Pour une critique interne de la ND allemande
Pas d’inquiétude ! Ou, inversement : ne vous réjouissez pas trop vite ! La teneur du titre ci-dessus ne signifie nullement un adieu à la vraie et honnête droite. Notre décision – hélas bien trop tardive – ne signifie que ceci : nous renonçons définitivement à tenter :
1) de faire entendre raison à ces intellectuels arrogants et pédants qui se désignent encore, bien à tort, comme représentant la « Nouvelle Droite », alors qu’ils sont depuis belle lurette totalement dépassés et obsolètes, à ces politiciens de pacotille, ces discoureurs philosophants et ces lâches politiques hissés sur une chaise percée académique, dont le plus grand bonheur a été de réussir en tant que porteurs d’eau ou de valises de quelque député AfD,
2) de leur demander de mettre fin à leur existence parasitaire de figurines de la « Nouvelle Droite intellectuelle » et réformiste.
Notre critique n’a en rien un caractère généralisateur, car tout notre respect va toujours à des « Nouveaux Dextristes » tels que l’éditeur Götz Kubitschek, qui a brillamment dévoilé le système qui « joue à l’État » et a démasqué un certain M. Krah – à qui, soit dit en passant, nous n’accorderions pas la moindre confiance – comme étant un joueur politique dangereux; mon respect va aussi au fondateur du Mouvement identitaire et activiste politique Martin Sellner, qui continue son œuvre malgré toutes les tracasseries et répressions de la classe dirigeante corrompue ; il va aussi au publiciste Wolfgang Hübner, qui, jour après jour, trouble par ses commentaires en ligne le consensus mensonger et rend transparent pour tous les règles du langage pseudo-démocratique, y compris le jargon du régime de la RFA et de ses médias menteurs, déformé en outil de propagande et de publicité démocratique économiciste et belliciste ; il va aussi à Jürgen Elsässer, qu’on partage ou non toutes ses idées et thèses. Naturellement, ces auteurs et activistes, cités ici, représentent toute une cohorte d’autres camarades, qu’il serait trop long d’énumérer ici.
Notre respect n’est pas acquis en revanche à ces érudits de cabinet, ces bavards et ignorants qui aiment trop se pavaner dans la lumière d’un certain gourou, qui s’en prennent volontiers à des camarades plus âgés en leur adressant des commentaires venimeux – ou, pire encore, veulent leur faire la leçon – mais qui, à part quelques traités théoriques et alambiqués et l'organisation de lamentables événements sans grand intérêt, n’ont rien accompli de significatif.
Cette soi-disant « Nouvelle Droite » n’a produit ni un militant courageux comme Tommy Robinson, prêt à se jeter dans la mêlée contre les bandes terroristes antifas ou islamistes si nécessaire, ni un excellent penseur comme Guillaume Faye, dont les idées et théories fascinantes et originales enthousiasment tout véritable homme de droite ayant su se débarrasser de toutes les œillères conformistes. Elle n’a pas non plus réussi à faire émerger un philosophe et analyste géopolitique comme Alexandre Douguine, dont les analyses et impulsions intelligentes sont décisives pour toute vraie droite, et elle n’a pas su non plus attirer à elle d’importants analystes politiques, intellectuels organiques et théoriciens comme Günter Maschke et Robert Steuckers, qui, au contraire, s’en sont très justement éloignés.
Elle n’a pas non plus découvert de remarquables talents littéraires comme Jean Mabire, Dominique Venner, Jean Raspail ou Richard Millet. En vérité, elle est spirituellement et intellectuellement à bout de souffle et assiste, ébahie sinon incrédule, au suicide civilisationnel, culturel et ethnique de son propre peuple, suicide qui est notre réalité d’aujourd’hui.
Cette « Nouvelle Droite » n’a jamais compris, et ne comprendra jamais, que la construction théorique et la force révolutionnaire vont de pair, et que les élections et le droit de vote, à l’époque de « notre démocratie libérale », sont totalement inutiles tant qu’ils ne se réfèrent pas à une totalité qui serait la négation affirmative de la réalité sociale actuelle et tant qu'ils n’aspirent pas au statut de critique universelle à la manière hégélienne.
Ce que la « Nouvelle Droite » a par contre réussi depuis les années 1980, c’est la formation récurrente de personnages et types sociaux esthétisants et auto-esthétisants, ce qui n’est en fin de compte rien d’autre qu’une caricature pop-culturelle de la concrétude chosifiée et usurpée de l’ontologie, telle que la met en lumière Heidegger dans « L'Être et le Temps ». Nous la félicitons de tout cœur pour ce résultat fantastique. Bravissimo ! Laissons-la donc mijoter tranquillement dans son propre jus. Son temps est révolu ! Qu’elle repose en paix !
Werner Olles – octobre 2025 – Vu sur Euro-Synergies