Ce samedi 12 octobre, les indépendantistes woke de la CUP appelaient à manifester à Ripoll, petite commune de 10 000 habitants du nord de la Catalogne-sud, contre une autre indépendantiste…. Silvia Orriols, maire de la commune.
Son crime : être présidente de l’Aliança Catalana, une formation indépendantiste anti-woke et anti-immigration.
Car désormais la galaxie indépendantiste européenne compte une autre étoile : après le Vlaams Belang en Flandres et ses succès électoraux croissants, Mossa Palatina en Corse, c’est au tour des Catalans de se réveiller sur le sujet de l’immigration et du wokisme avec Aliança Catalana.
Depuis quelques temps, des frémissements se faisaient entendre de l’autre côté des Pyrénées avec les tweets anti-islamistes du célèbre chanteur Lluis Llach et les prises de positions sur l’immigration de Junts qui réclame désormais à Madrid le transfert des compétences sur l’immigration au gouvernement autonome catalan, mais ces dernières années des forces politiques ont émergées dont l’Aliança Catalana est la figure de proue.
Car, jusqu’alors, la Catalogne ne connaissait pas l’immigration, à part quelques tranquilles Asiatiques à Barcelone et des Sud-Américains. Mais le Grand Remplacement touche désormais également la riche Catalogne qui découvre benoîtement le phénomène et la progression de l’islam. D’où l’émergence d’un sentiment de rejet de cette nouvelle donne et son corollaire : la réaction de la Gauche qui soutient, par fascination, servilité et aveuglement, le propre remplacement de son peuple et l’islamisme conquérant.
En Bretagne, en Occitanie et au Pays Basque, cette prise de conscience est, à ce jour, totalement impossible, inimaginable. Les mouvements indépendantistes de ces nations sans état étant, pour la plupart, dans un wokisme le plus orthodoxe et le plus béat. Pour illustration, ce colloque organisé par les abertzale de gauche à Makea (Macaye), dans la province du Labour, le 16 novembre prochain sur le thème : « La Palestine du fleuve à la mer ». Au cours de ce colloque, il sera notamment discuté « de la manipulation d’Israël contre la Palestine concernant les… droits LGBTI ». Il fallait y penser !
En Catalogne, une petite lumière s’est allumée dans la nuit woke autour de la personnalité de Silvia Orriols. Maire et députée au parlement autonome, Silvia Orriols est une ancienne membre d’Estat Català, un vieux parti nationaliste réputé à Gauche désormais tombé dans la marginalité. Elle rejoindra ensuite le Front Nacional de Catalunya, une formation nationaliste également assez marginale classée à l’extrême-droite. Lassée par certains aspects du parti, elle fondera enfin l’Aliança Catalana au nom duquel elle se présentera à Ripoll en 2023 (pour la deuxième fois) et sera élue maire avec 30% des voix. Fait marquant : les autres formations indépendantistes avaient alors entrepris de former un « cordon sanitaire » pour empêcher son élection. Les partis de Gauche se retrouvèrent entre eux car Junts aura refusé de s’associer à cette entreprise de diabolisation. En mai 2024, Orriols s’est présenté aux élections du parlement autonome et a réussi à se faire élire avec un autre membre de son parti.
Heureusement, entre temps, la police de la pensée unique, s’est souvenu d’une de ses interviews en 2022 où elle décrivait ce que serait, notamment pour les femmes, une Catalogne sous domination islamique. Le « Bureau pour l’égalité de traitement et la non-discrimination » qui a force de loi en Catalogne pour condamner tout ce qui n’est pas charia et LGBT-compatible lui a infligé une amende de 10 000€ pour ses propos blasphématoires. Qu’importe, cela n’entame pas sa popularité et sa montée en puissance.
Car Aliança Catalana est le parti qui monte dans un Catalogne qui, nous le rappelons, découvre l’immigration de masse depuis quelques années à peine. Le jeune historien Jordi Aragonès (30 ans) est considéré comme l’idéologue du parti. Ironie de l’histoire, Jordi Aragonès est le cousin de Pere Aragonès, le précédent président du gouvernement catalan.
Pere Aragonès est un indépendantiste de gauche (ERC) qui s’est retiré de la vie politique en août dernier après une sévère défaite et un effondrement du vieu parti nationaliste de gauche ERC. Jordi Aragonès est un indépendantiste identitaire qui influence de plus en plus la vie politique catalane et la sphère indépendantiste.
Comme un signe des temps…
Source : Breizh-info.com - 16/10/2024