Sommaire - TP Mag n°77
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- Catégorie : Terre et Peuple Magazine n°77 - Automne 2018
Immigration, arme du Capital pour faire baisser les salaires
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Bangladesh : l'enfer du plastique
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Et après on culpabilise l'Homme "occidental" de tous les maux. Mais cela ne doit pas nous empêcher de préserver notre terre. Tout vrai païen est un défenseur de l'environnement.
Voilà comment Change.org vend nos adresses électroniques
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Le chant des sirènes de la bonne conscience est hypnotique, et rares sont ceux qui n’ont jamais cédé à la tentation de signer des pétitions en ligne… Surtout quand il s’agit de ces « bonnes causes » qui font appel à nos réactions citoyennes et humanistes, à nos convictions les mieux ancrées ou bien sûr à notre indignation, notre compassion… Bref, dès qu’il nous semble possible d’avoir une action sur le monde avec un simple clic, nous signons des pétitions. Il ne nous semble pas trop grave de fournir notre adresse mail pour vérifier la validité de notre « signature ». Mais c’est alors que des plateformes comme Change.org font de notre profil leur profit…
Voilà ce que dénonce, chiffres à l’appui, la journaliste de l’Espresso Stefania Maurizi. Active entre autres dans la publication en Italie des documents de Wikileaks et de Snowden, elle met ici en lumière ce qui est d’habitude laissé en coulisses : comment Change.org monétise nos données les plus sensibles.
Dans le cadre de notre campagne Dégooglisons, nous sommes sensibles à ce dévoilement, c’est un argument de plus pour vous proposer prochainement un Framapétitions, un outil de création de pétitions libre et open source, respectueux de vos données personnelles…
Voilà comment Change.org vend nos adresses électroniques
par Stefania Maurizi
L’Espresso a obtenu les tarifs de l’entreprise (de 1,50 euro à 85 centimes) et a contacté certains clients. Entre les réponses embarrassées et les reconnaissances du bout des lèvres, nous avons étudié l’activité de l’« Amazon des pétitions en ligne ». Elle manipule des données extrêmement sensibles telles que les opinions politiques et fait l’objet en Allemagne d’une enquête sur le respect de la vie privée.
On l’a appelée le « Google de la politique moderne ». Change.org, la plateforme populaire pour lancer des pétitions sur les questions politiques et sociales, est un géant qui compte cent cinquante millions d’utilisateurs à travers le monde et ce nombre augmente d’un million chaque semaine : un événement comme le Brexit a déclenché à lui seul 400 pétitions. En Italie, où elle a débarqué il y a quatre ans, Change.org a atteint cinq millions d’utilisateurs. Depuis la pétition lancée par Ilaria Cucchi pour demander l’approbation d’une loi sur la torture, qui a jusqu’à présent recueilli plus de 232 000 signatures, jusqu’à celle sur le référendum constitutionnel, que celui qui n’a jamais apposé une signature sur Change.org dans l’espoir de faire pression sur telle ou telle institution pour changer les choses lève la main. Au 21e siècle, la participation démocratique va inévitablement vers les plateformes en ligne. Et en effet on ne manque pas d’exemples dans lesquels ces pétitions ont vraiment déclenché des changements.
Il suffit de quelques clics : tout le monde peut lancer une pétition et tout le monde peut la signer. Mais il y a un problème : combien de personnes se rendent-elles compte que les données personnelles qu’elles confient à la plateforme en signant les soi-disant « pétitions sponsorisées » — celles qui sont lancées par les utilisateurs qui paient pour les promouvoir (https://www.change.org/advertise) — seront en fait vendues et utilisées pour les profiler ? La question est cruciale, car ce sont des données très sensibles, vu qu’elles concernent des opinions politiques et sociales.
L’Espresso est en mesure de révéler les tarifs que Change.org applique à ceux qui lancent des pétitions sponsorisées : des ONG aux partis politiques qui payent pour obtenir les adresses électroniques des signataires. Les prix vont de un 1,5 € par adresse électronique, si le client en achète moins de dix mille, jusqu’à 85 centimes pour un nombre supérieur à cinq cent mille. Notre journal a aussi demandé à certaines des ONG clientes de Change.org s’il est vrai qu’elles acquièrent les adresses électroniques des signataires. Certaines ont répondu de façon trop évasive pour ne pas susciter d’interrogations. D’autres, comme Oxfam, ont été honnêtes et l’ont confirmé.
