Il avait été surnommé « L'homme à la casquette » après son apparition devant la pyramide du Louvre le soir de la victoire d'Emmanuel Macron à l'élection présidentielle, le 7 mai 2017. Mais depuis, Morgan Simon de son vrai nom défraye plutôt la chronique judiciaire.
Celui qui était devenu, après la victoire du mouvement macroniste aux législatives, l'attaché parlementaire de la députée LREM de Loire-Atlantique Valérie Oppelt, sera jugé au tribunal correctionnel de Nantes, le 22 janvier. Il comparaîtra devant la justice pour « atteintes sexuelles », comme nous l'a confirmé son avocat, même si cette dénomination est d'ordinaire réservée aux affaires dans lesquelles les victimes sont mineures. Les qualificatifs de « harcèlement » et « d'agression sexuelle » n'auraient pas été retenus selon le site d'investigation Médiacités et Ouest France .
Le procès de celui qui était gérant de restaurant avant l'élection présidentielle est lié à une plainte, déposée par une autre collaboratrice parlementaire LREM en octobre 2017. Morgan Simon, qui a toujours nié les faits, avait démissionné de son poste d'attaché parlementaire après la médiatisation de l'affaire.
« Ma parole a été entendue »
Les faits reprochés au militant LREM remontent au 1er décembre 2016, en marge d'une réunion organisée par les Jeunes avec Macron (JAM) à Nantes. À l'époque, les deux protagonistes sont de simples militants En Marche, engagés dans la campagne présidentielle d'Emmanuel Macron. Ce soir-là, Morgan Simon aurait soulevé la jupe de la plaignante et lui aurait caressé les seins, selon le site Mediacités.
« Le fait que la plainte n'ait pas été classée indique que ma parole a été entendue, affirme à Ouest France la jeune femme qui a porté plainte. Je sais que j'ai toujours dit la vérité ». Le parquet de Nantes n'a pas répondu à nos sollicitations.
Contacté par Le Parisien, le trentenaire a confirmé la tenue d'un procès. Son avocat Joachim Esnault, qui avait porté plainte pour dénonciations calomnieuses en 2017, se félicite « d'avoir enfin accès au dossier ». « Nous avons accumulé un certain nombre d'éléments que nous ferons valoir au moment du procès », ajoute-il en dénonçant un règlement de comptes au sein du mouvement LREM en Loire-Atlantique.