Je souhaitais cette année encore faire part du déroulement de notre solstice d'été à tous nos camarades absents.
Cette fois 25 personnes s'y sont réunis, dont un bon tiers d'enfants et d'adolescents autonomes et responsables (les aînés étant très attentifs aux plus petits). Il est particulièrement plaisant de constater que la relève est assurée, si bien dans la transmission des gènes que de nos valeurs.
Après quelques heures de préparation (en cuisine, au dressage de la table ou encore pour notre beau bûcher), le banquet s'est ouvert vers 18H sous un soleil magnifique. Nous avons une fois encore fait bombance et pu échauffer nos voix avec quelques chansons à boire avant le dessert (une mention spéciale aux filles d'EJ qui nous ont épatées par leur justesse et leur mémoire) puis celui-ci passé, nous nous sommes rendus autour du bûcher à la lueur des lampes.
Après s'être disposé en cercle autour du bûcher sacré, j'ai initié la cérémonie par un rapide discours sur les évolutions à l’œuvre dans nos sociétés occidentales et comment s'y préparer. J'ai également pu rappeler le bilan de l'année passée pour la bannière ainsi que les projets futurs. J'en profite pour signaler que vous pouvez proposer des activités pour la bannière, nous les soutiendrons avec le plus grand plaisir.
Ce fût alors à notre maître de cérémonie, Thierry Durolle, d'officier en commençant par présider au rituel d’inflammation servi par la jeunesse portant la flamme venue des quatre points cardinaux.
Suivra son discours accès sur la transmission de la tradition (retranscrits ci-dessous) et les vertus du paganisme.
Enfin, le solstice s'est poursuivi dans la communion par le chant en n'omettant pas les plus sacrés que sont Le chant des lansquenets, Le chant de fidélité et Les oies sauvages, ce dernier concluant la cérémonie comme un remerciement aux anciens de nous avoir permis de partager une fois de plus leur héritage.
C'est ainsi que, venus d'Auvergne et du Bourbonnais, nos camarades sont rentrés sur leur terre le cœur léger et l'âme fière.
Discours du Solstice d’été 2019 de la Bannière auvergnate de T&P, par Thierry Durolle.
« Ce qu’il y a de meilleur pour les hommes est le feu et de voir le soleil si tu peux santé conserver et vivre sans vices »
Havamal
Nos plus lointains ancêtres, loin d’être des demeurés archaïques, possédaient moult connaissances. Celle du ciel et des phénomènes atmosphériques en général était capitale. Les équinoxes et les solstices ont toujours été des moments de l’année particuliers dont nos ancêtres avaient parfaitement conscience, comme le prouve certains haut-lieux européens connectés aux solstices, et dans le cas qui nous intéresse aujourd’hui, au solstice d’été.
Tout d’abord la grotte de Lascaux en Dordogne, l’une des plus importantes grottes ornées du paléolithique (soit la période des chasseurs-cueilleurs) dont l’ouverture est orientée face au couchant du solstice d’été. A Carnac en Bretagne, l’orientation des alignements de menhirs correspond cette fois-ci au soleil levant du solstice d’été. Il en va de même pour le tumulus de Newgrange en Irlande, et de Stonehenge bien entendu, dont les alignements sont calqués sur le levé du soleil au solstice d’été et d’hiver. En Allemagne, c’est aux Externsteine, là où fut peut-être érigé Irminsul, l’axis mundi des saxons, que l’on observe le levé du soleil au solstice d’été. Enfin, nous pouvons mentionner la cathédrale de Chartres, orientée au soleil levant du solstice d’été, et non pas vers l’orient.
Le professeur Jean Haudry a suggéré que la religion de nos ancêtres indo-européens, puis européens, était avant tout une religion cosmique, c’est-à-dire qu’elle se fondait en tout premier lieu sur l’observation du ciel, et par conséquent, une religion également cyclique. Son ouvrage La religion cosmique des indo-européens explique en détail cet état de fait, et laisse également entrevoir des liens avec la tri-fonctionnalité indo-européenne rendue célèbre par Georges Dumézil, ainsi que la doctrine des cycles cosmiques, décrite par Hésiode dans Les travaux et les jours ou dans Les métamorphoses d’Ovide (René Guénon et Julius Evola auront quant à eux analysé les manifestations de ces cycles).