Beaucoup croient que Change.org est une association sans but lucratif, animée d’idéaux progressistes. En réalité, c’est une véritable entreprise, Change.org Inc, créée dans le Delaware, un paradis fiscal américain, dont le quartier général est à San Francisco, au cœur de cette Silicon Valley où les données ont remplacé le pétrole. Et c’est vrai qu’elle permet à n’importe qui de lancer gratuitement des pétitions et remplit une fonction sociale : permettre jusqu’au dernier sans domicile fixe de s’exprimer. Mais elle réalise des profits avec les pétitions sponsorisées, là où le client paie pour réussir à contacter ceux qui seront probablement les plus enclins à signer et à donner de l’argent dans les campagnes de récolte de fonds. Comment fait Change.org pour le savoir ? Chaque fois que nous souscrivons à un appel, elle accumule des informations sur nous et nous profile. Et comme l’a expliqué clairement la revue américaine Wired : « si vous avez signé une pétition sur les droits des animaux, l’entreprise sait que vous avez une probabilité 2,29 fois supérieure d’en signer une sur la justice. Et si vous avez signé une pétition sur la justice, vous avez une probabilité 6,3 fois supérieure d’en signer une sur la justice économique, 4,4 d’en signer une sur les droits des immigrés et 4 fois d’en signer une autre encore sur l’éducation. »
Celui qui souscrit à une pétition devrait d’abord lire soigneusement les règles relatives à la vie privée, mais combien le font et combien comprennent réellement que, lorsqu’ils signent une pétition sponsorisée, il suffit qu’ils laissent cochée la mention « Tenez-moi informé de cette pétition » pour que leur adresse électronique soit vendue par Change.org à ses clients qui ont payé pour cela ? Ce n’est pas seulement les tarifs obtenus par L’Espresso qui nous confirment la vente des adresses électroniques, c’est aussi Oxfam, une des rares ONG qui a répondu de façon complètement transparente à nos questions : « c’est seulement au moment où les signataires indiquent qu’ils soutiennent Oxfam qu’il nous est demandé de payer Change.org pour leurs adresses », nous explique l’organisation.
Nous avons demandé ce que signifiait exactement « les signataires ont indiqué vouloir soutenir Oxfam », l’ONG nous a répondu en montrant la case cochée par le signataire, par laquelle il demande à rester informé de la pétition. Interpellée par L’Espresso, l’entreprise Change.org n’a pas démenti les tarifs. De plus elle a confirmé qu’ « ils varient selon le client en fonction du volume de ses achats » ; comme l’a expliqué John Coventry, responsable des Relations publiques de Change.org, une fois que le signataire a choisi de cocher la case, ou l’a laissée cochée, son adresse électronique est transmise à l’organisation qui a lancé la pétition sponsorisée. Coventry est convaincu que la plupart des personnes qui choisissent cette option se rendent compte qu’elles recevront des messages de l’organisation. En d’autres termes, les signataires donnent leur consentement.
Depuis longtemps, Thilo Weichert, ex-commissaire pour la protection des données du Land allemand de Schleswig-Holstein, accuse l’entreprise de violation de la loi allemande en matière de confidentialité. Weichert explique à l’Espresso que la transparence de Change.org laisse beaucoup à désirer : « ils ne fournissent aucune information fiable sur la façon dont ils traitent les données ». Et quand nous lui faisons observer que ceux qui ont signé ces pétitions ont accepté la politique de confidentialité et ont donc donné leur consentement en toute conscience, Thilo répond que la question du consentement ne résout pas le problème, parce que si une pratique viole la loi allemande sur la protection des données, l’entreprise ne peut pas arguer du consentement des utilisateurs. En d’autres termes, il n’existe pas de consentement éclairé qui rende légal le fait d’enfreindre la loi.
