C’est à nouveau dans le splendide cadre du domaine de Grand’Maisons, à Villepreux, que s’est déroulée la dixième édition de la Table Ronde de Terre et Peuple.
Cinq cents personnes ont assuré le succès de cette journée, qui accueillait quarante exposants grâce auxquels les visiteurs ont pu amplement se ravitailler en revues, livres, objets d’artisanat traditionnel. A noter que le nombre des exposants s’accroît chaque année, la Table Ronde s’avérant être la principale manifestation identitaire organisée dans l’année.
Nous commençons, à la demande de nombreux participants, la présentation des interventions qui ont jalonné cette journée de fraternelle camaraderie consacrée à un thème d’une brûlante actualité : LE CHOC DES CIVILISATIONS.
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Mesdames, Messieurs,
Chers camarades et Amis,
Je n’avais pas prévu de commencer ainsi mon exposé mais, compte tenu de l’actualité, je veux avant toutes choses rendre hommage au général Poncet, à ses officiers, sous-officiers et soldats de l’opération Licorne. Il leur est reproché d’avoir mis hors d’état de nuire un Ivoirien, cinq fois assassin et cinq fois violeur. Dans un Etat normalement constitué cela mérite une décoration. Mais comme nous ne sommes pas dans un Etat normalement constitué, ces combattants français ont été désavoués et mis en accusation par des politiciens, Madame la ministre en tête, tranquillement installés dans leurs bureaux parisiens et leurs voitures à cocarde. Quant à moi je ne veux retenir qu’une chose : c’est que sans le général Poncet et ses hommes un grand nombre d’Européens auraient été égorgés par les démocrates ivoiriens lors des émeutes de novembre 2004, à l’époque où madame la ministre Alliot-Marie reconnaissait qu’il s’agissait bien d’une « chasse aux Blancs » - c’est l’expression qu’elle a dû, à l’époque, se résoudre à employer – tout comme Chirac, d’ailleurs. Madame la ministre a commis une vilenie en poignardant dans le dos certains des meilleurs combattants de notre armée. Il faudra nous en souvenir.
Cette mise au point étant faite, venons-en à ce que j’avais prévu de vous dire.
Dans un entretien publié il y a dix jours par le journal Le Monde, ce bon apôtre qu’est Recep Tayyit Erdogan, le premier ministre turc, assure, la main sur le cœur, que la « raison la plus importante » de la demande turque d’intégrer l’Union Européenne est que "le monde ne doit pas courir vers un choc de civilisations". Il ajoute : "Le monde doit réussir une alliance de civilisations et la réponse la plus forte à ce défi est l’Union Européenne" (Le Monde, 13 octobre 2005).
Voilà des déclarations particulièrement intéressantes et importantes. Car elles constituent un triple aveu :
Premier aveu : il y a bel et bien un choc des civilisations à travers le monde car sinon il n’y aurait pas nécessité d’ « alliances », pour reprendre le terme d’Erdogan et ce choc des civilisations qu’il présente comme un risque est bel et bien une réalité – et il le sait parfaitement puisqu’il intègre cet élément dans son argumentation.
Deuxième aveu : la civilisation turco-musulmane et la civilisation européenne sont deux choses bien différentes car sinon il n’y aurait pas nécessité de les « allier ».
Troisième aveu : cette différence culturelle – en fait, ethnoculturelle – doit être surmontée grâce à l’intégration de la Turquie dans une Europe multiculturelle, c’est à dire multiethnique – ce qu’Erdogan appelle « une alliance des civilisations ». Alliance, bien sûr, au sens où l’on entend ce mot en Turquie, c’est à dire « Donne-moi ta montre et, moi, je te donnerai l’heure »… Sinon, gare, dit Erdogan. Danger. C’est ce qu’on appelle un chantage et un ultimatum.
Quelques lignes plus loin, en effet, un autre aveu de taille de la part du premier ministre turc : "Lorsque la Turquie, qui forme un pont vers 1,5 milliard de musulmans dans le monde, sera membre de l’Union Européenne, l’Europe bénéficiera aussi du cœur, des aspirations et du soutien de ces gens-là". Traduction en clair de cette émouvante promesse : la Turquie a vocation à être la tête de pont en direction de l’Europe d’un milliard et demi de musulmans et l’Europe, si elle veut éviter de gros soucis, a tout intérêt à accepter ce marché.
Ce qu’il y a de bien avec les Turcs c’est qu’ils sont tellement sûrs de la faiblesse, de la lâcheté de l’Europe qu’ils ne prennent même pas la peine de dissimuler leur objectif, c’est à dire l’invasion et l’islamisation de l’Europe. Erdogan rappelle d’ailleurs tranquillement que l’opération est bien enclenchée puisque d’ores et déjà, dit-il, "cinq millions de citoyens de Turquie vivent dans les pays de l’Union Européenne depuis les années 1960". Traduction du message : si vous ne voulez pas de l’entrée de la Turquie en Europe, vous allez avoir du souci avec tous ces Turcs déjà implantés chez vous… C’est une façon de rappeler que le choc des civilisations n’est pas à nos portes, il est dans nos murs, à chaque coin de rue.
Je voudrais m’arrêter un instant sur l’expression « choc des civilisations ». Elle a été largement popularisée par le livre de Samuel P. Huntington, qui porte ce titre et qui a été publié il y a dix ans aux Etats-Unis avant de devenir très vite un best seller mondial. Huntington, professeur à Harvard, y développe une analyse des situations conflictuelles à travers le monde, d’où il ressort que les antagonismes fondamentaux reposent sur des oppositions et même des conflagrations entre des pôles de civilisations différentes (il décompte huit types de civilisations : occidentale, islamique, hindoue, slave-orthodoxe, japonaise, africaine, latino-américaine et confucéenne – c’est à dire chinoise). Huntington estime que le choc le plus fort se situe entre civilisation occidentale et civilisation islamique – encore que dans un livre plus récent, Who are we ? (« Qui sommes-nous ? » sous-titré dans l'édition française « Identité nationale et choc des cultures ») il mette l’accent sur l’immigration latino-américaine aux Etats-Unis comme facteur de décomposition de ce pays.
Huntington a été beaucoup critiqué un peu partout et en particulier en France, où il a subi des attaques multiformes venant aussi bien du Nouvel Observateur que de la Nouvelle Droite (dans sa mouture actuelle). Certaines de ces critiques sont fondées, par exemple celle qui lui reproche de vouloir fournir une justification intellectuelle, de type très manichéen, à la politique d’hégémonie mondiale de Washington. Quant à nous, nous récusons évidemment l’amalgame entre civilisation occidentale et civilisation européenne. Mais de là à se débarrasser des théories d’Huntington en les déclarant « fausses et malfaisantes », comme le fait la revue Eléments (juin 2002) il y a un pas que nous ne franchirons pas car ce serait tomber, précisément, dans le simplisme, le manichéisme et le réductionnisme que ses critiques reprochent à Huntington. Ses thèses méritent mieux, et en tout cas un examen objectif.
En fait, il est surtout reproché à Huntington d’affirmer deux choses :
1) La force définit la puissance (la force étant d’ordre militaire, économique, religieux ou plus globalement ethnoculturelle). Cette affirmation ne nous paraît en rien scandaleuse car elle repose sur un simple constat, qu’ont fait bien des hommes d’Etat, et parmi les plus grands, au fil des siècles, et c’est faire preuve d’un étrange irénisme que de nier une évidence, à savoir que toute l’histoire de l’espèce humaine et des sociétés qu’elle a créées est faite de rapports de forces, se traduisant par des conflits et sanctionnés par la victoire des uns, la défaite des autres. C’est la loi de la vie, c’est à dire du combat. On peut toujours prétendre le contraire, mais on est alors dans le rêve, la théorie, l’intellectualisme, non dans la réalité. On peut dire aussi que c’est immoral. Mais on se positionne alors en prédicateur, non en historien. Car l’historien qui fait son métier – ce qui n’est plus très fréquent de nos jours - n’est pas fait pour donner des leçons de morale mais pour essayer de comprendre et de faire comprendre la signification, la raison d’être des événements. Notons que les chinois, qui sont des gens sérieux – on s’en apercevra dans les années qui viennent – intègrent aujourd’hui sans difficulté, hésitation ou complexe la notion de force comme matrice de puissance, la puissance étant elle-même facteur d’évolution historique.
2) Seconde affirmation reprochée à Huntington, encore plus politiquement incorrecte que la première : l’immigration provoque un choc de civilisations non plus à l’extérieur mais à l’intérieur des pays. Huntington écrit ainsi, dans Le choc des civilisations (page 190) : « Si les Etats-Unis continuent leur politique d’immigration actuelle, multiculturelle et multiraciale, un choc des civilisations éclatera à l’intérieur du pays, les Etats-Unis, tels que nous les connaissons, disparaîtront, et ils suivront l’Union soviétique dans la poubelle de l’histoire ». C’est là encore un constat de bon sens et nous ajouterons simplement que ce qu’Huntington, il y a dix ans, mettait au futur et au conditionnel pour les Etats-Unis est bel et bien à mettre au présent pour les pays d’Europe, dont l’identité et tout bonnement l’existence est menacée de mort par l’invasion multiethnique.
Nous touchons là l’essentiel : parler de choc des civilisations c’est parler, en fait, de la guerre ethnique. Une guerre ethnique qui sévit en bien des endroits de la planète et qui nous est faite, à nous Européens, de façon systématique, organisée, déterminée alors que les gouvernements européens, les medias européens, les soi-disant « élites » européennes se voilent la face ou se font même, en bien des cas, les complices actifs des envahisseurs, par conviction idéologique ou tout simplement par lâcheté.
Ceux qui se scandalisent qu’on puisse dresser ce constat feraient bien de descendre de leur tour d’ivoire et d’aller faire un tour dans le quartier qu’ils habitent, que ce soit dans les zones qualifiées pudiquement de difficiles ou au cœur des villes dont aucune désormais n’est épargnée, ce qui explique entre parenthèses en grande partie cette migration des Européens citadins vers des périphéries semi-rurales ou rurales réputées plus normales mais qui sont à leur tour contaminées. Et nous ne sommes qu’au début du phénomène. Vivre dans les livres ou devant son ordinateur c’est bien, mais circuler dans les rues est infiniment plus instructif si on veut comprendre dans quel monde on vit. A condition bien sûr d’accepter d’ouvrir les yeux.
Quand Jean Raspail publia son livre, Le camp des saints, en 1973 – eh oui, trente ans déjà – nombre de bonnes âmes se récrièrent. Ce Raspail avait trop d’imagination, disons même de fantasmes. Il exagérait, en décrivant une invasion de l’Europe par des populations venues du sud. D’autant que la 4e de couverture du livre annonçait clairement le sujet. On y pouvait lire en effet : "Il s’agit de rien moins que la fin du monde blanc". Une fin dont seraient responsables, tout autant que les envahisseurs, "tous ceux qui dans sociétés, publiquement ou en secret, consciemment ou inconsciemment, travaillent à la décomposition, au désarmement moral et spirituel de (notre) civilisation". Aujourd’hui, le camp des saints n’est plus un roman. C’est la réalité quotidienne à laquelle nous sommes confrontés.
