Ces démoncrates qui veulent punir les partisans de Donald Trump
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- Catégorie : ACTUALITE
Sur Twitter, des personnalités de gauche ont prôné le fichage des messages ou des noms des partisans de Donald Trump remettant en cause la victoire de Joe Biden. Des actions de «name and shame» qui suscitent, aux Etats-Unis, critiques et inquiétudes.
Le 6 novembre, quelques heures à peine avant l'annonce par les médias américains de la victoire de Joe Biden à la présidentielle, la démocrate et membre du Congrès, Alexandria Ocasio-Cortez, a rédigé un tweet qui n'a pas manqué de faire réagir dans le pays. La jeune femme, surnommée «AOC» par les médias américains, que beaucoup imaginent déjà future candidate à la Maison Blanche, s'interroge sur la nécessité d'archiver les publications de «ces suppôts de Trump, pour le jour où ils essayeront de nier ou minimiser leur complicité dans l'avenir». «Je prévois de probables suppressions de tweets, écrits ou photos», ajoute-t-elle dans la même publication. Son tweet, dont la virulence témoigne de la déchirure qui divise le pays en deux camps, a été amplement relayé.
Un ancien membre de l'équipe de campagne de Barack Obama, Hari Sevugan, est allé encore plus loin, en faisant la promotion sur Twitter du Trump Accountability Project, dont le but avoué de lister les membres actifs qui soutiennent ou financent Donald Trump ainsi que les membres de son administration. Dans son tweet, il met en garde les employeurs qui accepteraient d'embaucher les membres sur le départ de l'équipe républicaine à la Maison-Blanche : «Leurs potentiels employeurs devraient être conscients des conséquences à engager quiconque a assisté Trump dans sa destruction des valeurs américaines.»
Article complet sur : https://francais.rt.com/international/80701-democrates-qui-veulent-punir-partisans-donald-trump?fbclid=IwAR1pNtjOiJagj35sORrHll6NC_JN25aCZJQRzdFbfS1WsFbpd92qWErbOBE
LE NAUFRAGE DU CINÉMA DE PROPAGANDE
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- Catégorie : Cinéma
PARIS VOX (TRIBUNE) 11 novembre 2020 – « ON NE FAIT PAS DE BONNE LITTÉRATURE AVEC DE BONS SENTIMENTS » DISAIT ANDRÉ GIDE. CET ADAGE PEUT TOUT AUTANT S’APPLIQUER AU CINÉMA, OÙ LES DERNIÈRES PRODUCTIONS AVALISÉES PAR LA BIEN-PENSANCE ET LE POLITIQUEMENT CORRECT DE L’ÉPOQUE SOMBRENT LAMENTABLEMENT LES UNES APRÈS LES AUTRES.
Sale temps pour les tâcherons du cinéma grassement subventionné par les aides publiques et autres avances sur recettes du CNC. En effet, les films de propagande immigrationniste ou « vivre-ensembliste » ne font plus recette. Les fours s’accumulent et les pensums dégoulinant de « tolérance » et de célébration de « l’Autre » sont projetés devant des salles totalement vides, sans que le Covid 19 n’y soit pour quoi que soit ! Le ressort est cassé, la mystification ethno-masochiste ne semble plus fonctionner malgré la promotion intensive toujours fidèlement assurée par les gros médias…
De « Police » à « Sous les étoiles de Paris » pour prendre deux exemples parmi tant d’autres, le spectateur n’est plus au rendez-vous, il déserte la convocation aux séances d’auto-dénigrement et de célébration multiculturelle. Il est littéralement gavé, écœuré, son estomac ne peut plus supporter l’ingestion de cette épaisse guimauve, mélange de bons sentiments, d’inversion accusatoire et de falsification du réel.