Les runes correspondantes aux solstices seraient *Jera (:j:), « la bonne moisson » et *Dagaz (:d:), « le jour ». La première symbolise le cycle annuel de 12 mois, et d’un point de vu étymologique donnera les mots Year en anglais et Jahre en allemand. Douzième rune de l’ancien Futhark, rune des récoltes, elle correspond à la semaine du solstice d’été si l’on accorde une rune par quinzaine de chaque mois. Poème runique islandais (XVe siècle) :
« L’abondance est une bénédiction des hommes, et un bon été, une récolte florissante »
Mais *Jera en dépit de liens avec le solstice d’été, correspond en réalité à Yule, le solstice d’hiver. C’est donc *Dagaz qui correspond le mieux au solstice d’été, comme l’ont montré les auteurs Nigel Pennick et Halfdan Rekkirsson, et que l’on voit également sur le bouclier de Fionn. Rune complexe, en lien avec Janus et le changement de cycle, elle représente l’aurore. Mais dans le contexte du solstice d’été, elle se révèle être la rune du dieu nordique BaldR. Après tout, l’une des variantes anglo-saxonne de son nom n’est-il pas Baldaeg, le « jour éclatant» ?
La saga de BaldR s’accorde sur les solstices d’été et d’hiver. Le premier est à la fois le symbole du zénith de BaldR, symbolisant (ou symbolisé ?) du soleil, mais aussi de son déclin inévitable. En effet, selon la mythologie nordique l’Ase blanc, le plus brillant des Dieux, est tourmenté par d’horribles cauchemars où il se voit mourir. Sa mère Frigga, épouse de Wotan, demande alors à toute les choses, vivantes ou inanimées, se trouvant dans les neuf mondes, de prêter serment de ne faire aucun mal à BaldR. Celui-ci devient donc invulnérable… Mais le fourbe Dieu Loki apprend qu’une jeune pousse de gui n’a pas prêté serment, la Déesse la jugeant inoffensive. Alors que les Dieux s’amusent à jeter toute sorte de chose sur BaldR pour s’amuser, Loki se sert du Dieu HödR, propre frère de BaldR, pour le tuer avec un trait taillé dans une branche de gui. BaldR entame alors un voyage au Helheim, le royaume des morts, et n’en reviendra qu’une fois seulement le Ragnarök terminé, pour mettre un terme à l’âge sombre et instaurer un nouvel Âge d’Or.
Le solstice d’été représente donc ce moment de toute puissance de la lumière du soleil qui décline au fur et à mesure que la lueur du jour s’amenuise, pour ensuite atteindre Yule le solstice d’hiver. Là où le solstice d’été est une fête communautaire – à l’exemple de la Lughnasad, soit l’assemblée du Dieu celte Lugh, équivalant de BaldR – la célébration du solstice d’hiver se recentre sur la famille. Elle symbolise le retour du fils de Wotan, le soleil invaincu, en nous et parmi nous. Nous pouvons interpréter la saga de BaldR comme un mythe de la régénération de la nature, à l’instar de James George Frazer et de son célèbre Rameau d’or. Une approche traditionaliste du mythe de BaldR se superpose à cette première analyse : BaldR possède en effet tous les aspects d’un Dieu de l’Âge d’Or. C’est ce que nous pensons avoir démontré dans une étude consacrée à cet aspect du Dieu.i
Perpétuer nos fêtes ancestrales, à l’image de la célébration du solstice d’été, est avant tout un devoir envers nos Dieux, une forme active de piété. Mais c’est aussi un devoir envers notre lignage ascendant ET plus particulièrement descendant. Les enfants sont notre avenir le plus précieux. Il est impératif qu’ils soient de « bons païens », et pour ça nous devons leur donner le goût du beau et du bon, de l’harmonie (fille d’Arès et Aphrodite, la réunion des contraires héraclitéenne) et du Destin. Ce savoir être doit aller de paire avec un savoir-vivre païen où le respect des cycles de la vie (saisons, étapes de la vie, rites de passages, transmission) et du cosmos est ancré dans nos vies. Un paganisme authentique sera toujours un paganisme charnel et vécu, jamais un cache-sexe à l’athéisme débridé de cette fin de cycle crépusculaire.
Qu’importe la fureur du Ragnarök : BaldR reviendra toujours !
Ce jeudi soir, la fête des supporters algériens a duré un long moment dans l’agglomération lyonnaise.
Pour rappel, l’Algérie s’était qualifiée pour les demi-finales de la Coupe d’Afrique des Nations. Une victoire aux tirs au but face à la Côte d’Ivoire du lyonnais Maxwell Cornet.
Dès le coup de sifflet le pont de la Guillotière a été fermé à la circulation. Les forces de l’ordre interdisaient aux véhicules, piétons, et mêmes journalistes de passer les cordons de sécurité. Alors que l’ambiance était bon enfant depuis le début de la soirée, la situation a ensuite dérapé à la nuit tombée. Des affrontements avec les forces de l’ordre ont éclaté entre le quai Claude Bernard et le cours Gambetta, dans le 7e arrondissement. Selon nos informations, deux policiers ont été légèrement blessés par des jets de projectiles.