Dans les bureaux de Washington, où siègent il est vrai des gens qui, pour la plupart, n’ont jamais appris un peu d’histoire et de géographie, on découvre – ou on feint de découvrir – que l’islamisme et le jihad qui en est inséparable est un problème, un gros problème. Mais, comme Gilles Galliez nous l’a montré, les Etats-Unis, qui jouent bien souvent les apprentis-sorciers, ont tout fait pour faciliter l’implantation au cœur de l’Europe, dans les Balkans, de bases de terroristes islamistes baptisés « patriotes albanais » par la presse occidentale. Par ailleurs les Yankees jouent un jeu pervers en essayant, pour encercler et cerner la Russie, d’instrumentaliser, outre des pays européens comme l’Ukraine, la ceinture des régions qui, de la Tchétchénie à l’Asie centrale, abritent des populations musulmanes sensibles à l’appel du jihad.
Le choc des civilisations entre l’islam et l’Europe n’est pas nouveau. Il a commencé il y a mille trois cents ans. Il est lié au fait qu’il y a, face à face, deux visions du monde incompatibles, inconciliables. L’un des aspects les plus spectaculaires de cette incompatibilité est la place, le rôle, le traitement réservés à la femme chez les Européens et chez les musulmans. Car l’islam, vous le savez bien, prétend réglementer tous les aspects de la vie, que ce soit à l’échelle individuelle la plus intime ou à l’échelle collective, sociale. Par ailleurs – et là nous sommes au cœur du choc des civilisations – la volonté conquérante est intrinsèquement liée à l’islam puisque pour tout musulman il est évidemment nécessaire de faire régner la Loi d’Allah sur l’ensemble du monde. D’où cette expansion commencée dès les années qui ont suivi la mort de Mahomet et qui a eu un aspect spectaculaire puisque, en moins d’un siècle, l’islam régnait de l’Asie centrale au Maroc. Après l’Asie et l’Afrique, l’Europe était la cible logique. Si, au sud-est de l’Europe, l’empire byzantin de Constantinople résiste pendant près de mille ans, au sud-ouest de l’Europe l’invasion musulmane se produit, en Espagne, dès 711. Très vite, les musulmans veulent aller plus loin, envahir au nord le royaume des Francs et s’enfoncer ainsi au cœur de l’Europe.
Comme je l’ai rappelé dans le dernier numéro de la revue Terre et Peuple, la résistance européenne s’est mise en place dès le VIIIe siècle dans le nord de l’Espagne puis chez les Francs conduits par leur chef de guerre Charles, qui sera surnommé plus tard Martel – peut-être bien, à mon sens, parce que le dieu de la guerre germanique Thor aime utiliser comme arme le marteau. Or les Francs, ces Germains fraîchement christianisé et peu portés sur la non-violence, aiment les symboles guerriers, au point d’avoir adopté comme saint patron de leur peuple ce Martin dont le nom, qui fait référence à Mars, dieu romain de la guerre, rappelle qu’il fut officier romain avant de se tourner vers l’Eglise. C’est en tout cas en voulant barrer la route de Saint Martin de Tours à l’armée d’invasion musulmane conduite par Abd-er-Rahman que Charles Martel se pose en défenseur de l’Europe. Car c’est bien ainsi qu’a été comprise sa victoire, près de Poitiers, le 25 octobre 732. Un chroniqueur anonyme mais dont on sait que c’était un chrétien vivant à Cordoue – donc sous le joug musulman – a décrit cette bataille de Poitiers comme la victoire sur les Sarrasins de ceux qu’il appelle Europenses, « les Européens ». Ce qui signifie, comme le note l’historien Pierre Riché, que cet homme « a pris conscience de l’opposition qui existe entre deux mondes et deux civilisations, d’un côté les Arabes musulmans, de l’autre ceux qu’il appelle, dans un autre passage, les Francs, les gens du Nord, les Austrasiens qui représentent les peuples européens ».
Cet antagonisme, ce choc des civilisations est, comme le montre Philippe Conrad dans son livre sur la Reconquista, une donnée permanente et centrale de l’Espagne du Moyen Age. Car il a fallu 781 ans de lutte aux Espagnols, aidés parfois d’autres Européens et de Santiago-saint Jacques Matamoros, « le tueur de Maures » , pour se libérer de l’occupation musulmane. Convaincante illustration du fait que le choc des civilisations est une donnée permanente de l’Histoire. D’autant que les envahisseurs, après la chute de Constantinople en 1453, ont continué à vouloir conquérir l’Europe, comme l’ont montré les sièges de Vienne de 1529 et de 1683.
Si bien qu’au-delà de la Reconquista espagnole c’est l’ensemble de la résistance européenne qu’il faut prendre en compte lorsqu’on essaye de comprendre ce qu’a été le choc des civilisations au fil de l’Histoire. Ainsi les croisades sont-elles une illustration particulièrement révélatrice de ce choc. En partant à la reconquête de la Terre Sainte, les croisés répondent aux menaces, humiliations, dévastations, tueries, pillages, viols que les musulmans ont fait subir aux Européens pendant plusieurs siècles. Avec des épisodes hautement symboliques : en s’attaquant en 846 à Rome, où ils pillent Saint-Pierre et Saint-Paul-hors-les-murs, les Sarrasins humilient non seulement la tête de l’Europe chrétienne mais aussi la ville impériale grandie à l’ombre des aigles des légions romaines. La Rome des papes n’est jamais que l’héritière de la Rome des Césars. Et, si l’on y réfléchit bien, contre la Rome éternelle les assauts des Sarrasins ne font que continuer ceux des Carthaginois. C’est le choc, plurimillénaire, de l’Afrique contre l’Europe, des convoitises de l’Afrique à l’égard de l’Europe, regardée comme une proie si tentante. Ce qui se déroule sous nos yeux n’en est que la continuation. Simplement, aujourd’hui, l’utilisation de la force armée a cédé le pas – apparemment et provisoirement – à une arme plus subtile qui est l’exploitation de la faiblesse psychologique des Européens, incapables de résister au chantage aux bons sentiments, au devoir humanitaire, à la nécessite de faire pénitence pour les péchés commis – bref, à tout le prêchi-prêcha mis en œuvre par ceux qui, pour diverses raisons, portent en eux la haine d’une Europe européenne.
Cette haine s’exprime depuis quelque temps par le biais d’une campagne destinée à culpabiliser les Français de racines européennes afin de faire tomber encore un peu plus leurs défenses immunitaires par rapport au sida social qu’est l’invasion allogène. Il faut amener l’opinion française à l’autoflagellation, à accepter toujours plus l’inacceptable. Pétitions, manifestations, campagnes de presse sont organisées pour orchestrer une opération basée sur ce qu’on appelle l’idéologie victimaire. Cette idéologie repose sur un postulat : les Africains sont, par définition, des victimes. Victimes d’une France tyrannique, mise en accusation pour avoir transformé les Africains qu’elle a pris en charge, aux XIXe et XXe siècles, dans le cadre de la colonisation, en autant de malheureux exploités, proches de l’esclavage. Remarquons au passage que les gens d’origine africaine qui mettent aujourd’hui en accusation la France colonialiste, en lui reprochant mille turpitudes, ne seraient pas là pour le faire si les méchants médecins blancs colonialistes n’avaient pas sauvé la vie de leurs aïeux en les soignant. Rappelons à ce sujet ce que disait Léon Blum – oui, Léon Blum – en 1925 : « Nous admettons le droit et même le devoir des races supérieures d’attirer à elles celles qui ne sont pas parvenues au même degré de culture et de les appeler aux progrès ». Mais on est là dans le domaine de la logique, et ce n’est pas la spécialité des Africains.
Restons en Afrique. Le sinistre Bouteflika, qui a exonéré par son référendum l’armée algérienne de toute responsabilité dans les 200 000 morts qu’ont provoqués à ce jour les luttes intestines entre Algériens, exige que la France fasse repentance pour le génocide – oui, vous avez bien entendu, génocide – qu’elle a commis au temps où l’Algérie était française. Sinon, il ne signera pas le traité d’amitié franco-algérien dont Chirac veut faire un des fleurons de son règne présidentiel. Les autorités françaises se sont empressées de se prosterner devant cette exigence ubuesque.
Mais ce n’est qu’un des éléments d’une orchestration plus vaste. En effet une vaste campagne médiatique s’est déclenchée contre une loi votée par le Parlement français en février 2005 au sujet des programmes scolaires et dont l’article 4 stipule : "Les programmes scolaires reconnaissent (…) le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du nord, et accordent à l’histoire et aux sacrifices des combattants de l’armée française issus de ces territoires la place éminente à laquelle ils ont droit".
C’est ce que l’éditorialiste de Libération, Gérard Dupuy, appelle « une loi scélérate » reprenant ainsi, comme par hasard, l’expression utilisée par un certain Claude Liauzu, présenté comme « historien et ancien militant anticolonialiste » dans un numéro spécial de la revue L’Histoire intitulé « La colonisation en procès ». La revue L’Histoire est orientée très à gauche et le sieur Liauzu fait partie de ceux qu’on appelait, au moment de la guerre d’Algérien, les porteurs de valises du FLN. Il continue bien sûr dans le même registre, en organisant un tam-tam médiatique avec la collaboration d’organisations aussi vertueuses que bien connues de nos services et qui s’appellent la Ligue des droits de l’homme, la Ligue de l’enseignement, le MRAP, le SNES, la FSU, Sud Education et - je l’ai gardé pour la bonne bouche – un bidule monté tout exprès qui s’appelle – cela ne s’invente pas – « Les historiens contre la loi ». Toutes ces grandes consciences sont scandalisées par la loi de février 2005 et dénoncent l’ingérence des députés dans les programmes scolaires mais n’avaient pas pipé mot lorsqu’une député socialiste de Guyane, Christiane Taubira, qui revendique sa négritude, avait fait voter en mai 2001 une loi dénonçant la traite des esclaves en tant que crime contre l’humanité – en oubliant simplement de rappeler qu’aux XVIIIe et XIXe siècles les Noirs d’Afrique étaient vendus par leurs chefs de tribu à des marchands arabes qui les acheminaient ensuite vers les côtes pour les négocier avec des trafiquants appartenant souvent à une communauté se considérant comme le Peuple Elu.
On notera au passage le ton haineux du journaliste de Libération qui dénonce la loi votée en février 2005 par la majorité UMP comme étant le fruit – je cite – de « la frustration et l’aigreur d’une poignée de parlementaires, petits Blancs revanchards jamais remis de leurs défaites au Vietnam ou en Afrique ». Ce minable confond guerre du Vietnam et guerre d’Indochine mais on ne peut tout de même pas demander à un journaliste de Libération de connaître un peu d’histoire, même contemporaine.
De toutes façons, toujours aussi courageux, le ministre Gilles de Robien, soucieux de ne déplaire en rien aux lobbies gauchistes qui contrôlent son ministère, s’est dépêché d’assurer que la loi ne changerait en rien les programmes scolaires. Autrement dit, messieurs les députés, messieurs les représentants du peuple, vous pouvez bien voter tout ce que vous voudrez, cela n’empêchera pas les dinosaures de l’anticolonialisme de continuer à faire la loi dans les écoles françaises, en déversant dans les oreilles des malheureux gamins qui leur sont soumis le catéchisme de haine antifrançaise qui leur sert de répertoire.
De la même façon, des campagnes médiatiques se développent pour exiger la présence d’un nombre toujours plus important d’Africains de diverses couleurs de peau dans les radios et les télévisions et il suffit d’écouter et de regarder pour constater que ces campagnes portent leurs fruits. L’africanisation de la société française est ainsi un exemple spectaculaire de choc des civilisations.
