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 « Si nous avons des problèmes avec le climat c'est que nous sommes racistes »

                                                                                              L'actrice Jane Fonda (85 ans) l'autre jour

 

L'écroulement culturel occidental date des années soixante ; on ne parlera pas des Beatles, de  l'avant-garde cinématographique,  des hippies, de la révolution sexuelle, de la pornographie, de Woodstock, de l'implosion de la religion, de la famille, du travail ou du syndicalisme – sur fond de disparition dangereuse mais calculée de la classe ouvrière anglo-américaine. Tout ce qui était encore solidifié au sens guénonien se volatilisa alors. Et manger de l'herbe devenait du racisme (dixit Peter Fonda, rejeton d'une famille décidément en forme) ; car la conquête du cool s'accompagne aussi d'un abêtissement généralisé.

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Il me semble que Julius Evola s'en rendait compte dans ses derniers ouvrages comme l'Arc ou la massue ou Chevaucher le tigre. On allait au-delà des réflexions de Guénon ou de Spengler sur le Déclin de l'Occident. Rappelons que la conquête du cool est une expression du journaliste-essayiste Thomas Frank, libéral qui a recensé dans les années 90 les grandes transformations culturelles des sixties ; lui parle du rôle de l'agence DDB et des fameuses pubs décalées Volkswagen – il dit surtout qu'en cinq ans la nation n'était plus la même, preuve du pouvoir de Madison Avenue et des pubs Séguéla sur les consciences.  Idem pour le grand historien marxiste Hobsbawn qui consacre dans un de ses meilleurs livres tout un chapitre sur la vraie révolution culturelle – qui ne fut pas chinoise mais anglo-américaine et servit à arraisonner et à abrutir définitivement tous les peuples occidentaux puis mondiaux. Dans The Closing of the American Mind (L'Ame désarmée en français), l'intellectuel conservateur Allan Bloom avait aussi soulevé ce problème : à partir de la fin des années cinquante les règles traditionnelles de la démocratie autoritaire (comme disait aussi Lipovetsky dans son Ere du vide) furent dissoutes et on entra dans la société décrite par Platon à la fin du livre VIII de sa République : la démocratie dégénérée et anomique  qui ouvrait la porte à la tyrannie PC  – comme sous Biden, Scholz, Sunak ou Macron. Cette démocratie repose à la fois sur un libération forcenée des mœurs et sur une volonté de contraindre. L'historien Stanley Payne a souligné en Espagne les méfaits du « bonisme » lié aux gents PS-Podemos de Soros en place.

C'est au nom du bonisme (buenismo sonne mieux en espagnol) que l'on veut exterminer les populistes, complotistes, racistes, machistes et totalitaires occidentaux, russes et chinois – en attendant tout le monde. La religion du bonisme repose sur une libération forcenée des mœurs (cf. le LGBTQ qui n'est qu'au début de sa folie), libération devenue obligatoire. Il est interdit d'interdire et au nom de cela tout sera interdit (y compris de manger, d'étudier, de circuler et de respirer), puisque tout est supposé interdire quelque chose (le climat ou la planète de vivre). Le cool devient le principe de tyrannie le plus efficace jamais trouvé. Il débouche  aussi sur la dictature du débile.

Nicolas Bonnal

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