Dans le premier opus cité, on voulait le faire pleurer sur le sort d’un migrant reconduit à la frontière et vanter la « désobéissance positive » au nom de l’amour universel, dans le second, il fallait s’esbaudir devant le « conte de fée » d’une clocharde parisienne retrouvant « le goût de vivre » au contact d’un enfant migrant abandonné…
Mais ça ne marche plus. La distorsion entre le réel quotidiennement vécu par le français lambda est trop grande, trop frappante, elle saute tellement aux yeux du pékin moyen, régulièrement agressé, insulté, brocardé, plongé dans un chaos permanent, tondu et invité à être content, que le scandale du parti-pris éclate également dans toute sa hideuse crudité. Marre d’une réalité non seulement niée mais inversée, où les voyous deviennent immanquablement des victimes et leurs victimes de sordides exploiteurs, où seuls les membres d’une quelconque minorité souffrent et où la vie des « de souche » apparaît toujours simple et aisée. Marre du prêchi-prêcha sur le nécessaire « accueil » à l’heure des décapitations en pleine rue, marre des sermons sur « l’enrichissement culturel » à l’heure où les établissements scolaires sont devenus des zones de guerre ou des points de deal, marre de la repentance et de la mauvaise conscience à l’heure où des milliards d’euros d’impôts sont dépensés pour ceux-là même qui ont transformé la vie quotidienne en un cauchemar permanent… Marre de la moraline qui colle aux doigts comme un vieux chewing-gum trop longtemps mâché par la bouche sénile d’un post-soixanthuitard…
Même la critique la plus pesamment conformiste, celle de Libération par exemple, commence à peiner à défendre ces pellicules lourdingues et convenues, ces tracts mal rédigés pour MJC gauchistes, ces « œuvres » poussives et boiteuses devenues tellement caricaturales qu’elles sombrent dans le comique involontaire.
Le spectateur français ne veut plus payer dix euros pour se faire cracher à la gueule, il ne veut plus cautionner les exercices de psychothérapies de réalisateurs bobos xénophiles en mal de rédemption, il n’accepte plus que ses propres problèmes et difficultés ne soient jamais évoqués, son monde toujours dévalorisé et moqué, ses cris jamais entendus. Alors il se barre, il démissionne, il boycotte.
C’est tant mieux. Il était temps.
Xavier Eman
Le PDG de Pfizer a vendu 5,6 millions de dollars d'actions le jour de l'annonce de l'efficacité de son vaccin
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- Catégorie : ECONOMIE
Les marchés boursiers ont décollé lundi 9 novembre après une annonce des laboratoires américain Pfizer et allemand BioNTech, qui ont affirmé que leur candidat vaccin était "efficace à 90%" contre le Covid-19 , selon l'essai à grande échelle de phase 3 en cours, dernière étape avant une demande d'homologation. L'action Pfizer s'était elle envolée de plus de 7% et l'action de près de 14%.
Une envolée en bourse qui a largement profité au PDG du laboratoire américain. Selon un document déposé auprès des autorités boursières américaines de la SEC, Albert Bourla a en effet vendu lundi 132.508 titres au prix de 41,94 dollars à Wall Street, équivalant à près de 5,6 millions de dollars. La vice-présidente des laboratoires, Sally Susman, a aussi cédé le même jour pour 1,8 million de dollars, vendant 43.662 titres.
Métisse is beautiful, par Pierre Vial
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- Catégorie : REFLEXION
L’ex-président Obama, qui s’est beaucoup démené pour soutenir Biden, est un métis, fils d’un père Noir (Kenyan) et d’une mère blanche (d’ascendance anglaise). La nouvelle vice-présidente des USA, Kamala Harris, est une métisse, fille d’un père jamaïcain et d’une mère indienne (tamoule). Elle est donc moitié Afro-américaine, moitié Asio-américaine (Indo-américaine). Ce qui enthousiasme Marie-Cécile Naves (« Kamala Harris représente l’Amérique métissée »), directrice de recherche à l’IRIS (Institut de Relations Internationales et Stratégiques), un Think tank bien introduit dans les allées du pouvoir. Kamala Harris a vécu à Montréal de 1976 à 1981 avec sa mère, biologiste, qui avait obtenu un poste à l’Hôpital général juif. Lorsque ses parents étaient étudiants à Berkeley, ils ont beaucoup fréquenté les milieux gauchistes qui y sévissaient, y compris les durs comme les Black Panthers.
En France, les bobos se sont pâmés devant le métis Noah, fils d’un Camerounais et d’une Ardennaise. Cet engouement (voyez les pubs à la télévision) n’est pas anecdotique. Il correspond à une idéologie, celle qui veut la disparition des races pour laisser la place à une humanité métissée, issue de tous les croisements possibles et imaginables, qui offrira un terrain propice pour la domination d’un mondialisme exigeant un déracinement général et l’éradication des identités. Le moyen le plus subtil et le plus efficace pour la disparition des peuples c’est le métissage. Faisons confiance à Biden et à ceux qui l’ont mis en place pour appliquer ce beau programme.