Un choc de civilisations où la religion musulmane sert de couverture à ce qui est en fait une invasion raciale permettant aux Africains de prendre leur revanche sur ces Blancs qu’ils envient, qu’ils jalousent et qu’ils haïssent. Le facteur racial est omniprésent, qu’il soit avoué ou non, et il faut être très lucide à cet égard : un Africain, qu’il soit musulman ou non, reste d’abord un Africain. Simplement, la religion musulmane apporte une justification commode, une légitimité soi-disant spirituelle à ce qui est tout bonnement volonté de conquête d’un territoire et de domination d’une population.
L’hebdomadaire Le Point publie à cet égard, cette semaine, un dossier intitulé « Les islamistes et nous » et dont le sous-titre est « Pourquoi ils nous haïssent ». Ce n’est pas Terre et Peuple qui l’écrit, c’est Le Point, qui se lâche jusqu’à utiliser l’expression « les fous d’Allah » pour désigner les islamistes…
Ces fous d’Allah développent méthodiquement leurs bases en France. C’est ce que révèle un rapport récent des Renseignements Généraux, qui devait rester confidentiel, car il dérange, mais qui a été révélé par Paris-Match, qui le présente ainsi : « Le repli communautaire dans les quartiers sensibles : un titre politiquement correct pour un rapport confidentiel de la direction centrale des Renseignements Généraux politiquement explosif ». Le rapport constate que 326 quartiers, dans les villes de France, sont concernés par ce qui est appelé pudiquement « repli communautaire ». Ces quartiers, expliquent les RG, "confrontés au recul de la mixité sociale, rassemblent des populations de même origine dont l’intégration semble compromise". Je rappelle au passage que l’expression « mixité sociale » est la formule hypocrite utilisée par les autorités en France pour désigner la cohabitation raciale et donc le mélange voulu par les gens qui sont au pouvoir et qui prétendent qu’il y aurait là la panacée pour éviter tout choc de civilisations. On nage en pleine utopie…
Le mélange, d’ailleurs, les islamistes purs et durs n’en veulent pas. Un imam d’origine turc, repéré depuis longtemps par les RG, affirme ainsi qu’il faut refuser – je le cite – "l’intégration dans une société qui n’est pas celle de l’islam". Il vitupère les musulmans, trop laxistes, qui laissent leurs femmes s’habiller à l’image, dit-il des "traînées occidentales". Et il accusait récemment une jeune fille d’origine turque mariée à un Français d’avoir, je cite toujours, "pourri le sang de la juste religion". Il est intéressant de noter au passage le lien qu’établit cet imam entre sang et religion…
Disons-le clairement : nous sommes d’accord avec lui et avec tous les siens. A condition bien sûr qu’ils appliquent leurs principes chez eux, sur leur terre d’origine. Mais c’est là que le bât blesse. Car ils veulent appliquer leurs principes sur notre sol, en obligeant à la soumission, à la dhimmitude les Gaulois que nous sommes et que le même imam appelle – je cite toujours – "une population décadente qu’il faudra mettre à la raison un jour ou l’autre". Mohamed Latrèche, président du Parti des musulmans de France déclarait en mai dernier : "M. Chirac (…) nous vous détestons parce que vous nous détestez".
Jean-Claude Marin, procureur de la République de Paris, ne se fait aucune illusion. Il déclare : "Nous assistons à une mutation qui se traduit par un intégrisme croissant et un prosélytisme en pleine expansion. Il procède (…) d’une volonté d’établir un pouvoir islamique mondial". Et il ajoute : "Les Français non arabes convertis à l’islam sont parfois les plus acharnés, car ils doivent prouver la sincérité de leur conversion". C’est là, de notre point de vue, un des aspects les plus inquiétants et les plus insupportables : ce passage à l’ennemi d’Européens, souvent jeunes, qui agissent soit par conviction, soit par fascination de la force – une force que n’incarne pas, que n’incarne plus l’Europe – soit aussi, et c’est fréquent, pour avoir la paix dans les quartiers dits sensibles. Le ralliement à l’islam est alors vécu comme la prise d’une assurance-vie.
Car, en constatant l’implantation croissante des courants les plus durs de l’islam, en particulier avec les salafistes, le rapport des Renseignements Généraux que je citais tout à l’heure note que les cités dures, jusqu’ici considérées comme des ghettos sociaux, sont devenus en fait des ghettos ethniques. Parmi mes exemples cités, celui d’un quartier d’une ville moyenne du Nord. Il s’agit en fait de Roubaix. Je cite les RG : "Quiconque souhaite y pénétrer doit décliner le motif de sa présence et l’adresse à laquelle il doit se rendre à un groupe d’individus âgés entre 30 et 35 ans, qui ont instauré un véritable couvre-feu aux divers accès du site. La personne est conduite au lieu de son intervention, puis raccompagnée à la sortie de la cité, sitôt sa visite terminé".
Le rapport des RG complète le tableau en présentant l’état inquiétant de l’infiltration et du noyautage des association, écoles, services publics, du monde du sport (même de haut niveau), de l’entreprise et même de l’armée. Autrement dit, le choc des civilisations est aujourd’hui une réalité omniprésente en France, y compris dans des secteurs censés assurer la sécurité publique en cas de difficultés.
Le choc des civilisations est assumé en tant que tel par les islamistes. Qui annoncent sans complexe leurs plans de conquête. A cet égard, ils ont bonne mine les zozos qui essayent d’expliquer que l’islam est en fait non-violent et qu’il faut, par exemple, interpréter la notion de jihad dans un sens purement spirituel, en somme comme une volonté de ressourcement intérieur du croyant. Leur répondent, sans ambiguité, les principaux doctrinaires de l’islamisme, dont une équipe dirigée par Gilles Kepel a publié les écrits les plus significatifs sous le titre Al-Qaida dans le texte. On y trouve par exemple le rappel à l’ordre adressé aux musulmans hésitants, trop mous, par Abdallah Azzam, surnommé par les siens "l’imam du jihad" et que Kepel présente comme "une véritable icône du mouvement islamiste". Azzam est catégorique : "Le mot jihad signifie uniquement le combat armé" et, dans un texte intitulé "Rejoins la caravane" il souligne que tout bon musulman doit rejoindre le jihad pour "répondre à l’appel de Dieu" et "établir une base solide pour l’expansion de l’islam".
Nous l’avons vu tout au long de cette journée : le choc des civilisations est le phénomène clé du monde actuel. Nous n’avons pu, faute de temps, passer en revue l’état de ce phénomène dans tous les pays d’Europe. Mais tous sont touchés. Un seul exemple, parmi tant d’autres : en juin dernier 500 jeunes Africains, de 12 à 20 ans, ont ratissé la plage de Carcavelos, au Portugal, à 15 km à l’ouest de Lisbonne, pour agresser et dévaliser les baigneurs venus en famille. Cette information, publiée dans un quotidien belge m’a été transmise par notre ami Lionel Franc car, bien entendu, la presse française n’en a pas dit un mot. C’est, comme toujours, la politique de l’autruche. Mais, comme m’a dit un journaliste d’un grand quotidien français à qui je demandais les raisons de ce silence radio : "Vous comprenez, il s’agit de ne pas apporter de nouvelles voix à Le Pen". L’argument est démocratiquement imparable.
Nous, évidemment, nous ne sommes pas là pour faire du démocratiquement correct. Nous sommes là pour, encore et toujours, sonner le tocsin. Pour que nos peuples se réveillent avant qu’il soit trop tard. Et il est déjà bien tard…
Nous sommes aujourd’hui à deux jours du mille deux cent soixante treizième anniversaire de la bataille de Poitiers, grâce à laquelle le Franc Charles Martel a sauvé l’Europe de l’envahisseur africain.
C’est pourquoi je voudrai conclure cette Table ronde par ces seuls mots : Charles Martel, reviens ! Et nous serons tous avec toi.
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Mesdames, Messieurs !
Aussi longtemps que le marteau de Thor a forgé la culture de nos peuples sur l’enclume de leur race, les questions de sens et de finalité n’ont préoccupé que les esprits enclins à discuter sur le sexe des anges, dans la mesure où l’instinct de filiation par les lois ethniques héréditaires a toujours suffi à donner un sens à la vie et à répondre aux questions de sa finalité.
Or, depuis 1945, césure fondamentale qui est, qu’on le veuille ou non, le référent majeur et fatidique de toutes les catastrophes qui s’abattent sur cette planète, ce n’est plus Thor qui veille sur le destin de nos peuples. C’est – mais comment s’en étonner ? – Outrepistache, figure emblématique des contes de Grimm, ce lutin maléfique qui manigance le mariage d’une meunière et de son roi parce qu’il détient le secret de la fabrication de l’or. A une condition : elle devra lui sacrifier son enfant – la descendance de son peuple, donc – si elle ne parvient pas à deviner le nom du lutin. Nos vieux contes, voyez-vous, sont une mine d’enseignement pour qui sait les lire. Car Outrepistache, caché dans les valises de l’US-Army, a bel et bien pris la place du dieu des éclairs et du tonnerre. C’est lui qui siège à la tête des grands lobbys politiques et économiques qui gouvernent planète. C’est lui qui séduit nos peuples à lui sacrifier leur avenir biologique sur l’autel de Mammon. C’est lui qui transforme de plus en plus nos pays en basse-cour et nos peuples en élevage de volailles, dévirilisés, eunuques déjà dans l’esprit, moutons de panurge qu’on engouffre dans les enclos de la surconsommation et que l’on fait sauter, sans le moindre pet de résistance, dans les gouffres de l’oubli identaire avant de les conduire sur le bûcher de l’holocauste ethnique, comme en a décidé le lobby anti-européen de Bruxelles avec le concours de Vienne dont la résistance n’était que de tactique (abuser les électeurs du Steiermark).
Il est clair en effet que quiconque détient un pouvoir politique est, par définition, un exécutant du Système. Il était donc naïf de croire que Schüssler ait pu être un seul instant une résurgence, même minimum, du prince Eugène ou son ministre des affaires étrangères celle de Jeanne d’Arc. Outrepistache marque donc les points sur le front du métissage et de notre démographie agonisante. Et il peut le faire parce qu’il ne s’est pas seulement emparé du marteau de Thor mais de l’une des clés essentielles de nous-mêmes, ce que l’historien des religions Bernhard Kummer avait parfaitement compris, je cite : "Quiconque connaît mieux que nous-mêmes les lois raciales de notre âme est en mesure de nous mener partout où il le veut". Outrepistache s’est approprié cette connaissance et il nous mène, avec notre consentement, dans les abattoirs de la mort identitaire.
Les époques de décadence, c’est bien connu, sont des époques de confusion et de désorientation. A commencer par les mots que l’on détourne de l’étymologie et qu’on engrossit d’idées plus bâtardes les unes que les autres. Le Système agit à la façon de Derrida, le philosophe de la destruction du monde, dont le philosophe P. Chassard dit dans un ouvrage lumineux : "De la déconstruction de textes philosophiques, Derrida a fini par une période verbale de destruction des traditions, des institutions et des lois." Le Système n’agit pas autrement : de la déconstruction du langage, il passe à la déconstruction des significations identitaires et de cette déconstruction à l’éradication pure et simple des territoires et des peuples.
