancaire est en faillite. Ce qui explique pourquoi les banques ne prêtent plus et tentent par tous les moyens de refaire leurs fonds propres. Aussi s'enclenche une spirale infernale que rien n'arrête, les banques ne prêtent plus, les entreprises n'investissent plus, les particuliers n'achètent plus.
Le chômage augmente et les impayés aussi, et nous sommes repartis pour un cycle infernal...
Le plus simple reste de l'écouter ...
Dans le contexte actuel, inutile de se priver de l'avis d'un homme aussi influent qui de surcroît fut l'un des rares à prévoir la crise et son ampleur. Et même si nous ne partageons pas ses solutions proposées d'une gouvernance mondiale, ses opinions sur le sujet sont d'un grand intérêt.
Aucun redémarrage de l'économie Mondiale n'est attendu dans un avenir proche...
La troisième guerre mondiale.
Si personne n'est capable sérieusement de donner une date de sortie de crise, Jacques Attali se risque à décrire le monde d'après. Il l'imagine à la ressemblance de l'Europe d'aujourd'hui, avec une monnaie unique mondiale et où les États-Unis auraient perdu leur influence au profit des grands pays asiatiques.
Il l'imagine se construisant par étapes, avec des blocs régionaux, ressemblant à l'Europe d'aujourd'hui : zones d'échanges géographiques unifiées, avec une monnaie unique.
Ces zones unifiées devant mener par la suite à l'établissement d'une gouvernance Mondiale et une Monnaie Mondiale Unique (car qui détient le pouvoir d'émission de la monnaie, asservit le pouvoir Politique).
Mais il rappelle que l'Europe s'est construite à la suite de deux guerres mondiales et que rien n'exclut qu'une troisième puisse arriver (option la plus VRAISEMBLABLE selon lui) .
Au risque de heurter des idées reçues bien ancrées, les États-Unis sont sortis de la crise de 1929 par l'entrée en guerre, qui a relancé l'économie "productiviste" et assuré la prédominance de cet État jusqu'à aujourd'hui (grâce au Dollars dont il n'a pas parlé ??? Hasard ou pas ?).
Pour Attali, il faudra donc peut-être une guerre mondiale pour accoucher de la gouvernance mondiale dont il rêve. Même s'il reconnaît que ce scénario n'est pas souhaitable, il ajoute : « il est le plus vraisemblable. »
Weimar planétaire.
Le ralentissement des économies Mondiales de 5 à 10 % est comparable à celui de 1929 !!!
Et ce qui à l'origine n'était qu'une crise financière devant aller au pire vers une petite Récession tourne désormais en une Dépression mondiale.
Face à l'excès d'endettement des années précédentes, le monde doit aujourd'hui purger son économie et se désendetter; pour ce faire, trois solutions. :
- La première consiste à nationaliser le système bancaire mondial.
- La seconde consiste à laisser les entreprises faire faillite, à l'instar de la Russie en 1992 avec son cortège de chômeurs et de tensions sociales et politiques. Entreprises qui furent ensuite reprises par des oligarques bien content de les racheter pour pas cher
- La troisième (la plus VRAISEMBLABLE selon lui), c'est de choisir l'option d'un Weimar planétaire avec l'hyper-inflation qui annulerait les dettes « en douceur » par la disparition des créanciers. Mais dans aucun cas nous n'éviteront la Dépression, le chômage massif suivi d'une inflation massive.
Les gouvernements au service des banques.
A la question de savoir si les gouvernements étaient suffisamment réactifs, Jacques Attali répond de manière lapidaire et définitive : « Ils ne font rien. »
Préoccupés uniquement de sauver les banques en péril, les gouvernements ne prennent pas la mesure de la gravité de la crise. Sous l'injonction de la finance, ils ne touchent à rien qui pourrait remettre en cause leur puissance et leur liberté.
(Tous ceux qui ont tenté de remettre en cause le système "usurier" des banques centrales et de l'émission de monnaie avec intérets payés par les états en sont morts !!! (Lincoln, Kennedy...)
Dans le monde, mais aussi en France, « les élites se protègent » et distribuent « des gilets de sauvetage pour les premières classes. » La connivence des grandes banques et des gouvernements est telle qu'il est actuellement impossible de remettre la finance au service de l'économie réelle, de l'industrie et de l'homme.
Pour Jacques Attali, notre monde manque d'éthique et tous les plans de sauvetage ne cherchent qu'à renflouer les banques fautives en ajoutant à la dette privée le gonflement de la dette publique. Il faut en effet rappeler que les banques ont le monopole de création monétaire et sont les principales prêteuses aux États en déroute. Pendant ce temps, 10.000 personnes chaque jour aux USA sont chassées de leur maison.
Le système bancaire mondial en faillite.
La clarté des chiffres est sans égale. D'après J. Attali, l'ensemble des actifs toxiques dans le monde est de 14.000 milliards de $ dont 3800 absolument sans valeur sont détenus à parts égales entre les banques américaines (1600 milliards) et européennes (1600 milliards).
Au regard des 80.000 milliards des dettes bancaires, cela représente 20 fois leurs fonds propres (4 000 milliards) : ils sont tous en faillite virtuelle, ce qui implique leur incapacité totale à rembourser les épargnants, et ce qui explique aussi leur impossibilité à préter et à faire à nouveau du crédit !!!
En clair, le système bancaire est en faillite. Ce qui explique pourquoi les banques ne prêtent plus et tentent par tous les moyens de refaire leurs fonds propres. Aussi s'enclenche une spirale infernale que rien n'arrête, les banques ne prêtent plus, les entreprises n'investissent plus, les particuliers n'achètent plus.
Le chômage augmente et les impayés aussi, et nous sommes repartis pour un cycle infernal...
Le plus simple reste de l'écouter ...