Suite aux accusations de Thilo Weichert, la Commission pour la protection des données de Berlin a ouvert sur Change.org une enquête qui est toujours en cours, comme nous l’a confirmé la porte-parole de la Commission, Anja-Maria Gardain. Et en avril, l’organisation « Digitalcourage », qui en Allemagne organise le « Big Brother Award » a justement décerné ce prix négatif à Change.org. « Elle vise à devenir ce qu’est Amazon pour les livres, elle veut être la plus grande plateforme pour toutes les campagnes politiques » nous dit Tangens Rena de Digitalcourage. Elle explique comment l’entreprise s’est montrée réfractaire aux remarques de spécialistes comme Weichert : par exemple en novembre dernier, celui-ci a fait observer à Change.org que le Safe Harbour auquel se réfère l’entreprise pour sa politique de confidentialité n’est plus en vigueur, puisqu’il a été déclaré invalide par la Cour européenne de justice suite aux révélations d’Edward Snowden. Selon Tangens, « une entreprise comme Change.org aurait dû être en mesure de procéder à une modification pour ce genre de choses. »
L’experte de DigitalCourage ajoute qu’il existe en Allemagne des plateformes autres que Change.org, du type Campact.de : « elles ne sont pas parfaites » précise-t-elle, « et nous les avons également critiquées, mais au moins elles se sont montrées ouvertes au dialogue et à la possibilité d’opérer des modifications ». Bien sûr, pour les concurrents de Change.org, il n’est pas facile de rivaliser avec un géant d’une telle envergure et le défi est presque impossible à relever pour ceux qui choisissent de ne pas vendre les données des utilisateurs. Comment peuvent-ils rester sur le marché s’ils ne monétisent pas la seule denrée dont ils disposent : les données ?
Pour Rena Tagens l’ambition de l’entreprise Change.org, qui est de devenir l’Amazon de la pétition politique et sociale, l’a incitée à s’éloigner de ses tendances progressistes initiales et à accepter des clients et des utilisateurs dont les initiatives sont douteuses. On trouve aussi sur la plateforme des pétitions qui demandent d’autoriser le port d’armes à la Convention républicaine du 18 juillet, aux USA. Et certains l’accusent de faire de l’astroturfing, une pratique qui consiste à lancer une initiative politique en dissimulant qui est derrière, de façon à faire croire qu’elle vient de la base. Avec l’Espresso, Weichert et Tangens soulignent tous les deux que « le problème est que les données qui sont récoltées sont vraiment des données sensibles et que Change.org est située aux Etats-Unis », si bien que les données sont soumises à la surveillance des agences gouvernementales américaines, de la NSA à la CIA, comme l’ont confirmé les fichiers révélés par Snowden.
Mais Rena Tangens et Thilo Weichert, bien que tous deux critiques envers les pratiques de Change.org, soulignent qu’il est important de ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain, car ils ne visent pas à détruire l’existence de ces plateformes : « Je crois qu’il est important qu’elles existent pour la participation démocratique, dit Thilo Weichert, mais elles doivent protéger les données ».
Mise à jour du 22 juillet : la traduction de cet article a entraîné une réaction officielle de Change.org France sur leur page Facebook, suite auquel nous leur avons bien évidemment proposé de venir s’exprimer en commentaire sur le blog. Ils ont (sympathiquement) accepté. Nous vous encourageons donc à prendre connaissance de leur réponse, ainsi que les commentaires qui le suivent, afin de poursuivre le débat.
Source : https://framablog.org/2016/07/20/ce-que-valent-nos-adresses-quand-nous-signons-une-petition/
L'origine africaine de l'Homme encore remise en cause
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SCIENCES. Plusieurs indices convergent pour remettre en question le modèle de dispersion initial d'Homo sapiens. Selon de nouveaux scénarios fondés sur l'analyse génomique des populations, il serait apparu et se serait propagé à partir de l'Eurasie.