Ainsi du mot race, référent identitaire majeur sur lequel le Système a concentré ses falsifications et ses maléfices jusqu’à en faire le mot tabou par excellence. Et pour cause : car ce mot, au-delà de ses connotations strictement scientifiques, renferme à lui seul une métaphysique du sang et du sol qui, par-delà les instincts entophysiques du corps parle les grands secrets de la vie et du destin aux interrogations de l’esprit. C’est pourquoi la reconquête des idées passe d’abord par la reconquête des mots et la ré-appropriation de leur signification. Ceci suppose une résistance inébranlable au terrorisme du politiquement correct, nous qui savons plus que les autres que la correction commence par la politesse élémentaire de l’exactitude. Avant donc d’énoncer les idées, remettons les mots sur les pieds de leur exactitude et les idées se remettront d’elles-même à l’endroit.
Ainsi de ce fameux choc des civilisations qui semble soudain inquiéter quelques têtes repentantes qui avaient voulu oublier que le plus multiplié au moins donne toujours un moins ! Car il n’est vraiment pas nécessaire d’être anthropologue pour savoir que la coexistence des cultures se solde immanquablement par leur contre-existence. Même entre nations génétiquement parentes, la co-existence ne fonctionne pas. Les Tchèques et les Slovaques se sont séparés politiquement dès qu’ils l’ont pu, les Balkans ont éclaté dans le puzzle ancestral de leurs peuples, les Basques se sentent solidaires par-delà la France et l’Espagne, les Bretons ou les Tiroliens du sud se battent pour leur autonomie. Quand la différence génétique vient s’ajouter de surcroît à la différence culturelle, il est caduque de parler d’un choc car on est passé de l’état de paix à un état de guerre.
Les statistiques horrifiantes des instituts officiels de la république fédérale – que nous allons brièvement passer en revue – sont la confirmation tragique de ces évidences. Mais la volonté idéologique de destruction du peuple allemand est la plus forte.
Les déclarations criminelles d’un Joschka Fischer sont emblématiques de la volonté ethnomasochiste qui gouverne aujourd’hui la patrie de Nietzsche : "L’important, dit ce clown heureux dont la matière grise semble s’être étrangement concentrée sur le triple menton, c’est que notre pays s’ouvre. (…) Je rencontre la société multiculturelle dans tous les grands centres urbains. Eh bien, je vais vous faire une confidence terrible : Je trouve cela extraordinaire !"
Et dans un ouvrage pathologique écrit par quelque nègre en 1995, c’est sur toute l’Europe qu’il projette ses complexes ethnomasochistes : "L’Europe doit devenir, affirme sans sourciller l’ancien chauffeur de taxi, le continent de l’immigration pour des millions d’individus".
Jürgen Trittin, le petit roquet à la voix de son maître, aboie : "Nous avons pris partie pour l’ouverture et la société multiculturelle. Nous ne nous laisserons en aucun cas affaiblir par ceux qui refusent de considérer l’Allemagne comme un pays d’immigration." Autant dire : comme un pays en attente de la rédemption par le métissage ! Ces propos doivent faire jubiler l’ancien chef d’Etat Süleyman Demirel qui dévoila les buts stratégiques de l’immigration turque lors d’une réception officielle : appelant ses compatriotes à exiger la double nationalité, il déclara : "Je suis responsable dans les années 60 et 70 de l’immigration en Europe d’environ 60 à 70% de trois millions de Turcs, car j’ai toujours été partisan de l’établissement d’un Lobby en Europe."
A contre-courant de ces positions idéologiques suicidaires, les analyses des experts de l’immigration, de la démographie ou de l’économie sont symptomatiques du fossé qui sépare de plus en plus la clairvoyance des scientifiques de la démence des politiciens maffieux. A la différence près que les uns palabrent tandis que les seconds gouvernent.
Que pensent donc les experts les plus renommés ? Perçue uniquement sous l’angle économique, l’immigration est stigmatisée comme une absurdité qui menace de surcroît tout l’édifice social allemand. Les experts démasquent le mensonge éhonté qui consiste à dire que notre économie a tout à gagner de ces immigrés travailleurs et consciencieux venus sacrifier leur santé et leur liberté dans nos pays inhumains.
"Les calculs de l’offre et de la demande, déclare le Dr. Pilz, macro-analyste de Francfort, révèlent que l’immigration envisagée sous l’angle exclusif de la décharge est en fait une charge écrasante pour notre économie".
Pour le prof. Josef Schmid, spécialiste de la démographie à l’université de Bamberg, "l’immigration va radicalement à l’encontre de nos besoins économiques." "L’Allemagne, dit-il, ressemble à une ambulance de luxe impatiente d’intervenir à tous les coins du monde sans se soucier de ses moyens. Une bombe sociale est amorcée."
Le prof. Herwig Bing, directeur de l’Institut de recherche démographique à l’université de Bielefeld est catégorique : "L’immigration profite à l’immigré mais d’aucune façon à l’état." Pire : "Notre pays est en train de devenir un état du tiers-monde" car "il risque de tout perdre – une culture mondialement estimée et le bien-être social qui repose sur cette culture." Avec cette remarque naïve : "Il est impossible de comprendre les motifs des responsables de l’immigration et du multiculturalisme qui ne disposent d’aucune connaissance et d’aucune compétence dans le domaine de la démographie."
Pour le professeur Hans-Dieter Schwind, ancien ministre de la justice en Basse-Saxe "la société multiculturelle est une utopie" qui ne fonctionne nulle part dans le monde. Il n’est pas jusqu’à l’ancien chancelier Helmut Schmidt pour avouer, un peu tard quand même : "La décision de faire venir des travailleurs étrangers aura été une erreur très grave." Il faut dissoudre "les guettos dans les grandes villes." Entend-il par là le rapatriement obligatoire des allogènes dans leur pays d’origine ?
Mais la lente descente dans les enfers de la décadence est aussi un long voyage qui coûte horriblement cher. Je me suis tenu aux chiffres officiels des ministères lesquels ne prennent pas en compte les étrangers naturalisés.
- Le chômage : selon l’Office du Travail un étranger chômeur coûte en moyenne à l’état allemand 1.500 Euro par mois. Total des cinq dernières années : 45 milliards d’euros. En 2005, il faudra compter à peu près 10,5 milliards, ce qui représente deux fois le budget du Ministère pour l’environnement ou deux fois le budget du Ministère pour la famille et la jeunesse.
- L’assistance familiale engouffre, elle, 18,5 milliards annuels dont 7 milliards uniquement pour les familles turques. L’Allemagne, dont l’index démographique est l’un des plus bas d’Europe, verse donc 18,5 milliards aux allogènes plutôt que de les investir dans son redressement démographique. Politique auto-suicidaire ? Eh bien oui. Ecoutons Mme Renate Schmidt, leader bovine de la SPD dans le Land de Bavière : "Les Allemands vont-ils disparaître ? Pour moi, ce n’est pas le problème. (…) Cette question est la dernière des dernières questions que je me pose parce que je m’enfous tout simplement." Je pose maintenant la cerise sur le gâteau : Mme Schmidt est ministre aux affaires familiales et à la jeunesse !
- L’assistance sociale : les allogènes, sans compter ceux qui jouissent du statut d’Asylant, sont socialement assistés trois fois que les Allemands. Selon les statistiques officielles du Ministère des Affaires sociales, et si l’on ajoute le million et demi d’étrangers illégaux, on découvre stupéfié que seulement un étranger sur cinq paie la sécurité sociale. En clair : 80% des allogènes ne paient aucune cotisation.
- L’éducation : d’après les comptes du Ministère : 16 milliards d’euros pour les étrangers dont : 7,2 milliards pour le primaire, 5,1 milliards pour les écoles principales, 3,7 milliards aux écoles pour élèves déficients. Investion louable diront les multiculturalistes. Non : investition dans le sable. Pourquoi ? La statistique de Pisa démontre que, malgré tous ces efforts, le niveau des élèves étrangers reste extrêmement bas. 50% par exemple des élèves turcs atteignent difficilement un niveau minimum. 4 fois plus d’étrangers redoublent leur classe. En mathématiques, les Turcs totalisent 411 points, la moyenne générale se situant autour de 503. Au bout du compte : 45% des étrangers de 30 à 35 ans ne disposent d’aucun certificat scolaire ou professionnel. Mais pire : le niveau des élèves allemands chute effroyablement dans la mesure où l’on baisse son niveau général pour tenir compte du déficit des élèves allogènes. Le journal gauchiste Frankfurter Rundschau reconnaît lui-même qu’il est maintenant établi que leur pourcentage abaisse le niveau général. Enfin, depuis 2005, l’Allemagne peut fêter la première école sans Allemands. Il s’agit de la Eberhard-Klein-Schule de Berlin, école babylonienne où l’allemand ne compte plus que comme langue étrangère pour les 362 élèves Turcs, Africains et Asiatiques.
Pour légitimer ces sommes gigantesques, le Ministère de l’éducation a entrepris une campagne d’information qui est l’une des campagnes du mensonge et de la perfidie les plus inimaginables. Tenez-vous bien sur vos sièges : le but est d’expliquer aux jeunes élèves que c’est grâce aux étrangers (et en particulier aux Turcs) que l’Allemagne a pu se rebâtir. Sous le titre programme Turcs allemands – Allemands turcs, je cite : "Les Turcs et les Allemands ont pareillement contribué au miracle économique de l’Allemagne fédérale. C’est grâce à leur contribution que l’on a pu atteindre ce niveau social. Nous recueillons encore aujourd’hui le fruit de leurs efforts." Et d’expliquer sans rougir que les rêves sociaux des Allemands ont été concrétisés par le sacrifice des étrangers dans les puits de charbon ou sur les chaînes de montage de l’industrie automobile !
Le Ministère distribue à toutes les écoles des directives pédagogiques pour – je cite : "faire comprendre à tous nos élèves que les Turcs sont désormais une partie intégrante et très importante de notre Histoire sans lesquels le miracle économique allemand n’aurait jamais eu lieu." Ce qu’on évite soigneusement de dire, c’est qu’en 1960 il y avait en tout et pour tout 2700 Turcs recensés car ce n’est qu’en 1961 que Bonn et Ankara ont signé le traité sur l’immigration. Il s’agit en fait de censurer une vérité cruelle, à savoir que le NS vaincu a réussi le prodige de redresser l’Allemagne écrasée, en faisant don au pays de la dernière génération éduquée à son école : la génération de la Hitler Jugend. C’est cette génération, elle seule, qui a relevé l’Allemagne de ses gravats et de ses ruines au prix des pires sacrifices. Car en 1945 l’Allemagne matériellement écrasée ne l’était ni intellectuellement ni spirituellement. C’est seulement à partir de 1968 qu’elle perd réellement la guerre, quand la première génération rééduquée à l’américaine accuse les soldats, ses pères, d’être des criminels. Nous connaissons bien les têtes de guignol de cette génération réellement incapable de relever le moindre gravat sauf pour le jeter sur les cars de police et qui a nom Gerhard Schröder, Joschka Fischer ou Angelika Merkel ! Une génération qui a besoin d’inventer ses Turcs de service pour ne pas rougir de honte devant ses pères et qui ne vaut même pas la poubelle où l’histoire la jettera.
- L’assistance médicale : bien que 80% des allogènes ne verse aucune cotisation, ils sont tous assistés médicalement et profitent de l’appareil médical au grand complet : soins, service hospitalier, établissement de convalescence et de réhabilitation, etc. On ne peut que soupçonner le taux des frais car la répartition entre étrangers et Allemands est occultée. On ne connait que le chiffre global de 230 milliards d’euro annuels. Mais il faut encore y ajouter les coûts des maladies que provoque la société multiraciale. Il faut savoir que les Turcs, par exemple, tombent malades dix ans avant les Allemands et qu’ils sont beaucoup plus atteints par des maladies chroniques graves et également beaucoup plus menacés par le diabète.