D’après plusieurs témoignages, appuyés par des vidéos publiées sur les réseaux sociaux, les grilles du carrousel de la Guillotière, qui protègent l’intérieur du manège, ont notamment été forcées. Alors que des supporters échaudés étaient montés sur le toit de la structure, désormais fortement dégradée, d’autres faisaient tourner le carrousel. Les policiers sont alors intervenus, usant de gaz lacrymogènes. De plus, plusieurs poubelles ont été incendiées non loin.
Dans le secteur de Bellecour, les fans des Fennecs se sont également réunis au niveau de la rue de la Barre, sur la route qui longe la place. Cette fois, pas d’affrontements avec la police mais quelques dégâts pour certains supporters comme des toits de voitures enfoncés ou la lourde chute d’un jeune homme, perché sans casque à l’arrière d’une moto, quand cette dernière a accéléré brutalement. Une scène qui fera rire les fonctionnaires barrant la rue Edouard-Herriot. Malgré un important dispositif mis en place entre Rhône et Saône, de nombreux riverains ont connu des difficultés pour s’endormir, à cause des klaxons et autres pétards.
A noter que dans le reste de l'agglomération, la tension était vive par endroits. Par exemple à Vénissieux où un radar aurait été dégradé dans le quartier des Minguettes. Des incendies sur les voies des tramways ont également été allumés par des individus, forçant le Sytral à réduire la ligne T4. Cette dernière a connu une ouverture retardée d’un peu plus d’une heure ce vendredi matin, à cause des poubelles carbonisées qu’il fallait dégager des voies. Deux incendiaires présumés ont été interpellés, ils étaient ce vendredi matin toujours en garde à vue. Un bus de la ligne C12 a été la cible de projectiles, sa vitre a été brisée.
Enfin, d'autres affontements ont été relevés dans le quartier du Mas du Taureau à Vaulx-en-Velin. Appelées pour des rodéos, les forces de l'ordre sont tombées sur des individus très hostiles. De nombreux projectiles ont été envoyés dans leur direction. Le calme est revenu vers 1h30 du matin, après l'arrivée de nombreux renforts.
L'épave de 2 400 ans est si bien conservée qu'il est toujours possible de discerner le mât et les rangs de rameurs.
De Kristin Romey
Un ROV (véhicule sous-marin téléguidé) prend des photos de l'épave d'un navire marchand vieux de 2 400 ans, qui repose dans la mer Noire, à près de 2 km de profondeur.
PHOTOGRAPHIE DE AFP PHOTO/BLACK SEA MAP EEF EXPEDITIONS
C'est dans la mer Noire, à près de 2000 mètres de profondeur au large des côtes bulgares, que des archéologues ont découvert une épave étonnamment bien conservée datant de l'Antiquité. Des éléments du navire vieux de 2 400 ans, comme le mât et les rangs de rameurs, sont bien conservés. Jusqu'alors, aucun bateau de cette période n'avait été découvert dans un tel état de préservation.
C'est le Guardianqui a publié l'annonce de la découverte, faite par l'expédition Black Sea Maritime Archaeology Project (MAP). Au cours de ses trois années de recherche dans la mer Noire, l'équipe du Black Sea MAP aura découvert plus de 60 épaves historiques.
À l'aide d'un véhicule sous-marin téléguidé (ROV) équipé de caméras, les chercheurs ont pu constater que l'épave de 23 mètres de long ressemblait aux navires marchands représentés sur des vases de la Grèce antique. La datation au carbone d'un morceau de l'embarcation a révélé qu'il datait du 5e siècle avant J.-C. À l'époque, les cités-État grecques faisaient fréquemment du commerce entre la Méditerranée et leurs colonies situées le long des côtes de la mer Noire.
Si des embarcations intactes plus anciennes ont été mises au jour sur terre, en Égypte, dans des lieux de sépulture, il est inhabituel que des navires de l'Antiquité submergés soient aussi bien préservés. L'état de conservation unique du navire vieux de 2 400 ans s'explique par la composition chimique inhabituelle des eaux de la mer Noire et par l'absence d'oxygène au-delà de 180 mètres de profondeur. Cette couche d'eau anoxique, qui représente près de 90 % du volume de la mer, prévient les processus physiques et chimiques responsables de la décomposition organique.
Fredrik Hiebert, archéologue en résidence chez National Geographic, avait lui aussi recherché des épaves dans la mer Noire lors d'une expédition financée par National Geographic. L'archéologue a déclaré au sujet de la nouvelle découverte qu'elle renforçait l'idée selon laquelle les eaux anoxiques de la mer Noire « sont un immense musée de l'histoire de l'humanité. »
« Cette épave est la preuve de l'incroyable potentiel de conservation de la mer Noire, qui a été, pendant des milliers d'années, un important carrefour pour les cultures du monde », a indiqué Fredrik Hiebert.