La théorie « Out of Africa », selon laquelle le berceau de l'humanité serait le résultat d'une expansion démographique partie de l'Afrique subsaharienne, vient de subir de nouveaux coups de boutoir. Dans un article publié cet été par la revue « Trends in Ecology & Evolution » , un groupe de scientifiques spécialistes de l'évolution humaine, de génétique et des climats du passé, affirme qu'au cours des 300.000 dernières années, c'est une dynamique complexe de connexions, de séparations et de métissages entre les différentes lignées et cultures de nos ancêtres qui aurait engendré, à la manière d'un puzzle, la diversité de notre espèce.
De sérieux doutes ont commencé à faire trembler les fondements de la théorie du berceau unique l'année dernière, avec la découverte au Maroc des restes d'un représentant d'Homo sapiens. Et pas des moindres : dans l'ancienne mine saccagée de Djebel Irhoud, à l'ouest de Marrakech, où il a pu dégager le site, le paléoanthropologue Jean-Jacques Hublin et son équipe ont libéré les plus anciens ossements connus de notre espèce, plus vieux de 100.000 ans que les premiers ossements reconnus comme anatomiquement modernes découverts en Ethiopie. « La découverte marocaine repose la question de l'enracinement initial d'Homo sapiens », explique le directeur de l'équipe de recherche.
A l'époque, de nombreuses régions aujourd'hui inhospitalières d'Afrique, telles que le Sahara, étaient humides et vertes, traversées par des réseaux entrelacés de lacs et de rivières, et il n'existait aucune frontière géologique sur le continent. Inversement, certaines régions tropicales étaient arides. La nature changeante de ces zones a conduit à des subdivisions au sein des populations humaines, qui ont donc vraisemblablement traversé de nombreux cycles d'isolement et de mélanges, conduisant à des adaptations locales et à des périodes de mélanges génétiques et culturels. « L'évolution des populations humaines en Afrique était multirégionale. Notre ascendance était multiethnique et l'évolution de notre culture matérielle était bien multiculturelle », résume le docteur Eleanor Scerri, archéologue au Jesus College de l'université d'Oxford et chercheuse à l'Institut Max-Planck , qui a cosigné l'étude publiée dans la revue « Trends in Ecology & Evolution ». Buisson généalogique Une autre découverte, réalisée fin août, confirme cette vision buissonnante de l'évolution, faite d'une mosaïque foisonnante qui a vu apparaître et disparaître des espèces jusqu'à conduire notre famille vers une lignée unique qui a inventé le feu, le langage et la bombe atomique. Elle provient également d'une équipe de l'Institut allemand Max-Planck, menée par l'anthropologue évolutionniste Svante Pääbo . Ce chercheur est connu pour avoir largement contribué au décodage du génome des Néandertaliens et permis d'avancer qu'ils avaient mélangé leurs gênes à nos ancêtres Sapiens. Cette fois, c'est à un fragment d'os d'à peine 2,5 cm que s'est intéressé le scientifique. Découvert en 2012 parmi des milliers d'autres fragments d'animaux dans une grotte des montagnes de l'Altaï, il appartient à une adolescente de treize ans qui vivait là il y a 90.000 ans. Une première analyse a été pratiquée en 2016 sur son ADN mitochondrial (correspondant au matériel génétique transmis par la mère à son enfant). Elle a révélé que l'os appartient à un hominidé d'origine Néandertal. En étudiant ensuite l'ADN nucléaire (hérité pour moitié de l'ADN paternel), l'équipe de Svante Pääbo a fait une découverte surprenante : la jeune fille était métisse, issue de l'accouplement d'une mère néandertalienne, donc, et d'un père dénisovien. Cette dernière lignée est apparue récemment dans la généalogie des hominidés et les paléontologues ne disposent que de quelques fragments d'os et de dents pour l'étudier. C'est insuffisant pour déterminer leur morphologie, sans doute robuste, mais assez pour ajouter quelques pièces au puzzle génétique des lignées humaines. Plusieurs études ont ainsi montré qu'une partie de l'ADN des Dénisoviens a été sélectionnée chez certaines populations d'Homo sapiens : chez les Inuits, il influence par exemple la gestion des tissus adipeux ; chez les Tibétains, il améliore le transport de l'oxygène dans le sang, expliquant leur capacité à vivre en altitude où l'air est pauvre en oxygène. L'homme de Denisova, qui tire son nom de la grotte des montagnes de l'Altaï où a été découverte la jeune fille, a aussi contribué à hauteur de 4 à 6 % au génome des Papous de Nouvelle-Guinée et des aborigènes australiens.