Selon une enquête de la chaîne de télévision ZDF, les raisons sont, je cite, "la transformation des conditions de vie, le changement de climat, la nostalgie du pays, les peurs diverses suscitées par les nouvelles conditions de vie et la société occidentale. Toutes ces contraintes psychiques s’expriment le plus souvent par des problèmes gastriques, des migraines, des problèmes de tension artérielle, de l’insomnie."
Une enquête consacrée à l’immigration et la santé révèle que la majorité des allogènes est menacée par des maladies le plus souvent d’ordre psychique, tels que : dérangements psycho-somatiques, dépression, assujetissement à la drogue, psychoses et dérangements posttraumatiques de toutes sortes. Un étranger sur trois est également atteint par la tuberculose.
Une autre enquête révèle que 63% des enfants allogènes entre 3 et 6 ans ont urgemment besoin de soins dentaires. D’où le cri d’alarme des experts : "Une énorme avalanche de frais nouveaux va s’abattre dans les prochaines années sur les caisses sociales." Mais la liste serait incomplète si on oubliait les frais occasionnés par les faux diagnostiques, eux-mêmes provoqués par les problèmes de communication.
Et les frais dûs aux nouveaux médicaments ethno-pharmaceutiques puisque, les races n’est-ce pas n’existant pas, on est en train de découvrir que les propriétés thérapeutiques sont variables d’une race à l’autre. Les Asylants : l’expert en droit social Rolf Klenke révèle dans Welt am Sonntag que les Asylants coûtent 50 milliards d’euros annuels. Qu’à cela ne tienne : une autre enquête révèle que 90% des Asylants sont de faux Asylants.
- L’appareil judiciaire et la répression : selon une analyse publiée cette année par le Bundeskriminalamt, l’Allemagne est devenue une des plate-formes les plus importantes du trafic de drogue. En 2000 les statistiques du BKA révélaient par exemple qu’à Francfort, 29% d’étrangers, le pourcentage des allogènes dans la crimininalité de bandes était de 89,1 %. Le trafic de drogue est contrôlé par 100% d’allogènes tandis que sur l’ensemble du territoire 85% des personnes recherchées par la police sont des étrangers. Christian Pfeiffer, prof. à l’Université de Hannovre, s’est vu soumis aux plus grandes pressions pour ne pas publier les résultats alarmants d’une enquête de l’Institut de recherche criminalogique de Basse-Saxe. "Il est scandaleux que les critères du politiquement correct suffisent à légitimer la manipulation ou la non publication d’analyses malheureusement douloureuses." Les frais provoqués par l’explosion de la criminalité, le trafic de drogue, la recherche des réseaux de maffia installés sur tout le territoire, les mesures de prévention et de sécurité dans les grands centres sont astronomiques. Les frais de détention, eux seuls, dépassent actuellement un milliard d’euro annuels.
Ces montagnes de milliards donnent le vertige, mais ce vertige serait encore réconfortant s’il s’agissait du bien-être de nos peuples ou de l’enrichissement de nos sciences.
Mais non, Mesdames, Messieurs, et là nous touchons le fin fond de l’abîme, ces milliards prélevés sur les richesses amoncelées par le travail de nos peuples servent de carte bancaire aux escrocs du multiracialisme qui financent ainsi le crime avec les deniers de la victime.
Oui : n’ayons pas peur de le dire : nous finançons notre marche vers l’échafaud et nous payons volontairement au plus haut prix nos bourreaux. Le sbire Schröder hier, la lèche-cul américanophilée Merkel aujourd’hui encaissent pour leur politique criminelle, sans compter avantages et autres miettes, plus de 20.000 euros mensuels ! Le sbire Verheugen qui préside le parlement anti-européen – vous le connaissez, sa bouche en cul de poule qui défecte les horreurs de notre décadence à longeur de chapelet – avale d’un seul coup de bec mensuel 30.000 euro.
Car la décadence, Mesdames, Messieurs, coûte toujours plus cher que la prospérité. L’absurdité n’aura jamais été aussi complète, aussi totale, aussi opaque : l’Europe s’appauvrit pour se donner les moyens de s’avilir, de s’avachir, de se traîner aux pieds de toutes les saouches ! On croit entendre quotidiennement dans la bouche de nos gouvernants l’imploration, la supplique derridienne du philo-idéologue juif qui demande à l’étranger de l’occuper, de le pénétrer, de venir, je cite, "non seulement vers moi mais en moi. Occupe-moi." Avec, au bout de cette supplique, l’accouchement d’un monde peuplé, dit Chassard, d’une masse écervelée de métis en tous genres, d’hybrides et de monstres.
Oui, nous nous vidons aujourd’hui les poches pour que les ventres de l’Europe accouchent les monstres de demain. La ruine économique anticipe ainsi la faillite génétique de nos peuples qui, au lieu de réagir, préfèrent se cacher derrière l’ombre de plus en plus ténue de leur silhouette. L’Europe brade ses richesses pour payer son suicide du haut d’un parlement qui ne sert à rien d’autre si ce n’est d’être la maison de passe de luxe de la politique raciophobe d’une Europe de marchands qu’on envoie faire le trottoir dans les rues du tiers-monde avec aujourd’hui une prédilection plus particulière pour les rues d’Istamboul ! Pourquoi s’en étonner ? Les stars de la politmaffia ne font pas mystère de leurs arrière pensées : Geißler, l’ancien chef de la CDU, affirmait sans vergogne : "L’anthropologue voit d’un bon œil Boris Becker épousant une Allemande de Hambourg à la place d’une mulâtresse. Mais dans une société multiraciale appelée désormais à se globaliser, ›le Pierrot n’est plus obligé de fricoter avec la Marie‹." Car pour Geißler "ce n’est pas l’afflux des étrangers, mais c’est au contraire l’incapacité de rajeunissement et d’adaptation des Allemands, conjugués à leur aversion de l’immigration, qui représentent le véritable danger pour notre avenir".
Dans le magazine Bunte l’ancien élève des Jésuites qui affirme se sentir beaucoup plus proche d’un Africain parlant le dialecte de Francfort que d’un Allemand du Mecklenbourg, appelait le peuple à féliciter Boris Becker et sa jeune femme métisse lors de la naissance de leur bébé. Interrogé quant à lui sur le statut des étrangers en Turquie, l’ancien ministre de la culture, Mehmet Esat, a exprimé son point de vue en des termes un peu plus directs : "Ce pays est le pays des Turcs. Celui qui n’est pas d’origine turque n’a qu’un seul droit, le droit d’être un esclave !" A bon entendeur, salut !
Signes encore éclatants de ces temps de confusion, le discours public s’écarte de plus en plus du discours scientifique. Politique, enseignement et médias radicalisent leurs déclarations, au point que le dire public ne correspond absolument plus au savoir scientifique. "Rien de mieux qu’un bon mélange – ni noir, ni brun, ni blanc, mais tout ensemble !" Ces propos révèlent à quel niveau de décadence ont chuté les institutions de l’État, quand on sait qu’ils émanent de la Bundeszentrale für politische Bildung !
Mais tandis que les pires absurdités fleurissent à gogo dans le discours public, jamais, dans les domaines de la biologie ou de la cytologie, de la psychologie ou de la génétique, les chercheurs n’ont mis avec autant d’évidence les différenciations fondamentales qui singularisent les races et les cultures.
Il n’est pas jusqu’à la physique où l’idée d’un processus de formation multiforme de l’univers ne soit retenue par des chercheurs qui font la démonstration que l’une des lois fondamentales de tout l’univers est la loi de l’hétérogénéité extrême à tous les niveaux et dans tous les domaines de la matière.
Les fossiles humains les plus anciens attestent le polymorphisme extrêmement poussé qui caractérise dès l’origine les races humaines. Le théoricien du transformisme, Ernst Mayr, parle de polytypisme pour caractériser le buissonnement racial. Pour le psychologue Hans Jürgen Eysenck "il est indubitable que les hommes sont inégaux en ce sens que leurs gènes leur donnent des apparences et des aptitudes de développement diverses", l’idée même d’égalité qui contraint les individus à passer dans le même moule étant incompatible avec celle de liberté. Le biologiste Rupert Riedl explique que l’humanisme authentique est celui "qui respecte, protège, encourage la différence et l’inégalité".
L’hétérogénéité de la planète se nourrit depuis l’aube des temps – et elle continuera de le faire jusqu’à leur crépuscule – de l’homogénéité des peuples et des cultures qui y vivent. Toutes les théories qui se fondent sur une vision opposée de ces lois sont les ennemies publiques de la nature. Les cultures sont la preuve vivante des possibilités contradictoires et enrichissantes enfouies dans les différents patrimoines humains de ce monde, l’expression d’une morphologie psychologique bien définie, la projection originale du corpus mental, religieux, esthétique d’une ethnie bien distincte. Autrement dit "la matérialité de toute manifestration raciale en ce monde est le champ d’expression d’âmes raciales différentes." (Darré)
L’importance des différenciations d’ordre mental observées entre les races en apporte la preuve supplémentaire : Pour le célèbre socio-anthropologue Leakey "il existe des différences majeures dans la mentalité comme dans la psychologie" et "si grandes que puissent être les différences physiques entre les Noirs et les Européens, les différences d’ordre mental et psychologique sont plus grandes encore". Dans sa 19ème thèse l’éthologue Eibl-Eibesfeldt rétorque aux négationnistes des races : "Grâce à la variété des ethnies les cultures se livrent à des expérimentations différentes et sont, de ce fait, le moteur de l’évolution" car "la diversité se maintient grâce aux mécanismes de démarcation et de défense" étant bien entendu, comme l’écrivait l’un des plus grands anthropologues du XXème siècle, Eugen Fischer, que "l’histoire d’une cultures se confond avec l’histoire d’une race car une création culturelle est spéculaire de la création d’une race."
Le monde – on ne le dira jamais assez – est multiculturel à proportion de l’équilibre homogène des cultures et des peuples qui le composent. S’évertuer à nier l’existence des races que l’on subsume dans la notion abstraite d’humanité procède du même raisonnement absurde qui consisterait à affirmer que le blanc et le noir sont deux variations ou deux perceptions différentes de la même couleur. La race est une donnée de la nature, l’effet d’un processus biologique, le résultat de la phylogénèse : "L’humanité est une invention de l’esprit européen. L’humanité en tant qu’unité biologique n’existe pas" prévient encore Eibl-Eibesfeldt. La diversification n’est d’ailleurs pas achevée. Une évolution au niveau de la cérébralisation peut encore faire déboucher des races actuelles sur "un stade plus parfait que celui de l’homo sapiens" déclare Ernst Mayr. Le projet multiracial conduit tout droit au "génocide doux" dont parle le biologiste Erlung Kohl. Il est l’expression d’une "société qui méprise les races dans la mesure où elle les détruit" et documente dans les faits le plus grand crime jamais porté contre tous les peuples de la terre. A l’horizon de ce monde gris uniforme, émerge alors la foule errante de tous les déshérités de leur peuple, à la quête d’eux-mêmes, comme l’illustre bien ce poème poignant de la jeune Turque Alev Tekinay :
Entre les choses
Chaque jour je boucle et je déboucle ma valise.
Le matin, quand je me réveille, je prévois le retour
mais jusqu’à midi je m’habitue de plus en plus à l’Allemagne.
