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Après l’analyse par le Daily Mail des courriels d’Hunter Biden, de nombreuses questions autour du rôle du fils du président américain Joe Biden en Ukraine se posent. Notamment concernant le financement de laboratoires aux activités obscures.

 

Un programme biologique militaire en Ukraine ?

Les allégations du ministère de la Défense russe en date du 24 mars concernant Hunter Biden, le fils du président américain et sa potentielle implication dans le financement de laboratoires biologiques en Ukraine ont été passées au crible par le quotidien britannique Daily Mail. Dont l’analyse a depuis été reprise par le New York Post.

Dans un article publié le 25 mars, le journal, après avoir pu consulter de nouveaux courriels provenant de l’ordinateur du fils de Joe Biden (abandonné dans un atelier de réparation du Delaware en avril 2019), indique que les affirmations de Moscou au sujet de ce financement seraient « au moins partiellement vraies ».

Lors d’une conférence de presse, le commandant de la force russe de protection contre les radiations, les produits chimiques et biologiques, a présenté des documents, prétendument d’origine ukrainienne et américaine, saisis lors de batailles en Ukraine, pour appuyer les dires de la Russie. Des documents qui montrent que le fonds d’investissement Rosemont Seneca Partners, présidé par Hunter Biden, aurait parrainé un programme biologique militaire en Ukraine.

Toujours selon le militaire, Rosemont Seneca Partners serait étroitement affilié aux sociétés Metabiota et Black and Veach, connues comme des contractants officiels pour la livraison d’équipements pour les laboratoires biologiques des États-Unis dans le monde entier.

« L’ampleur du programme est impressionnante. Outre le ministère de la défense [américain, NDLR], l’Agence américaine pour le développement international, la Fondation George Soros et le Centre de contrôle et de prévention des maladies sont directement impliqués dans la mise en œuvre du programme en Ukraine », a détaillé le commandant de la force russe de protection nucléaire.

 

Que disent les courriels d’Hunter Biden ?

Aussi, l’analyse du Daily Mail est donc sensiblement différente de celle des experts occidentaux du renseignement, qui voient dans les allégations du chef militaire russe un stratagème de propagande pour justifier l’invasion de l’Ukraine par le président Vladimir Poutine et semer la discorde aux États-Unis.

En effet, suite à la consultation des courriels en question, le quotidien britannique explique que ces messages « montrent qu’il [Hunter Biden, NDLR] a aidé à obtenir des millions de dollars de financement pour Metabiota, un entrepreneur du ministère de la Défense spécialisé dans la recherche sur les maladies à l’origine de pandémies qui pourraient être utilisées comme armes biologiques. »

Autre information à retirer de ces mails, le fils de Joe Biden a également présenté Metabiota à une entreprise gazière ukrainienne prétendument corrompue, Burisma, pour un « projet scientifique » impliquant des laboratoires de haut niveau de biosécurité en Ukraine.

Plus étrange, tandis que Metabiota est une société spécialisée dans les données médicales, le suivi et la réponse aux pandémies, son vice-président a envoyé un courriel à Hunter Biden en 2014 décrivant comment ils pourraient « affirmer l’indépendance culturelle et économique de l’Ukraine vis-à-vis de la Russie ». Un objectif peu commun pour une entreprise de biotechnologie.

 

Des millions de dollars investis par Hunter Biden et ses associés en Ukraine

Les courriels et les données des contrats de défense examinés par le Daily Mail suggèrent ainsi que Hunter Biden aurait joué un rôle de premier plan pour s’assurer que Metabiota puisse mener ses recherches sur les agents pathogènes à quelques centaines de kilomètres seulement de la frontière avec la Russie.

Par ailleurs, on apprend que Metabiota aurait travaillé en Ukraine pour Black & Veatch. Ce sous-traitant du Département américain de la défense, ayant des liens avec les agences de renseignement militaire, a « construit des laboratoires sécurisés en Ukraine pour analyser les maladies mortelles et les armes biologiques » selon le quotidien britannique.

Après l’invasion militaire russe en Ukraine initiée fin février, Victoria Nuland, sous-secrétaire d’État à l’Europe et à l’Eurasie, avait averti le Congrès américain lors d’une audition parlementaire le 8 mars que « les forces russes pourraient chercher à prendre le contrôle » de ces « installations de recherche biologique ».

Quant aux sommes investies par le fils du président des États-Unis, le Daily Mail avance qu’ « Hunter Biden et ses collègues de sa société d’investissement Rosemont Seneca Partners ont régulièrement levé des millions de dollars pour des entreprises technologiques, dans l’espoir que ces entreprises décollent et fassent leur fortune ».

Concernant Metabiota, les courriels échangés rapportent qu’Hunter Biden, âgé de 52 ans, et ses partenaires auraient investi 500 000 dollars dans la société par l’intermédiaire de Rosemont Seneca Partners. En outre, ils auraient également levé « plusieurs millions de dollars de fonds pour la société auprès de géants de l’investissement, dont Goldman Sachs ».

 

Le fils du président des USA, plus qu’un investisseur ?

Mais les courriels montrent qu’Hunter Biden était aussi particulièrement impliqué dans les opérations de Metabiota en Ukraine. Outre la levée de fonds, il aurait également aidé la société à « trouver de nouveaux clients », notamment « des agences gouvernementales ».

Par ailleurs, en 2016, la vice-présidente de Metabiota, Mary Guttieri, avec d’autres cadres de l’entreprise, avaient rencontré des responsables militaires américains et ukrainiens afin de discuter de la « coopération en matière de surveillance et de prévention des maladies infectieuses particulièrement dangereuses, y compris les zoonoses en Ukraine et dans les pays voisins ». C’est ce qu’a indiqué un rapport de 2016 du Centre des sciences et des technologies en Ukraine. À cette époque, Hunter Biden siégeait alors au conseil d’administration de Burisma et son père était vice-président des États-Unis.

Selon Sam Faddis, ancien officier supérieur de la CIA témoignant auprès du Daily Mail, l’information indiquant que Metabiota aurait également tenté de former un partenariat avec la Birmanie est une « révélation perplexe et inquiétante ». Et l’ancien officier de s’interroger sur le rôle du fils de Joe Biden : « Pourquoi Hunter faisait-il non seulement partie du conseil d’administration d’une entreprise gazière ukrainienne suspecte, mais la mettait aussi en relation avec une société travaillant sur la recherche d’armes biologiques ? »

L’omniprésence d’Hunter Biden interpelle d’autant plus Sam Faddis que l’individu serait, selon ses mots, « sans compétences particulières et accro à la cocaïne ».

Autre détail à noter, Metabiota a également entretenu des liens étroits avec le Wuhan Institute of Virology (WIV), soupçonné d’être à l’origine de la pandémie de Covid-19. Les chercheurs de l’institut de Wuhan, de Metabiota et d’EcoHealth Alliance ont publié ensemble en 2014 une étude sur les maladies infectieuses des chauves-souris en Chine, qui indique que des tests ont été effectués au WIV.

En définitive, si la propagande de guerre russe tente de tirer profit au maximum de ces informations pour justifier son invasion militaire en Ukraine, des zones d’ombres autour de la personne d’Hunter Biden et de ses activités dans le pays semblent désormais avérées.

Source : Breizh-info.com - 2022

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