Une étude réalisée par des chercheurs américains, Sharon Browning et ses collègues des universités de Washington et de Princeton, montre que plusieurs interactions se sont produites avec Homo sapiens. En inspectant le génome de plus de 5.500 individus, ils ont repéré de l'ADN dénisovien chez les populations d'Asie de l'Est, en particulier deux ethnies chinoises et les Japonais. Ils ont aussi remarqué que cet ADN différait significativement de celui retrouvé dans les populations d'Australasie. Il existait donc deux populations dénisoviennes que notre ancêtre a rencontrées, respectivement en Asie de l'Est et en Asie du Sud-Est.
Après la découverte l'an passé en Grèce d'un hominidé plus ancien que Toumaï, notre ancêtre supposé découvert au Tchad, ces nouveaux indices fournissent une preuve supplémentaire aux tenants du modèle alternatif au berceau africain qui situe l'origine de l'homme... en Eurasie. L'an passé, le professeur de génétique suédois Ulfur Arnason avait jeté un pavé dans la mare en publiant une étude dans la revue « Gene ». Ses travaux ont porté sur l'analyse génomique des populations d'hominidés qui peuplaient la région à cheval entre l'Europe et l'Asie, et, selon ses conclusions, les mélanges génétiques entre Homo sapiens, Néandertal et Denisova ne peuvent pas s'expliquer avec le peu de temps de vie en commun que suggère le modèle « Out of Africa ».
Partant d'Eurasie, Homo sapiens aurait colonisé l'Afrique, l'Europe et l'Asie en plusieurs groupes distincts, expliquant les mélanges génétiques marqués de l'homme moderne avec ses cousins d'une région à l'autre du globe. « La dispersion d'Homo sapiens à travers l'Eurasie, il y a 60.000 ans, a sans doute permis des interactions répétées à grande échelle avec les populations archaïques », avance Ulfur Arnason. Ce qui pourrait expliquer, mieux que les théories actuelles, comment Néandertaliens et Dénisoviens ont été absorbés par l'homme moderne.
Un dessin vieux de 73.000 ans
C'est un petit éclat de pierre d'à peine 4 cm de long qui vient de bouleverser la chronologie de l'art préhistorique. Découvert en 2001 dans la grotte de Blombos en Afrique du Sud, ce caillou supporte une série de neuf lignes entrecroisées, dont une équipe de préhistoriens dirigée par Christopher Henshilwood, de l'université de Bergen (Norvège), vient de montrer l'origine incontestablement humaine.
7 millions d'années d'évolution
7,2 millions d'années (Ma) : Graecopithecus freybergi. Découverte en 1944 à Pyrgos Vassilissis au nord-ouest d'Athènes, le fragment fossile de mandibule de ce primate a été passé l'an dernier au crible des scanners, révélant une fusion des racines de deux prémolaires, caractère que l'on retrouve principalement chez les hominidés. Ce caractère s'ajoute à un autre, propre à notre lignée : la taille réduite des canines.
7 Ma : Sahelanthropus tchadensis. Découvert en 2001 au Tchad, Toumaï a remis en question la théorie de l'« East Side Story » situant l'apparition de la lignée humaine en Afrique de l'Est, après la formation du grand rift qui a modifié localement le climat.
3,2 Ma : Australopithecus afarensis. Découverte en Ethiopie en 1974, Lucy était dotée d'une locomotion en partie bipède. Elle a longtemps été considérée comme la représentante d'une espèce à l'origine de la lignée humaine avant d'être écartée des ancêtres directs du genre Homo.
2,5 Ma : Homo habilis. 1,30 m de haut, 30 kg. Cette créature bipède a façonné les premiers bifaces en fracassant de simples cailloux l'un contre l'autre. Vers 1,5 Ma, ils étaient capables de construire des abris sommaires.
1,8 Ma : Homo ergaster. Notre ancêtre quitte définitivement la vie arboricole. Il découvre l'usage du feu mais ne le maîtrise pas encore.