Je change et reste pourtant la même
et je ne sais plus finalement qui je suis.
Le Système possède certes les cartes du jeu politique. Mais que valent les jeux les plus élaborés sans les atouts ? Nous ne possédons rien d’autre que nos idées, nos certitudes et notre volonté. Peu de choses face à la machine du Système qui casse les esprits, broie les âmes et corrompt les sangs par millions. Mais nous possédons l’atout majeur, l’as des as, qu’ils ne possèdent pas et ne possèderont jamais pour avoir brouillé, à commencer pour eux-mêmes, les pistes du sang. Nous savons en effet où nous allons car nous savons d’où nous venons. Nous possédons, MM, la Mémoire de l’Histoire qui est la Mémoire de l’Etre de la Race, la conscience de l’appartenance à une chaîne ininterrompue d’ancêtres auxquels nous avons encore le privilège, le plus exquis entre tous, de ressembler.
Aussi, mes amis, cessons les débats pour savoir où s’arrête l’Empire européen, problèmes de l’après-renaissance ! Il est minuit dix ! Ce dont nous avons urgemment besoin, ce sont de lignes directrices claires, de principes intangibles, de valeurs indétournables, d’une foi inébranlable dans nos valeurs car la victoire sera toujours du côté de ceux dont la volonté et la raison auront été les plus fortes et seuls ceux qui oeuvrent dans le sens de la nature auront toujours raison sur ceux qui la détruisent ! Nous serons éternels tant que nous maintiendrons contre tous les schismes déréalisants la loi de l’homogénéité ethnique, la loi-miracle du sang qui change les hommes sans jamais les modifier, la loi que gouverne l’un des rares dieux dont nous connaissons le nom : hérédité ! Car nos ancêtres sont encore au fond de nous ! "Il ne fait pas de doute que les Européens actuels, déclare E-E, constituent une population très homogène" dont "l’histoire culturelle commune associe des peuples très proches génétiquement."
Face à la mort identitaire, on distingue trois camps : le petit camp de ceux qui savourent leur triomphe et qui s’ingénuent à accélérer le processus auto-suicidaire; le camp majoritaire de ceux qui s’endorment le soir, avec ou sans cauchemars; et le micro bastion de quelques Européens qui se dressent, ici et là, face à la Bête. Notre bastion. Eh bien je crois – et vous y croyez vous aussi, puisque vous êtes ici – qu’il suffit parfois d’une seule allumette pour faire d’une flamme un brasier, comme il suffit parfois d’une seule volonté pour transformer une idée dans un acte et faire d’un rêve un empire.
G. Faye disait un jour qu’il continuait le combat à la française d’exception, c’est-à-dire avec une furia francese pas complètement éradiquée. Voilà mes amis l’arme secrète à laquelle le Système n’a pas pensé et que nous détenons, à la minuit de l’Europe. Laissez-nous donc allumer ensemble la petite allumette de la furia francese et de la furia espagnole, de la furia teutonique et de la furia italienne, russe, bulgare, croate ou irlandaise et alors oui, nous parviendrons à faire s’enflammer le brasier de la furia européenne toute entière qui remettra le monde sur ses pieds et annihilera jusqu’au souvenir de la Bête.
Le défi est immense, mais c’est de cette folie que la sagesse accouche, c’est de cette volonté que la vie se transmet et c’est de ce désespoir que surgit l’espérance car c’est dans l’épicentre même du danger que ne cesse de croître ce qui sauve. A condition de le savoir, d’y croire, de le vouloir. Pour nos peuples décérébrés nous sommes prêts s’il le faut, comme Nietzsche, à écrire sur les murs en lettres de marbre que même les aveugles pourront lire, les vérités incontournables des lois du sang qui protègent l’être de chaque peuple et qui hébergent l’être de chaque culture.
Car c’est bien du feu primordial qu’il y va, de l’Etre de notre Sang, celui-là même qui engendre l’Etre de notre Ame et de notre Esprit, l’un et l’autre indissolublement liés dans l’Etre de la Race qui les fait advenir. Avec Gottfried Benn, devant l’heure de l’Europe, à la face du monde, nous tiendrons donc les épées dans le faisceau d’une furia européenne qui perce sous les cendres à Valencia, Paris, Rome ou Berlin et que nos petites allumettes vont s’employer à embraser, des tours de Tolède aux coupoles de Moscou.
Que vive la Nouvelle Volonté pour que perdure la Race et que puisse vaincre l’Esprit.
- Détails
- Catégorie : 2005 - Xeme Table Ronde de Terre et Peuple
Grande comme le département de la Dordogne (11.000 km2) la province du Kosovo-Métochie se situe dans la partie sud-ouest de la Serbie, aux frontières de l’Albanie et de la Macédoine. C’est une région essentiellement agricole à part quelques gisements de lignite. Une plaine entourée de montagnes sur laquelle les tribus slaves venues de l’est s’établissent dès le VII° siècle comme dans le reste de la région.
Soumis à Byzance et convertis à l’orthodoxie, d’abord sujets des Bulgares également orthodoxes, puis de nouveau à Byzance, les Serbes ne conquièrent leur pleine indépendance qu'en 1180 et pour seulement deux siècles. C'est alors que la Serbie va atteindre son apogée, sous l’Empire du Tsar Douchan, au milieu du XIVème, et qu'elle devient l'État le plus puissant des Balkans, intégrant même l'Albanie, jusqu'à la catastrophe de 1389. Date à laquelle la région est submergée par les Turcs. L’Empire Ottoman va asservir les Serbes jusqu'au XIXème siècle. Ce n'est qu'au Congrès de Berlin de 1878 que les Serbes obtiennent leur indépendance. Quant aux Albanais, ils affirment être les descendants des Illyriens. Après avoir brièvement résisté à l'invasion Turque au XIVème siècle les Albanais collaborent, s'islamisent et deviennent les fameux janissaires, les auxiliaires qui oppriment les peuples résistant aux Turcs, notamment ceux qui refusent l'islamisation.
Le Kosovo fut donc au cœur de la Serbie au XIVème siècle, et connut la floraison des monastères orthodoxes, annonçant la Renaissance, qui y subsistent encore partiellement aujourd'hui, et abrita à Pec (le Vatican des Serbes), la patriarchie, l'autorité suprême de l'Église nationale orthodoxe.
La toponymie et l’histoire du Kosovo ne laissent aucun doute sur sa serbité.
L’invasion ottomane, conduite par le sultan Mourad I, fait donc tomber le Kosovo aux mains des Turcs à la fin du XIV° S. L'armée des princes balkaniques, menée par le Prince Lazare Hrbeljanovic, comprend des Serbes, des contingents Valaques, des Albanais, des Hongrois, et des troupes dépêchées par le Roi serbe de Bosnie Tverdko Premier. Le Sultan Mourad est tué mais les Turcs défont les troupes de la coalition balkanique. Selon la tradition serbe, au soir de la bataille, le prince Lazare et la noblesse de Serbie préférèrent tendre leur cou au yatagan du bourreau turc, choisissent la liberté dans la mort, le Royaume du Ciel plutôt que la vie dans la servitude.
Ce cataclysme va faire du Kosovo, pour le peuple serbe, un espace mystique, quasi-inviolable, hors du temps, présent en permanence dans la mémoire du peuple, une Terre Sainte, où après avoir connu la gloire et la puissance, les Serbes perdent leur royaume et se retrouvent sous le joug ottoman. Le Kosovo n’est pas seulement un domaine terrestre, c’est bien davantage un territoire métaphysique auquel ils sont liés, depuis plus de six cents ans, par un serment à cette terre qui incarne à la fois le culte des héros et le mystère de la mort et de la résurrection de la nation.
Commencent alors cinq siècles d’occupation turque, avec leur cortège de massacres et d’exodes. Les Albanais voisins deviennent les auxiliaires de l’occupant que les Turcs lâchent sur eux en représailles dès qu’ils prétendent à plus de liberté. C’est sous la domination turque que les Albanais mettent pour la première fois le Kosovo en coupe réglée et s’y taillent des fiefs que leur qualité de musulmans les autorise seuls à posséder. Le plus surprenant est qu’après cette longue nuit d’un demi-millénaire, juste avant la libération du Kosovo en 1912, les Serbes aient encore représenté 52 pour cent de la population de cette province. Il est tout aussi étonnant que sur mille églises et monastères de cette époque, deux cents aient subsisté en 1912, après 500 ans d’oppression turque, alors que 150 lieux de culte, sous la protection formelle de l’OTAN ont été détruits ces 5 dernières années, et que près de 300 000 serbes ont été chassés de leurs foyers.
C’est sous le patronage de l’Italie d’abord, de l’Allemagne ensuite, qu’ils reviendront en 1941 et qu’après quatre années d’occupation il ne restera plus que 25% de Serbes dans le Kosovo annexé pour un temps à la Grande Albanie. Mais le coup le plus dur sera porté par Tito qui interdira, dès 1945, le retour des réfugiés serbes dans la province qu’il a plus ou moins promise à Enver Hodja en échange de sa participation à une Confédération balkanique qui devait comprendre aussi la Bulgarie mais qui ne verra jamais le jour. Tandis que les vannes sont massivement ouvertes à l’immigration en provenance d’Albanie, le satrape yougoslave devient même systématiquement parrain de tout septième enfant qui y naît de famille albanaise. Dès lors, plus aucun recensement officiel n’y sera effectué, les Albanais refusant d’y participer. On peut cependant estimer qu’en 1990, après cinquante de règne communiste anti-serbe, il restait près de 12% de Serbes parmi la population du Kosovo. Cette proportion se trouve ramenée à moins de deux pour cent après cinq années d’occupation militaire par l’Otan, ce qui est, convenons en, bien plus efficace que cinq siècles d’occupation ottomane et tout à fait inattendu pour une entreprise militaire menée au nom des droits de l’homme et de la multi-ethnicité.
Que s’est-il donc passé ?
Le terrorisme endémique albanais, qui n’a jamais été éradiqué depuis les années cinquante et coûtait chaque année la vie à 20 ou 30 policiers serbes, se manifestait aussi sous forme de harcèlement des populations serbes essentiellement rurales : vols de bétail, incendies, menaces et rixes à la sortie des écoles, profanations de cimetières, d’églises, tout ce l’on pourrait nommer dans la novlangue hexagonienne, incivilités. Régulièrement, les choses allaient plus loin, jusqu’à la disparition d’un père de famille dont on ne retrouvait jamais la trace. Le but était de faire vendre à bas prix la propriété du voisin et de s’y installer à sa place car le flot venu d’Albanie se concentrait dans les villes, et se trouvait trop à l’étroit pour y vivre.
Dans le même temps la source principale de tous les rapports diffusés dans le monde sur la question du traitement de la population albanaise au Kosovo était le « Conseil pour la défense des droits de l’homme et des libertés », fondé en 1989 par des militants séparatistes albanais, un instrument de propagande créé pour la cause indépendantiste. La structure comprenait un réseau d’une trentaine de bureaux employant près de deux mille personnes dotées de faxes et d’ordinateurs. Le Conseil devint rapidement la source de désinformation les plus importante sur le Kosovo. Des Organisations internationales comme la « Fédération internationale des Droits de l’Homme » ou la « Commission des Nations Unies pour les Droits de l’Homme », des agences de presse comme Associated Press y faisaient en permanence référence. Ainsi, une petite contrée, prétendument écrasée par une dictature omnipotente, était couverte d’un réseau de bureaux payés par l’étranger (Soros et autres contributeurs) où les opposants à l’Etat oeuvraient en permanence à le discréditer. Etant donné le caractère hermétique de la société albanaise et le manque de journalistes maîtrisant la langue, il était bien sûr impossible aux ONG ou aux agences de presse de vérifier ces informations. Pourtant elles les acceptaient et les diffusaient sans trop se poser de questions et ont même continué pendant les bombardements, fournissant à l’Occident des histoires d’atrocités permettant de soutenir ces mêmes bombardements. Après, quand tout cela s’avéra pur montage, on pensait déjà à autre chose.