Pierre VIAL
Ulver - Kveldssanger
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- Catégorie : Chants et Chansons
1914-1918 : LES TENTATIVES DE PAIX SABOTEES
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- Catégorie : HISTOIRE
En quatre ans de guerre, il y eut de nombreuses tentatives de paix. De nature diverse, toutes échouèrent, y compris les plus sérieuses et les plus sincères. Que s’est-il passé ?
Décrivant l'engrenage qui conduisit au déclenchement de la Première Guerre mondiale, les historiens contemporains ne manquent pas d'observer que celle-ci n'était nullement inévitable, et que seul un concours de hasards successifs, de malentendus et d'erreurs fut à l'origine de la déflagration. En revanche, une fois le conflit engagé, il devint impossible d'enrayer l'implacable machinerie des Etats s'employant à accumuler les destructions. Pourtant, ces quatre années de guerre furent ponctuées de nombreuses tentatives de négociations destinées à mettre fin au massacre. Certaines furent poussées assez loin. Toutes, cependant, aboutirent à une impasse. Pourquoi?
Se rendant compte, dès le début des hostilités, que l'armée autrichienne a failli être anéantie en Galicie (septembre-novembre 1914), l'empereur François-Joseph s'adresse directement au tsar Nicolas II, dans l'espoir de signer une paix séparée. Celui-ci rejette sa demande. L'année suivante, les Allemands tentent de renouveler l'opération. Ils se voient opposer le même refus de la part de Petrograd. C'est que les belligérants se sont d'emblée enfermés dans une logique contraignante et jusqu'au-boutiste nouvelle. Le 5 septembre 1914, les puissances de l'Entente se sont, en effet, engagées à « ne pas conclure de paix séparée au cours de la présente guerre ». En principe, il était donc quasi impossible à chacune d'elles de sortir de celle-ci sans l'accord des autres. Et il en était grosso modo de même pour les Empires centraux. Toutefois, à mesure que le conflit s'enlisera, il y aura d'autres propositions de paix. De nature diverse, elles seront plus ou moins sincères.
Certaines consisteront, pour leur initiateur, à améliorer leur image intérieure ou internationale, surtout auprès des neutres, mais sans réelle volonté d'aboutir. La proposition faite par l'Allemagne au roi des Belges Albert Ier, en novembre 1915, appartient à cette catégorie. Il s'agissait, peu ou prou, d'intégrer la Belgique au sein du Reich - déjà constitué de vingt-cinq Etats. En février 1916, Albert Ier met fin aux négociations. D'autres propositions seront utilisées par leurs destinataires auprès de leurs alliés, afin d'obtenir de leur part une plus grande rémunération après la fin des hostilités. Citons, à cet égard, les pourparlers tenus, entre janvier et août 1916, entre le Japon et l'Allemagne: Berlin propose à Tokyo une assistance dans ses projets impérialistes en Asie du Sud-Est, contre un abandon de son alliance anglaise. En réalité, le Foreign Office a été informé de ces tractations par les Japonais eux-mêmes, et cette connivence anglo-nipponne a conduit ces négociations vers le marécage d'une improbable médiation avec la Russie.
Autres éléments clés : d'une part, l'état de l'opinion dans les pays belligérants ; d'autre part, le court-circuitage des instances de décision apparentes par des instances moins visibles. D'abord chauffées à blanc, les opinions commencent à évoluer lorsque, à partir de 1916, elles prennent conscience de l'illusion que représentait l'idée d'une guerre courte. Cette évolution apparaît propice à de nouvelles initiatives en faveur de la paix. Ainsi, en Allemagne, une fraction du Parti social-démocrate, avec Kurt Eisner et Heinrich Strobel, s'oppose-t-elle à la poursuite de la guerre. De même, en France, Aristide Briand, devenu président du Conseil en octobre 1915, va-t-il entretenir des pourparlers presque sans discontinuer à partir de 1916. Mais ceux-ci seront constamment contrecarrés : en Allemagne, par la caste militaire ; en France, par les réseaux de Georges Clemenceau.
