gui

 

En chamanisme celtique le gui, plante sacrée par excellence, est utilisé dans les rituels de guérison.

Le gui symbolise l'immortalité parce qu'il reste toujours vert et vivant alors que l'arbre qui le porte en hiver parait mort.

Le culte de gui éternellement vert et prospère, remonte à la nuit des temps. Parce que rare sur le châtaignier et le chêne, le gui de ces arbres était vénéré chez les Celtes, les Germains, les Grecs et les Romains. Dans toutes ces civilisations, il était associé à une multitude de légendes et de traditions populaires.

Dans la culture celte, la cueillette du gui était l'objet de grandes solennités. Elle se pratiquait pendant le solstice d'hiver, lorsque la lune était dans son sixième jour de croissance. Le druide coupait alors, les rameaux de gui avec une faucille d'or, dont le plat de la lame était en forme de lune. Il en faisait des brassées, qui ne devaient pas toucher le sol. C'est pourquoi, des aides tenaient de grands linges tendus autour du chêne hôte. Cette récolte, uniquement pratiquée par le druide, donnait lieu à une grande fête, appelée: fête du solstice d'hiver. Dans toute l'Europe, cette pratique à survécu longtemps à la civilisation celte.

 

au gui lan neuf

 

L'expression « au gui l'an neuf » rappelle cette cérémonie de récolte.

Le gui est le symbole de l'union dans son sens le plus élevé et le plus spirituel. Le gui symbolise l'unité, la communion. Le gui forme un tout, une unité ronde. Il croît en touffe arrondie autour d'un centre dont tout procède et où tout doit retourner.

Harmonieuse union de vie « semi-parasitaire » où chacun apporte les éléments dont l'autre à besoin. Suspendu au plafond de la salle commune ou à la tête du lit des époux, un rameau de gui, apporte l'unité de la famille ou du couple en même temps que sa protection. Au Nouvel An, les vœux sont offerts sous une touffe de gui. Dans beaucoup de nos campagnes encore aujourd'hui, cette tradition persiste.

Chez les Celtes, le gui est le symbole de tout « ce qui est ». C'est pourquoi, il est présent lors de toutes les manifestations. Il est l'emblème de l'universalité de l'Existence dans l'Humanité entière. Pour l'Individu, le gui représente l'existence certaine, l'éternelle vérité. Il est l'image vivante de la force qui anime et gouverne le monde tout en permettant la communication avec Dieu. Le gui efface les impuretés de l'âme et la met en rapport avec l'esprit. Il incarne le chemin de la purification qui aboutit à la communion de l'âme et de l'esprit. Quand un Gaulois mourait, on plaçait à la porte de sa maison une vasque remplie d'eau lustrale. Ceux qui venaient saluer le mort et la famille en deuil, y trempaient une branche de gui pour asperger le défunt et sa famille avant de quitter la demeure mortuaire.

Le gui est aussi le symbole de la protection. Il assure la protection contre les malices des Esprits de la nature. Autrefois, des branches de gui étaient placées dans ou au-dessus des berceaux pour assurer la protection de l'enfant contre les fées, afin qu'elles ne le transforment pas en petit lutin.

Il semblerait que les arbres porteurs de gui résistent mieux que les autres aux maladies ; de plus il favoriserait la croissance des fruits et plus spécialement des pommes. Au contraire, dans certaines régions on ne consommerait pas les fruits d'un arbre « guités » de peur d'être empoisonné. Le gui est alors appelé « balais de sorcières » ou « rameaux des spectres ».

Le gui est une plante émancipée autant des forces solaires que des forces terrestres. Il absorbe le trop plein de force éthériques de l'arbre sur lequel il pousse. Cet excès est provoqué naturellement (onde nocive, tellurisme, perturbations magnétiques) ou artificiellement (centrale nucléaire, pollution diverse).

Si, de tout temps, le gui a bénéficié d'une « aura » mythique, c'est en raison de sa croissance et de son mode de vie particulier. En effet le gui n'est pas vraiment une plante adaptée à la vie sur terre, il ne peut s'implanter sur le sol. A la différence des autres végétaux, il ne suit ni le phototropisme, ni le géotropisme. Au contraire il forme des touffes arrondies et se crée presque un espace intérieur, qu'il pénètre de vie, ce qui est le propre de l'animal. Par ailleurs, les branches, même âgées de 20 ans, sont toujours vertes, ce qui les différencie des autres plantes. Sa graine est, aussi, particulière à tel point qu'on la nomme embryon, comme pour le règne animal. L'embryon reste toujours vivant dans son enveloppe de mucosité, il traverse l'intestin de l'oiseau, au lieu, comme les autres graines de végétaux, de reposer un certain temps dans la terre. A aucun moment de son cycle végétatif, le gui n'a de contact avec la terre.

Son utilisation médicinale est assez ancienne. Il est réputé assurer une protection contre la maladie dont il amène la guérison. Accroché au-dessus du lit, il évite les cauchemars. Pour les Gaulois, le gui est "celui qui guérit tout". C'est un antidote des poisons, donne la fécondité et guérit de l'épilepsie ou " haut-mal ", car il ne touche jamais terre. Les feuilles de gui, mâchées et appliquées en cataplasme cicatrisaient les ulcères. En Gallois, le gui est nommé oll-iach, c'est à dire « panacée ».

Diane Nutje-Detienne

Source : http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2020/12/25/le-culte-celtique-du-gui.html

 

Cueillette Gui

FaLang translation system by Faboba
 e
 
 
3 fonctions