Il suffisait pourtant de se reporter à ce que publiaient les journaux français avant la crise de 1991. Je cite : « des incidents liés au nationalisme albanais sont fréquemment signalés.. Immédiate et concrète est la tension résultant des pressions exercées sur la minorité serbe par la population d’ethnie albanaise. Elles prennent les formes les plus diverses : animaux empoisonnés, cimetières profanés, moissons saccagées, enfants malmenés sur le chemin de l’école et créent une psychose de rejet. On estime que 20.000 à 25.000 Serbes ont quitté la province depuis les incidents de 1981. » Vous ne rêvez pas, c’est dans Le Monde en date du 8 octobre 1987… Telle y était décrite la prétendue épuration ethnique des Albanais par les Serbes avant que ce journal ne se fasse un agent zélé de la désinformation.
Rapportées au nombre de Serbes présents dans la province, les pertes humaines des années 80 et 90 engendrées par le terrorisme albanais dépassent de dix fois celles du World Trade Center pour lesquelles l’Amérique est prête à bombarder la moitié du monde, à tel point que l’apparatchik Milosevic a fini par s’en émouvoir. La police locale, majoritairement albanaise à l’époque de l’autonomie, ne donnait aucune suite aux plaintes des Serbes, mieux, elle les menaçait quand elle ne les rossait pas. Dans la seule année 1998 ce ne sont pas moins de 1885 attaques terroristes qui seront menées contre les Serbes mais aussi 327 assauts contre des Albanais ethniques loyaux à la république de Serbie.
L’Albanie voisine, tout juste sortie d’une psychose paranoïde, était restée, pendant près de quarante ans, la représentante de Mao en Europe, plus recluse qu’un détenu de QHS, acharnée à construire les micro-bunkers qui devaient lui permettre de résister à l’invasion du monde entier, sans jamais se révolter contre le fou qui lui servait de guide. Sali Berisha, héritier du désastre à la chute du régime communiste, désemparé, cherchait de quoi remplir les caisses de l’État et éviter un soulèvement général. Les Américains, voyant que le pays offert à l’encan, s’était déjà à demi vendu à ses frères musulmans, décidèrent de l’acheter. Un peu tard peut-être, trop d’hésitations américaines avaient permis aux Pays du Golfe et surtout à l’Arabie Saoudite d’y établir des bases avancées de l’islam intégriste sur lesquelles il faudra revenir.
L’Albanie est pays soumis à des pratiques tribales et claniques plus proches du Ruanda que de la Grèce et se glorifie d’un passé sans cesse réinventé. Il est tout de même nécessaire de rappeler qu’il fut le seul d’Europe, en 1919, à avoir demandé son rattachement à la Turquie de Kemal Atatürk et à avoir gardé pendant des mois comme emblème le drapeau des tortionnaires des Balkans. L’Albanie, offerte aux enchères, fut donc achetée par l’Amérique qui succéda à la Chine dans ses ports de l’Adriatique. Le pays, assemblage austro-hongrois ratifié par un traité international, est fait de bric et de broc, de Tosques et Gregs, populations qui n’avaient pas de langue commune, n’a été créé, dans le XIX° finissant pour barrer à la Serbie libérée l’accès à la mer Adriatique.
Le Bundesnarichtendienst, (les services de renseignements allemands) y installa sa plus forte représentation étrangère, damant le pion à la CIA. Rapidement le flux de matériel militaire venu de la RFA connaîtra des sommets : c’est une partie de l’équipement de la défunte DDR qui se retrouve en Albanie du Nord, puis au Kosovo, charriée par des passeurs consciencieux, et qui vient s’ajouter aux armes pillées dans les arsenaux albanais lors de la révolte populaire après l’effondrement des investissements pyramidaux. Dès le début des années 90 les forces spéciales allemandes se chargent de l’entraînement des albanophones du Kosovo, essentiellement dans des camps situés au nord de l’Albanie. Le gouvernement de l’Allemagne fédérale s’érige en protecteur de l’UCK avec le but évident de bétonner sa zone d’influence dans les Balkans et va y jouer un rôle d’avant-garde pour ouvrir le cœur de l’Europe aux menées états-uniennes.
L’on en arrive ainsi à l’automne 98. Sous la pression des forces de l’ordre, L’UCK est contrainte de se replier dans les montagnes frontalières avec l ‘Albanie, après avoir terrorisé un tiers de la province, pire, elle est menacée d’anéantissement. La communauté internationale décide de déployer des observateurs de l’OSCE (dont le responsable William Walker, est un agent bien connu de la CIA, spécialiste des coups tordus). C’est alors que survient le prétendu massacre de Racak, dans la filiation de Timisoara ou du marché de Markale en Bosnie.
La thèse du massacre (quarante-cinq civils abattus de sang-froid par les Serbes deux mois avant la guerre) ne résiste pas à l’analyse : pas de douilles ni de sang sur place. La bataille avait été observée par une équipe de l’OSCE, filmée par l’agence de presse AP. Personne n’avait rien constaté d’autre qu’un affrontement. L’armée serbe s’était retirée à la fin de la journée, juste avant l’entrée de l’OSCE dans le village de Racak. Personne ne leur a parlé de massacre. Mais, le lendemain, on découvre des cadavres qui en réalité sont ceux d’un combat qui a eu lieu entre les belligérants. D’ailleurs c’est le centre de presse serbe de Pristina qui a suggéré aux journalistes d’aller voir ce qui se passait à Racak Quand on prépare un massacre de civils, on procède rarement ainsi. La vérité ne sera établie que plus tard quand les compte-rendus d’autopsies seront connus : il n’y a pas eu de massacre de Racak mais ce pseudo-événement a permis de briser les dernières hésitations des nations européennes et de justifier l’agression de l’OTAN.
L’on convoque les Serbes, comme devant un tribunal, à une rencontre dite de la « dernière chance » qui se tient à Rambouillet. Les termes de « l’Accord, plus exactement du diktat » sont rendus inacceptables par des exigences qui prévoient entre autres l’occupation par l’OTAN du territoire de la Serbie Monténégro avec pleine immunité pour ses troupes au cas où des incidents viendraient à se produire. Qui mieux est, l’on empêche les deux délégations, serbe et albanaise, de se rencontrer en les cloîtrant dans des espaces différents. L’OTAN voulait sa guerre. C’était le cinquantième anniversaire d’une structure dont la raison d’être venait de disparaître avec l’URSS, un événement que l’Amérique redoutait. Il fallait donc revivifier cette alliance et ne pas la laisser échapper à la maîtrise d’outre-Atlantique.
Chacun connaît la suite et le déroulement de ce qui a été par ce bel oxymore de guerre humanitaire. Peut-on, d’ailleurs, nommer guerre à une attaque asymétrique où les uns bombardent de huit mille mètres de haut et tirent, depuis les navires protégés par la sixième flotte, des salves de missiles sur des objectifs aussi stratégiques que la RTS ou l’Ambassade de Chine à Belgrade, mais dont les fantassins n’oseront jamais affronter l’armée serbe sur le terrain ? Où la plus puissante coalition du monde moderne, en violation de la charte de l’Onu, de celle de l’Otan, des accords d’Helsinki, de toutes les règles internationales s’en prend à un pays qui n’a agressé aucun de ses voisins mais tente désespérément de répondre à une intrusion venue d’un pays frontalier, en l’occurrence l’Albanie, menée par une organisation qui était encore étiquetée par la communauté internationale comme terroriste.
C’est dans les dernières années de 90 que le complexe militaro-industriel américain et, en tout premier lieu Halliburton, (dont le patron n’était autre que le Vice-président US actuel) va comprendre le parti stratégique qu’il peut tirer de cette crise centre-européenne sur la voie stratégique qui conduit de la Mer Noire à l’Adriatique. Partant de la Bulgarie, traversant la Macédoine et aboutissant à l’Albanie où les USA sont déjà bien installés. Ceci explique que les plans de la base américaine Bondsteel, installée à deux pas de la frontière macédonienne en un temps record après l’occupation par l’OTAN de la province serbe, que le moindre détail de cette base (la plus importante à l’étranger depuis la guerre du Vietnam), son tracé et son emplacement, étaient déjà décidés depuis des mois avant la première frappe sur la Serbie.
On comprend mieux, dès lors, la conjonction d’intérêts entre Allemands et Américains longtemps partagés sur les risques entraînés par un soutien à l’UCK plus ou moins infiltrée d’islamistes. Berlin voulait contrôler la voie des Balkans, et que la route du pétrole passe par le Danube, (d’où la nécessité de rapetisser Belgrade) et achemine vers Hambourg ou Rotterdam le pétrole, le gaz caucasien et pourquoi pas, la production iranienne.
Ce passage, surnommé Corridor 8, a fait l’objet, à Tirana, en mars 2003, de rencontres au plus haut niveau entre Albanie, Macédoine, Grèce, Bulgarie, Turquie et Italie, sous le patronage des USA. Et de la mise sur pied d’un programme visant à établir une cohésion territoriale stratégique entre Adriatique, Balkans, Mer Noire et Moyen-Orient, avec la réalisation de routes, d’ouvrages maritimes et surtout d’un important système d’oléoducs et de gazoducs.
Il ne faut donc pas s’étonner d’y trouver la base américaine de Bondsteel, la plus importante jamais construite à l’étranger depuis 1970. Elle a pour but de permettre le contrôle de ce protectorat américain qu’est devenu le Kosovo, c’est une base beaucoup plus sûre que celles situées en Turquie, pays qui a refusé son aide lors de l’agression contre l’Irak. Et les Albanais, après avoir été les plus pro-turcs, les plus maoïstes de l’Europe, sont devenus tout naturellement les plus pro-américains du vieux continent. Toutes les troupes de l’Otan au Kosovo l’affirment : elles sont sous contrôle américain, sauf certaines, ce qui explique peut-être qu’en mars 2004, les soldats français ont été les seuls à compter des blessés et à recevoir l’ordre de tirer pour se dégager.
Le projet AMBO-Corridor 8 doit être envisagé dans le cadre du conflit d’intérêt américain avec la Russie et la volonté de Washington de contrôler les sources pétrolières du Caucase jusqu’à l’Asie Centrale. Misant sur un coma éthylique du Kremlin qui n’a pas duré aussi longtemps que l’espérait le Département d’État, l’Amérique a été réveillée par deux évènements : l’irruption de Vladimir Poutine à la tête d’une Russie convalescente, et le 11 septembre qui constitue le retour de bâton des conflit entretenus en Tchétchène comme au Kosovo avec les mêmes complices et les mêmes moyens, la rançon à payer aux terroristes entraînés sous l’égide de structures comme l’organisation mercenaire MPRI, autant dire la CIA.