En Allemagne, les blocages viendront, pour l'essentiel, du grand état-major impérial. N'ayant pas son équivalent dans les autres pays, celui-ci constitue un centre de décision et d'information quasi autonome, qui n'hésite pas à empiéter sur le politique. C'est ainsi que, dès 1914, il s'est vivement opposé aux tentatives de paix de François-Joseph. A partir de 1916, et la nomination à sa tête, au côté d'Hindenburg, du général Ludendorff, il devient pratiquement un gouvernement parallèle, allant même jusqu'à planifier une guerre contre l'Autriche lorsque celle-ci est soupçonnée de tenter à nouveau une paix séparée ! En France, tout au contraire, les instances militaires n'ont aucune autonomie, et obéissent sans murmure au pouvoir civil. En revanche, le pouvoir n'est pas toujours là où il est censé se trouver. La guerre n'a nullement fait taire les coteries et les partis. Ainsi, sous le ministère Briand, plutôt favorable à une paix de compromis, chaque tentative sera-t-elle aussitôt communiquée aux cabinets fantômes du clan jusqu'au-boutiste, afin de la saboter.
Ces écueils rendent inopérantes les conversations secrètes engagées en Suisse, au cours de l'hiver 1916-1917, entre François-Emile Haguenin, directeur du bureau de presse français à Berne (et proche de Briand), et son homologue allemand, le comte Harry Kessler. Et entravent les velléités du chancelier Bethmann-Hollweg, sans cesse contraint de formuler des exigences inacceptables pour les Alliés, afin de satisfaire le grand état-major allemand.
Quel fut le rôle des Etats neutres dans ces tentatives ? Ils servirent d'intermédiaires, sans proposer de véritable médiation. A deux exceptions près. Celle de l'Espagne, par le biais de son ambassadeur à Bruxelles, le marquis de Villalobar, en août 1917. Et surtout celle du Vatican. Dès son élection, en septembre 1914, le pape Benoît XV appelle solennellement à une suspension des armes, et multiplie ses efforts en faveur d'une paix blanche. Il n'est pas entendu. Il récidive en 1916 et 1917, faisant, cette fois, des propositions concrètes. Mais il se heurte à la double hostilité du républicain anticatholique Clemenceau et du luthérien Ludendorff. Le premier le traite de «pape boche », le second de «pape français ». Il se heurte aussi au protocole d'adhésion de l'Italie à l'Entente (1915), qui stipulait que le pape devait être « exclu de toute négociation à venir ».
Parallèlement, ne cédant pas au découragement, le souverain pontife apportera tout son soutien aux nouvelles tentatives de l’Autriche-Hongrie. Les plus sincères et les plus élaborées depuis le début de la guerre. L'empereur François-Joseph meurt le 22 novembre 1916. Son petit-neveu, Charles, qui lui succède, fait de l'arrêt de la guerre une priorité absolue. Officiers dans l'armée belge, ses beaux-frères, les princes Sixte et Xavier de Bourbon Parme — les frères de l'impératrice Zita —, sont mobilisés par ses soins afin de rechercher en son nom une paix de compromis avec les puissances de l'Entente. Dès les premiers jours de 1917, ils sont à la manœuvre, et Londres ne voit pas leur effort d'un mauvais œil. Ils bénéficient également des soutiens mesurés de certains milieux allemands. Au printemps, ils transmettent au président français Raymond Poincaré une lettre de Charles, datée du 12 avril. Puis une seconde lettre, plus précise, datée du 9 mai.
En dépit d'un accueil plutôt positif de Poincaré, cette initiative de Vienne va être sabotée par le nouveau président du Conseil et ministre français des Affaires étrangères, Alexandre Ribot. Comment ? En la communiquant immédiatement à l'Italie, qui mobilise, du même coup, tous ceux qui veulent la peau de l'Autriche-Hongrie. Projetant le dépeçage de l'Empire des Habsbourg, les Alliés ont, en effet, promis à Rome d'immenses territoires prélevés sur celui-ci. Tant et si bien que, dès le début, la proposition autrichienne a perdu toute chance d'aboutir rapidement. Réunis le 19 avril — soit seulement une semaine après la première lettre de Charles - à Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie), les délégués anglais, italiens et français la torpillent purement et simplement. L'influence de Clemenceau sur Ribot est à l'origine de ce sabotage. Alors en dehors du gouvernement, mais membre très influent des comités secrets du Sénat, n'ayant de cesse de dénoncer « les traîtres », le futur « Père la Victoire » veut la poursuite de la guerre à tout prix. Jusqu'à l'écrasement de l'Allemagne et la disparition de la double monarchie.
