La première organisation syndicale agricole s’insurge après les révélations de Mediapart sur les rémunérations de ses cadres dirigeants. Clément Faurax, le directeur général de la FNSEA, est rémunéré 13 400 euros brut mensuels.
La FNSEA, la première organisation syndicale agricole, dit « assumer pleinement les niveaux de rémunération de ses cadres dirigeants », après les révélations de Mediapart cette semaine. Et elle s’indigne même d’un « règlement de comptes ».
Dans un communiqué, le syndicat explique que les salaires en question se situent « en dessous des normes de rémunération pour une organisation professionnelle nationale de cette taille ».
« C’est une entreprise de démolition, nous contestons la façon dont Mediapart a fonctionné », a ajouté ce vendredi, sur RMC, Christiane Lambert, qui a annoncé le dépôt d’une plainte pour vol de documents.
13 400 bruts mensuels
D’après l’enquête publiée par mercredi par le pure player, le nouveau directeur général de la FNSEA, Clément Faurax, « émarge aujourd’hui à 13 400 euros brut mensuels » à l’issue d’une revalorisation de 22 % décidée après son arrivée en avril 2019.
Son remplaçant au poste de directeur adjoint, Jean-Louis Chandelier, a bénéficié pour sa part d’une augmentation de 30 % de sa rémunération, désormais de 9 600 euros brut.
Enfin, le journal en ligne s’était penché sur les rémunérations attribuées à Catherine Lion après son départ de la direction. Restée conseillère à temps partiel jusqu’en septembre, elle avait bénéficié d’un salaire de base de 8 900 euros et d’une prime mensuelle de 6 000 euros, selon l’avenant à son contrat de travail consulté par Mediapart.
A la retraite depuis octobre, elle cumule désormais sa pension avec un salaire à temps partiel (notamment car elle a été désignée par le syndicat pour siéger au Conseil économique, social et environnemental) pour un montant total de 12 500 euros, sans que cette situation de cumul soit inédite au sein de la FNSEA, signale Mediapart.