Que cherchait l’Amérique en prenant le train du terrorisme kosovar ? S’agissait-il, comme on a toutes raisons de le penser, de s’installer au cœur même de l’Europe, en s’appuyant sur un micro-état fanatisé par une doctrine de nettoyage ethnique qui ne remettrait jamais en question son énorme base stratégique, point de départ de toutes les manœuvres de déstabilisations européennes ? Voulait-on créer un précédent, en se passant de l’avis du Conseil de Sécurité pour entrer en guerre avec quiconque se trouver en travers du chemin du nouvel imperium ? Doter l’OTAN de nouvelles missions sans aucun rapport avec celle des origines ? Aucune de ces visées n’est exclusive des autres…
Pour comprendre à quel guêpier se trouve confrontée l’Europe, il faut faire un bilan succinct de la situation qui prévaut dans la province serbe sous protectorat de l’ONU. Ce n’est pas le seul dominium international de cette région. Il y en a déjà trois, bientôt peut-être quatre. Le premier en date est la Bosnie Herzégovine, où un britannique, un certain Paddy Ashdown, s’efforce de faire vivre ensemble des gens qui se sont combattu trois ans avec la dernière énergie pour ne pas avoir à cohabiter. Ce gentleman, avec un flegme souvent pris en défaut s’acharne à effacer des accords signés à Dayton entre Croato-Musulmans d’une part et Serbes de l’autre. Il démet les élus, menace, use de la trique comme un pacha turc avec le succès que je vous laisse imaginer. Il y a un second protectorat, qui a été plus facilement acheté, la Macédoine, parce que, comme son nom l’indique, s’y côtoient des gens qui n’ont rien de commun sinon leur adresse postale. Les USA y déversent des dollars pour avoir la paix, y ont noyé les offensives albanaises de 2002 sous des flots de crédits, mais le mélange détonnant reste ce qu’il est : imprévisible. Le troisième est le Kosovo, terre serbe depuis 12 siècles qui risque de constituer une grande première : la consécration de la conquête par des voies démographiques dont le concept, n’en doutons pas, est de nature à établir la paix partout dans le monde et surtout en Europe. Le quatrième candidat est le Monténégro, avec ses six cent mille habitants, dont le président, Djukanovic, en délicatesse avec la justice italienne pour faits de contrebande, se verrait garantir une immunité avec mandat renouvelé.
Pour en revenir au Kosovo, Un certain Sören Jesen-Pertersen en est l’actuel gouverneur. (Il est entouré de beaucoup de Scandinaves, comme Paddy Ashdown l’est en Bosnie de britanniques ou d’Américains, tous gens les plus qualifiés pour comprendre le mental balkanique). Ce Monsieur a pour charge de faire appliquer, sur le territoire qu’il contrôle, des standards dont le plus simple ( et aussi le plus difficile à obtenir) est que la minorité serbe puisse circuler sans devoir être protégée par une escorte armée.
Avant lui, en cinq ans, se sont succédés cinq gauleiters de la communauté internationale, dont notre inénarrable Kouchner qui affirmait sans rire que l’Europe venait de naître au Kosovo (il avait déjà utilisé l’expression à Sarajevo, aux côtés d’Izetbegovic). Un tel turn-over n’est jamais bon signe.
Voyons ce qu’il en est. Le distingué Petersen parle « d’économie grise » comme de l’élément majeur des affaires kosovares. Ceci s’explique aisément dans un pays qui compte 65% de chômeurs. Mais un tel euphémisme incite à se reporter aux statistiques d’Europol, moins soumises au politiquement correct : la réalité, c’est que le Kosovo, comme sa grande sœur albanaise l’était déjà, est devenu en Europe le centre des mafias de la prostitution, des trafics de stupéfiants, d’armes et du racket des émigrés albanais sur tout le continent. Au Kosovo les maisons closes ont poussé comme des champignons avec l’afflux des 50.000 soldats de la KFOR, des employés des Nations Unies, des personnels des ONG. Introduites d’Ukraine, de Moldavie, de Roumanie ou de Bulgarie les femmes se vendent aux enchères entre 1000 et 2000 dollars avant d’être expédiées, défraîchies, en Europe de l’ouest où M. Sarkozy leur fait la chasse. Pour ce qui est de l’héroïne, c’est d’un autre pays prétendument libéré par l’OTAN, en l’occurrence l’Afghanistan, que vient la marchandise dont la vente représente pour Kaboul, selon l’ONU, 60 pour cent des revenus de l’État. La mafia turque, au passage, touche ses dividendes. Mieux encore, des liens se sont tissés entre trafiquants d’al Qaida, du Kosovo et de la Cosa Nostra sicilienne qui se chargent d’alimenter les marchés européens et américains. La mafia ne connaît pas de barrières ethniques ou religieuses.
Al Quaida dans les Balkans
Il est maintenant avéré que les principaux suspects des attaques du onze septembre ont participé à la guerre de Bosnie, avec le soutien logistique de la CIA et d’autres services spéciaux européens. Ce déploiement des djihadistes en Europe a été largement ignoré par les médias mais durant la guerre de Bosnie, plusieurs milliers de musulmans des pays arabes et d’Iran ont combattu aux côtés de leurs frères musulmans bosniaques contre les chrétiens Croates ou Serbes. Comme dans les années 80 en Afghanistan l’administration américaine a passé un marché avec les moudjahiddin, et en violation de l’embargo décrété par l’Onu Washington leur a fourni du matériel sophistiqué. Osama Bin Laden s’est vu remettre un passeport bosniaque par le Gouvernement de Sarajevo et des centaines de ses fidèles se sont installés de façon permanente en Bosnie et en Albanie d’où certains ont été infiltrés au Kosovo et en Macédoine, toujours avec le soutien des États-Unis.
Une commission tardivement diligentée par le Congrès américain, a fait semblant, il y a trois semaines, de découvrir les liens existant entre certains pays des Balkans et le terrorisme islamique, découvrant naïvement qu’Al Qaïda s’y est infiltrée dans les années 90 à la faveur des conflits de Yougoslavie. Quand, en février 2005, le chef des services de renseignements serbes Momir Stojanovic déclarait à la presse que des groupes d’Al Qaïda opéraient au Kosovo, en Macédoine et en Albanie les réactions US se limitaient à un haussement d’épaules, une dénégation pure et simple d’allégations politiquement motivées. En avril, le patron des services bulgares, le Gal Borisov mettait, à son tour, en évidence l’infiltration locale du terrorisme islamique et appelait à unir les efforts européens en vue de combattre l’ensemble des réseaux d’Al Qaïda installés dans la région, citant le Kosovo comme la source directe d’instabilité régionale et un pivot du terrorisme international. Il est de notoriété publique, dans le monde du renseignement, que les USA, par le biais du FBI installé à Sofia, sont derrière ces déclarations, mais préfèrent ne pas communiquer directement sur le sujet. La question qui devrait être posée n’est plus celle de la présence avérée des métastases islamiques mais bien plutôt de savoir comment il peut se faire que l’organisation terroriste ait infiltré une zone des Balkans pendant la période où les troupes de l’Otan en assuraient le contrôle et de reconnaître qu’en apportant leur aide aux forces islamiques les plus radicales en Europe, les USA, comme certains de leurs séides européens ont directement contribué à développer l’insécurité dans la région! Et aussi pourquoi, grâce au patronage de l’Occident, une tête de pont terroriste qui menace la sécurité du continent tout entier a été tolérée dans les Balkans !
Pour tenter de conjurer le danger et faire baisser la température de ce chaudron de sorcière, la Communauté Européenne et les Nations Unies sont en train de concocter un plan dont elles diffusent les éléments de base par des indiscrétions calculées à certains journalistes. La solution présentée à Belgrade et à Pristina serait du type « à prendre ou à laisser ».
Le Kosovo recevrait au printemps prochain un statut de genre indépendance fictive, très sévèrement limitée, une sorte de Canada dry de la souveraineté, très semblable au statut actuel de la Republika Srpska de Bosnie. La plus haute autorité en serait un gouverneur européen qui aurait le droit d’annuler toutes les décisions politiques jugées néfastes et aussi celui de sanctionner les hommes politiques désobéissants, qu’ils soient albanais ou serbes. Ce pseudo-état aurait son droit civil et pénal calqué sur le modèle européen, un exécutif particulier et devrait être totalement démilitarisé, ne conservant comme forces armées que la police locale supervisée par les forces de l’Otan.
Il serait exigé de la majorité albanaise de permettre aux Serbes d’y travailler et vivre normalement. Le texte qui sera proposé prévoit également que l’Église Orthodoxe Serbes aurait une charte particulière et que ses églises et monastères, tout comme les monuments historiques serbes bénéficieraient d’un statut spécial sous garantie internationale. L’entité ainsi créée ne pourrait, même en recevant sa pleine indépendance, s’unir à l’Albanie. Personne n’a visiblement en Europe l’envie de créer une Grande Albanie. Cette pleine indépendance ne pourrait être accordée au Kosovo qu’au moment de son entrée dans la communauté européenne, et ceci après l’adhésion de la Serbie à la CE.
L’on se demande, devant ce plan angélique, ce qui est le plus confondant, de l’irréalisme, de la méconnaissance du terrain, ou du machiavélisme petit bras, style fuite en avant.
Il faut savoir que, pour 2 millions d’habitants, le Kosovo ne compte pas moins de six unités paramilitaires connues, albanaises ou serbes, qui cohabitent avec les troupes de la KFOR, du TMK et les deux polices du territoire. La KFOR reconnaît l’existence de ces groupes, mais la MINUK prétend ne pas être au courant.
La KFOR, la police de la MINUK, le Corps de Défense du Kosovo (composé d’anciens éléments UCK) et le Service de Police du Kosovo (KPS), représentent tous au plus 30 000 à 40 000 hommes sur le terrain mais n’ont pas connu beaucoup de succès dans la lutte contre les groupes qui opèrent depuis la fin de la guerre.
Le premier par le nombre de ces groupes irréguliers est l’Armée Nationale Albanaise du Kosovo (Armata Kombetare Shqiptare, AKSH), créée en 2001 et qualifiée en 2003 par la Minuk de « terroriste ». Ensuite: l’Armée pour l’indépendance du Kosovo (Armata për Pavarësinë e Kosovës) qui exige l’indépendance immédiate du Kosovo sinon, selon ses propres termes, » ce sont les armes qui parleront », enfin, l’Armée Albanaise Nationale dont le but est d’unir tous les territoires prétendument albanais en une Albanie ethnique.
Côté serbe : la Garde des volontaires de Serbie, le Mouvement serbe de Libération antiterroriste et une ou deux autres formations de moindre importance qui ont essentiellement pour projet de protéger les enclaves serbes.
On souhaite d’avance beaucoup de plaisir aux unités de l’OTAN qui seront chargées de désarmer tout ce monde. Quant à imposer aux Albanais un code civil ou pénal de facture européenne, cela relève du vœu pieux encore plus difficile (si cela est possible) que celui de les désarmer. Cinquante années du communisme le plus dur n’ont pas réussi à éradiquer le vieux code du Kanun qui règle le prix du sang qui constitue une menace permanente pour tout Albanais et fait que des milliers de gens, en Albanie comme au Kosovo, ne peuvent quitter leur maison sans courir le risque d’être tués sur le pas de leur porte et que même un enfant au berceau peut en être victime. Ceci explique que les maisons albanaises du Kosovo sont souvent entourées de hauts murs avec pour seules fenêtres des meurtrières. En tuant systématiquement les hommes d’un clan qui refusaient de les aider, les terroristes de l’UCK ne faisaient qu’appliquer les prescriptions du Kanun.