L'empereur Charles, cependant, ne renoncera pas. Quitte à mécontenter vivement le grand état-major allemand. De juin à novembre 1917, de nouvelles discussions poussées s'engagent entre des agents autrichiens et des militaires du Deuxième bureau français. Celui-ci est dirigé par le lieutenant-colonel Goubet, qui a acquis la conviction que le gouvernement autrichien veut la paix. En outre, il devine combien serait vulnérable une Mitteleuropa morcelée, face à une Allemagne vaincue, mais non annihilée. Avec l'accord du ministre de la Guerre, Paul Painlevé, il désigne le commandant Abel Armand pour explorer les ouvertures de paix avec l'Autriche. Cette dernière est représentée par le comte Nikolaus Revertera, lui-même mandaté par son ministre des Affaires étrangères, le comte Ottokar Czernin. De nombreux points sont abordés dans le plus grand secret, et Painlevé est soigneusement tenu au courant de l'état des discussions. On envisage des redécoupages territoriaux permettant de sauvegarder l'existence d'une Autriche-Hongrie viable, susceptible de faire contrepoids à l'Allemagne. Pourtant, cet effort va lui aussi capoter.
Au même moment, inquiet de l'affaire « Sixte » et des soupçons du grand état-major sur une possible « trahison » de l'Autriche, Berlin a lancé une nouvelle base de négociation sous la houlette de son ministre à Bruxelles, le baron von Lancken, qui y associe Aristide Briand, redevenu simple député. Avec l'accord du roi Albert, des membres de la noblesse belge — la comtesse de Mérode, le comte de Broqueville et les barons Coppée - introduisent les entretiens. Ceux-ci échoueront. De nouveau à cause de Ribot, toujours dirigé en sous-main par Clemenceau, mais aussi à cause de la légèreté de Briand. Espérant redevenir président du Conseil, celui-ci commet l'imprudence de remettre à Ribot un mémoire sur la négociation en cours. Ce dernier s'empresse, alors, de falsifier le document afin de le présenter à la Chambre sous un jour défavorable, exagérant intentionnellement les risques de rejet par l'Italie. Le 20 octobre, Briand démontre le mensonge et, deux jours plus tard, Ribot démissionne. Mais le mal était fait, une nouvelle occasion venait d'être torpillée.
La nomination, le 15 novembre 1917, de Clemenceau à la présidence du Conseil rend, désormais, toute chance de paix impossible. La mission du commandant Armand est transformée rétroactivement en « simple mission de renseignement», et il est suggéré que l'officier a outrepassé ses pouvoirs. Le Tigre n'a jamais été regardant sur les moyens employés pour affaiblir ses adversaires. Il le prouve une nouvelle fois, avec la lamentable « affaire Czernin ». Dans une allocution prononcée le 2 avril 1918 devant les échevins de Vienne, le ministre autrichien critique l'irrédentisme français sur l'Alsace qui serait, selon lui, un « obstacle à la paix ». Clemenceau réplique aussitôt en rendant publique la lettre de l'empereur Charles remise à Poincaré l'année précédente, dans laquelle le souverain laissait la porte ouverte sur une restitution de l'Alsace-Lorraine à la France. Violant ainsi tous les usages diplomatiques, le nouveau chef du gouvernement français mettait, en outre, Charles dans une position intenable vis-à-vis de l'Allemagne, le contraignant à désavouer sa propre lettre. Czernin, qui n'a pas soutenu son souverain, est révoqué le 16 avril. Aucune négociation sérieuse ne sera plus possible après cela.
Clemenceau n'a eu de cesse d'agir avec la volonté délibérée de détruire l'Autriche-Hongrie. Quel qu'en soit le prix. Et quel prix! Pour la France, 700000 morts supplémentaires et une puissance à jamais compromise. Et, plus largement, pour l'Europe, une sortie de l'Histoire. La rancune de l'homme de Panama a coûté très cher à la France et au vieux continent.
Pierre de Meuse
Sources : Le Spectacle du Monde – juillet août 2014.
I-Média n°317 – Eric Zemmour face à la haine politico-médiatique
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