1 Ma : Homo erectus. Il se tient debout et domestique le feu.
300.00 ans : Homo sapiens invente l'art et colonise la Terre.
250.000 ans : Néandertal enterre ses morts et taille la pierre.
Le vivre ensemble ne marche nulle part.
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- Catégorie : SOCIETE
EDITORIAL - TP MAG N°76 (Versión española)
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- Catégorie : Terre et Peuple Magazine n°76 - Eté 2018
Yankees Go Home
Acompañada de Mike Pompeo, secretario del Estado Americano, Nikki Haley, la embajadora americana en la Organización de Naciones Unidas (ONU) ha anunciado que los Estados Unidos se retiran del Consejo de Derechos del Hombre de la ONU. Esta separación viene después de aquella que concierne al acuerdo del tratado de libre comercio transpacífico, que también se refiere al acuerdo de París sobre el clima, así mismo, al concerniente al ámbito nuclear en Irán. Pues, en 2017, la retirada americana de la UNESCO anunciaba la afirmación de una política unilateral y aislacionista.
Calificando al Consejo de Derechos del Hombre de la ONU de "cloaca de sesgos y partidos políticos", Nikki Haley ha tratado de "hipócrita", "egoísta" y "una fuente de vergüenza" a la misma por parte de los Estados Unidos. En apoyo a estas acusaciones, ella atacó a la República Democrática del Congo, Venezuela, China, Egipto e Iran, acusándolos a todos de cometer "violaciones a los derechos del hombre" -"olvidando" citar a Arabia Saudita y los Emirátos Arabes Unidos, fieles clientes de Washington que dirigen una ofensiva militar después de tres años en Yemen, sumergiéndolo en una dramática crisis humanitaria. La diplomacia americana, como es bien sabido, es de geometría variable en función de sus amistades y los intereses de Washington.
De hecho, esta es la posición cara a cara con Israel, que está en cuestión, pues, Washington pretende hacer pagar a la CDH las resoluciones votadas contra el estado hebreo cuando el 11 de mayo la CDH se pronunció a favor de llevar a cabo una investigación sobre las violencias cometidas por el ejercito israelí contra los manifestantes palestinos en Gaza (fue una gran hecatombe), ya que este hecho ha llevado ala representante americana, sin ninguna pena, a hablar de un "nuevo día de vergüenza para los derechos del hombre".
Por supuesto, la retirada americana fue recibida calurosamente por Benyamin Netanyahou, exaltando una "decision valerosa contra la hipocresía y las mentiras de ese supuesto Consejo de Derechos del Hombre de la ONU" que ha demostrado después de varios años que todo se trata de una instancia "sesgada, hostil y anti-israelí". La alienación incondicional de Washington sobre las posiciones con respecto a Israel son conocidas como una etapa simbólica determinante con el traslado, en mayo del presente, de la embajada de Estados Unidos de Tel-Aviv a Jerusalem en Israel; reconociendo a Jerusalem como capital del estado hebreo, un criterio de selección para ser reconocido entre sus "amigos", pues fue un favor altamente buscado por ciertos ansiosos de tener tal titulo de respetabilidad.
Bajo el aire de payaso paranoico que se da, Trump surfea hábilmente sobre los caracteres profundos del temperamento yankee, mezclado con evangelismo simplón y de comerciante imperialista. Halagado, pasando por el egocentrismo y el carácter bovino de sus masticadores de goma, incapaces de situar Libia en un mapamundi, Trump ilustra una de sus constantes de la historia americana. Ademas se adhiere dentro de una estrategia muy clara en el eje Washington-Jerusalem; su alienación con Israel aporta agua al molino a todos estos hombres "de derecho" o de "extrema derecha" que se precipitan por obtener su correspondiente titulo de filosionista.
Pierre Vial
La Commission européenne est dirigée par un alcoolique
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- Gaston Armand Amaudruz
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- XXIIe TABLE RONDE de TERRE ET PEUPLE, intervention de Pierre Vial
- Jean-Michel Blanquer veut encourager l'apprentissage de l'arabe à l'école, les droitards en pls
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